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La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats Unis
Publie le mardi 20 mai 2008 par Open-Publishing8 commentaires
Cuba, le 19 mai 2008. Cuba a accusé aujourd’hui le gouvernement des Etats Unis de faire cause commune avec des éléments terroristes anti-cubains et a présenté des évidences des liens de diplomates nord-américains avec des groupuscules contrerévolutionnaires.
La directrice d’Amérique du Nord du Ministère cubain des Affaires étrangères, Josefina Vidal, et le directeur du Centre des Recherches historiques de la Sécurité de l’Etat, Manuel Hevia, ont présenté des évidences dans une conférence de presse dans cette capitale.
« Cela fait partie d’une enquête encore en cours », a précisé le docteur Manuel Hevia, qui a expliqué l’une par une les évidences montrées à la presse nationale et étrangère en guise « d’avance » de toute l’information obtenue qui sera publiée de manière opportune.
Un total de 14 évidences obtenues à partir des enquêtes effectuées par cette institution, a servi pour mettre en relief les rapports de la contrerévolutionnaire Martha Beatriz Roque, avec le terroriste d’origine cubaine Santiago Alvarez, actuellement en prison aux Etats Unis.
Des vidéos et des échanges de courriers électroniques, ont également confirmé le rôle des « vulgaires courriers » joué par le chef de la Sections d’Intérêts nord-américains (SINA) à La Havane, Michael Parmly et d’autres fonctionnaires états-uniens.
Ce sont des faits qui témoignent, la manière d’agir de diplomates des Etats Unis à La Havane en tant que fournisseurs de contacts et de mouvement de l’argent envoyé par Santiago Alvarez à la contrerévolution á Cuba, a dénoncé Josefina Vidal.
La haute fonctionnaire a qualifié de grave la conduite des représentants nord-américains, et a exigé des actions de la part des autorités de Washington visant à éclaircir et mettre fin á de telles pratiques. Ces faits, a-t-elle dit, « reflètent la connexion condamnable des éléments contrerévolutionnaires à Cuba avec un terroriste duquel ils perçoivent de l’argent »
« Ce sont les mêmes qui reçoivent un traitement spécial de la part du gouvernement des Etats Unis y compris son Président lui-même, qui les envoie des lettres personnelles de reconnaissance et leur parle par l’intermédiaire des vidéos-conférences », a-t-elle averti.
Vidal a affirmé que ces éléments « témoignent, encore une fois, le comportement illégal de la section d’Intérêts des Etats Unis à La Havane qui encourage, favorise et contrôle la réalisation d’activités provocatrices et de désordre publique dans notre pays »
En même temps, a-t-elle ajouté, ils confirment leur condition de mercenaires à la solde des contrerévolutionnaires internes qui reçoivent de l’argent, pas seulement du gouvernement des Etats Unis mais aussi des personnes et des groupes violents agissant contre Cuba depuis le territoire nord-américain » Ce qui a été exposé, témoigne comment le gouvernement des Etats Unis fait cause commune avec des éléments contrerévolutionnaires d’origine cubaine dans son but de renverser l’ordre intérieur á Cuba »
Elle a également expliqué, que les actions exposées suscitent de nombreuses questions « que dans notre avis doivent être répondues et profondément enquêtées par le gouvernement des Etats Unis » a-t-elle ajouté.
Le gouvernement cubain continuera cette enquête, compte tenu du caractère illégal de ces faits et de la menace qu’ils représentent pour la stabilité et la tranquillité citoyenne dans notre pays, a-t-elle précisé.
« Il est de question de se demander si le gouvernement des Etats Unis, qui a déclaré faire de la lutte contre le terrorisme une pierre angulaire de sa politique extérieure, connaît que son principal diplomate á La havane collabore avec un terroriste renommé » a-t-elle remarqué.
Vidal s’est demandée « si cette collaboration de fonctionnaires du gouvernement des Etats Unis avec des terroristes ne constitue une nouvelle politique ou fait partie de l’annexe secret du Plan Bush contre Cuba « Tout cela a dû être dénoncé de manière immédiate », a-t-elle conclu.
DES PREUVES LEGALES D’UNE RELATION SORDIDE.
Dans un entretien conçu spécialement pour la Table Ronde, le colonel Adalberto Rabeiro, chef de Département des Enquêtes criminelles et des Operations du Ministère de l’Intérieur, a fait connaitre des détails des informations qui ont conduit d’une manière indubitable au lien existant entre Rescate Juridico (Sauvetage juridique) et la citoyenne Martha Beatriz Roque Cabello ainsi qu’à la participation des diplomates nord-américains accrédités á La Havane, dirigés par le Chef de la section d’Intérêts (SINA) Michael Parmly, qui est devenu de fait un vulgaire « mule » (terme qualifiant à ceux qui portent et amènent de l’argent entre les Etats Unis et Cuba).
