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LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN.
Publie le mardi 21 septembre 2010 par Open-Publishing17 commentaires
Plusieurs semaines, sinon plusieurs mois, que fleurissent ici et ailleurs d’incessants appels à "la grève générale" voire, à la "grève générale reconductible".
Beaucoup finissent par s’en irriter, non sans raison d’ailleurs. Raisons que j’ai essayé de récapituler ci après, pour avancer.
Ces appels, dont certains prennent désormais la forme de textes signés en commun par différents syndicalistes, posent plusieurs questions.
Tout d’abord, à qui s’adressent ces appels ?
Ce n’est jamais clair.
– Bien sûr cela ne peut s’adresser i aux patrons ni au gouvernement actuel.
– Est-ce aux directions nationales des syndicats, accusées, souvent avec quelque légitimité, de trahison, de mollesse, voire, de vouloir "étouffer" le mouvement ? Et dans ce cas, qu’entend-t-on exactement par "direction nationale" ?
Pour la CGT, pense-t-on au Bureau confédéral ? au CCN ? Tout ça à la fois ? Ces deux organes sont-ils équivalents ? Faut-il les englober et s’adresser à eux indifféremment ?
Est-ce alors la bonne manière de procéder, de créer des "objets extérieurs" hétéroclites et sans la légitimité de la décision collective des unités de base existantes pour tenter de "faire pression" sur les structures officielles ?
Et dans ce cas, n’est-il pas plus souhaitable que ce soient les sections syndicales et les syndicats qui s’expriment en s’adressant directement et collectivement à ces "directions nationales" qui sont les leurs ? Il faut dans ce cas, parler clairement et exposer nos griefs franchement ! Aux secrétaires généraux et aux commissions exécutives.
– Est-ce aux "syndicalistes de base" que l’on aimerait alors "éveiller" par une adresse, mais que l’on ne peut pas toucher, faute de proximité professionnelle ou territoriale ?
Dans quel but ? Faire un "bloc" à l’égard des directions nationales précitées ? Mais quelle est la valeur et la légitimité de ce bloc face aux structures et aux statuts, et donc face à "tous les autres" ? Ou alors pour affronter le patronat ?
– Est-ce aux salariés non syndiqués ? Mais est-ce la bonne méthode ?
Et ne sombrons-nous pas alors dans le travers que pourtant nombreux, y compris ceux qui appellent à la "grève générale", nous avons dénoncé, de la "représentativité" désormais inscrite dans la loi du 20 août 2008, où nos capacités d’action syndicale sont jaugées et limitées, par des résultats d’élections ?
Rien que cela demande une clarification.
– Ensuite, quel est le but ?
Créer des "collectifs de base", pour ensuite, établir une "coordination nationale" ? Est-ce bien par de tels appels que l’on crée ces collectifs ? Pour la CGT, est-ce raisonnable, par les temps qui courent, de "passer par dessus" les premières unités de base que sont les UL et les syndicats et sections syndicales ?
– Autre question. Et pas des moindres.
La publication de tels textes ou appels ne serait-elle pas, finalement, plutôt un très mauvais signe, du genre de ceux qu’on ne doit pas envoyer- surtout actuellement, au patronat, au gouvernement ,et aux syndicats jaunes qui n’attendent que de nous planter un couteau dans le dos ?
Le signe que finalement, toute une partie de notre camp est faible, non pas parce qu’elle serait divisée (nous avons toujours été "divisés", et ça ne nous a pas toujours empêché de gagner !) mais car elle exprime individuellement, et non collectivement, une revendication qui n’en est pas une,qui est plutôt, à l’heure actuelle, de l’ordre du souhait, ou du vœu ardent, mais sans consistance matérielle ?
Or, une addition de voix individuelles isolées n’a JAMAIS fait une "masse", y’aurait-il 100 000 signataires en France à un appel pour la grève générale ! Le syndicalisme de classe, cela doit bien être autre chose que le simulacre de démocratie offert par les pratiques bourgeoises.
Le patronat, sur lequel il faut taper, ne craint pas les syndiqués isolés, unis seulement par des pétitions ou des appels. Le patronat ne craint qu’une chose : que, sur le lieu d’exploitation, une majorité de salariés organisés puisse se mettre en grève et bloquer l’exploitation, la production, l’organisation...
Aussi, tous ces "appels" (sur les sites, dans les manifestations...) ne démontrent-ils pas que nous sommes nous-mêmes en train de détricoter le syndicalisme de classe et de masse en prétendant nous en revendiquer. Sommes-nous devenus incapables d’effectuer correctement le travail syndical de base dans les usines, les entreprises, et dans les structures de nos syndicats respectifs ?
Ne met-on pas ainsi la charrue avant les bœufs, et est-ce bien le meilleur moyen de parvenir à ce que nous souhaitons toutes et tous, à savoir en effet une grève, non pas "générale", mais généralisée, et qui nous permette, surtout, de tenir et de gagner sur la revendication de la retraite à 60 ans à 37,5 années de cotisations, Y COMPRIS lorsque, nous le savons, la CFDT, le PS etc, vont nous "trahir" (ce qui ne saurait tarder) ?
Ce faisant, est-ce bien par ce genre d’appels et d’incantations permanentes que l’on se met en position de tenir le bon bout et de le garder ?
Non.
La "grève générale" ne naîtra pas d’appels, de slogans réitérés, ni rien de tout cela. La grève générale existera quand les grèves seront généralisées, dans le plus de boîtes possibles. Quand nous aurons, par la voie collective et statutaire qui est normalement la nôtre, contraint, nous, syndicats, nos organes représentatifs dans les UL, les UD et les Fédérations, à adopter les motions que nous voulons voir adoptées. Ce n’est pas facile mais c’est POSSIBLE.
Cela, ne peut se faire qu’en syndiquant un maximum sur nos lieux d’exploitation, publics et privés, en faisant participer, sur nos lieux d’exploitation, le plus de salariés, syndiqués et non syndiqués, aux AG et aux actions locales pour les retraites, les emplois, les salaires et les conditions de travail.
