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Voici LA FRANCE D’APRES que nous déssinait, le 19/04/2007, le blog "Vive le Feu". Vraiment TSS. Il ne faut pas qu’il passe. Mobilisons-nous dès aujourd’hui :
"19.04.2007
La France De Tout De Suite Après
Veuillez trouver, ci-après, le récit, en temps réel, des (longues) heures qui ont suivi l’élection de Nicolas Sarkozy.
20:00:00
Sur France 2, Arlette Chabot, directrice de l’information, lâche ce tout premier commentaire : "YESSSS !"
20:00:02
Sur France 2 toujours, Jean-Luc Mélenchon, hagard, apostrophe la directrice de l’information : "De grâce, un peu de pudeur !"
20:00:03
Réponse d’Arlette Chabot : "Alors toi, l’enculé, je te conseille de fermer ta gueule et de te faire touuuuuut petit - si tu vois c’que j’veux dire ?"
20:01:00
George W. Bush adresse à Nicolas Sarkozy un long message de félicitations qui se termine par ces mots : "Encore bravo, my couille, tu les as fortement niqués. And now, comme aurait dit Patton, ce vieux motherfucker : "Rendez-vous à Téhéran !""
20:01:24
Les résultats s’affinent : dans les Hauts-de-Seine, à Issy-les-Moulineaux, trente-cinq millions d’électeurs (99,99 % des suffrages exprimés) "ont choisi Nicolas Sarkozy, exactement comme Kravtchenko avait naguère choisi la liberté".
20:01:25
André Santini, maire UMP d’Issy-les-Moulineaux, observe que : "C’est quand même vachement bien, ces machines à voter".
20:01:26
L’envoyé spécial de "Le Parisien" à Issy-les-Moulineaux, rouge de plaisir, écrit dans son petit calepin que "le maire d’Issy-les-Moulineaux est décidément poilant".
20:02:00
La fédé "socialiste" des Hauts-de-Seine dénonce "une fraude effroyable dans les villes équipées de machines à voter".
20:02:45
La police investit le siège de la fédé "socialiste" des Hauts-de-Seine, et trouve les vingt-cinq kilos d’héroïne "pure à 98%" que le commissaire Eugène Simonpaolitchitchi vient de planquer dans les chiottes.
20:06:00
Jugés en comparution immédiate, les responsables du Parti "socialiste" des "Hauts-de-Seine" prennent (très) cher : quinze ans de prison, dont quinze fermes, assortis d’une peine de sûreté de quarante-cinq ans.
20:07:00
André Santini, maire UMP d’Issy-les-Moulineaux, allume un gros cigare et demande : "Alors, puff, puff, elle est où, puff, puff, maintenant, la "fraude effroyable" ? Puff, puff ?"
20:07:01
L’envoyé spécial de "Le Parisien" à Issy-les-Moulineaux relève que : "André Santini n’a certainement pas fini de nous faire hurler de rire".
20:07:05
Nicolas Sarkozy fait une brève apparition au balcon de l’hôtel Meurice, et lance : "Ich bin ein Berliner !"
20:07:06
Interloqué, François Fillon, ministre de la Réforme de la réforme, se penche vers Nicolas Sarkozy : "Ben pourquoi t’as dit ça ?"
20:07:08
Réponse du nouveau Chancelier : "Je sais pas, c’était bizarre, tout d’un coup j’me suis mis à penser en allemand".
20:07:03
Sur France 2, Arlette Chabot interviewe François Bayrou : "Et là, tu fais le moins le fier, hein, bâtard ?"
20:07:04
Mamadou Traoré, vétérinaire à Stratford-upon-Avon (UK), en vacances à Paris, regagne son hôtel ★★★★ en sifflotant, charmé par la douceur printanière des soirées montmartroises.
20:07:05
Le commissaire Fulbert Simonpaolitchitchi (frère d’Eugène), qui passait par là dans sa Mercedes banalisée, se rue sur le vétérinaire shakespearien et lui administre, sur le sommet du crâne, dix-huit coups de tonfa en gueulant : "Mais-putain-han-Bamboula-han-t’as-pas-compris-han-qu’cétait-fini-la-loi-de-la-jungle-han ?"
20:10:00
Le commissaire Fulbert Simonpaolitchitchi porte plainte contre Mamadou Traoré pour "outrage, rébellion, coups, blessures, et nombre d’autres hideuses provocations".