Apres avoir su par plusieurs voies, y compris les déclarations publiques de Roque Cabello, comment la fondation de Alvarez Fernandez Magriñat s’était liée á la serveuse fidèle de la SINA, et face a la gravité des faits, le MININT a décidé de démarrer un processus d’enquête visant à vérifier rigoureusement le caractère et la nature de cette connexion.
Le plan de mesures a obéit à la nécessité de soutenir légalement les détails d’une activité très dangereuse portant atteinte contre la sécurité nationale, l’ordre intérieur et la stabilité de la société cubaine, un individu comme Alvarez Fernandez Magriñat, terroriste connu détenu et jugée par les autorités nord-américaines elles mêmes, étant impliqué.
Dans le dossier de ce terroriste, circulé sous une alerte rouge par l’INTERPOL, il y a des faits criminels tels que son lien avec le groupe qui a organisé l’attentat contre la vie de Fidel devant s’effectuer dans le grand amphithéâtre de l’Université de Panama dans l’an 2000, ainsi que la préparation, le financement et l’introduction d’une équipe de terroristes dans le nord de la province de Villa Clara qui avait comme mission de saboter des installations touristiques cubaines entrainant de nombreuses pertes de vies humaines.
Les enquêtes ont démontré la véracité absolue des liens entre Alvarez Fernandez Magriñat et Marta Beatriz Roque, consistant au ravitaillement financier et régulier et à la participation du personnel diplomatique de la SINA, y compris son chef, en qualité d’émissaires dans ces transactions.
Du point de vue d’expertise, l’on a recueilli des évidences telles que des messages par voie électronique entre la chef contrerévolutionnaire et le terroriste, obtenus par l’expertise criminalistique- légiste- informatique, des preuves obtenues de sa présence fréquente dans le cybercafé de l’Hotel Comodoro où elle établissait des contacts avec son financier, et la prise de empreintes dactyloscopiques, tout ce qui devient des preuves incontestables de l’identité de Roque Cabello comme auteur de telles actions, du contenu de ces communications et de l’engagement de la SINA.
La pertinence légale de l’enquête, encore ouverte, protégée pas seulement par la législation cubaine en cours, mais aussi par les accords internationaux de lutte contre le terrorisme dont notre pays est signataire, a été également démontrée.
La vidéo en espagnol
http://europa.cubaminrex.cu/Videos/Videos2.html
Messages
1. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 20 mai 2008, 18:28, par collectiffsa
Ton URL il faudrait quee tu la vérifie !!!!! bien pour l’article
mais celui ou celle qui veut voir la vidéo ?
1. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 20 mai 2008, 23:05
le lien marche. Lorsque le site affiche un carré noir, faire click droit sur le carré, puis option "lecture". Et hop... ca roule. (video en espagnol)
VDJ
2. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 22 mai 2008, 20:04, par AL
ACN 2
Service en langue française
Les « Dames en blancs » mensualisées par un terroriste de Miami
Les dénommées « Dames en blanc », groupuscule composé de contre-
révolutionnaires résidant à Cuba et ayant reçu en 2005 le Prix Sakharov
décerné par le Parlement européen, sont financées depuis Miami par le
terroriste Santiago Alvarez Magriña, actuellement en prison aux États-
Unis pour possession d’armes de guerre.
« J’ai reçu de la Fundacion Rescate Juridico la somme de 2 400.00 USD
(deux mille quatre cents USD) à titre d’aide humanitaire pour les mois
de janvier et février. Ci-joint la liste de distribution parmi les Dames
en Blanc, pour 6 femmes avec 150 USD et 3 avec 100 USD par mois ». Tel
est le texte d’un récépissé (Voir le haut du fac-similé) signé par Mme
Laura Pollan Toledo, chef de file de ce groupuscule, qui organise
régulièrement des provocations contre-révolutionnaires à Cuba.
Ce reçu se trouve parmi les nombreuses preuves documentaires présentées
à l’opinion publique au cours d’une émission de la télévision cubaine
consacrée aux contacts existant entre des groupes terroristes de Miami
ayant commis des actes violents contre Cuba, des dénommés « dissidents »
à Cuba et des diplomates des États-Unis en poste à La Havane, dont le
propre chef de la Sections des Intérêts des États-Unis dans la capitale
cubaine, M. Michael Parmley, le diplomate de plus haut rang en poste à
La Havane.
Les participants à l’émission Table Ronde, de la télévision cubaine, ont
précisé, avec des preuves documentaires à l’appui, que la « Fundacion
Rescate Juridico » mentionnée dans les récépissés signées par plusieurs
chefs de file contre-révolutionnaires résidant à Cuba est présidée par
le terroriste Santiago Alvarez Magriña.
Cet organisateur d’actions violentes contre Cuba est actuellement
emprisonné aux États-Unis pour possession d’armes de guerre destinées,
selon ses aveux aux autorités US, à la « lutte contre le régime de
Castro ».