Une grève ne se décrète pas, elle ne peut pas naître d’un "appel", elle ne peut que résulter d’un travail syndical de terrain patient, et rigoureux.
Nous étions nombreux dans la rue le 7, j’espère que nous le serons aussi le 23 et davantage encore, MAIS COMBIEN EN GRÈVE dans tous ces marcheurs, et combien prêt-e-s à reconduire cette grève éventuelle ?
Des AG interprofessionnelles, fort bien ! Qui pourrait être contre ? Encore faut-il cependant qu’aient déjà lieu des AG dans les boîtes !
Toutes les incantations du monde, y compris formulées de bonne foi, avec sincérité, comme un cri de désespoir, même répétées 45.000 fois, ne permettront pas de faire l’économie du travail syndical de terrain.
Certes, outre un poids bureaucratique réel, ce travail syndical de terrain est rendu de plus en plus difficile à faire, certes. Et là, oui, i l y a une grande responsabilité des structures nationales : absence de formation des militants et manque de moyens des UL et US (pour la CGT). Mais ça ne date pas d’hier.
Mais il faut faire "avec" pour pouvoir faire "sans", hélas.
Faute de cette construction élémentaire, les appels répétés et tournant dans le vide, FAUTE de cette mobilisation de masse sur le terrain, à la base, dans les entreprises ET dans les structures syndicales, risquent de nous présenter à la face du peuple du travail comme des poulets courant sans tête, et notamment quand il faudra "passer la seconde" pour contraindre les sysndicats à ne pas s’en tenir aux reculs sociaux que proposent la CFDT et le Ps.
Pour permettre au plus grand nombre de salariés de "déborder" les syndicats, encore faut-il que ces syndicats existent et aient eux-mêmes construit quelque chose, imparfaitement. Si rien n’existe, les salariés ne déborderont rien du tout.
En désignant ce que nous sommes actuellement incapables de faire (mais que nous POUVONS faire si la majorité d’entre nous se met à "travailler" un peu plus sérieusement) , nous mettons le doigt nous-mêmes sur nos propres faiblesses. Je ne suis pas convaincu de la pertinence d’une telle tactique.
Salutations militantes
HENRI
Messages
1. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 01:27, par sergemor
les luttes de terrain, on n’en n’a jamais fait l’économie. Et on continue.
Il est vraisemblable que des appels à la grève reconductible de syndicalistes individuels ou de "lutteurs de terrain" ne suffisent pas à enclencher une dynamique générale et de masse. Faut il pour autant en faire l’économie. La glaciation et l’attentisme que tu mets en avant je l’entends depuis des années. "On ne déclenche pas la grève générale en appuyant sur un bouton" disait,il y a peu, le garçon coiffeur de la CGT. Quel cynisme quand on connait toute l’énergie dépensée à appuyer sur toutes les manettes pour empêcher tout mouvement interprofessionnel, toute unité à la base !
Je n’ai plus le temps, cher camarade, d’attendre que tes (et les nôtres ) UL, UD , UR Fédérations, Confédérations et tout le Saint Frusquin se décident, par les voies statutaires à se bouger le cul. Il n’y a plus, pour mois, de temps à perdre à tenter de dévérouiller les bureaucraties syndicales, elles peuvent bien crever puisque nous on crève.
Ton message respire un peu le bobo syndical qui a le temps et les moyens d’attendre et de voir venir, moi je ne les ai plus. Je coule.
il faudra bien que cela passe ou que cela casse.
Et si tu voyais, au taf, combien (syndiqués ou non) sont , non pas dans cet état d’esprit (c’est trop intellectuel) mais dans cette nécessité, dans cette urgence quotidienne, tu comprendrais que tes réticences, tes atermoiements ne sont plus de mise.
Je suis prêt à me battre, et même minoritaire s’il le faut, j’ai plus les moyens d’attendre que les "mous" ou les ceusses pour qui c’est encore supportable (sans doute la majorité, ah la fameuse classe moyenne !) se bougent. Je suis même prêt à me battre contre eux si leur inertie conduit à me faire crever la gueule ouverte et je m’en branle de cette démocratie qui poserait comme normal que tant que plus de 50% de la population accepte qu’une grosse minorité vive la galère, il n’y a rien à faire. Et idem pour la "démocratie syndicale"". On me dit (insse) que le salaire ouvrier moyen est de 1500 euros (c’est déjà pas énorme) , moi ça fait 35 ans que je bosse et j’en gagne 1200. Si certains peuvent attendre et voir venir, pas moi et TOUS CEUX qui ne seront pas avec moi, seront contre moi. Il faut bien choisir son camp même quand on n’en a pas envie, même quand on voudrait tergiverser encore un peu.
Serge,
Facteur, syndiqué CNT
1. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 06:28
Serge de tout coeur et de toute intelligence avec toi.
ça sent la,trouille cet article,la,trouille queles,petits,les sans grade,les prolos qui ne sont ni permanents à 2000 euros,ni "responsables" qui ambtitionnen tde ledevenir se fassent dépasser et surtout remplacer par la base.
oui ceux qui crévent sont ceux qui ont raison tu ledis bien:CONTRE ceux qui attendent parcequ’ils ont encore les moyens de patienter.
raynald syndiqué SUD
2. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 09:56
Et toujours ce mépris pour l’action de masse. C’est beau. On préfère être seul que mal accompagné, c’est ça ?.
Enfin de compte réussir une action collective vous vous en tamponnez complètement ce qui compte c’est votre narcissisme, que votre "conscience révolutionnaire" reste pure et sans tache. Et à nous les tacherons des syndicats "vendus" qui attendent comme des glands les "ordres" de nos "chefs" de ramer en soute hein ?
