Accueil > La Coupe de l’Elysée 2007

de Régis Debray, écrivain et philosophe
Indifférence des paumés. Goguenardise des rupins. Dépeçage du marché en lobbies, communautés et minorités. Ciblage de souffrances à consoler, avec panels échantillonnés. Le vote comme transaction entre un vendeur et un consommateur. Marketing et clientélisme sonnent l’arrivée d’une transatlantique élective dont le lancement en France remonte aux années Valéry Giscard d’Estaing. Un ultime cran d’arrêt à faire sauter : le spot payant, et nous serons à bon port. Aux normes. En Amérique.
D’où l’ingrat dilemme du vieil Européen habitué aux volumineuses brochures, débats d’idées, choix de société et autres lunes trompeuses mais gratuites : passer le tee-shirt du supporteur ou bien relire Flavius Josèphe dans son transat. Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités ? Soit. Mais, quand la réalité devient virtuelle, la posture substance et la réclame programme, la politique pour de bon devient apolitique : un sport professionnel, parmi d’autres. L’enjeu de ce mercato ? La poursuite du jeu. Après deux siècles de messianisme laïque (de la prise de la Bastille à l’écroulement du mur de Berlin), voici le retour en douce de l’éternel retour, non plus celui des saisons mais des matchs à date fixe.
Ce n’est pas la petite ambition qui reprend ses droits sur la grande promesse, c’est en attendant le body-building, le foot ou le cyclisme, religions light. Vu ce qu’ont donné les cultes hard de la "lutte finale", libre à chacun de se féliciter de ce que la course au pompon n’ait plus un avant-goût d’Armageddon mais le suspense modeste d’un Poitiers-Neuilly en première division.
GÉNÉRATIONS
Les généreux qui ont commencé à 20 ans par vivre pour la politique avant de vivre de la politique, la quarantaine venue, sont bien forcés de changer de braquet. Les amateurs, eux, peuvent quitter le terrain sans trop se trahir. L’engagement, cela n’a jamais été signer une pétition ni escalader une tribune, mais faire bande. La fraternité ne se commande pas. Pas plus que les orages, désirés ou non. On vit trop vieux. D’où des déphasages. Ceux qui depuis 1968 se sont succédé à la barre, côté socialiste - chacun ses saints et sa paroisse -, illustrent assez bien le train des mentalités domestiques.
Il y eut la génération des combattants qui avaient fait la guerre et la Résistance : François et Danièle Mitterrand, Gaston Defferre et Edmonde Charles-Roux. Ensuite, par eux hissée sur le pont, la génération des militants, formée dans les luttes anticoloniales, qui étaient passés par le djebel, les tracts du petit matin et les manifs du soir : Jean-Pierre Chevènement, Pierre Joxe, Lionel Jospin, Michel Rocard. Vinrent ensuite les consistants. Ceux-là n’ont pas reçu de coups sur la figure, mais la bourlingue, plus une culture de première main, cela engendre des responsables comme Hubert Védrine ou Dominique de Villepin, plus qu’estimables, ou comme Laurent Fabius et Jack Lang. On n’aurait pas eu l’honneur de les aider, tous ceux-là, à divers titres ou degrés, sans une certaine communauté de réflexes.
Naître au début de la guerre, militer contre les iniquités occidentales, Indochine, Algérie, plonger dans les guérillas des années 1960 fabrique, sur la distance, certains atomes crochus. Les liens qui se nouent entre les gens face au risque de mort ou au cassage de gueule sont toujours d’une qualité particulière.
Les battants qui ont pris la relève ont été épargnés par l’épreuve du réel. Ne serait-ce qu’un service militaire, un dérapage hors des clous, un tour du monde en stop. Ce n’est pas leur faute. La bonace locale ne leur a pas laissé la moindre chance, nos espoirs courent en terrain plat. Pour la compétence, l’outillage est là. Ils ont leurs papiers en règle. C’est le caractère qui peut faire souci. L’épaisseur, l’étoffe, le recul. Cela se forme cahin-caha, à contre-courant, vent debout. Pour qu’une fille ou un fils de bourgeois crève la bulle, il faut un bris de clôture, guerre, scandale, exil, usine ou galère, le petit moment de béance ou de vérité qui donnera plus tard du style ou de la bouteille.
