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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES : ALLONS-Y À MAYOTTE

Publie le dimanche 18 janvier 2009 par Open-Publishing

Cher président,

Vous déclarez lors d’une conférence de presse le 8 janvier 2009, à propos de l’île comorienne de Mayotte, je cite : « C’est la loi du plus fort qui a pris le dessus sur la concertation ou le droit international ». Et la question qui m’est venue tout de suite à l’esprit : Qu’est-ce que l’on peut faire alors ? A-t-on épuisé toutes les solutions ?

Cela fait plus de trente ans que les nations unies prient la France d’accélérer le processus de négociation avec le Gouvernement comorien en vue de rendre rapidement effectif le retour de Mayotte dans l’ensemble comorien, mais sans résultat. Au contraire la France s’apprête avec arrogance et mépris à départementaliser l’ile comorienne de Mayotte pour se l’approprier de façon définitive.

Vous avez tout à fait raison lorsque vous déclarez à la tribune des nations unies : "L’unité des quatre îles des Comores ainsi que la paix et la stabilité durable de cet archipel sont nécessaires à son développement harmonieux". Toutes vos bonnes intentions pour le développement des Comores n’ont-elles pas été anéanties par le séparatisme anjouanais, entretenu par la France à partir de Mayotte ? Tous les acteurs de cette déstabilisation sont accueillis aujourd’hui comme des héros à Mayotte.
Nous savons tous, que Mayotte sert de base à la déstabilisation des Comores. Et ceci pour justifier l’incapacité des Comores à se gérer.

Le maintien de l’occupation par la force de l’ile comorienne de Mayotte par la France constitue une violation manifeste du droit international et des droits fondamentaux du peuple comorien au recouvrement de son indépendance totale par le recouvrement de l’ensemble de ses territoires, en conformité avec les Pactes Internationaux des Droits de l’Homme et la Charte et les Résolutions des Nations Unies. Dans une lettre adressée au ministre des affaires étrangères de Géorgie, M. Gregori VACHADZE, M. Bernard KOUCHNER écrit : « Vous savez tout l’attachement de la France, comme de l’Union européenne, à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Géorgie, dans ses frontières internationalement reconnues. Vous pouvez compter sur l’engagement résolu de la France pour faire respecter ces principes essentiels ». Pourquoi ces principes essentiels ne sont-ils pas respectés aux Comores ?

Son excellence, l’idée de demander à des volontaires de participer à un débarquement pacifique sur l’île de Mayotte paraitra peut-être absurde à certains, mais avons-nous d’autres choix ? Il n’y a pas et crois-moi son Excellence, d’autres moyens d’amener la France à des négociations sereines pour un issu favorable à ce différend franco-comorien qui a assez duré avec des conséquences néfastes pour les Comores. Cette façon de faire, à première vue bizarre n’est pas farfelue.

Tout en espérant un œil attentif à cette demande, je Vous prie de croire son Excellence à l’assurance de ma haute considération.

Mohamed Daoud
Ouani – Anjouan