C’est grâce à l’action et à l’audience de la CNT qu’on était plusieurs millions dans les rues le 7 septembre denrier tu penses (je dis ça sans méchanceté aucune, respect pr les camarades de la CNT, du moisn ceux qui ne nous prennent pas pour des gros cons) mais ça va 5 minutes de se faire chier sur la tête gratos par des syndicalistes) ? Personellement j’ai jamais empêché la CNT de s’ implanter dans ma boite, ni SUd d’ailleurs, au contraire j’y serais favorable même,mais je ne les ai jamais vus dans ma BRANCHE. Alors.
Ecoute c’est bien reste avec la tête haute mais seul, tu as raison, c’est comme ça qu’on fera révolution, à 15 contre 60 millions. Bon courage.
3. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 19:09, par sergemor
cher camarade "89"
Visiblement tu n’as rien compris à ma réaction et tu me tailles un costume qui ne me va pas. C’est un peu court comme argumentation et c’est un tantinet méprisant :
"Et toujours ce mépris pour l’action de masse. C’est beau. On préfère être seul que mal accompagné, c’est ça ?."
Ca fait aussi 25 ans que je suis militant syndical et syndicaliste révolutionnaire alors tu sais bien que l’action de masse et l’action collective c’est aussi ce que nous cherchons depuis toujours à mettre en avant et à organiser.
"Enfin de compte réussir une action collective vous vous en tamponnez complètement ce qui compte c’est votre narcissisme, que votre "conscience révolutionnaire" reste pure et sans tache"
C’est donc cela, je serais l’affreux curé anarchoïde se délectant de sa pureté idéologique et drapé dans sa conscience révolutionnaire !
Non, t’as rien compris : moi c’est plutôt : "Ah je suis bien votre pareil, ah je suis bien pareil à vous" "j’en ai tant vu qui s’en allèrent, , ils se contentaient de si peu, ils avaient si peu de colère, ils ne demandaient que du feu" ça c’est Aragon, tu vois la référence est pas très libertaire. Des curés on en a aussi chez nous (je veux dire à la CNT) et j’en bouffe régulièrement. alors fait moi l’économie de la caricature. Moi je n’ai jamais pensé et écrit que mes camarades de lutte de la CGT étaient à priori des descendants de Staline.
"C’est grâce à l’action et à l’audience de la CNT qu’on était plusieurs millions dans les rues le 7 septembre denrier tu penses (je dis ça sans méchanceté aucune, respect pr les camarades de la CNT, du moisn ceux qui ne nous prennent pas pour des gros cons) mais ça va 5 minutes de se faire chier sur la tête gratos par des syndicalistes) ? Personellement j’ai jamais empêché la CNT de s’ implanter dans ma boite, ni SUd d’ailleurs, au contraire j’y serais favorable même,mais je ne les ai jamais vus dans ma BRANCHE. Alors.
Laissons tomber le paragraphe du gros et du petit Mickey, c’est dérisoire, si tu veux m’entendre dire que nous ne sommes que quelques milliers à la CNT et que donc c’est dérisoire comme implantation et bien figures toi que je te le confirmes. Tu te souviendras au passage que le taux de syndicalisation, en France est de l’ordre de 5% du monde du Travail, TOUTES Confédérations confondues ? cela devrait pousser tout un chacun à plus de relativité. Donc pour résumer, et cela tu le sais bien, je ne "chies" pas "sur la tête" de quiconque, syndiqué ou non et où il veut dès lors qu’il s’agit de lutter ensemble. J’ai assez de collègues et quelquefois d’amis à la CGT et à SUD pour éviter de me "chier " dessus.
Par contre que tu l’admettes ou non, je et tant d’autres (dans ta maison aussi) sont persuadés que les positions frileuses (pour rester cool) , de freinage sytématique des bureaucraties syndicales dès lors qu’il s’agit de PROPOSER une réplique frontale, collective et durable (pas d’appuyer sur un hypothétique bouton enclenchant la grève générale ce qui fait marrer tout le monde) à ce que nous subissons et cette stratégie des journées de grèves répétées sans lendemain, sans gains et sans espoir ont contribué au vide et au renoncement de tant de ceux qui peinent.
Tiens un chiffre, un seul, imagines un petit bureau de distribution postale rural, disons celui où je bosses, dernière journeé de grève "carrée" : encore 40% de grévistes (à l’arrache !) demain, 23 septembre je peux te donner les chiffres sans risque de me tromper : 1 seul gréviste (moi quel indécrottable !) sur 25 postiers. Alors, pour mon "narcissisme" et bien figures toi que je m’en veux bien plus à moi qu’à mes collègues qui ne peuvent pas se permettre 100 euros de moins sur la paye le même mois sans avoir aucune certitude que les organisations syndicales soient prêts à ne pas lacher le morceau.
"Ecoute c’est bien reste avec la tête haute mais seul, tu as raison, c’est comme ça qu’on fera révolution, à 15 contre 60 millions. Bon courage."
Et non, couillon ( t’inquiètes c’est aimable) demain je resterais pas la tête haute, je vais donc gréver, de 1250 euros ma paye passera à 1150 et j’aurais donc à expliquer aux enfants que l’interdit bancaire est à l’ordre du jour, que les études faudra pas compter sur moi pour les financer encore cette année, que la maison où l’on vit que je retapes et qui seras finie de payer dans 15 ans (à 70 ans) est sur le point d’’être hyphotéquée , qu’ils sont bons encore pour une nouvelle année sans partir en vacances, que la bagnole essence a 360 000 kilomètres et qu’ après ? pour aller au boulot, que la crédit agricole nous ponctionnera encore de 200 ou 250 euros le mois prochain pour dépassements de découvert et qu’Isabelle (ma douce) qui a pris son dernier rendez-vous chez le coiffeur il y a 8 ans attendra bien encore une dizaine d’années pour se faire une beauté, de toutes façons avec ses CDD à répétition elle change tellement souvent d’emplois qu’elle n’a pas la nécessité de changer de tête.
Bon OK, encore une journée de salaire en moins, dimanche prochain, comme le dernier (ben non les facteurs travaillent pas le dimanche) j’irais vendanger, ça me paiera mon bois de chauffage.