Ce n’est pas un sort enviable que de monter à 23 ans dans une voiture avec chauffeur pour n’en plus sortir. L’ENA, le stage en préfecture. Puis droit sur l’Elysée. Parachutage dans une bonne circonscription. Là, on laboure un minimum. Le blanc au zinc, le marché le dimanche. Puis l’Assemblée, un petit ministère, et sitôt après le fauteuil en région ou en département. Ces états de service bien enchaînés font assurément une carrière (gauche ou droite), rarement un caractère. Raymond Aron plaignait, il y a trente ans, les cerveaux présidentiels qui ne savaient pas que l’histoire est tragique. Ceux qui ignorent que l’histoire est, tout simplement, vont requérir encore plus d’indulgence. La grande H serait-elle sortie de l’écran radar d’un Hexagone chloroformé ? Travail, famille, régions ? L’inconsistance des prises de position internationale des recordmen ou women en piste à de quoi inquiéter.
MOI JE
Pour le pro du jour nourri dès la mamelle à l’image-son et à la revue de presse, la densité de sens se mesure au volume des échos. Réussie sera l’opération qui aura fait l’ouverture du journal. La com’a dominé François Mitterrand, surtout vers la fin, à son deuxième septennat. Ce n’était pas ripolin sur sable, il y avait une charpente par-dessous. Le passe-partout des politiques étrangères proposées semble bien être les "droits de l’homme", dont chacun sait qu’ils ne font pas une politique, sinon celle de Gribouille ou de Panurge. Comme c’est la pensée profonde du show-biz et des rédactions, elle paye. Echo maximal. Qui ne rêverait de s’être fait flasher aux côtés de Soeur Emmanuelle, de l’abbé Pierre ou de saint Hulot ?
Ces gâteries narcissiques rappellent que la com’est une bulle impitoyable qui contraint à jouer "perso". Contrainte technique, s’entend : le petit écran exclut le plan large et une photo de groupe ne fait pas la "une" de Paris Match. Les petits camarades, c’est pour le décor. Le gros plan est d’instinct bonapartiste ou prima donna. Dans l’ancien monde, en graphosphère, le moi investi veillait à s’inscrire, fût-ce par politesse, dans le nous d’une formation, d’une tradition de pensée ou d’un projet collectif. Dans le nouveau monde, en vidéosphère, le nous reste requis, mais en garniture, pour applaudir le moi sélectionné, moi Ségolène, moi Nicolas. Mon pacte, mon staff, mes handicapés. La loi du people, c’est l’anti-peuple. Un plus un plus un, cela ne fait pas trois citoyens ensemble, mais trois plans de coupe avec groupies en fond visuel. Exit l’universitaire, le chercheur, l’écrivain. Regardez les escortes : c’est Hollywood, pas Harvard. En plus popote, genre TF1. Gardons-nous d’opposer la culture au froufrou. Rien que de normal si un meneur de jeu, au meeting de Villepinte, voyant entrer un rappeur, deux excellents acteurs et un animateur de variétés, s’exclame : "La culture française enfin est là !" La culture a toujours été le nom noble donné à la technologie la plus performante. Nos challengers n’ont plus le loisir d’aller au théâtre ou de flâner dans une librairie. Ils feuillettent les magazines et surfent sur les écrans. Ce qui ne passe pas à la télé, à leurs yeux, n’existe pas. Aussi sont-ils sûrs d’avoir recruté la philosophie avec André Glucksmann ou Bernard-Henri Lévy et la littérature avec Christine Angot ou Jean d’Ormesson.
Les appareillages du faire-croire sont bouleversés, la sélection des potiches d’honneur également. Le politicien, le notable n’est plus le rondouillard féru d’arithmétique parlementaire, le "radsoc" ventripotent un peu ficelle, mais qui a des lettres, entre Topaze et Edouard Herriot - image d’Epinal de la IVe République. C’est un planner-strat adepte de la musculation en salle, pacsé avec une star de la télé. La VIe va rajeunir les cadres et raplatir les ventres. Tant mieux. Après tout, si le siècle dernier a prouvé que le discernement politique n’est pas marié avec les bésicles et le gratte-papier, pourquoi ne pas donner leur chance aux gens de plume, de cendrée et de plateau, les véritables leaders d’opinion des démocraties d’opinion - notre lobby des consciences ? Ils sont souvent moins bêtas.