Santiago Alvarez Magriña est également impliqué dans l’entrée illégale
aux États-Unis du terroriste Luis Posada Carriles, organisateur de
l’attentat à la bombe perpétré – en 1976 – contre un avion cubain de
passagers et d’une série de plasticages – en 1997 – contre des hôtels
havanais, entre autres actes violents commis contre Cuba.
Soixante-treize personnes avaient été tuées dans l’attentat contre
l’avion cubain et un touriste italien avait trouvé la mort dans
l’explosion d’une bombe dans un hôtel de La Havane en 1997.
Les présentateurs de l’émission Table Ronde de la télévision cubaine ont
observé que c’est en application des lois cubaines de lutte contre le
terrorisme que les autorités cubaines concernées avaient mené leur
enquête sur les liens des chefs de file contre-révolutionnaires à Cuba
et des diplomates US en poste à La Havane avec le terroriste Santiago
Alvarez Magriña.
Les nombreuses preuves documentaires présentées, dont des images vidéo,
des enregistrements de conversations téléphoniques et des images de
courriels, ont permis de constater que le chef des diplomates états-
uniens en poste à La Havane, M. Michael Parmley, a transporté
personnellement des sommes d’argent envoyées depuis Miami sur ordre du
terroriste Santiago Alvarez Magriña pour financer les activités des
groupuscules contre-révolutionnaires à Cuba.
hv
3. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 22 mai 2008, 22:22, par AL
EFE - jueves, 22 de mayo, 04.55La Habana, 21 may (EFE).- La televisión oficial cubana realizó hoy inusuales entrevistas a disidentes de la isla para cuestionarles por vínculos con Estados Unidos y la supuesta financiación recibida de Santiago Álvarez, acusado por La Habana de terrorismo.
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La "Mesa Redonda", que desde el lunes transmite programas en los que se acusa a funcionarios de la Sección de Intereses de EE.UU. en Cuba (SINA) de ser "correos" entre disidentes y una fundación presuntamente dirigida por Álvarez, mostró entrevistas a opositores.
Los disidentes han sido habitualmente ignorados por los medios cubanos, todos estatales, y por las autoridades de la isla, que los tildan de "mercenarios" al servicio de Washington.
Un locutor indicó que los reporteros fueron a una residencia diplomática, supuestamente de la SINA, "para conocer la reacción de estos personajes mercenarios a las pruebas presentadas" en el programa, que ha acusado repetidamente al jefe de la representación estadounidense, Michael Parmly, de "complicidad" con Álvarez.
La opositora Martha Beatriz Roque, líder del grupo Asamblea para promover la Sociedad Civil, principal blanco de las acusaciones de las autoridades cubanas, respondió : "A mí no me pregunten".
Las cámaras de la televisión oficial recogieron por primera vez unas breves declaraciones de otro disidente, Jorge Luis García Pérez, apodado "Antúnez", a quien la reportera le cuestionó sobre un documento suyo, presuntamente firmado de su puño y letra, en el que admitía haber recibido dinero de la fundación.
García respondió : "no, no tengo respuesta a eso".
Sobre su asistencia a una videoconferencia el pasado 6 de mayo con el presidente estadounidenbse, George W. Bush, desde la sede de la SINA en La Habana, "Antúnez" dijo : "Sí, para mí fue un honor, lo repito, poder tener ahí al presidente (Bush) muy cerca".
"No me arrepiento de haber hablado con él", agregó.
Otra entrevistada fue Laura Pollán, de las "Damas de Blanco", familiares de 75 disidentes condenados en 2003, que respondió sobre la financiación denunciada por el Gobierno : "En ningún momento sabíamos que Santiago Álvarez estaba detrás de eso".
"Martha Beatriz nos entregaba algo, nos decía que era de la Fundación Rescate Jurídico. Miren, ahí está Martha, pregúntele a Martha", agregó Pollán.
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2. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 20 mai 2008, 19:02, par bipède
Il est temps que la vérité soit diffusée le plus largement possible.
L’acharnement à détruire Cuba utilise tous les moyens et tous les collabos de tous les pays qui veulent bien participer, "Europe" comprise.... avec apparemment DES REPRESAILLES ENORMES A CEUX QUI ESSAIENT DE NE PAS COLLABORER.. Pourquoi UBS se laisse faire ? Pourquoi les députés de gauche européens se taisent-ils ?
Voir les articles d’Ignatio Ramonet, et l’article : http://vdedaj.club.fr/spip/article.php3?id_article=639
Embargo sur Cuba : l’Onu sans moyen d’action
par JOVELE Jeremie
26 décembre 2006
Pour la quinzième année consécutive , l’Assemblée générale de l’Onu a condamné le BLOCUS ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER QU’IMPOSENT A CUBA DEPUIS PLUSIEURS DECENNIES LES ETATS-UNIS.
