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La BCE, un nain de jardin…

Publie le dimanche 27 juillet 2008 par Open-Publishing
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A. Préambule.

Pour répondre à la question de l’un de nos lecteurs (du livre II) sur la complexité de l’EUROSYSTEME et sur l’importance de la BCE au sein de la Haute Finance Européenne, nous avons préparé un schéma reprenant tous les chiffres importants du système monétaire et financier de la Zone Euro à fin 2007.

Nous donnons quelques informations majeures sur le bilan de la BCE, sur les bilans agrégés et consolidés des IFM (banques), sur les billets & pièces en circulation, portés par la BCE et par l’ensemble de l’EUROSYSTEME…

Enfin, nous chiffrons les opérations « Open Market Policy » de la BCE (montant et rémunération des réserves obligatoires, types et montants des refinancements des grandes banques auprès de la BCE)… pour montrer que la BCE a tous les pouvoirs de « créer des dettes monétaires permanentes »… 

Or, ce sont les Banques Centrales Nationales et, en fin de compte, ce sont les populations qui doivent supporter ces dettes… pour donner plus de pouvoirs de destruction à la Haute Finance de la Zone Euro (objet de nos analyses)… 

Nous rappelons que le livre II : « La gestion (désastreuse) de l’euro » reprend plus en détails tout le système monétaire, économique et financier de la Zone Euro depuis 1998 (et parfois même bien avant 1998).

Le document disponible gratuitement (pour les seuls membres) n’est donc qu’une photographie instantanée et très limitée de la Haute Finance…

A contrario, le livre II constitue un véritable film des évolutions : des milliers de chiffres analysés et surtout synthétisés en 127 graphiques, dont beaucoup sont des représentations inédites dans le domaine financier.

Un spectacle désolant… pour la Démocratie… et surtout pour l’avenir de nos populations européennes… 

B. Les chiffres de base.

En faisant la somme des bilans des Banques de Dépôts (IFM), nous obtenons un total de 30.000 milliards d’euros (version agrégée) auquel il faudrait rajouter les autres Institutions Financières (Sociétés de Crédit, Fonds d’Investissement) et les Assureurs & Fonds de Pension pour obtenir un chiffre de près de 50.000 milliards d’euros, gérés par la Haute Finance Européenne : plus de cinq années de notre Produit Intérieur Brut (8.900 MD€ en 2007). Or, pour mémoire, le PIB représente la somme des Valeurs Ajoutées, créées par une population de près de 350 millions d’habitants (zone euro).

L’analyse des 30.000 MD€ montre que le système permet aux banques de se prêter entre elles plus de 7.500MD€ : c’est la première fragilité du système. En effet, une seule grande banque commerciale, pesant plus de 750MD€, pourrait entraîner la chute de toutes les autres banques tant le système est opaque et consanguin.

Autre faiblesse : les « gardiens de la rigueur » (BCE et Banques Centrales) ne représentent même pas le poids de deux banques commerciales au sein de tout ce système puisque le total des bilans de l’EUROSYSTEME (Banques Centrales Nationales + BCE) représentait un peu plus 1.500 MD€ à fin 2007.

Nec plus ultra, la seule BCE n’est qu’un nain de jardin, placé au beau milieu d’un enclos d’éléphants en rut : son total de bilan représentait seulement 126 MD€ (dont 13 MD€ de Fonds Propres). Autrement dit, la BCE est incapable de couvrir les pertes énormes des « subprimes » : plus de 350 MD€ pour les seules banques américaines et au moins 100 MD€ pour les banques de la Zone Euro…

Mieux encore, ces éléphants sont des colosses au pied d’argile : leurs Fonds Propres ne représentaient que 238 MD€ à fin 2007 alors que leurs engagements sur les « marchés à (gros) risques » s’élevaient à près de 6.000 MD€

En parallèle, il faudra attendre quelques répliques supplémentaires pour que les assureurs européens annoncent leurs véritables pertes… car à ce niveau, la BCE ne peut strictement pas les contrôler alors que ce sont eux qui gèrent une grande partie de nos fonds de pension…

En résumé, les « subprimes » et les « produits dérivés » (chiffrés en page 191 du livre II) ont créé un tsunami qui va coûter à la Zone Euro plus de 2.500 milliards d’euros : plongée des bourses, pertes bancaires, pertes des assureurs, plongée des Fonds de Pension et des Fonds d’Investissement.  

C. Conclusion.

Ce système n’est pas sain : il crée trop de liquidités et, à chaque crise, ce sont un peu plus de richesses matérielles et immatérielles qui disparaissent au sein même de la Zone Euro (et partout dans le monde). 

Ne cherchez pas la misère, elle est partout.

Ne cherchez plus les causes de la misère, elles sont inhérentes au système monétaire et financier lui-même. 

Or, nous l’avons démontré très clairement, la BCE est non seulement responsable (et coupable) mais, en plus, ce « nain de jardin » nous parle de « rigueur » au nom du sacro-saint « contrôle de l’inflation » alors qu’elle a été incapable de contrôler ses éléphants, responsables de cette situation.

Mieux, elle est (encore) leur complice en relevant (ou en maintenant à des niveaux élevés) « son » Taux Directeur… un taux qui ne dirige rien du tout (voir livre II) mais qui consiste à « renflouer » les pertes de la Haute Finance en faisant payer encore plus d’agios à nos Etats, à nos entreprises et à nos populations.  

Merci de réagir, et surtout de faire réagir le plus grand nombre d’entre nous,

ALTER-EUROPA

Pour une Autre Europe…

Et (bien sûr) pour un Autre Euro…

JUNON MONETA

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Messages

  • Pour une Autre Europe…


    IL FAUT SORTIR DE L’UE.

  • L’Etat de New York poursuit UBS sur les ARS

     25/07/2008

    Le procureur général de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a annoncé jeudi avoir déposé un recours auprès de la Cour suprême de cet Etat contre la banque suisse UBS dans le dossier des Auction Rate Securities (ARS).

    Andrew Cuomo reproche au numéro un du secteur bancaire suisse d’avoir vendu ces produits, devenus totalement illiquides avec la crise des marchés du crédit, comme des équivalents en cash.

    Le but du procureur est d’obtenir d’UBS qu’elle rembourse les clients à la valeur au pair des ARS. UBS, qui a affirmé qu’elle « se défendrait vigoureusement » contre cette procédure, se voit également reprocher d’avoir dissimulé le risque inhérent aux ARS.

    Le procureur général parle de « fraude à milliards ». Les clients d’UBS détiennent des valeurs devenues illiquides pour un montant de 25 milliards de dollars sur un marché des ARS estimé à 330 milliards de dollars. Plus de 50.000 clients seraient concernés, dont 7.000 dans l’Etat de New York.

    http://www.agefi.fr/articles/L-Etat-de-New-York-poursuit-UBS-sur-les-ARS-1048783.html