LA FIN DES PERSPECTIVES
Derrière un Alexandre, notait de Gaulle, il y a toujours un Aristote. Pas de danger à cet égard, mais ce qui semble mettre les mini-Aristote hors jeu c’est la disparition, non de l’emphase millénariste dont l’offre politique s’est heureusement délestée, mais de la vue d’ensemble ou du point de fuite. Recettes catégorielles et réformes ponctuelles ne s’articulent plus à une vue panoramique du futur ou à une idée de l’homme. La perspective s’est évanouie sous l’aplat, le pointillisme des fiches d’experts escamote tout arrière-plan. D’où l’impossibilité d’établir une hiérarchie des urgences, une organisation des plans de sauvetage, et même un véritable état des lieux.
La suppression de l’échelle, par la mise à plat des événements hachés menu au "20 heures", ruine autant la géographie que l’histoire. Le pro, la pro naviguent à vue, sans carte, sur un océan de sondages démonté. L’ennui n’est pas qu’il y ait cent, cinquante ou cinq cents propositions, mais que ces aménités promises ne convergent vers aucun horizon définissable. Ce congé donné par la dictature du fait divers aux longues durées fournit du travail à des sondeurs, mais certes pas à des historiens. Les fonctionnaires de la totalité, en chômage technique, ont de bonnes excuses pour décrocher. Et les antitotalitaires, pour exulter. Rappelons-leur cependant, avant de leur dire bonsoir, cette évidence première : nous ne faisons partie d’une nation, comme les êtres humains font partie de l’humanité, qu’en mémoire et en espérance. L’union des grains de poussière n’existe que par et dans une verticale. Supprimez la profondeur de temps, et les séparatismes vous sauteront à la gorge. C’est Dieu qui empêche les Etats-Unis de se désunir. Comme nous n’avons pas inscrit sur l’euro, et c’est heureux, "In God we trust", l’évaporation du principe de convergence nous condamne à reculer du tout au tas. Ou d’une communauté de destin à un agrégat inconstitué de populations désunies. Les luttes de défédération ont commencé, et elles se paieront cher !
ALORS, QUI ?
Il n’y a pas de quoi, il n’y a plus que des qui. Embarras ? Vu des gradins le stade actuel, trop actuel, regorge de faire-savoir et de savoir-faire. François Bayrou ? De l’étoffe. Et de la vaillance. Mais Pierre Mendès France n’était ni atlantiste ni européiste, et le meilleur démo-chrétien conserve un fumet MRP. Effet de l’âge, sans doute injuste, mais pour qui garde en tête le "Bloc-notes" de François Mauriac, encore rédhibitoire. Georges Bidault et Jean Lecanuet sont décédés, mais les morts pèsent très lourd, qu’on m’en excuse, sur le cerveau des vivants. Bon vent au troisième homme. Il le mérite.
De deux risques, il nous faudra in fine choisir le moindre. Pour un jacobin invétéré, un gaulliste d’extrême gauche, le choix semble ne faire aucun doute. Encore que... La question cruciale aujourd’hui est de savoir si l’Europe peut ou non, face au Sud et à l’islam, constituer une alternative à l’Amérique, ou si l’Occident se condamne à avoir un seul visage, celui de l’Empire. Là-dessus, on peut hésiter. Nicolas Sarkozy nous invite à un Paris-Washington direct et sans chichis. Avec Ségolène Royal, l’avion fera pudiquement escale à Oslo ou à Copenhague.
La droite propose une subordination franche et loyale, genre britannique, pour faire brillant troisième auprès du big boss. Le centre-gauche, une délégation suave, à la scandinave, quand big mother, tout au bien-être des familles, laisse au leader mieux informé le commandement des forces de l’ordre dans les banlieues rétives du monde otanisé. Avec l’une ou l’autre de ces formules, nous pataugerions aujourd’hui dans le sang, en Irak. Merci, oui merci à Jacques Chirac de nous avoir évité cette honte. Ségolène est une dame de coeur. Les bons sentiments ne font pas les bons gouvernements ? Les mauvais non plus.
