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LES RAISONS DU MOUVEMENT DES INTERMITTENTS

Publie le jeudi 3 juillet 2003 par Open-Publishing

PARIS (Reuters) - Un collectif d’une centaine d’artistes, parmi lesquels
Isabelle Adjani, Catherine Deneuve et Guy Bedos, a lancé un appel au Premier
ministre, lui demandant de reprendre le dialogue sur le statut des
intermittents.

"Ce conflit, s’il ne trouve pas une issue rapide, va être long et douloureux
pour tous", affirme le collectif dans une lettre publiée jeudi dans le
quotidien Libération.

"Il y a chez nous une détermination et une solidarité sans faille, car c’est
une question de survie pour une grande partie de nos professions", ajoutent
les cosignataires.

Ils demandent notamment à Jean-Pierre Raffarin de "surseoir" aux
modifications du statut des intermittents, de "nommer un médiateur qui ait
la confiance et l’estime de toute la profession" et de "(s’) engager
publiquement à encourager les partenaires sociaux et le Medef à se remettre
au travail".

"Vous savez que dans certaines circonstances, un retour à la médiation et à
la négociation est bien plus efficient qu’une situation de blocage qui
fragilise toutes les parties concernées", poursuivent-ils.

"Ne pas jouer, ne pas travailler est pour nous un crève-coeur", assurent les
intermittents pour qui "un artiste n’est pas un chômeur qui travaille de
temps en temps".

"Il est un professionnel à temps plein dont une partie du travail invisible,
celui nécessaire à la gestation d’une oeuvre, est rémunérée par les
Assedic", expliquent-ils, dénonçant les préjugés selon lesquels les artistes
sont des "fainéants, irresponsables et suicidaires".

Mercredi, le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, a reçu une
vingtaine de représentants syndicaux qu’il reverra aujourd’hui, afin
d’étudier "les problèmes techniques (de l’accord du 27 juin), qui, dans leur
rédaction actuelle, pourraient prêter à confusion".

Au terme de deux heures de discussions, le ministre a laissé entendre que
l’accord pouvait être amélioré.