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LYON:COMMUNIQUE DU COLLECTIF LOGEMENT 69 Post-Manifestation du 6 Février

Publie le lundi 12 février 2007 par Open-Publishing

LYON:COMMUNIQUE DU COLLECTIF LOGEMENT 69 Post-Manifestation du 6 Février
 
Mercredi 07 Février 2007

Nous nous félicitons du succès de la manifestation unitaire pour le droit au logement ce mardi 6 février. Entre 500 et 1000 personnes ont défilé en direction de la préfecture pour exiger que soient satisfaites les revendications les plus urgentes des locataires, des sans-logis, des salariés en matière d’accès au logement. Un jalon a été posé pour que se mette sur pied un grand front social, syndical, associatif et politique pour enrayer la hausse des loyers, imposer l’interdiction des expulsions locatives, la réquisition des logements vacants, l’arrêt des démolitions et de la vente du parc HLM notamment dans l’agglomération de Lyon, et la construction de logements sociaux dans le cadre d’un grand service public du logement.

Une vraie solution, digne, doit être proposée à tous les habitants des bidonvilles, et notamment à ceux de celui de Villeurbanne. Il en va de même pour tous ceux qui sont mobilisés sur le camp des Don Quichotte.

Accéder à un logement digne, c’est aussi accéder à l’énergie, à l’eau, au chauffage. Nous lutterons tant qu’une seule famille, une seule personne, sera privée de ces droits fondamentaux. Les travailleurs des services publics, les travailleurs sociaux, sont solidaires de notre mobilisation car ils sont confrontés tous les jours à la détresse sociale. Les plus mal-logés, c’est aussi les travailleurs immigrés, et parmi eux ceux qui sont sans droits, privés de papiers : contrairement à la préférence nationale promue à mots couverts par Sarkozy, nous exigeons un même droit au logement pour tous, français ou immigrés.

Les larmes de crocodiles versées sur la dépouille de l’Abbé Pierre par Chirac, Villepin, Sarkozy et leur majorité parlementaire sont particulièrement indécentes, alors qu’ils intégrent dans leur loi sur le droit au logement opposable un amendement aux contours flous qui tend à permettre aux préfets de s’affranchir de toute procédure judiciaire, pour expulser en 24 heures les squats. Cet amendement doit être retiré immédiatement.

Sans attendre le nécessaire changement d’orientation des politiques de logements, la population s’organise pour faire face aux expulsions locatives, aux démolitions d’immeubles, à la vacance immobilière. Sur tout le territoire, dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un grand audit populaire du logement doit avoir lieu pour répertorier les logements vides des grands propriétaires fonciers et en exiger la réquisition. L’unité de toutes les forces progressistes doit permettre de susciter des liens de solidarité à même d’interdire aux autorités d’expulser de leurs logements les familles et les personnes, d’interdire aussi les coupures d’eau et d’électricité. Elle doit permettre aussi d’étendre le mouvement d’occupation directe des logements vacants, car l’urgence n’attend pas.

Les habitants du ministère de la crise du logement, au 100 Cours du Docteur Long (Lyon 3ème), ne doivent en aucun cas être expulsés. Ils rendront l’immeuble à son propriétaire lorsque les pouvoirs publics auront fournis à tous les habitants une solution de relogement décente. Pour cela, la loi permet à l’Etat de réquisitionner des logements vacants sur le parc spéculatif privé. Les Hospices Civils de Lyon, ou encore le clergé, disposent également de nombreux bâtiments inusités, qui peuvent être mis à contribution.

En attendant, cet immeuble occupé devient le centre de notre mouvement. La solidarité rencontrée sur le quartier et dans la population doit se concrétiser par la signature massive de la pétition de soutien aux habitants, par une collecte de fonds via la caisse de solidarité pour financer les travaux nécessaires, par des réunions publiques régulières pour permettre à tous de s’impliquer.

Les travailleurs, avec ou sans emploi, et leurs organisations associatives et syndicales, de la base au sommet, ont toutes leur place dans notre mouvement : la flambée des loyers pose la question des bas revenus, et du blocage général des salaires. Logement, salaires, service public : il faut un grand mouvement d’ensemble, tous en même temps, pour obtenir satisfaction sur nos revendications et mettre un vrai coup d’arrêt à la dégradation de nos conditions de vie.

Tous et toutes, soutenons concrètement les familles et le ministère de la crise du logement et tenons nous prêts à de nouvelles actions de manifestation. La prochaine réunion du comité de mobilisation aura lieu jeudi 15 février, à 18h30 au 100 Cours du Docteur Long (arrêt Charles Richard du 38).

http://ministere69.over-blog.com/article-5563485.html