Accueil > LE CRÉPUSCULE DES COQUECIGRUES
Cette religion inédite, délivrée par des emberlificoteurs, comme d’autres nous narrèrent les fables de ce cher Esope, que nous considérions jadis comme des moments délicieux, se consume sur le bûcher de la vanité. Le libéralisme avatar d’un capitalisme débridé, dont certains exégètes de la droite réactionnaire, nous indiquaient encore il y à peu, comme le Graal de la pensée humaine, se délite aussi sûrement que les assignats de Mr LAW.
Les laudateurs de ce système inique, se prêtent volontiers à un mea culpa .Mais la réalité n’est pas prêteuse d’altruisme, ces individus sont des scélérats, car leurs agissements se traduiront par la disparition d’êtres humains au nom de la raison du fric. Certains gouvernants et non des moindres, tentent de justifier leur impéritie en usant de cette imposture que signifie le marché, lequel permettait jusqu’alors de s’accommoder de toutes les déviances, générées par cette frénésie libérale, est aujourd’hui le responsable des déboires que d’aucuns n’hésiteront pas à livrer à la vindicte populaire.
Ce fameux marché est un vaste casino mis en place par de fieffés coquins, lesquels avec la complicité des gouvernements en place, par le biais d’hommes liges, se sont appropriés les nantissements nationaux accumulés grâce à l’ingéniosité et la productivité de millions d’individus. Vulgaire carambouille, perpétrée par des escrocs malfaisants, parvenant à disposer d’une proportion limitée d’individus trimant et acceptant des rémunérations peu en rapport avec le labeur accompli, s’autorisant des surprofits, rétribuant des actionnaires dont l’unique objectif était d’extraire un profit financier d’une source financière, car jusqu’alors le capitalisme, s’était dévolu à la production de masse, dont la profitabilité était en partie réinvestie, perpétuant l’activité productive.
Le libéralisme, imposa dès lors sa suprématie et tout un chacun des nantis, se mit à miser au casino des fortunes, les établissements financiers, les entreprises, les institutionnels les partis politiques, censés incarner la représentativité démocratique, délaissant le capitalisme archaïque, dont les rendements étaient en deçà des mirifiques gains que promettaient ces bonimenteurs. Le continent asiatique fut une valeur refuge concernant la production internationale, le milliard d’êtres humains corvéable à souhait, découvrant le mirage de la consommation, après les vicissitudes spartiates du maoïsme, trouverait son contentement et permettrait ainsi de submerger la planète avec le « made in china », procurant de substantiels profits à ces audacieux entrepreneurs, tout en maintenant le degré d’existence vitale des populations appartenant à la sphère économique dont l’essor n’était plus à démontrer.
Les gouvernants nationaux, ont opté en faveur d’un libéralisme en perdition, leur décision est consacrée et leur complicité avérée. Nul besoin d’appartenir à l’engeance des haruspices, la récession sera notre nadir, car l’inéluctable a été actée. Le gouvernement actuel, a sans vergogne était l’un des catalyseurs des plus térébrants des récents événements, ainsi que la caste politique dans son ensemble, dont les atermoiements présents, marquent son incapacité à résoudre une situation qu’ils pensaient encore il y a peu éternelle, démontrant à l’envie que le communisme était une abstraction d’une pensée malveillante et qu’en pareille occurrence, le libéralisme tels les évangiles suffiraient à conjurer le sort que Marx leur avait prédit.
Certains ont un désir qu’ils dissimulent, sous des discours perméables à la vulgate révolutionnaire, être retenus au festin du gotha, pensant devenir les supplétifs adoubés par les amphitryons de cette circonstance. Le marxisme n’est pas une philosophie du paraître, il met en exergue la réalité du capitalisme dans son mécanisme intime et cisèle une démonstration permettant d’inférer en sa nocuité.
Présentement, l’interrogation en droit de retenir notre attention, n’est pas de dénicher une panacée susceptible de proroger la péremption de ce libéralisme frelaté, mais plutôt, quel type de société devons nous ériger ? Et par-dessus tout comment nous abstraire du schéma capitalistique ?
Nous ne pouvons souscrire, en tant que communiste, à l’idée de subvenir aux besoins d’un libéralisme prédateur, soyons lucides il ne nous le réclame pas et de plus le communisme tel qu’il est incarné ne possèdent pas les éléments d’une substitution salvatrice. Ce communisme est en devenir, il n’est pas référencé par l’histoire contemporaine, nos devanciers furent un degré de la pensée communiste, laquelle s’est développée dans un environnement hostile, d’agression permanente, où les lois du combat belliciste s’imposèrent à des processus démocratiques réels, impliquant les peuples sur des fondements réflexifs. Ne nous enjôlons pas, il n’y a pas de situation optimale, car la diversité des opinions est une réalité que justement le libéralisme s’est efforcé de radier des pensées collectives, avec un succès indéniable. D’ailleurs, les communistes en la matière, ne furent pas exempt de réprobations.
Dans ces conditions, les communistes une fois de plus, devront se transformer en lutteur et auront l’obligation d’être les profanateurs de ce capitalisme exploiteur et les rédempteurs d’un communisme, dont nous définiront ensemble le cheminement.
Il n’y a pas le communisme, mais des communismes ayant en commun de répudier le capitalisme, et de bâtir avec les peuples une société inédite, d’être les exégètes du « par et pour le peuple », car les extravagances intellectuelles, ne suffisent pas à elles seules à tourmenter une réalité, qu’on a l’exigence de transformer.
Nous proclamons que le communisme est pluriel, car son application se décline en fonction des peuples, lesquels sont différenciés. En conséquence, il ne peut pas se développer sur une expérience unique, car irrémédiablement nous serions sanctionnés et nous deviendrions les apostolats d’un communiste à la soviétique, dont les errements s’expliquent par l’inanité d’une pensée débarrassée des particularités révolutionnaires. La révolution, se densifie par la réflexion soutenue, l’ingérence populaire et une activité résultante de cette coalition des intelligences.