Accueil > LE BESOIN DE LUTTE EST LOIN DE FAIBLIR…

LE BESOIN DE LUTTE EST LOIN DE FAIBLIR…

Publie le lundi 22 novembre 2010 par Open-Publishing

LE BESOIN DE LUTTE EST LOIN DE FAIBLIR…

Le mouvement de cet automne n’a pas réussi sur son objectif premier qui était de faire échouer le projet de destruction du régime de retraites.

Mais la lutte a été bien au-delà de ce qu’on pouvait en espérer au départ :

  le nombre et la détermination des manifestants a poussé les organisations syndicales à répéter et accélérer des journées d’action, manifestant certes le mécontentement, mais ne permettant pas une véritable expression du rapport de forces. Souvent conscients des limites de ces journées et voulant dépasser l’absence de vraie stratégie et les contradictions de la recherche d’une unité d’action par ailleurs souhaitable, les travailleurs ont du improviser :
o de nombreuses initiatives spontanées ont développé des formes de luttes collectives, interprofessionnelles, territoriales, qui ont brisé l’isolement dans l’entreprise et ont permis d’associer les salariés, les chômeurs, les précaires
o des collectifs, des AG se sont créés dans l’objectif de prise en main directe de leur lutte par la masse des manifestants et grévistes
  Ce mouvement a engendré, même de manière confuse, la conscience qu’au-delà du financement des retraites, ce sont les questions du travail, des conditions de vie et de travail, de la précarité, de la liberté de lutter malgré la répression policière et judiciaire, les réquisitions de grévistes, etc. qui ont été posées

Le besoin de lutte… C’est aussi le besoin de réfléchir sur les actions qui ont montré une réelle efficacité, de maintenir et renforcer les contacts noués au cours du mouvement qui nous permettront, lors des prochains mouvements, de former très rapidement des organes de coordination du mouvement. C’est maintenir la solidarité qui s’est exprimée dans la rue, sur les points de blocage, dans les actions, entre des gens qui ne se connaissent pas forcément, qui ne sont pas tous syndiqués, ni militants.

Il est apparu clairement à la lumière du récent mouvement que telles étaient les conditions d’un succès. Les organisations syndicales tenant à jouer leur rôle de contestation et de concertation veulent maintenir ouvert un dialogue avec le patronat et le pouvoir, obligeant les militants et les travailleurs qui font chaque jour la constatation que ce système ne veut que perpétuer sa domination à affirmer davantage une autonomie d’initiative qui s’est déjà largement exprimée.

Le besoin de lutte… C’est aussi la nécessité, vitale, de se défendre contre des attaques de plus en plus dures et les nombreuses mesures qui visent à diminuer le coût du travail, comme la diminution des indemnités de journalières dues au titre de la maladie, de la maternité et des accidents du travail et maladies professionnelles. Le projet du gouvernement Cameron de mettre « au travail » - gratuitement - les chômeurs anglais intéresse fortement la bourgeoisie française, etc. etc. Après les retraites, c’est la Sécurité Sociale, la santé, l’indemnisation du chômage et tout le reste qui sont menacés de destruction.

Le Cluc n’est ni un syndicat ni un parti, il se veut une structure de rassemblement unitaire permettant de regrouper localement tous ceux qui veulent lutter pour que cessent ces attaques brutales et destructrices contre le prolétariat.

Rejoignez-nous… prochaine réunion le 2 décembre

23 novembre 2010
CLUC – Comité de lutte unitaire du compiégnois (le Cluc est composé de membres de partis politiques, d’associations, - Npa, Fase, parti de gauche - de syndiqués, non syndiqués et de militants indépendants) - Contact : cluc60200@gmail.com - www.cluc60200.over-blog.com