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Les nouveaux repères revendicvatifs CGT 2007.
Le Peuple organe officiel de la Confédération CGT vient de publier dans son supplément au n° 1649 un volumineux corpus de fiches argumentaires et revendicatives. Les experts confédéraux ont fait ici un gros travail d’analyse et d’élaboration théorique à destination des équipes syndicales locales chargées de la diffusion à l’ensemble des syndiqués.
La tâche n’est pas aisée car il s’agit d’un document lourd de plus de 120 pages pas facile à digérer en une seule réunion, même avec des militant(e)s motivé(e)s. Ce document aurait pourtant pu être plus volumineux encore car nombre de repères supposent bien souvent une compréhension des dynamiques contradictoires en cours dans plusieurs domaines et à plusieurs niveaux (local, continental, mondial).
Reste qu’après lecture, ces 35 fiches sont manifestement à même d’intéresser l’ensemble des travailleurs salariés. Dans un pays ayant peu de salariés syndiqués il importe, me semble-t-il, d’en diffuser un certain nombre (à défaut de l’ensemble) à un maximum de salariés. D’ou la nécessité d’inscrire le débat dans la durée, quitte à opérer des découpages dans le document.
Certains camarades ont fait observer que des revendications ont été modifiées ou abandonnées depuis le congrès confédéral de 2002 (cf SNADGI-CGT 35). Pour certains, il s’agirait même d’un « bouleversement complet » (lire Section syndicale CGT Amadeus SAS) .Le débat ne fait donc que commencer.
Précisons que ces repères revendicatifs indiquent simplement une direction. Ils ne sont pas à proprement parler des revendications. Ils n’ont pas non plus une portée stratégique de rupture avec la mondialisation capitaliste, notamment sur la mise en oeuvre de l’appropriation publique. Il ne s’agit pas non plus d’une "bible" à mettre en application à la lettre. Le préambule précise d’ailleurs que "les repères revendicatifs de la Cgt sont des outils dont l’utilité, l’efficacité et la réussite ne dépendent que de ceux qui s’en servent et les utilisent". Pour faciliter la tâche chaque fiche indique outre le repère direction, "ce qui existe aujourd’hui" et à partir de là "les moyens pour y parvenir". Une 4 ème partie est consacrée aux thèmes faisant débat ou aux sujets nouveaux.
Voilà donc en quelque sorte un « positionnement intermédiaire » qui a su éviter deux écueils : celui d’imposer un point de vue " éclairé " auquel on demanderait aux salariés de se rallier et celui de n’être que le reflet des seules aspirations des salariés que le patronat s’emploie à brider pour les rendre compatibles avec ses intérêts corporatistes. Voilà qui devrait donc permettre d’avancer sur des propositions stratégiques plus précises.
Christian DELARUE
Membre de la CE de l’UL CGT Rennes
Membre du CA d’ATTAC France