Il y a quinze ans, 59 nations avaient ouvertement condamné le blocus sur Cuba, 71 s’étaient abstenues et 46 représentations diplomatiques n’avaient pas fait le déplacement. En 2006, 183 pays (des 192 représentés à l’Assemblée générale) ont voté contre les Etats-Unis et son blocus, quatre ont voté en faveur : les Etats-Unis, Israël pour des raisons évidentes de soutien à la création de leur Etat, ainsi que les républiques de Palau et des Iles Marshall... La Micronésie s’est abstenue.
Ce vote constitue le principal appui diplomatique à Cuba depuis que s’est présentée la première résolution dans ce sens en 1992.
En attendant, l’Onu continue de condamner, mais elle n’a aucun moyen de pression...
Blocus financier : de pire en pire
Ainsi, selon des chiffres du gouvernement cubain, le blocus, depuis ses débuts jusqu’à 2005, représenterait un manque à gagner pour l’île d’environ 82 milliards de dollars américains ; et d’approximativement 140 milliards si s’ajoutent :
– les conséquences directes sur les objectifs économiques et sociaux du pays des divers sabotages et actes terroristes animés, organisés et financés par et depuis les Etats-Unis
– la valeur des produits que Cuba dut cesser de produire du fait de ces sabotages
– les conditions particulièrement onéreuses des crédits imposés à Cuba.
A ce sujet, Cuba présenta à l’Onu un rapport sur les régulations adoptées par le Bureau de contrôle des biens étrangers du département du Trésor américain (OFAC). Le pays a montré en effet que depuis début 2006 se développe l’application extraterritoriale des sanctions aux tiers qui violent les dispositions de l’OFAC, c’est-à-dire que les entreprises étrangères qui ont des relations commerciales avec Cuba se voient infliger des sanctions et amendes pour violer le droit étasunien, alors qu’elles respectent le droit international...
D’ailleurs, les banques, de peur de représailles américaines, n’ont pas attendu pour prendre des mesures de « précaution ». Ainsi, en octobre 2005, la Union Bank of Switzerland a mis fin au service qui fournissait en comptes courants en dollars et francs suisses le système bancaire cubain. Elle a commencé également à refuser toute opération avec les banques de l’île.
En septembre 2005, la banque HSBC de Londres a décidé unilatéralement de fermer les comptes en dollars américains que la Banco Metropolitano de Cuba maintenait avec elle. Au Canada, HSBC a rendu également les paiements (un million de dollars canadiens et 819 900 €) envoyés par la Banco Internacional de Comercio (BICSA), en prônant les régulations anticubaines de l’OPAC. En février 2006, cette même banque a refusé un transfert de fonds de 15 500 dollars canadiens vers Cuba pour les mêmes raisons.
De même, la Republic Bank, dont le siège est à Trinidad et Tobago, a informé simplement par téléphone la BICSA qu’elle n’était plus disposée à faire les démarches pour les paiements que Cuba réalisait à des agriculteurs des Etats-Unis. De même, la succursale jamaïcaine de la banque canadienne Bank of New Scotland a communiqué à l’ambassade de Cuba en Jamaïque qu’elle ne maintiendrait pas le compte de cette mission diplomatique ni ne réaliserait de transfert de fonds en dollars américains, et ceci en violation totale des législations jamaïcaine et canadienne.
D’autre part, le collectif d’investigations « Grupo de Ecología de Aves », de la Faculté de biologie de La Havane, n’a pas pu recevoir le financement que lui avait autorisé la Whitley Fund For Nature, ONG du Royaume-Uni, d’un montant de 30 000 livres sterling afin de développer un projet en cours. Finalement, le premier virement bancaire de 15 000 livres sterling s’est fait grâce à la HSBC Bank PLC de Londres, qui a envoyé les fonds via New-York... L’argent n’est jamais arrivé. HSBC a informé l’ONG que les fonds en question avaient été retenus par le département du Trésor des Etats-Unis.
Les contributions de Cuba aux organisations multilatérales ont également été soumises à ces restrictions. Ainsi, au premier semestre 2006, Cuba n’a pu payer ses frais à deux organismes internationaux, basés pourtant à Genève : l’Union internationale des télécommunications et l’Organisation météorologique mondiale, du fait du refus de la banque suisse UBS, qui dispose des comptes des deux organisations internationales citées. De même, plusieurs fonctionnaires cubains internationaux, de l’Organisation panaméricaine de la santé ou de programmes divers des Nations unies, ont reçu des courriers de cette même banque sollicitant la clôture de leurs comptes en dollars américains.
La puissance des Etats-Unis est donc telle que même les banques suisses, théoriquement indépendantes, en sont réduites à limiter leurs échanges commerciaux avec l’île. Ainsi, la Réserve fédérale des Etats-Unis a imposé en mai 2004 une amende de cent millions de dollars à l’Union des banques suisses, la plus grosse amende jamais imposée à une banque, pour avoir censément violé les sanctions contre Cuba. Au niveau technologique, ce n’est pas mieux, étant donné le leadership des Etats-Unis sur Internet.
