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LES SARKOPODES ONT LA MAIN LOURDE !

Publie le dimanche 16 avril 2006 par Open-Publishing

Plaintes contre la police à Toulouse

par Gilbert LAVAL
QUOTIDIEN : samedi 15 avril 2006

A Toulouse

Cinq étudiants de l’université des sciences Paul-Sabatier, à Toulouse, accusent formellement le commissaire divisionnaire de la Sécurité de Toulouse d’avoir « voulu faire mal ou blesser ». Ce divisionnaire commandait les forces de l’ordre qui ont évacué les manifestants de la gare Matabiau le 6 avril. « S’il avait des ordres de son préfet, c’est ce dernier que nous accuserons. Et ainsi de suite jusqu’au ministre », ont promis jeudi les cinq jeunes.

Parmi eux, Cécile porte une minerve, Mounia a deux agrafes sur le cuir chevelu et Mathieu a été hospitalisé vingt-quatre heures après perte de connaissance. Sur requête du procureur de la République, tous trois ont été examinés par un médecin légiste. Après quoi ils ont déposé une plainte par courrier pour « violence des forces de l’ordre ».

L’évacuation de la gare (Libération du 7 avril) s’est faite sans ménagement. Les derniers étudiants à quitter les voies ont eu à passer entre deux rangs formés par des agents de la brigade anticriminalité (BAC). Lesquels n’ont, semble-t-il, pas toujours su contrôler leur matraque.

Forcés à la reddition, les derniers manifestants allaient, marchant au pas, sans aucun mouvement de rébellion et en essuyant des noms d’oiseaux. Mounia a été frappée derrière la tête, Mathieu est tombé alors que les coups pleuvaient sur les étudiants qui s’affairaient autour de lui, et Cécile a été aperçue, plus loin en contrebas, couchée sur un brancard de fortune aménagé par les premiers manifestants évacués.