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La CGT accuse le gouvernement de vouloir remettre en cause le droit social

Publie le mercredi 8 septembre 2004 par Open-Publishing

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault s’est félicité mardi de l’annonce par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de la revalorisation de 4% de la prime à l’emploi, tout en accusant le gouvernement de vouloir remettre en cause le droit social dans son ensemble.

« Pour ceux qui touchent cette prime pour l’emploi, ils ne peuvent que se satisfaire qu’elle augmente, mais nous demeurons le pays européen avec le taux d’activité le plus faible », a affirmé Bernard Thibault lors d’un entretien à LCI mardi matin.
« Une très grande majorité de Français ne fait pas confiance au gouvernement Raffarin pour résoudre les problèmes économiques et sociaux », a-t-il ajouté.

Selon lui, les discussions entourant la remise en cause des 35 heures ne sont qu’un prétexte pour une remise en cause du droit social beaucoup plus draconienne. « Le gouvernement est en train d’étudier, non pas une remise en cause frontale des 35 heures, mais toute une palette de remises en cause d’un certain nombre de droits sociaux dans le droit du travail, notamment les heures supplémentaires, la flexibilité, les conventions collectives, la nature du contrat de travail », a expliqué la secrétaire général de la CGT.

La réponse à ces préoccupations pourrait être mitigée, selon lui, en raison des divergences de position des syndicats.
« Les organisations syndicales de salariés sont trop passives, trop dispersées, trop affaiblies. Il faut que les salariés français prennent conscience que cette dispersion et cette division syndicale est préjudiciable à leur situation », a déclaré Bernard Thibault. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/social/20040907.FAP8130.html?1033