Blocus technologique : accès Internet limité
En effet, les Etats-Unis bloquent l’accès à Cuba au haut débit tout en l’accusant de restreindre l’usage de ce service. Cuba, Etat de plus de 11 millions d’habitants, n’a que 65 Mbps autorisés pour la sortie, et 124 Mbps pour l’entrée. En raison des lois du blocus, l’île ne peut se connecter aux canaux internationaux de fibre optique qui passent tout près de ses côtes et est obligée de le faire par satellite, ce qui est plus cher et limite l’usage de cette ressource.
En outre, si une entreprise cubaine ou nord-américaine veut ajouter un nouveau canal à Internet afin, par exemple, d’augmenter la vitesse de connexion, elle est obligée de demander l’autorisation du département du Trésor des Etats-Unis.
Pour cela, les autorités cubaines ont donné la priorité de l’accès à Internet aux médecins, scientifiques, étudiants, professionnels de la culture ou centres de recherche.
Le pire est qu’au départ, c’est le gouvernement américain lui-même qui a donné « l’autorisation » à Cuba, en 1996, de se connecter au réseau Internet, le but étant aussi de promouvoir la subversion interne, la dissidence et les pressions contre la Révolution castriste.
En outre, au niveau du matériel informatique, la Maison Blanche, toujours en violation de la législation internationale, a empêché pendant longtemps l’importation directe d’ordinateurs produits par les principaux fabricants mondiaux, pour la majorité américains, tels que Hewlett-Packard, Intel, IBM ou Macintosh. Cuba doit donc payer son équipement informatique 30% plus cher, puisqu’elle passe par des intermédiaires basés en Europe, Asie ou Amérique latine, tout en dépensant des sommes considérables dans le transport afin d’acheminer ces marchandises.
Les Etats-Unis contrôlent en outre 50% des satellites de communication et 75% du réseau Internet. Ils produisent 60% des logiciels d’usage mondial et une seule entreprise, Microsoft, domine avec Windows le système opérationnel installé dans plus de 90% des ordinateurs personnels, auquel évidemment les Cubains n’ont pas accès. Ces derniers ne peuvent d’ailleurs pas non plus accéder légalement à de nombreux programmes informatiques tels que Microsoft Office, Adobe Photoshop, ACD See, Internet Explorer, Write Express, Borland ; ni aux logiciels antivirus comme Norton Antivirus, Panda Antivirus, AVP, etc.
Renforcement du blocus avec l’administration Bush
En gros, finalement, Cuba ne peut exporter aucun produit vers les Etats-Unis, ni ne peut importer de ce pays une quelconque marchandise, hormis des produits agricoles. Elle ne peut pas non plus voir de relations commerciales avec les filiales de compagnies nord-américaines dans des pays tiers. Elle ne peut recevoir de touristes en provenance des Etats-Unis ou de nationalité américaine.
Elle ne peut utiliser le dollar américain dans ses transactions internationales et elle n’a pas accès aux crédits des institutions financières multilatérales, régionales ou américaines, ni ne peut réaliser d’opérations avec ces dernières.
Enfin, ses navires et avions ne peuvent pas toucher le territoire américain. De nombreux citoyens et entreprises du monde entier, notamment des Etats-Unis, ont évidemment souffert directement de ces réglementations, en étant poursuivis financièrement ou interdits de séjour dans l’île.
Fin 2004, le département américain du Trésor établit que « les Etasuniens ou les étrangers résidents ne pourront plus acheter légalement des produits d’origine cubaine, dont des cigares et de l’alcool, dans un pays tiers, même pas à leur usage personnel à l’étranger », les peines pouvant consister en des amendes d’un montant qui peut atteindre un million de dollars pour les personnes juridiques et 250 000 dollars et jusqu’à dix ans de prison pour les personnes naturelles.
C’est la première fois que l’on interdit à un Etasunien de fumer un havane ou d’acheter une bouteille de rhum Havana Club, même s’il le fait durant un voyage de tourisme dans un autre pays...
Ainsi, pour renforcer les dispositions déjà en vigueur, l’administration Bush a poursuivi, et endurci ces derniers temps, un plan pour l’annexion de Cuba formulé par la « Commission d’assistance à une Cuba libre », dont l’objectif est de détruire le système politique, économique et social du peuple cubain, et à terme annexer l’île au territoire américain. Un temps dirigé par Colin Powell, puis par Condoleezza Rice, son dernier rapport de 2005 recommande la création d’une force inter-agences pour amoindrir le nickel et le sucre cubains - qui pourraient s’exporter au triple de leur volume et de leur valeur vers les Etats-Unis sans embargo, le renforcement du Groupe de traque des actifs cubains ou encore l’interdiction de la vente à Cuba d’équipements médicaux, notamment via le blocage de certains programmes de coopération internationale à l’instar de ce qui peut se faire en chirurgie ophtalmologique (l’Opération miracle, actuellement dans de nombreux pays d’Amérique latine, permet à de nombreuses personnes sans ressource de pouvoir obtenir des soins pour ce type de maladies : cataracte, etc.).