Il t’en faux plus camarade pour compléter le portrait de l’idéaliste révolutionnaire coupé des masses populaires ?
J’ai peur que t’ai rien compris : ah oui la révolution sociale j’en veux parce que j’en ai besoin et pas pour après demain matin et c’est pas à 15 contre 60 millions, la classe ouvrière à t’entendre on peut la compter sur les doigts de la main. Merci quand même pour tes encouragements mais je cumule déjà l’aide sociale de La Poste et les bons alimentaires de l’assistante de secteur, alors je ne voudrais pas abuser.
Et puis si les freinages, les atermoiements continuaient dans notre camp il me restera des solutions alternatives : tiens pourquoi pas le petit banditisme, j’ai pas vraiment la vocation, il faudrait suivre une nouvelle formation professionnelle mais quand nécessité fait loi ! Tu proposes quoi d’autres toi (pas pour le milieu du 21° siècle) à part les journées d’action (avec les choeurs : "deux pas en avant, trois pas en arrière").
Quand vous comprendrez que le désespoir n’accouche souvent de la révolution mais plutôt de la colère et la violence il sera toujours tant d’ hurler aux provocateurs et aux terroristes .
Serge, anarcho syndicaliste, syndicaliste révolutionnaire
"de temps en temps la terre tremble, le malheur au malheur ressemble, il est profond, profond, profond..." Excuse cette manie de citer des poètes staliniens et talentueux.
4. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 19:41
Ca tombe bien ça ne s’adressait pas à toi mais au premier rigolo qui est intervenu
2. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 09:49
Ce que dit Henri me semble pour le coup, frappé au coin du bon sens et je le partage pleinement.
"Peur de perdre sa place" c’est tellement ridicule,méprisant, insultant, "Pierre", et à double titre.....comme si tous les militants syndicaux étaient des permanents, ou des "professionnels". Comme si on avait une "place" et "peur de la perdre" ! T’as raison Pierre la "place" c’est de se faire discriminer, harceler, la carrière à zéro bloquée, et le salaire avec sans parler des primes que tu n’as jamais etc...Ah quelle bonne "place" oui dis donc ! C’est la meilleure place que j’aie jamais eu pour ma part !
Avec des "camarades de lutte" comme toi c’est sûr les patrons dans les boîtes n’ont pas besoin d’allié pour nous dézinguer. Mais bon bref.
J’ajouterai par rapport au papier d’Henri, une chose aussi qui a fait du tort au syndicalisme : toutes les nominations (avant 2008) "d’isolés" qui n’ont jamais pris le risque de construire une section ou un syndicat et sont donc certes "DS CGT" (pour ce que je connais) mais seuls, isolés, dans leur boîte, à la limite de servir d’excuse ou de bonne conscience au taulier. Ca ça été dramatique. On aurait du pouvoir reprendre les mandats après 2 ans sans action syndicale ni adhésion réalisée.
Facile de se parer du titre de "DS" avant 2008, les orgas pouvaient désigner et le type ou la nana être DS "à vie" (jusqu’aux prochaines élections après 2008 désormais) sans que celui ou celle ci ait rien foutu. L’orga était "là" mais en réalité elle n’était pas là car la CGT qui ne travaille pas ds la boite et qui ne repose que sur un ça n’existe pas. Ce genre de choses oui ce sont des pbs.
En effet c’est difficile et violent et douloureux d’être un représentant syndical dans les PME. Mais s’il n’y a pas d’actions et d’adhésions constantes voilà, on n’a pas de syndicat ni de syndicalisme, c’est un fait. Donc après on est tout seul, isolé, ou ultra minoritaire, et dans des situations comme celles là sur les retraites, sans base, donc ,sans légitimité et on en est réduit à faire des appels comme ça. Cet état de fait, c’est bien sur une volonté nationale aussi des OS attention, qui ont tout fait pour que ça se passe comme ça dans les PME, en tout cas à la CGT, on le croirait bien.
La grève générale je suis pour aussi, mais aujourd’hui on en est TRES loin, (on le vérifiera encore dans les cortèges des grandes villes, combien en grève reconductible en effet ?) ça peut partir cependant, encore faut il arrêter en effet d’enculer les coléoptères.
Sur et fraternellement néanmoins,
La Louve
Syndicaliste CGT "pourrie vendue traître professionnelle" etc... (mais qui sait que tant qu’on s’y prend comme ça la générale on ne risque pas de la voir arriver un jour)
3. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 10:15, par Copas
La question se pose quand même.
Elle est sur l’orientation du mouvement social (grève générale reconductible, logiques de blocage concrètes et d’occupations extensives, etc)
Elle est sur les blocages également. Le haut des confs devrait servir à coordonner le travail d’extension et d’organisation des batailles défensives actuelles.
Elles ne le font pas.
Dés lors se pose d’autres questions en même temps que la question d’extension par la base du mouvement . Il faut bien travailler de façon consciente à l’expression coordonnée des efforts pour faire plier un pouvoir qui est lui centralisé et mène de façon coordonnée ses attaques.
Il faut sortir un peu de ce truc partagé en même temps par les spontanéistes et les pro-nomenclaturistes (et égarés) (pour deux raisons opposées mais qui ont même résultat) du "nous partîmes 400 pour arriver 4000 au port".
J’entends dire qu’une grève générale ne se décrète pas . Ce n’est pas faux, également est-ce que c’est une grève générale qu’il faut ? Je n’en sais rien, mais ce qui est incontestable c’est que pour faire reculer la bourgeoisie il faudra plus d’organisation, plus d’extension du mouvement, plus de coordination des efforts, plus de centralisation de la bataille, plus d’unité dans le mouvement réel, etc...
Et que tout cela se prépare, que tout cela doit trouver les outils de centralisation qui aideront à cette préparation.
Que ce travail ne ressort pas seulement d’oppositions internes aux organisations syndicales sans une vision coordinative des efforts fait et trans-syndicale.