Ce patchwork de moralisme et de secourisme, de mémos sectorisés et de lieux communs est dans l’air du temps. "Après les mensonges étatistes qui nous ont fait tant de mal, le terroir, lui, ne ment pas." N’est-ce pas le message subliminal ? Il ne tiendra pas ce qu’il promet. Mais trop de religions meurtrières alentour, trop de passions déçues confèrent à la compassion maternelle l’attrait d’une ère de repos.
Troublant, en définitive, est le glissement à droite du personnel politique en son entier. Le socialisme d’étiquette ? Bientôt, un parti démocrate à l’américaine. La queue de comète gaulliste ? Déjà un parti libéral comme il faut. Il est dommage que la gauche de gauche, celle qui ne se contenterait pas de citer Jean Jaurès, Léon Blum ou Pierre Mendès France mais rappellerait ce qu’ils ont dit et écrit, n’ait pu se donner un candidat unique. Mais face à cette dérive des continents, et si un exorcisme peut redresser la barre, pourquoi ne pas soutenir au premier tour une candidature "antilibérale et populaire" (pour autant que l’ombre de l’extrême droite ne grandisse pas d’ici là) ? Quitte, au finish, à jouer contre mauvaise fortune bon coeur Ségolène, fidélité oblige. Ou dans un autre cas de figure, peu probable, le tracteur contre le Kärcher. Contre la révolution conservatrice. Faut-il dramatiser ? Vu ce qu’il reste en France de pouvoir au pouvoir politique et en Europe de marge de manoeuvre à la France, peut-être pas. Un ballet de papillons dans la cour de l’Elysée ne déclenchera pas un cyclone.
Messages
1. La Coupe de l’Elysée 2007, 22 février 2007, 21:03
je n’aurai pas l’impudence de repondre à regis debray
j’exprimerai seulement mon soulagement,à l’heur ou il est de bon ton de retourner sa veste et de lecher les mains (je resterai correct malgré tout)de ceux que l’on pretendait combattre,de constater qu’il est des gens ,des intellectuels(vrais)comme regis debray qui restent debouts.
merci à regis debray,honte aux opportunistes.......................DE MARCEL DE SURVIE
2. La Coupe de l’Elysée 2007, 23 février 2007, 00:52
Respects monsieur Régis DEBRAY pour vos engagements en Amérique latine et pour votre analyse courageuse.
GERO 64
3. La Coupe de l’Elysée 2007, 23 février 2007, 08:38
LA DEVINETTE ??...
La "gauche antilibérale et populaire" a une seule candidate Marie-George Buffet, c’est clair !
Merci à R.D. pour ce texte. TZ.
1. La Coupe de l’Elysée 2007, 23 février 2007, 22:57
Régis Debray écrit...le lecteur interprète !
Il votera MGB, tout comme Jean-Louis Sagot-Duvauroux qui, peiné par la multiplication des candidats antilibéraux, rappelle que : "les appareils peuvent et savent naviguer. On a vu qu’ils pouvaient, par exemple, refuser le vote et prôner le consensus au nom de l’unité antilibérale, puis quand ça les arrangeait se recommander du vote contre le consensus"....
Si nous voulons pouvoir faire l’addition, au seuil du premier tour, de ce qui unit les candidats de la LCR, LO, Bové, et de la Gauche Populaire et Antilibérale avec Marie-George Buffet, il faudra faire des efforts de langage pour ne pas compromettre ce rassemblement, malgré les raisons valables d’être en colère envers certains comportements...
La campagne de MGB est exemplaire, bien argumentée, sincère, et son énergie est au service du peuple pour battre la droite, pas pour critiquer Besancenot, Bové ou Laguiller.
Je suis fier de faire partie des comités de soutien à MGB et de diffuser l’appel à se rassembler sur sa candidature sur le marché de ma ville, dans les HLM et portes d’entreprises !
Desidero
4. La Coupe de l’Elysée 2007, 23 février 2007, 23:49
Ce que j’apprécie dans le débat politique, c’est l’honnêteté et le respect. Le texte de Regis Debray remplit ces deux critères. Sans tout partager, le fait est là. Un homme qui combat, a combattu, ne quitte pas le terrain de la lutte.
