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LE MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU SAHARA OCCIDENTAL (MINURSO)

Publie le dimanche 30 avril 2006 par Open-Publishing
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Conseil de sécurité
CS/8711
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité
5431e séance - matin

LE CONSEIL PROROGE JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2006, LE MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU SAHARA OCCIDENTAL (MINURSO)

Le Conseil de sécurité a prorogé, ce matin, jusqu’au 31 octobre 2006, le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Dans le préambule de la résolution 1675, adoptée à l’unanimité, le Conseil demande à nouveau aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l’ONU pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une solution politique.

L’impasse en question a été dénoncée aujourd’hui dans les déclarations des représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, du Danemark, du Japon, de l’Argentine, de la France, de la Slovaquie et de la République-Unie de Tanzanie.

Pour l’examen de cette question, le Conseil était saisi du rapport du Secrétaire général* qui souligne que, devant l’impasse actuelle, la seule solution est de recourir à des négociations directes, sans conditions préalables. Négocier sans condition préalable, précise Kofi Annan, signifie que le Front Polisario n’a pas à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental avant d’examiner la question de l’autonomie devant être « accordée » par le Maroc. L’objectif des négociations doit être d’accomplir ce qu’aucun plan ne peut accomplir, à savoir trouver un compromis entre la légalité internationale et la réalité politique susceptible de se traduire par une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

Le Secrétaire général précise aussi que le principal obstacle ne vient pas seulement des positions adoptées par les parties mais aussi des forces extérieures à la région qui militent contre l’option des négociations. Tant que le Sahara occidental n’aura pas une place plus importante dans leurs priorités politiques, nombre de pays estimeront que le statu quo est plus tolérable que l’une quelconque des solutions envisageables.

* S/2006/249

LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL

Texte du projet de résolution (S/2006/268)

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental, dont les résolutions 1495 (2003) du 31 juillet 2003, 1541 (2004) du 29 avril 2004 et 1634 (2005) du 28 octobre 2005,

Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolues aux parties à cet égard,

Demandant à nouveau aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l’Organisation des Nations Unies pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une solution politique,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 19 avril 2006 (S/2006/249),

Réaffirme que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la MINURSO doivent être pleinement respectés ;

Engage les États Membres à envisager de verser des contributions pour financer des mesures de confiance qui permettent de multiplier les contacts entre les membres séparés d’une même famille, en particulier les visites de regroupement familial ;

Prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental avant la fin du mandat de la Mission ;

Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures nécessaires pour que la MINURSO se conforme strictement à la politique de tolérance zéro des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et de la violence sexuelles, notamment en élaborant des stratégies et des mécanismes appropriés pour prévenir, identifier et sanctionner toute conduite répréhensible y compris l’exploitation et la violence sexuelles, en améliorant la formation du personnel afin de prévenir tous manquements au code de conduite de l’ONU et d’en assurer le strict respect, et de prendre toutes les mesures nécessaires, conformément à sa circulaire sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels (ST/SGB/2003/13) et de l’en tenir informé, et demande instamment à tous les pays fournisseurs de contingents de prendre les mesures préventives appropriées, notamment en organisant une formation de sensibilisation avant déploiement et en prenant toutes mesures disciplinaires ou autres pour s’assurer que les membres de leur contingent qui se seraient rendus coupables de tels actes en répondent pleinement ;

Décide de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2006 ;

Décide de rester saisi de la question.

Déclarations

M. JOHN BOLTON (États-Unis) a, tout en ralliant au consensus sur la résolution, lancé un appel urgent aux parties pour qu’elles déploient les efforts nécessaires afin de parvenir à la solution d’un conflit qui n’a que trop duré. La MINURSO doit pouvoir continuer de s’acquitter de son rôle de stabilisation tout en tenant compte des ressources limitées dont disposent les opérations de maintien de la paix. La poursuite du conflit met en danger la stabilité de la région, a insisté le représentant, en encourageant le Maroc, qui se propose de soumettre un plan d’autonomie, de mettre sur la table des propositions crédibles et vigoureuses qui assuraient l’adhésion du Polisario. Il a conclu en espérant des progrès significatifs pour sortir de l’impasse.

