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La CGT est "trop absente de secteurs importants", déplore Bernard Thibault

Publie le mercredi 1er septembre 2004 par Open-Publishing
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Le secrétaire général de la CGT fait part de ses craintes sur la capacité de mobilisation de son syndicat. "Confrontés à des réformes drastiques, cruciales, nous aurons du mal à faire face à nos responsabilités si notre organisation n’arrive pas à mieux développer sa présence dans les entreprises françaises", a déclaré mercredi Bernard Thibault lors d’un point de presse. Il a également plaidé pour le retour à l’unité syndicale.

"Nous ne cacherons pas nos limites : nous sommes trop absents de secteurs importants. Si nous ne sommes pas davantage présents dans un plus grand nombre d’entreprises et de branches, nous aurons du mal à faire face à des attaques qui vont se faire entreprise par entreprise, voire salarié par salarié", a ajouté le responsable du premier syndicat de France.

Constatant que le "mécontentement manifesté dans les urnes ne débouche pas forcément sur une mobilisation", Bernard Thibault a annoncé que son organisation allait "concentrer ses efforts en septembre pour aller à la rencontre des syndiqués et des salariés pour discuter de cette situation" et faire du "sur mesure" en terme de revendications.

La CGT entend ainsi "mieux adapter ses objectifs à la réalité" rencontrée par les salariés, un "redéploiement nécessaire en prévision de ce que nous allons affronter".

Revenant sur les entretiens du ministre du Travail Gérard Larcher avec les partenaires sociaux, le secrétaire général de la CGT souligne notamment que le "débat, réel, sur les 35 heures, ne doit pas masquer les autres dossiers" de ces entrevues.

Si la polémique très médiatique sur l’assouplissement des 35 heures domine largement ces rencontres entamées le 26 août, celles-ci ont en effet pour thème l’emploi avec six gros dossiers sur cette question, notamment la réforme du Code du travail.

"Réduction des délais pour faire valoir ses droits, flexibilité, déréglementation du travail au profit de micro-accords et de micro-contrats semblent être les leviers sur lesquels travaillent le gouvernement", a-t-il assuré. "Je ne peux m’empêcher d’interpréter ce travail exploratoire comme une volonté de préparer une application des revendications du MEDEF", estime M. Thibault.

"Nous allons être très attentifs aux suites", assure-t-il. "Il nous paraît évident que face à un tel remodelage, il faudra trouver les termes pour que l’ensemble des organisations syndicales sachent se concerter pour trouver des réponses appropriées et pourquoi pas unitaires".

Sur cette dernière question, Bernard Thibault assure que la CGT ne se "résignera pas à la dispersion permanente. Et pour que ça évolue, il faut, là aussi, que les salariés interviennent". (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/social/20040901.FAP6818.html?1346

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