Je trouve désobligeant, surtout pour son auteur, cette reflexion qui place "l’arrachage de gueule" comme critère d’appréciation. Pire qu’être désobligeant, c’est pornographique.
Communiste, depuis longtemps, j’ai quitté le parti, justement à cause de cette exclusive, qui l’a placé en situation si difficile. Régis Debray, comme chacun d’entre nous, a droit au premier des respects. Nous le revendiquons trop pour les "sans rien", comme pour nous-mêmes, pour ne pas commencer à le donner aux autres.
Christian
1. La Coupe de l’Elysée 2007, 24 février 2007, 12:30
François MITTERRAND, résistant, ça c’est difficile à avaler, enfin quant à l’extrême droite, elle a toujours existé dans la Droite, et on doit à Mitterrand d’avoir utilisé LE PEN (qui n’était pas même à 5% avant 1981) pour tenir le RPR à distance. La déroute d’un PS sans MITTERRAND entrainera certainement, celle de ses alliés et instruments "objectifs". Rappelons-nous que le PS a été réunifié aux seules fins personnelles du patron défunt. Le temps du mépris pour les Communistes est terminé, un seul adversaire la Droite .
La GAUCHE "plurielle" est définitivement morte, le PS n’a plus la force de répéter les mauvais coups qu’ils ont fait pour tuer le PCF.
Quant aux autres candidats antilibéraux de coeur mais sans courage pour l’action concrète, ils doivent prendre conscience que "les temps changent" comme chantaient DYLAN et HUGUES AUFRAY. Portons haut notre candidate antilibérale et populaies.
Au fait GÉRO 64, je t’appelle lundi pour signer un appel public si tu le désires. JdesP
5. La Coupe de l’Elysée 2007, 24 février 2007, 08:16
et bien moi desole mais ça me fait du bien d’entendre un autre son de cloche que celui des finkerkrot glucksman Bhl onfray -
ghalem
6. La Coupe de l’Elysée 2007, 24 février 2007, 19:08
Admirable prose ! Analyse presque lucide.
Mais décidément, les ans usent les crocs et ne semblent guère apporter la sagesse. Je n’aurais jamais cru que Régis D. pût se faire plaisir au premier tour d’une présidentielle comme le premier naïf venu.
Je me sens pourtant aussi français qu’un autre. Mais je me refuse à sombrer dans cette schizophrénie typiquement hexagonale qui consiste à voter au premier tour de la présidentielle pour un candidat, en espérant secrètement qu’il ne réussira surtout pas à aller au second tour, juste pour marquer mon mécontentement.
La session de rattrapage a lieu avec les législatives, non ? Pourtant, on a vu ce que donnait ce genre de partie de plaisir, il y a cinq ans. Va-t-on, à nouveau donner cet aspect exécrable de notre peuple à l’analyse du reste de la planète ? Comment un gaullo-coco peut-il se regarder dans le miroir de sa propre histoire qui se confond obligatoirement avec celle de la France en étant obligé de s’avouer qu’il pourrait avoir fait le lit du César de Neuilly, ce nouveau Poutine, ou du onctueux oecuménique béarnais ? Je ne parle même pas du vieux borgne rigolard.
Ce n’est point que je me fasse des illusions sur la madone du Poitou, hélas ! mais je ne voudrais surtout pas revivre ce que nous avons vécu en 2002.
Quant à Mamie M-GB, à laquelle "on" a courageusement donné pour mission de fermer la boutique, je la respecte, mais ne peut l’envisager comme présidente de la République. Pas plus que le berger des Causses ou le Postier des beaux quartiers. Dont acte.
Max Angel
7. La Coupe de l’Elysée 2007, 24 février 2007, 20:20
Cher et vieux Régis,
vous avez toujours l’analyse aussi fine, et la plume performante.
Las ! vous avez aussi, toujours, pour finir des propositions d’une désespérante stupidité !
Quoi ? comment imaginer, ne fut-ce qu’au deuxième tour, voter pour la quintessence de l’impuissance médiatique que vous dénoncez, l’incarnation de la perte de toute perspective : Ségolène Royal !