Des directions de conf qui ne confédèrent pas la bataille en faisant le service minimum sont un véritable soucis qui renvoie à deux problèmes : comprendre ce qu’elles sont et comprendre que sans formes d’organisation qui ne dépassent pas la situation actuelle ça sera difficile.
1. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 10:45, par jean valjan
Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites !
Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.
Premiers signataires :
Jean-Marc Angèle, secrétaire générale du syndicat unitaire du commerce CTU ;
Ali Bendris, délégué syndical SUD Energie CGT-E Dalkia ;
Didier Bernard, délégué syndical CGT et comité de lutte Continental Clairoix ;
Georges Berry, secrétaire général du Syndicat des Douanes CTU ;
Patycia Bogard, déléguée SUD Téléperformance Le Mans ;
Jean-Claude Briart, secrétaire syndicat CGT Bâtiment du Douaisis ;
Jean Brignole, secrétaire général STC ;
Marc Brunet membre de la CA du SNES-FSU Aix-Marseille (Emancipation) ;
Sébastien Chatillon, délégué syndical SUD-Rail Paris Sud-Est ;
Jacques Chibaudel, secrétaire STC Chemins de Fer Corses ;
Quentin Dauphiné, membre du Conseil National du SNES-FSU (Emancipation) ;
Jean-Pierre Delannoy, secrétaire régional CGT Métallurgie Nord Pas de Calais ;
Nadine Déon, délégué départementale Solidaires Doubs ;
Etienne Deschamps, juriste de la CNT nettoyage de la région parisienne ;
Pascal Devernay, délégué départemental Solidaires Seine maritime ;
Martine Donio, déléguée syndicale SUD PTT Solidaires Puy de dôme ;
Jean Luc Dupriez secrétaire Union Locale CGT Nérac ;
Vincent Duse, militant CGT Peugeot Mulhouse ;
Michel Fabre, délégué CDMT ;
Emile Fabrol, délégué CGT Services publics Seine St-Denis ;
Jean-Mathias Fleury, membre de la CA nationale du SNES-FSU (Emancipation) ;
Didier Fontaine, délégué départemental Solidaires Paris ;
Jean-Louis Frisulli, délégué départemental Solidaires Seine St Denis ;
Manu Georget, secrétaire du syndicat CGT Philips EGP Dreux ;
Julien Gonthier, délégué SUD ISS-LP Solidaires Industrie ;
Eddy Guilain, délégué CGT St Gobain Securit Aniche ;
Jérôme Guilain, secrétaire Union Locale CGT Douai ;
Yves Juin, délégué CGT territoriaux Rennes ;
Bettina Larry, secrétaire du CE Banque populaires Caisse d’Epargne Ile-de-France, SUD BPCE ;
Christophe Laventure, délégué régional SUD Culture Solidaires Basse-Normandie ;
Nicols Lefebvre, UGICT-CGT Ville de Paris ;
Patrice Le Formal, élu CGT Comité d’Entreprise SBFM (Lorient) ;
Mael Le Goff, Délégué du personnel SBFM (Lorient) ;
Pierre Le Méhanès, secrétaire général syndicat CGT SBFM (Lorient) ;
Jean-Yves Lesage, délégué syndical CGT imprimerie Desfossés 93 ;
Olivier Lorreyte, SUD Education Angers ;
Xavier Mathieu, délégué CGT et comité de lutte Continental Clairoix ;
Frédéric Michel, Solidaires Bouche du Rhône ;
Pascale Montel, secrétaire syndicat CGT Métallurgie Flandres Douaisis Dunkerquois ;
Patricia Morlans, déléguée départementale Solidaires Haute-Garonne ;
Alain Mosconi, secrétaire national STC ;
Philippe Najewalek, secrétaire général Union Locale CGT Douai ;
Nathalie Neil-Riou, memebre de l’Union fédérale ICT Métallurgie CGT (Philips Dreux) ;
James Perus, secrétaire général syndicat CGT Métallurgie du Douaisis ;
Dany Perutin, secrétaire général CDMT ;
Hervé Pinto, secrétaire général CDMT Poste ;
Alain Plaisir, membre du Conseil Central Syndical CTU ;
Cristian Popescu, délégué syndical Solidaires Prévention/Sécurité ;
Guy Pottiez, secrétaire général syndicat CGT Renault Douai ;
Pascal Poyen, délégué départemental Solidaires Saône et Loire ;
Frank Raymon, secrétaire général en charge des secteurs Commerce-Energie-Industrie CDMT ;
Théo Roumier, délégué départemental Solidaires Loiret ;
Secrétariat confédéral CNT ;
Julien Sergère, délégué CGT Educ’action 94 ;
Eric Sionneau, délégué départemental Solidaires Indre et Loire ;
Pierre Stambul, élu au CDFN FSU, SNES-FSU (Emancipation) ;
Djiby Sy, secrétaire syndicat SUD Solidaires Bâtiment Travaux Publics ;
Magali Villegier, délégué CGT cheminots Annecy ;
Olivier Vinay, membre de la CA nationale du SNES-FSU et du BDFN de la FSU (Emancipation) ;
Franck Wangoothem, délégué syndical CGT Philips Dreux ;
Philippe Wullens, secrétaire du syndicat SUD Chimie Total Dunkerque ;
Olivier Youinou, délégué SUD Santé-Sociaux Hôpital Mondor Créteil
Pour signer : www.syndicalistesunitaires.org
Contacts : contacts@syndicalistesunitaires.com
2. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 19:41
En fait, c’est une pétition du NPa c’est ça ?
4. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 12:34, par soeren
je suis loin de tenter d’analyser cette article mais une chose est sur c’est que les syndicats, la cgt en tête à tout à perdre en proposant une grève reconductible.
Ont vas me dire que les manifestants ne sont pas prêt ! je pense surtout que la cgt n’en à pas envie (et oui si ça ne marche pas oulalala ), ils n’ont aucune volonté de la faire et de la construire.
Alors ont me dit ben tu as qu’à la faire toi, ben oui si seulement mais aussi bien portant que je suis je ne fait pas encore le poid, mais une chose est sur, moi je peut me regarder dans une glace !!!!
un délégué cgt dégouté !
1. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 13:26
Ne sois pas dégoûté..C’est à nous de changer le cours des choses avec le peuple en colère . Les apparatchiks mous seront remplacés dans le combat de classe. Personne n’est à l’abri aujourd’hui dans toutes les arènes des pouvoirs, le changement de société va tout faire basculer comme sous la révolution. La nouvelle Commune se prépare dans les bas-fonds de la société pour réussir et non pas durer trois mois comme en 1871.
Robespierre,Marx,Engels,Lénine,Jaurès,Guévara,nos fusillés de la commune de Paris et de la résistance contre les nazis et les collabos seront contents de nous si nous appliquons bien leurs conseils et évitons leurs erreurs. La Bourgeoisie fait des erreurs monumentales avec sa crise financière, il nous faut en profiter pour gagner le respect de nos anciens que nous avons tant lu pour doper notre militantisme révolutionnaire.
Bernard SARTON , section d’Aubagne
5. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 14:38, par Alain Chancogne
Cher Henri,
Je suis assez proche de tes sentiments, je partage aussi la façon dont La Louve renvoie dans les cordes ceux qui nous crachent à la gueeule , je dirais par thérapie antiCGT, antiPC, et quelque part , hélas au fil des ans en renforçant leur mépris d’une classe ouvrière peu prompte à "s’enflammer," pourtant aidés de leurs quatre allumettes.
Comme d’habitude, Copas , pointe les contradictions de ce moment de la lutte des classes
.
J’ai aussi là quelques convergences profondes.
Pourquoi alors, diras tu, pourquoi intervenir, quitte ne pas éviter deux trois redites ?
Pour pointer ce qui est selon moi, des éléments du rapport de forces à la veille de la manif
S"agissant du processus actuel,je crains de ne pas me planter : la messe est dite là haut, du moins l’oraison préparée à 5-6 avec Soubie- pour nous conduire à la capitulation qui osera se parer du nom de recul de Sarko.
Reliez comme moi ce papier du Monde
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/22/mobilisation-francois-chereque-pret-a-poursuivre-la-mobilisation_1414387_823448.html#ens_id=1305816&xtor=RSS-3208
Sous le titre
« Retraites : Chérèque prêt à poursuivre la mobilisation » en sent bien en filigrane l ’acte 2 de la marche en avant...vers le piège à cons ( je parle de NOUS tous, moi compris bien sur)
.
Et bien d’accord pour MARCHER demain à Bordeaux ..mais je ne "marche pas" si l’on veut me baiser !
Afin de ne pas alourdir cet article, j’ai décidé d’adresser en fin d’après midi une lettre ouverte à à la Direction Confédérale.
Je la publierai sur "mon Bistro" quasi clandestin et ici avec, si cela ne gène pas un appel à se joindre par signatures ..
Non pas pour stigmatiser ce qui a été fait, demander à Bernard de s’arroser d’essence et de demander aux aboyeurs de la Révolution anti...CGT...de fournir le briquet.
Mais, peut être parce que je dois être ici un vétéran de la LUTTE des Classes, je me sentitais coupable de me taire.
: 46 ans d’adhésion soit dit sans aucune modestie qui serait hypocrite, l’expérience et de terrain -dans des lieuxencore plus difficiles que la matallurgie ou la Chimie- quelques pratiques de"direction" et un attachement viscéral à ce qu’est cette CGT que certains ont conduit dans les bouges mal famés d’une cES de résignation et de courroie de transmission des politiques de pérennisation du Capitalisme, si cela peut aider expressions collectives , je suis partant.!
Je ne me ferais pas plus d’"ennemis" que je m’honore d’en avoir dans les Conseils d’administration ou queqlues bureaux de permanents de la résignation face au tsunami capitaliste.
Y compris à MONTREUIL.
J’entends exprimer ce que la non insistance à faire vivre la DEMOCRATIE dans les rangs du monde du travail , est en train de créer comme lassitude, incompréhensions, doutes et parfois colères contre une stratégie dont j’essaierai de démontrer qu’elle est parfaitement LOGIQUE avec un abandon de ce qui fait que nous sommes certains ici à être syndiqué à la CGT, pas par défaut mais sur ce qu’on été ses qualités repérables par des générations.
Ce qui reste encore un fait, un atout..
Mais qui impose que nous ne laissions pas aller jusqu’à son terme sans provoquer un débat de masse ,ce que je crois une ambition des forces dite abusivement"social démocrates" (autre vrai débat en lien très fort avec celui ci !) : se doter de courroies de transmission de l’acceptation de ce qui serait un "moindre mal"
Cela n’est pas supportable l !
*Cela va sans dire pour certains, mais cela ira mieux en le disant..
San inutiles violences verbale, sans esprit de règlement de comptes.
Mais parce qu’il me semble ahurissant qu’au lendemain du 23..une intersyndicale fasse une quelconque analyse sans que NOUS, syndiqués de la CGT, n’ayons eu , entre nous et avec la masse des travailleurs dont seulement 8 pour cent est syndiqué.. ; les éléments d’un débat de fond.
Car, après tout, c’est de NOS VIES , de celles ds générations à venir que demain et pour la suite, il est question !
CE ne sont pas vingt représentants de six ou 8 Organisations respectables..qui "feront l’Histoire"..
C’EST NOUS !
Tous ensemble...
Cordialement
AC
1. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 18:15, par Copas
Inutile de dire que des appels à la grève générale qui ne se déploient pas à partir "des luttes de terrain" qui seules donnent chair à un mouvement global, puissant et coordonné ne sont pas suffisants.
Il va de soi qu’un mouvement à de la chair par sa percolation dans tout le prolétariat moderne :
– même les 10 à 15% de celui-ci qui sont dans les zones "spéciales" néo-coloniales internes françaises (il n’y a pas que Le Pen qui y fait des voix, l’extreme gauche y fait aussi des voix), les fameux "quartiers populaires" qui n’ont absolument aucune chance donnée par le capital, même pour les diviser car ils ont été choisi comme boucs émissaires.