Les pertes dues au blocus pour la seule année 2005 ont été chiffrées à 4108 millions de dollars. Cette même année, au moins 38 pays ont été affectés par les dispositions extraterritoriales de la politique d’embargo sur Cuba. Au premier semestre 2006, 73% des visas sollicités par des fonctionnaires cubains pour voyager aux Etats-Unis ont été refusés. Pour 2006 également, le gouvernement des Etats-Unis a destiné plus de 37 millions de dollars à des transmissions illégales de radio ou télévision vers Cuba pour inciter à la dissidence.
Finalement, si le blocus n’était qu’une question bilatérale entre Cuba et les Etats-Unis, ce serait déjà très grave, mais il est bien plus que cela : il s’agit finalement d’une guerre économique menée avec une grande rigueur à l’échelle mondiale.
A cela, il faut ajouter que les États-Unis contrôlent presque la moitié des principales sociétés transnationales du monde, dont huit des dix plus grosses ; ils sont aussi à la tête du quart des investissements étrangers directs du monde et importent 22% des marchandises à l’échelle mondiale. Ils possèdent aussi 11 des 14 plus grosses sociétés transnationales dans le domaine de l’informatique et des communications et absorbent environ 80 % du commerce électronique fait dans le monde. Cinq des dix sociétés transnationales réalisant presque la moitié des ventes mondiales de médicaments, dont certains sont uniques en leur genre, sont étasuniennes. Voilà pourquoi aussi bien les investissements de sociétés de pays tiers aux États-Unis, que ceux des États-Unis eux-mêmes à l’étranger, réduisent d’autant l’espace économique extérieur de Cuba. Chaque fusion ou achat, en tout ou partie, de sociétés par les USA constitue pour ce petit pays un casse-tête parfois insoluble, puisqu’il lui faut dès lors dénicher un nouveau fournisseur ou un nouveau marché pour ses produits.
Finalement, malgré la condamnation à la quasi-unanimité du blocus perpétré sur Cuba par les Etats-Unis, ces derniers continuent d’agir en toute impunité.
L’Onu, comme d’habitude, se contente de dénoncer, car elle n’a finalement aucun moyen de pression face au leader mondial de l’économie.
Néanmoins, la plus grande île des Caraïbes arrive à obtenir un indice de développement humain - indicateur du PNUD qui classe les pays selon le niveau de santé, d’éducation et de vie - supérieur à celui de pays développés ou émergents tels que la Russie, le Mexique, le Brésil, la Chine ou l’Inde. Elle a été classée ainsi 52e sur 177 en 2003. Les systèmes éducatif et de santé sont d’ailleurs réputés, et de nombreux médecins cubains sont envoyés à l’étranger dans le cadre de coopérations internationales (Pakistan, Amérique du Sud...).
Quelle que soit l’opinion politique arborée, force est donc de constater que Cuba a du mérite de lutter contre vents et marées et de croire encore à la Révolution menée depuis plusieurs décennies. Cet embargo risque de faire de plus en plus de dégâts dans la mesure où Cuba n’a toujours pas pu rénover ses équipements industriels, faute de moyens. Mais avec l’arrivée au pouvoir de régimes socialistes en Amérique latine prônant la rupture avec les Etats-Unis (Vénézuela et Bolivie entre autres), Cuba devrait se sentir moins seule et trouver des alliés de choix pour poursuivre sa Révolution. La question est de savoir finalement ce que comptent faire les Etats-Unis, qui ont beaucoup œuvré à la lutte contre les régimes socialistes ou communistes, pour enrayer la vague socialiste latino-américaine.
URL TRACKBACK :
http://www.agoravox.fr/tb_receive.php3 ?id_article=16743
3. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats , 20 mai 2008, 19:08, par bipède
Pour mémoire aussi, les intentions officiellement affichées de la course à la ’civilisation’ de Cuba : http://www.bellaciao.org/fr/spip.ph...
4 juin 2007
L’Union européenne au fond de l’abîme, par Salim Lamrani.
[Que se passerait-il si Cuba finançait les indépendantistes basques ou corses afin d’accélérer la « transition démocratique » en Espagne et en France ? Que se passerait-il si des pays tels que la Chine, la Russie ou l’Iran en faisaient de même ? La presse internationale s’empresserait de condamner, et à raison, de telles ingérences inacceptables. Il doit en être de même vis-à-vis de la politique de l’Union européenne contre Cuba.]