20:11:00
Dans un communiqué unitaire, les syndicats de policiers dénoncent : "Les conditions de travail exécrables de (leurs) collègues Simonpaolitchitchi harcelés par la vermine ethnico-religieuse, heureusement que tout ça va changer grâce à notre nouveau Chancelier".
20:11:02
Un salarié du quotidien payant du soir "Le Monde Merveilleux Du Chancelier Sarkozy" (ex-"Le Monde") rédige un long papier informatif d’où il ressort, notamment, que : "Le tonfa, c’est quand même le commissaire Fulbert Simonpaolitchitchi qui en parle le mieux".
20:23:00
Mamadou Traoré, toujours inconscient, est jugé en comparution immédiate : le juge Pierre-Louis Bruguière (frère de Jean-Louis) ordonne sa "reconduite à la frontière birmane", et précise : "Mais d’abord, vingt ans de prison."
20:24:00
Silvio Berlusconi*, revenu aux affaires une semaine auparavant à la faveur d’un putsch tranquille, adresse à Nicolas Sarkozy un long télégramme de félicitations qui se termine ainsi : "Leur-as-bien-mis-dans-le-culo-stop-si-tu-veux-stop-t’échange-Thuram-contre-Battisti-stop".
20:25:00
Consulté, le philosophe Alain Finkielkraut, tout juste promu "conseiller du Chancelier pour les affaires africaines et sportives", préconise un refus poli mais ferme : "Il est gentil, le Berlusconi, mais franchement s’il commence à nous envoyer des Bamboulas gauchistes en plus de ceux qu’on a déjà, c’est pas demain qu’on va finir premiers à FIFA 2008".
21:00:00
Le fidèle Planchet, aka Brice Hortefeux, se voit proposer, au terme de longues heures d’une épuisante négociation, "un secrétariat d’Etat au TGV Paris-Colmar, ou la porte et l’exil infâmant".
21:00:01
Ivre de rage, le fidèle Planchet hurle, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendra plus : "J’en ai pas chié pendant vingt ans pour me faire enculer à sec par des ralliés de la vingt-cinquième heure, bordel de merde !"
21:00:02
Réponse de Nicolas Sarkozy : "Donc, la porte, et l’exil infâmant. Ich bin ein Berliner".
21:00:03
Brice Hortefeux, rouge écarlate, se retourne une dernière fois vers le maître qui l’a séduit puis abandonné : "T’as pas fini d’entendre parler de moi !"
21:00:04
Nicolas Sarkozy charge Rachi2dati de faire déposer par le commissaire Eusèbe Simonpaolitchitchi (aîné d’une conséquente fratrie) quelques centaines de grammes de "pure colombienne" dans la salle de bains de Brice Hortefeux.
21:00:05
Se ravisant, Nicolas Sarkozy ajoute : "Puis ça serait bien si "Le Point" faisait un papier un peu complaisant - genre un point de vue inédit sur Brutus Hortefeux, quitte à rééquilibrer les choses plus tard".
21:25:00
Sur la dalle d’Argenteuil, une Française de souche, avisant une grappe de jeunes barbus encapuchonnés d’origine (évidemment) nord-africaine, observe que : "Ca fait moins les mariolles depuis vingt-cinq minutes, hein, la racaille de merde ?"
21:25:01
Immédiatement, la dalle d’Argentueil s’embrase.
21:28:00
Le feu gagne : les banlieues flambent.
21:45:03
Brice Hortefeux dépose une bombe dans le bureau où Nicolas Sarkozy doit se réunir à 22.00.00 avec son nouveau ministre des Finances (Patrick Balkany), et son nouveau ministre du Golf (Christian Estrosi).
21:46:00
Le nouveau ministre de la Défense, Donald Rumsfeld, autorise le déploiement dans les banlieues franciliennes de plusieurs compagnies de légionnaires parachutistes.
21:47:00
André Glucksmann et Romain Goupil, sollicités par Jean-Marie Colombani, chef suprême de "Le Monde Merveilleux Du Chancelier Sarkozy" (ex-"Le Monde"), entreprennent la rédaction d’une tribune saluant, je cite, "la joie merveilleuse des populations d’Argenteuil enfin libérées du joug islamo-gauchiste".
