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LA VIOLENCE DES BONNES MANIÈRES

par C’est l’heure de l’mettre

Publie le vendredi 26 octobre 2018 par C’est l’heure de l’mettre - Open-Publishing

L’enjeu du moment, c’est de déconnecter les classes moyennes du combat de classe, et, à cette fin, de les effrayer par la « violence ».

La violence des bonnes maniéres

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En effet, il faut profiter que lesdites « classes » ne connaissent point encore la violence légale, celle qui s’entoure de mille bonnes manières.

Non, tout le monde n’a pas eu la chance de connaître la violence des contrôles d’identité à répétition, parfois agrémentés de gardes à vue, voire de ces petits gestes du quotidien qui conduisent aux grandes bavures – que l’on oublie si aisément n’est-ce pas ?

Tout le monde n’a pas eu cette chance d’être confronté à la violence patronale, doublée de celle de l’Etat, lorsqu’il s’agit d’écraser les combats syndicaux qui, dans ces cas-là, sont des combats ouvriers dangereux pour le système.

Tout le monde n’a pas cette chance de vivre au quotidien la violence patronale, doublée d’une violence symbolique, cette violence qui fait s’accroupir les femmes de ménage, les ouvriers des travaux publics, les agents de sécurité, tous ces beaux métiers aujourd’hui permis aux moins que rien qui viennent des colonies.

Cette violence, elle est encore acceptée, car elle se drape des beaux habits du droit, de la justice, de la République. Alors qu’elle est encore et toujours, malgré ces bonnes manières, cette violence de classe, dont le caractère s’accentue et devient inquiétant. Non ?

Alors, qu’un ex-sénateur socialiste en soit aujourd’hui l’objet, et qu’à son niveau il l’expérimente, cela devrait alerter : ceux d’en face (il n’y a que deux côtés à la barricade) sont décidés à passer à un niveau supérieur. Et veulent briser un début d’unité.

Que faire ? Pour nous, ici et maintenant, c’est encore l’heure de l’mettre ! Ce mercredi, un édito de Radio Mon Païs, la journée d’une femme de ménage qui aurait pu s’appeler Hapsiatou, et un retour sur la réunion publique consacrée à la répression syndicale, à Lille, le 20 octobre.

L’heure de l’mettre

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