4 juin 2007
L’Union européenne a atteint le fond de l’abîme politique, stratégique et surtout moral. Au mois d’avril 2007, leS INSTANCES DE BRUXELLES ONT REÇU EN GRANDE POMPE LA VISITE DE CALEB MCCARRY. CE SINISTRE PERSONNAGE A ETE NOMME EN 2005 PAR L’ADMINISTRATION BUSH « COORDINATEUR DE LA COMMISSION D’ASSISTANCE A UNE CUBA LIBRE », DONT L’OBJECTIF EST DE RENVERSER LE GOUVERNEMENT DE LA HAVANE, DANS UN DELAI DE 18 MOIS A PARTIR DU 10 JUILLET 2006, ET D’INSTALLER UN REGIME AU SERVICE DE WASHINGTON. MCCARRY SE DECRIT LUI-MEME COMME « LE PLUS HAUT FONCTIONNAIRE RESPONSABLE DE COORDONNER LES EFFORTS POUR SOUTENIR UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE A CUBA[1] ».
McCarry, dont le but est de maintenir la politique d’agression et d’ingérence dans les affaires internes cubaines jusqu’à ce que « de véritables changements surviennent à Cuba », dispose du soutien de l’Union européenne. Bruxelles se rend complice d’une stratégie visant à renverser un gouvernement souverain, bafouant toutes les normes internationales. Mais elle ne se contente plus d’apporter un soutien passif et tacite à Washington. Désormais, elle a élaboré une manouvre similaire calquée sur les directives de la Maison-Blanche [2].
Le plan secret de l’Union Européenne vis-à-vis de Cuba.
Dans un document confidentiel intitulé « Policy Paper on EU Medium Term Strategy Towards Democracy in Cuba » (Document de politique sur la stratégie à moyen terme de l’UE pour la démocratie à Cuba), BRUXELLES CONFIRME SON INTENTION DE MENER UNE POLITIQUE PARALLELE A CELLE DE WASHINGTON, AFIN D’ATTEINDRE LE MEME OBJECTIF.
CUBA EST LE SEUL PAYS LATINO-AMERICAIN VICTIME DE SANCTIONS POLITIQUES ET DIPLOMATIQUES DE LA PART DE L’UNION EUROPEENNE QUI A ADOPTE UNE POSITION COMMUNE EN 1996, OFFICIELLEMENT POUR « ATTEINTE AUX DROITS DE L’HOMME ». Seuls quatre autres pays au monde subissent le même sort : la Birmanie, l’Irak, le Nigeria et le Zimbabwe [3].
La rhétorique de l’Union européenne au sujet des droits de l’homme pour justifier la stigmatisation de Cuba est un prétexte peu crédible, comme le démontre le dernier rapport d’Amnesty International de 2007. Sur le continent américain, du Canada à l’Argentine, les violations des droits de l’homme sont terrifiantes et Cuba est de loin le pays le moins accablé par l’organisation. L’objectif est tout autre et il est clairement défini dans le document secret : « L’objectif premier de la Position commune sur Cuba est de promouvoir un processus de transition vers une ’démocratie pluraliste’ », c’est-à-dire remettre en cause l’actuelle structure politique, économique et sociale de l’Île des Caraïbes [4].
Bruxelles se montre déterminée dans sa volonté d’atteindre son but commun avec les Etats-Unis : « Aucune normalisation des relations politiques entre l’Union européenne et Cuba n’est à l’ordre de jour avant que de réels et véritables changements surviennent dans l’île ». L’UE démontre ainsi son manque de vision stratégique en persistant à appliquer une politique de contrainte inefficace vis-à-vis de La Havane, qui n’est guère réceptive au langage de la force [5].
Dès le triomphe révolutionnaire en 1959, les Etats-Unis ont élaboré une stratégie visant à organiser, financer et diriger une opposition interne à Cuba. Les documents secrets aujourd’hui partiellement déclassifiés, les lois Torricelli de 1992, Helms-Burton de 1996 ainsi que les rapports du 6 mai 2004 et du 10 juillet 2006 de la Commission d’Assistance à une Cuba libre le démontrent sans aucune équivoque. Des groupes d’opposants, nommément cités par ces documents officiels du gouvernement des Etats-Unis, oeuvrent comme une cinquième colonne au service de la politique étrangère de Washington [6].
Désormais, l’UE a emboîté le pas aux Etats-Unis et envisage elle aussi financer une opposition interne à Cuba afin de promouvoir ses propres intérêts :
« L’UNION EUROPEENNE DOIT ACCROITRE SON INFLUENCE AUPRES DE L’OPPOSITION PACIFIQUE ET DES SECTEURS INDEPENDANTS DE LA SOCIETE CIVILE DANS SON ENSEMBLE A CUBA ET A L’ETRANGER, AVEC UN ACCENT PARTICULIER SUR LEURS PLANS POUR LA FUTURE TRANSITION. L’Union européenne doit mobiliser tout son poids (politique et financier) pour encourager les dissidents à élaborer ensemble une plateforme politique commune opérationnelle, incluant toutes les personnalités, les groupes, les initiatives et les programmes dans leur ensemble. Comme première étape, les groupes d’opposition doivent s’abstenir de déclarations et de comportements polarisés. Ensuite, ils doivent se mettre d’accord autour d’un consensus minimum sur les procédures et les substances afin d’accroître leur impact commun et se préparer pour une véritable démocratie pluraliste [7] ».