Un révolutionnaire qui n’assume aucune des révolutions qu’il prétend appeler de ses voeux, ça s’appelle comment ?
1. La Coupe de l’Elysée 2007, 26 février 2007, 14:39
je crois que de cela il s’en explique , il faut lire après le " voter ségolène "
et lui il fait une proposition. Sa proposition est peut etre déspérante mais pas stupide.
Moi au 2eme tour , tu me proposes de faire quoi ?
ANDRE 18
2. La Coupe de l’Elysée 2007, 26 février 2007, 16:34
"...vieux régis " ? je ne sais pas ce que tu entends par " vieux " mais si tu avais boulingué avec le le CHE dans la jungle sud américaine avec les berets verts au cul quelques années de prison fachiste , que tu avais la tête de DEBRAY et autant de lucidité je ne dirais pas " cher vieux 88 "
andré 18
8. devinette, 26 février 2007, 12:24
qu’elle est la différence entre MICHEL ONFRAY et REGIS DEBRAY ?
andré 18
ps : oui je sais " ONF" et "DEB" et els prénoms mais soyons sérieux , enfin pas trop , comme les philosophes savent ne pas etre sérieux comme par exmeple euuuh ...aie j’allais donné une réponse.
9. La Coupe de l’Elysée 2007, 26 février 2007, 14:35
alors mes enfants et camarades !!!!! en effet ne boudons pas notre plaisir et on remarquera que MEUSSIEUR !!! DEBRAY nous livre autre chose que la bafouille de MICHEL ONFRAY. AH NON ! la , c’est vraiment autre chose, ça change des vomissures qu’on lit sur le PCF, on voit la grande classe la haute démarche intellectuelle !!! et avec humilité plein de pudeur sur les blessures personnelles ?, et pourtant il sait de quoi il parle LUI ! ( quelques années de prison dans les geoles facistes...c’est pas comme certains.) Merci MONSIEUR DEBRAY ! ça c’est de la politique digne d’etre enseignée dans les écoles du militantisme révolutionnaire , dans les stages nos propagande du PCF dans les écoles de base pour cultiver et éduquer les prolos les ouvriers comme dans les années 50 a 70. ( du temps ou a l’école d’un mois j’avais a me farcir les conférences de Arnaud SPIRE , Marie Helene LAVALLARD ? Roby PECHANSKY , Patrick JOUARY et autres , suivi des lectures des analyses des débats , croyez moi quand on est un simple ouvrier on en sort vachement moins con )
Vous etes digne de ce que la FRANCE sait produire de mieux. Vous etes digne des grands intellectuels français à usage mondial.
Et MEUssieur ! DEBRAY me fait penser a une chose simple :
NE DISPERSONS PAS LES VOIX ANTI LIBERALES.
Quand des amis ou camarades de notériété nationale se laisse aller a se faire pièger par un soutien a JOSE BOVE et bien ça , ça vous remet en ligne qu’on a perdu ou oublié. Remarquez qu’en parlant de ligne , on peut aller a PARIS en passent par PITHIVIERS ou VENDOME mais c’est pas la même chose. On peu se payer le luxe de détour quand a le temps et du fric, mais nous , on en a pas. Il faut vite que le courant porté par MG fasse un très très bon score.
ANDRE 18
A lire aussi sont interview dans l’huma le mois dernier de son regard sur l’Amérique latine et sur la gauche : LU-MI-NEUX !!!
10. La Coupe de l’Elysée 2007, 27 février 2007, 00:03
Bonjour Monsieur Debray,
sur notre blog, un camarade, efficace et claivoyant, a mis en évidence votre texte. Un ami, sans parti, mais lucide et fraternel, m’a indiqué un article du monde vous concernant. Merci ! Il n’y pas de doute, l’heure est au rassemblement. A l’heure où dans un pays on cherche et on expulse des enfants sans papiers, il est plus que temps de (re)lire REMARQUE ou MICHLIN, GROSSMAN ou tant d’autres...je vote et j’appelle à voter Marie-George BUFFET.
Franck Jakubek
http://celluledewazemme.canalblog.com/
11. La Coupe de l’Elysée 2007, 21 mars 2007, 16:27
Voici une autre lecture :
LA LANGUE DE DEBRAY
Cordialement,
Johann Lefebvre