– même les exploités dans les PME .
– les grandes entreprises privées qui existent toujours très puissamment malgré tous les discours là dessus
– les grandes entreprises publiques et de service public
Il n’a échappé à personne que dans un texte préparatoire au dernier congrès de la CGT était indiqué que la confédération était en contact avec 4 millions de travailleurs
Ca indique précisément et pour la plus puissante de nos fractions syndicales l’immense état de faiblesse organisationnelle de la classe populaire.
Et signale que tout mouvement un tant soit peu puissant qui ne traite pas par des formules audacieuses la question des cadres organisationnels des outils de résistance et d’offensive de la classe populaire se trouve face à un verrou absolu.
(on peut se reporter aux formules audacieuses pour régénérer les organisations syndicales au moment de l’écroulement de la dictature franquiste ).
De même, tout mouvement puissant qui ne cherche pas, dans le cadre des mobilisations en cours, des formes d’action qui libèrent des travailleurs des PME voir des TPME se passe d’une arme absolue, le blocage absolu de la production.
C’est bien sur les lieux de travail, ou tout près, que ça se joue. Bastille-Nation, si prisée s’éclipse devant la méthode du LKP qui envoyait des cortèges et délégations partout faire tirer les rideaux, dans les supermarchés, etc, pour libérer des travailleurs qui n’auraient pas osé autrement car trop isolés.
En exagérant beaucoup le trait je dirai : il n’est pas normal de faire bastille-nation si d’immenses zones industrielles, si d’immenses zones commerciales, sont vides de cortèges et de délégations pour encourager et libérer les travailleurs du chantage implicite patronal.
Commencer par mobiliser autour de nous, remplir les espaces vides (quartiers et entreprises), là où ça produit et échange, là où ça vie , peine et espère, c’est d’abord par là que ça se joue.
Les seules formes d’unité utiles le sont par cette ambition et cette fin.
Les questions fondamentales des mots d’ordre commun , comme la grève générale reconductible, et la centralisation démocratique du mouvement de masse, s’appuient sur cette épaisseur.
2. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 20:23
De mon temps ..... Voilà un vieux....
La grève et la grève générale se préparaient par des actions syndicales impulsées et coordonnées par les différentes instances syndicales (en l’ocurence la CGT) qui invitaient partout dans les entreprises et les services d’établir le cahier de revendications ! , d’aller rencontrer les directions, de rendre compte aux salariés et de leur demander qu’est-ce qu’on entreprenait ensemble pour faire aboutir les revendications.
Comme dans la conjoncture actuelle le pouvoir d’achat est devenu tabou, c’est la question qu’il faut poser partout et croyez bien qu’elle va vite unifier tout le monde et que nous aurons compris pourquoi il faut se mettre en grève au delà des incantations .
Dans combien d’entreprises et services en France les salariés sont allés trouver leur taulier pour exiger qu’il réagisse contre le coup du gouvernement ???
Quand aux pleurnicheries sur la grève reconductible et les accusations culpabilisatrices contre les directions syndicales , c’est une démonstration de faiblesse !!
Dirigeant syndical régional d’un petit syndicat dans un effectif de 6000 salariés, j’ai révé toute ma vie militante de grève, de mai 68, d’être "débordé" par la base !!! Un rêve !!!
Pour moi qui posait les problèmes vers la direction je connaissais les limites de l’aboutissement ou le rapport de force nous était favorable et on pouvait espèrer un peu ou le rapport de force était nul et on constatait comment nous allions nous faire rouler !!!
Je continue à rêver mais je dois me soumettre à la réalité.
Comptez moi dans la bagarre demain !
Le coco des Landes
3. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 21:04, par Quentin
Dis donc AC, dénoncer dans un même couple les "antiCGT, antiPC", voilà qui diffuse un délicat parfum quand même un peu suranné…
Plus sérieusement, le titre de l’article d’Henri est beaucoup plus inapproprié que certaines des questions posées dans son texte. Qui aurait la bêtise d’opposer la construction d’un mouvement d’ensemble à l’action syndicale au quotidien ? Le problème n’est vraiment pas là si on veut rester de bonne foi.
Les obstacles à un mouvement d’ensemble sont connus :
– La somme des défaites enregistrées depuis 30 ans : la liquidation de l’échelle mobile des salaires ; l’éclatement du cadre hebdomadaires de mesure du temps de travail ; sur l’assurance-maladie, les retraites (régimes spéciaux, 37,5 annuités…) ; les services publics (France Télécom, La Poste) ; la dénationalisation intégrale de tous les secteurs d’activité "marchands" (banques, assurances, Renault, chimie…). J’en passe et des pires.
La caractéristique de ces reculs, ces défaites, c’est quelles ont eu lieu avec des gouvernements de droite et d’union de la gauche aux manettes. rajoutons la liquidation de l’Urss et du camp "socialiste" pour faire bonne mesure… Ce processus de détricotage social (et donc politique et moral) a installé le capitalisme comme "horizon indépassable" des pratiques sociales individuelles et collectives.
– Corrélativement à ce ressac a progressé comme une gangrène l’idéologie de l’individu libéral individualiste se vivant comme "une entreprise à lui tout seul". Quand je dis corrélativement, la question des salaires illustre parfaitement le propos. Comment l’unité du salariat, condition nécessaire (mais non suffisante) à son identité et possiblement à sa combattivité pourrait résister à l’individualisation des salaires. individualisation qui s’est logiquement doublée de l’évaluation imposée à chaque salarié afin de vérifier et stimuler sa productivité, sa "performance", son savoir-faire et même son "savoir-être". Et la crise exacerbe la concurrence entre les salariés Français/immigrés, jeunes/vieux, hommes/femmes pour l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation…
– Enfin (mais je ne suis pas exhaustif, il faudrait parler des technologies modernes, du glissement de la production vers l’Orient), la contre-réforme capitaliste initiée depuis la fin 70 a progressivement suspendu les organisations syndicales en l’air : il n’y a plus rien à négocier de positif (même un tout petit peu) pour les travailleurs mais à accompagner bon gré mal gré le cahier de revendications capitalistes. La CFDT s’est recentrée et à incliner vers le syndicalisme de services, au services du salarié performant et individualiste. La CGT en a rabattu sur son programme revendicatif et a accepté de participer au régime social du "diagnostic partagé".
