Accueil > La CGT déplore « la mort des 35 heures »
PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déploré vendredi « la mort des 35 heures » avec les mesures de Jean-Pierre Raffarin sur le temps de travail et a appelé d’ »urgence » à une mobilisation intersyndicale.
Ce n’est pas simplement un assouplissement dont il est question aujourd’hui, c’est la mort des 35 heures », a jugé Bernard Thibault sur RTL. « Il n’y aura plus de 35 heures effectives dans notre pays ».
Pour le secrétaire général de la CGT, l’assurance de Jean-Pierre Raffarin que la durée légale resterait à 35 heures « est de la publicité mensongère ». « On revient en arrière ».
Nous avons été écoutés les uns et les autres (syndicats NDLR), chacun a dit qu’il ne souhaitait pas une révision en profondeur de la législation sur le temps de travail (...) et ce qu’on s’empresse de faire, c’est utiliser le Parlement pour satisfaire aux revendications du MEDEF », a-t-il regretté.
Le No1 de la CGT a estimé que « tous les syndicats ont été mis au pied du mur par les annonces faites par le Premier ministre à une conférence de presse ».
»Aujourd’hui l’urgence est à la consultation intersydicale, pour faire en sorte d’empêcher cette perspective de remise en cause des droits des salariés, » qui constitue un « nouveau défi gouvernemental qui nous est imposé avec un calendrier très réduit », a-t-il lancé.
L’autre urgence consiste à « renforcer de la présence syndicale dans les entreprises » car « dans la majorité des cas, malheureusement il n’y a pas de présence syndicale », a analysé Bernard Thibault. Quand « il n’y a pas d’organisation collective des salariés, le patronat est en position de force ».
Je ne suis pas d’accord » avec les mesures du gouvernement « mais je ne suis pas résigné », a prévenu le secrétaire général de la CGT. »Nous avons des capacités si nous le décidons ». (AP)