21:47:02
Romain Goupil ajoute : "Mon coeur fait boum quand je vois briller dans les yeux des petits nenfants blancs de nos possessions d’Ile-de-France l’espoir d’un temps nouveau".
21:48:00
La bombe de Brice Hortefeux explose, douze minutes avant l’heure prévue, sans faire de victimes : Yves Jego, égratigné par un éclat de plâtre, fait remarquer à Nicolas Sarkozy qu’il n’a "même pas mal".
21:48:01
Nicolas Sarkozy donne un sucre à Yves Jego, pour le récompenser de son indéfectible fidélité.
21:48:02
Nicolas Sarkozy fait une brève allocution : "Les auteurs de ce lâche attentat nous sont connus : suivez mon regard, je me tourne vers La Mecque, et j’irai les buter jusque dans les chiottes. J’aime beaucoup Berlin".
21:48:03
Nicolas Sarkozy charge le commissaire Anatole Simonpaolitchitchi de sa toute première mission officieuse : "Apportez-moi la tête d’Alfredo Hortefeux".
22:00:00
Jean-Louis Bruguière, nouveau ministre de la Menace fantôme (quoique barbue), fait arrêter 900.000 Français musulmans, que les "renseignements fournis par un grand service ami américain" identifient comme des "cousins au troisième degré d’Oussama Ben Laden".
22:00:04
Jean-Louis Bruguière ajoute : "Et à propos de troisième degré, je vous prie de croire que ces bâtards vont pas tarder à se mettre à table".
22:25:03
A Clichy-sous-Bois, le capitaine Crochet, de-la-de-la-vieille-Légion, vétéran des guerres pascalbrucknériennes, progresse, à la tête de la compagnie "Raoul Salan" (ex-"Jean Moulin"), vers le transformateur électrique où se sont réfugiées plusieurs centaines de "moudjahidines lilianthuramistes".
22:26:00
Interviewé en direct par la directrice de l’information de France 2, qui lui demande si "tout se passe bien", le capitaine Crochet répond que : "Oui, bordel, j’adore ça, putain, ça me rappelle Phu Quoc, sans les moustiques !"
22:35:00
A la Chancellerie, Nicolas Sarkozy, littéralement ravagé par d’abominables tics nerveux, va répétant qu’il est un Berlinois.
22:35:05
François Fillon, inquiet, décroche discrètement un téléphone.
22:48:07
Jean-Pierre Elkabbach, extatique, rédige les actes du procès de Serge Halimi.
22:50:00
Quatorze infirmiers s’emparent de Nicolas Sarkozy, et le jettent, camisolé, dans leur ambulance capitonnée.
22:51:00
Plusieurs témoins terrifiés affirmeront avoir "vu passer dans la nuit une grande voiture blanche d’où s’échappait ce cri horrible : "Ich bin eiiiiin...""
23:56:00
Marie-Ségolène Royal, finalement élue Présidente, souhaite un "prompt rétablissement" au "Chancelier Sarkozy", et lance au peuple de France le traditionnel salut inaugural des "socialistes" de gouvernement : "Salarié(e)s de Renault-Vilvorde, allez tous vous faire enculer".
(23:59:00
Sur France Culture, le nouveau philosophe Alain Finkielkraut, ulcéré, crie que ça serait quand même bien qu’on cesse de lui faire un faux procès de type moscovite sur la foi d’un assemblage de citations, un, partielles, et deux, sorties de leur contexte, vu, notamment, que le mot "bamboula" était bien sûr à prendre au second degré : "Il s’agissait bien évidemment d’une amicale boutade, comparable aux joyeuses plaisanteries que nous formulions jadis lorsque, massés au bord des routes où passait le Tour de France, nous chantions vazi-Poupou-montre-nous-tes-feeeeesses".)
* Vous allez me dire que Thuram joue en Espagne, et vous aurez absolument raison, mais bon, Aznar n’a pas de Battisti à échanger - quoique, en cherchant bien du côté d’Euskadi..."
Messages
1. LA FRANCE D’APRES (par Vive le feu), 23 avril 2007, 18:12
Petite précision historique :
"Ich bin ein berliner" n’a rien à voir avec le fascisme ni même le nazisme puisque ce sont les mots prononcés par Kennedy à Berlin pdt la guerre froide.
Petite question historique :
Que représente exactement pour le "posteur" le fait de prendre comme pseudo "al andalus" ?
Léo