Accueil > La Bourse nous braque !

Tout ce que compte la presse papier et télé pousse, en ce moment, pour qu’on arrose les banquiers. Ces pauvres banquiers « massacrés », comme j’ai entendu dire hier soir par un de ces experts de l’enfumage sur écran.
Restons sur les faits et regardons le monde de notre trois-pièces, puisque personne ne nous propose de yacht pour élargir nos horizons. Et surtout pas le lepéniste honteux, locataire d’un des innombrables palais dans lesquels nous logeons ceux qui sont, paraît-il, nos représentants.
On va trouver, soudain, des centaines de milliards d’euros pour sauver des rapaces qui se sont tellement goinfrés depuis plusieurs années qu’ils ont foutu en l’air leur propres gamelles et leurs propres ententes de prédateurs enjolivés par la boue médiatique constante.
Tout en sachant que le sauvetage sera fait selon les modalités définies par toute la clique des Bolloré de tous poils, des pompiers incendiaires happy few du locataire de l’Elysée, tel Pauget, Miller, Perlevade, Bouton et autres.
Cerise sur le gâteau, on va balancer des centaines de milliards d’euros aux prédateurs contrits sans demander aucune garantie apparente.
D’accord, j’ai entendu Wuquiez et autres communicateurs de ce gouvernement protester de leur bonne foi. « Bien sûr, il faut demander des comptes, exiger des garanties, des têtes vont tomber !... ».
Je ne vois toujours rien, sauf la répétition en boucle que NOUS DEVONS sauver les banques.
On va inonder les banquiers qui viennent de se goinfrer plusieurs années de suite (Crédit Agricole +25%/an de bénéfices supplémentaires...) sans même nous informer de qui pourrait recevoir ces sommes, selon quelles modalités, et pourquoi Dexia et pas le Crédit Mutuel. Et pourquoi pas les sociétés HLM ou l’Ecole de la République ?...
Bref, on nous demande de nous bander les yeux, de sortir nos économies, de faire une croix sur tout ce qu’il fallait absolument améliorer, créer dans la société, dés aujourd’hui, et surtout de ne pas poser de question ni demander un reçu.
J’aimerais quand même que, de temps en temps, ce gouvernement de droite extrême tente de ne pas nous considérer comme des imbéciles ou des suspects.
En attendant le retour du printemps, on voit, on entend des chiffres faramineux, impensables qui sortent. Tel ou tel ministre, commentateur, patron de presse parle de sommes littéralement astronomiques. Mais qui se rend compte vraiment combien l’Etat, nous donc, va débourser pour remplumer la volaille bancaire ?...
Préliminaire : le problème est systémique. Ca veut dire quoi ?..Ca veut dire un bug fondamental dans le système. Un peu comme les différentes versions de Windaube qui réclament des correctifs en permanence.
Symptôme évident : la crise, le krach. Le chemin boursier, pourtant relativement récent sous sa forme moderne lancée par Reagan suite au consensus de Washington, (le CAC a été crée en 88), est pavé de cadavres.
1987, krach boursier ; 1990, crise immobilière aux Etats-Unis, en Europe et au Japon ; 1994, krach obligataire américain ; 1997 et 1998, crise financière internationale ; 2000-2002, krach internet ; 2008 enfin, énorme rupture systémique.
Donc, le système financier est instable et la seule chose prévisible c’est qu’il faudra dans deux, trois, quatre ans, remettre la main à la poche.
Pourtant Sarko et toute la clique UE tournent toutes les formules possibles pour nous obliger à l’irriguer de sommes inimaginables.
Enfin, inimaginables si on regarde juste les tas de zéros que ça fait. Par contre, si on les rapporte à nos ordres de grandeur quotidien essentiels, on voit tout de suite mieux...
1 seul milliard d’euros = 80000 personnes qui vivent au SMIC pendant 1 an.
– Seuil de pauvreté en France : 817 euros par mois.
7 500000 pauvres, et plus sûrement 10 000000, si on prend en compte les erreurs, les minorations et surtout les trous noirs des stats. Comme ceux qui abandonnent l’ANPE pour s’évanouir dans la nature.
8 millions de gens à 817€/mois pendant un an ne dépensent au total que 78 milliards d’euros.
Les technocrates libéraux de l’UE ont déjà balancé 200 milliards d’euros aux banques, ou à peu près, depuis le début de la crise.
Au chapitre solution de bon sens, il semble évident qu’une suspension des cotations mondiales devrait être mise en place.
Ensuite un pôle de gestion des banques, mise sous tutelle, comme l’a fait le CDR pour le Crédit Lyonnais, devrait être annoncé et promu à l’échelle européenne. CDR élargi à la fonction de pilote, et non pas simplement de gestionnaire des pertes.
De plus, si les entreprises manquent de liquidité, il tombe sous le sens, à mon avis, que les milliards d’euros du pays on doit les avancer aux entreprises dans ce cas, plutôt que de les filer aux banquiers.
D’où coordination encore nécessaire pour évaluer quelles boites, combien, et comment on soutient le travail. Car ce serait, là, soutenir le travail et non pas doper des spéculateurs encore bien gras.
Il faut enfin, et surtout, araser la Bourse, casser son système électronique mondial de cotation et vente en temps réel sur toute la planète. Son existence est à la fois l’incitation et le moyen de la spéculation.
Ce sont les premier pas que NOUS DEVONS faire, et surtout imposer, pour sauver nos vies menacées par l’érosion de tous nos acquis, de tous nos moyens d’existence que la Bourse et ses servants directs et indirects opèrent, aussi sûrement qu’un pistolet supprime quelqu’un.
Messages
1. Un pistolet imaginaire contre nos tempes, 7 octobre 2008, 14:24, par himalove
Il y a comme une indicible distance entre ce que les écrans nous montrent et les mots disent et ce que je peux voir en ouvrant ma fenêtre.
Aucun banquier suicidé à l’horizon, aucun pistolet fumant et tache de sang sur le bureau.
Pour un enfant ou un sourd et muet, l’agitation des économistes, les bouches des courtiers qui s’ouvrent jusqu’au plafond semblent incompréhensibles.
La crise de septembre-octobre 2008 ne ressemblent en rien à celle de 1929.
On ne ramasse pas les billets de banque à la pelle dans le caniveau...
Et des millions de mendigots ne manifestent pas en criant "TOUS POURRIS !".
Que dire des hommes virtuels, qui hantent les studios de radio et plateaux de télévision, pris d’une étrange frénésie, devant le spectacle d’une prochaine apocalypse...
Qu’y a-t-il de commun entre le présent Krach, qui prétend ouvrir les abîmes sous nos pieds, et le 11-Septembre 2001 ?
Peut-être le délit d’initié...
Car déjà des journalistes malins nous parlent de ceux qui vont profiter de la crise.
Et si tout ça était du cinéma pour faire passer de l’argent d’une poche dans une autre, en augmentant de mille pour cent le profit.
Les prolétaires devraient continuer à bien dormir et ne croire à la crise que lorsqu’ils entendront un coup de pistolet fracasser la tête de leur banquier.
2. La Bourse nous braque !, 7 octobre 2008, 16:19, par momo11
Le président d’action contre la faim est a la recherche de 50 millions.La faim cela interresse qui ?Salauds de pauvres,voila le résultat et vive le libéralisme.momo11