M. PAUL JOHNSTON (Royaume-Uni) a félicité la MINURSO pour son rôle de stabilisation dans la région. Il a aussi appuyé l’approche retenue par le Secrétaire général pour sortir de l’impasse. Il a espéré des progrès substantiels avant le prochain renouvellement du mandat de la Mission. Craignant une autre résolution technique, le représentant a souligné que toute solution proposée doit être acceptable pour les deux parties. Il s’est aussi montré préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l’homme et a souhaité une mission constructive au Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme.

M. LARS FAABORG-ANDERSEN (Danemark) a déclaré d’emblée que le maintien du statu quo n’est pas une option viable pour régler la situation au Sahara occidental. Le Danemark, a-t-il affirmé, se féliciterait de toute initiative qui permettrait de sortir de cette situation. Le représentant a conclu en soulignant l’attachement de son pays au respect des droits de l’homme.

M. SHINICHI KITAOKA (Japon) s’est félicité des efforts déployés par le Secrétaire général et de son Envoyé spécial pour le Sahara occidental avant de les assurer de l’appui continu de son pays.

M. MARTÍN GARCÍA MORITÁN (Argentine) a souligné le caractère « nécessaire » de la MINURSO avant d’appeler les parties à trouver les moyens de sortir de l’impasse par des négociations et un dialogue. Il a aussi espéré que la mission que dépêchera le Haut Commissaire aux droits de l’homme sera en mesure de présenter un rapport exhaustif sur la situation et les recommandations qui s’imposent.

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a espéré que les parties mettront à profit les prochains mois pour reprendre le chemin du dialogue et trouver une solution mutuellement acceptable. Jugeant que l’intention du Maroc de présenter un plan est une bonne étape, le représentant a estimé que des négociations directes sont la meilleure solution pour sortir de l’impasse. Il a, à son tour, espéré que les parties réserveront un bon accueil à la mission du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme.

M. PETER BURIAN (Slovaquie) a qualifié de « bonne chose » la prorogation du mandat de la MINURSO en souhaitant qu’une attention particulière soit accordée à la situation des droits de l’homme.

M. TUVAKO N. MANONGI (République-Unie de Tanzanie) a souligné que le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ne saurait être soumis à des conditions préalables. Il a voulu que les prochains mois soient à profit pour trouver une solution au conflit


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Messages

  • c’est pourqoi bouteflika était fou de rage de la position de la france ’qui a failli etre emporter par une crise cardiaque sous prétexte de l’articl de colonisation alors que cet articl meme etait enterré.
    MAIS il ya de quoi surtout aprés que le maroc a refusé son offre de partager avec lui ce téritoire.
    le pere de ce "président du sahara" abdelaziz est dans le bureau des sahraoui marocain ’toute sa famille est
    au maroc lui meme a toujour vécu a marrakech .
    remarqué quand il y a eu des problemes en algerie (guerre civile) et le petrol etait moins cher personne ne parle de ce probleme .il est temps pour l’algerie de se souvenir que grace au maroc
    en partie’ qu’elle est libre ’ et BOUTEFLIKA lui meme était instituteur à l’école ibn rochd à oujda lazaret,(maroc) jusqu’a l’indépendence, sa seure marié à un marocain son mari et ses enfents s’appelle famille OUJIDI ils sont a oujda a coté du mosqué edderfoufi.
    je me demende pourqoi cet affaire en algerie n’a pas le soutien des vrais libérateurs de l’algerie comme AITAHMED ou BENBALLA il est temp que bouteflika investi l’argent du pétrol dans des progés bénifique pour le pays et non dans "une république dans la république", résoudre la dette, le probleme de l’immigration pour que les Algeriens n’émmigrent pas car l’algerie est trés riche mais le peuple ne voit rien’ l’algerie est l’équivalent de ces pays pétroliers comme l’arabie saoudite ou quatar ou kouéit , pourquoi ces pays n’ont pas ce probleme et en voit pas leurs popillations émmigrent ’il est temp de construire le grand magreb ou lieu de le divisé on dix ou vint "petit pays "avec des bazes militaires des grandes puissances.j’espere que demain sera meilleur pour les popillations du maghreb.et on suprimera les frontieres au lieu de rajouter d’autres. merci gravenchon