Dans la CGT, le recentrage a aussi parfois pris la forme de coups de force antidémocratique (la disparition entre deux manifs et sans aucune consultation du mot d’ordre des 37,5 annuités…).
Quant à l’existence d’une bureaucratie syndicale dont le mode d’insertion dans le combat social n’est pas celui du salarié lambda et même du militant syndical de terrain, c’est évident. Echapper à la pression permanente du résultat, ne pas subir la régression morale de la concurrence de tous contre tous, échapper à la honte de l’évaluation, se valoriser de réunion en réunion entre responsables, c’est un capital précieux que certains n’ont pas envie d’abandonner au profit d’une logique d’affrontement de classe pourtant indispensable.
Alors face à un tel panorama, nos combats au quotidien sont complexes, le travail de construction à la base est laborieux, les multiples dérogations du droit du travail nous plongent là aussi dans la fragmentation du corps social… tous ces problèmes sont bien réels. Mais quand même !
La direction confédérale, même si elle ne peut pas tout, n’a-t-elle pas un rôle de clarification, d’impulsion, de coordination à jouer alors que les épreuves de force vont se multiplier, crise du capitalisme oblige.
Après tant de reculs, les hésitants, les dégoûtés, les sceptiques entreront-ils dans la lutte si la CGT et d’autres forces syndicales ne sont pas elles-mêmes convaincues ? sans parler de la masse de ceux qui ne perdront du salaire que si la victoire leur paraît possible.
Ne doit-elle pas dire que non seulement ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise mais expliquer que la crise ne sera enrayée au profit des travailleurs que par un puissant mouvement social ?
Ne doit-elle pas affirmer qu’elle est prête à mettre tous les moyens de la CGT pour construire ce rapport de force ?
Ne doit-elle pas appuyer de toutes ses forces les combats les plus avancés pour aider à leur succès et irriguer ainsi le salariat de la conviction que la victoire est possible ?
C’est ce qui est en question dans la bataille des retraites. Que des équipes syndicales, des militants individuels posent à tout niveau le débat sur les ingrédients à réunir afin que la sauce prenne et que nous gagnions me paraît sain et responsable. Car si nous perdons encore, nous nous enfoncerons encore un peu plus, y compris et surtout dans notre travail syndical quotidien.
4. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 21:43, par elektronlibre
Je trouve que Copas pose bien le problème : les confédérations sont là pour coordonner les actions qui feront reculer le pouvoir, c’est-à-dire les actions autres que des grèves et des promenades. Alors, autre chose que la grève générale illimitée et interprofessionnelle, parce que les salariés ne sont pas prêts à perdre de multiples journées de salaires. OK si c’est cela qui ressort des analyses. Mais alors quoi ?? Tous les militants se la posent cette question. Et si les confédérations n’y apportent pas de réponse rapide, il provoquent de fait la démobilisation, et on le pressent déjà les divisions : ILS vont capituler, trahir la base, casser le mouvement, etc…Nous le savons tous, pour éviter la démobilisation, il faudrait que dès maintenant les perspectives soient clarifiées :
– Réaffirmer l’unité jusqu’au retrait du projet, et çà ne marche pas trop mal jusqu’à maintenant,
– radicalisation si le gouvernement ne recule pas le 23 septembre au soir, cela aussi c’est repris par tous et c’est bien,
– manifestations nationales et régionales samedi 2 octobre pour donner la possibilités à tous ceux qui ne peuvent être en grève de manifester, les dernières déclarations des centrales syndicales semblent retenir cette option,
– assemblées générales, comités de grèves interprofessionnels avec mots d’ordres d’occupation de lieux publics, d’entreprises, initiatives locales dès à partir du 4 au soir, avec un mot d’ordre : retrait du projet devant le Sénat.
Les confédérations doivent l’annoncer dès le 23 ou le 24 septembre : lors des étapes suivantes, si après le 2 octobre le gouvernement ne retire toujours pas son projet, ce ne sera pas la grève béélante où le salarié se fait tondre. Ce seront des actions à l’intiative des comités de grèves locaux, avec des grèves tournantes, des rassemblements bloquant la circulation au petit matin, le midi, le soir, des actions favorisant l’échange entre salariés de différentes boites, des occupations sauvages d’espaces devant les entreprises ou dans les entreprises, de gares, de mairies, de places, de lycées, de facultés, de gymnases, de parcs. Les salariés n’ont pas l’intention de se faire baiser une fois encore en y laissant leurs salaires. Il faut leur faire confiance pour trouver les moyens d’action, et encourager, populariser ces formes de lutte nouvelles de mobilisation longue, collective, interprofessionnelle et intergénérationnelle.
Sur le CPE, le gouvernement n’a pas reculé devant une grève générale illimitée des travailleurs. Il a reculé devant un mouvement qu’il n’arrivait plus à réprimer. La même situation peut survenir à nouveau, à nous, c’est-à-dire aux militants de base et à nos organisations de recréer les mêmes conditions, la même dynamique. C’est possible, c’est nécessaire.
6. LES APPELS A LA "GREVE GENERALE " NE FERONT PAS L’ECONOMIE DES LUTTES DE TERRAIN., 22 septembre 2010, 21:34
J’ai lu un article étranger sur un réseau de hackers internationaux qui mèneraient une action politique conjointe de démolition des grands groupes financiers et exploiteurs en pénétrant toutes leurs données et en paralysant leurs sites avec un logiciel spécial ( LOIC). Est-ce une fable ou une véritable action politique de lutte contre le capitalisme qui accompagnerait les grèves et les manifestations dans de nombreux pays ?