    • L’Algerie n’a jamais revendique le partage du Sahara occidental. Grace a Dieu c’est deja un tres grand pays geographiquement. D’autre part l’Algerie n’a jamais laisse tomber les sahraouis et nous serons avec eux jusqu’au bout, que les prix du petrole montent ou descendent. Le probleme du sahara Occidental sera resolu bientot, avec l’independance des Sahraouis. Un peuple qui lutte pour son independance reussira toujours a l’avoir quelles que soient les circonstances. C’est dommage que cela cree des problemes entre les Marocains et les Algeriens car nous sommes tous freres et soeurs. Personnellement je ne vois pas de difference entre un Marocain et moi. On se ressemble beaucoup et on a la meme culture. Mais qu’un pays veule avaler un autre petit pays est inadmissible. Saddam a essaye d’avaler le Koweit en 1990 et voyez ce qui lui est arrive. Pour ce qui concerne l’emigration des Algeriens, elle n’est pas aussi desesperee que celle des marocains. Les Marocains sont ceux qui meurent par centaines par mois en essayant de traverser le detroit de Gibraltar et les pateras ne s’arretent pas malgre la vigilance des gardes-cotes espagnols qui les arretent et les parquent comme du betail dans des hangars en attendant de les rapatrier. Il ne faut pas oublier non plus que le Maroc est le premier producteur mondial de hashish. Quant a la prostitution, n’en parlons pas. Au lieu de tirer sur les algeriens, il serait plus intelligent de demander a votre gouvernement de se retirer du Sahara et de garder tout cet argent qui est gaspille a payer les soldats, les collabos. Il serait plus judicieux d’utiliser cet argent pour creer des emplois aux candidats a l’emigration. Enfin je suis desole si j’ai blesse certains par mes propos mais ce que j’ai dit est toute la verite, et je dis cela en mon ame et conscience.

    • Bouteflika n’a jamais ete instituteur au Maroc. Ses parents, il est vrai vivaient a Oujda mais il avait rejoint les combattants en Algerie a l’age de 19 ans et a l’independance il etait ministre a 25 ans. Arretes donc de raconter des sornettes. Bouteflika est un tres grand militant et politicien et son retour en Algerie a ameliore la situation du pays.

    • dans les barques de la mort marlhereusement tu sais bien on trouve tout les nationalités et aussi des algeriens .qand à l’hospitalisation de ton chef sans commentaire, je t’invite de revoir ce qu’a déclaré un responsable"sahraoui" sur aljazzera qu’ils(les sahraoui)sont prét a combatre l’algerie aussi si partage son téritoire avec le maroc, vérifi ce que je dis,
      moi personnelement issu d’une famille mixte algeromarocain c’est un drame ce probleme.salu

    • Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les Marocains suivent aveuglement la politique du roi au detriment de leur conscience. Les Sahraouis sont un peuple a part. Ils ne sont ni Marocains, ni Algeriens. J’en ai personnelement connu quelques uns. Moi meme, etant Algerien, je serais contre une quelconque division de territoire ou l’Algerie prendrait part. Je ne voudrais pas que l’Algerie fasse agrandir son territoire en annexant le territoire d’un autre peuple. Le temps de la colonisation est revolu. Malheureusement certains Marocains, disons meme la majorite, veulent coloniser le Sahara. On veut jouer les grandes puissances alors qu’on est loin d’avoir resolu les problemes de developpement interieur. Dino