Ainsi, Bruxelles, violant les principes les plus élémentaires de la non-ingérence, s’immisce dans les affaires internes cubaines et envisage de recruter des individus afin de mettre en ouvre son propre agenda politique. Les groupes de dissidents, dont beaucoup sont susceptibles d’accepter l’aide de l’Union européenne, tomberaient immédiatement sous le coup de la loi cubaine. En effet, comme toutes les législations du reste du monde, le code pénal cubain punit sévèrement toute alliance ou collaboration avec une puissance étrangère dans le but de renverser l’ordre constitutionnel établi. Le gouvernement cubain ne restera sûrement impassible face à cette nouvelle tentative de déstabilisation.
L’Union européenne a mis en place des mesures très concrètes pour « promouvoir une société civile plus démocratique et mieux organisée » et mener à bien sa politique d’ingérence. Elle a prévu « de donner la priorité à des projets économiques et socioculturels », d’approuver et de « financer les initiatives culturelles du secteur indépendant cubain telle que la création de librairies indépendantes ». Bruxelles a également prévu d’inviter « les membres de l’opposition à des évènements politiques et culturels de l’Union européenne [8] ».
Que se passerait-il si Cuba finançait les indépendantistes basques ou corses afin d’accélérer la « transition démocratique » en Espagne et en France ? Que se passerait-il si des pays tels que la Chine, la Russie ou l’Iran en faisaient de même ? La presse internationale s’empresserait de condamner, et à raison, de telles ingérences inacceptables. Il doit en être de même vis-à-vis de la politique de l’Union européenne contre Cuba.
La politique irrationnelle de Washington atteint l’Autriche.
Les sanctions économiques inhumaines que les Etats-Unis imposent aux Cubains frappent de plein fouet l’Europe. En avril 2007, une banque autrichienne rachetée par un fond étasunien a fermé tous les comptes tenus par près d’une centaine de clients d’origine cubaine résidant dans la république alpine, appliquant ainsi de manière extraterritoriale - et donc illégale - la législation étasunienne dans un pays tiers. La banque Bawag vendue au fond financier Cerberus a, du jour au lendemain, annoncé à ses clients cubains qu’ils devaient clôturer leurs comptes en raison de leur nationalité [9].
Thomas Heimhofer, porte-parole de Bawag, a affirmé de manière catégorique que la décision était « irrévocable ». Miriam Vargas, l’une des clientes affectées par la mesure, a regretté cette discrimination et avoue avoir été offensée par « le ton dénigrant de la lettre envoyée par la banque ». Le député vert Karl Öllinger, également client de l’institution, s’est insurgé contre cette décision : « Fermer les comptes de quelqu’un en raison de sa nationalité viole la loi autrichienne et si le directeur de Bawag ne rectifie pas cette mesure d’ici dix jours, je vais fermer tous mes comptes ». Quant au ministre des Affaires sociales, Erwin Buchinger, il a lancé un appel au boycott de Bawag : « Les entreprises comprennent mieux quand leurs intérêts sont affectés [10] ».
Le gouvernement autrichien a annoncé des sanctions contre l’entreprise viennoise, pour application illégale de sanctions étrangères. La ministre des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, a signalé que l’Autriche n’était pas « le 51ème état fédéral des Etats-Unis », et que les lois autrichiennes et européennes devaient être respectées. Bruxelles a observé un assourdissant silence au sujet de cette affaire [11].
Suite aux pressions populaire et juridique et face à la détermination des autorités autrichiennes de ne pas subir cette humiliation, le groupe financier a dû faire marche arrière le 4 mai 2007. « Le conseil d’administration de Bawag PSK révoque la décision de mettre un terme aux relations commerciales avec les ressortissants cubains avec effet immédiat. Le conseil d’administration présente ses excuses pour les problèmes et les irritations causés par les précédentes mesures », a annoncé l’entité viennoise [12].
Le Royaume-Uni n’est pas épargné.
En avril 2007 également, la banque Barclays a ordonné à ses filiales de Londres de fermer les comptes de deux entreprises cubaines : Havana International Bank et Cubanacán, suite aux pressions exercées par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) du Département du Trésor. Plusieurs députés britanniques scandalisés par cette intromission étrangère ont décidé de porter l’affaire devant la Chambre des Communes. Le député Ian Gibson a fustigé cette nouvelle atteinte : « Cette décision de Barclays non seulement représente une offense répugnante contre un pays caribéen mais constitue également une contravention à nos propres règles et lois. [.] Nous soutenons le droit de Cuba à être libre de l’agression nord-américaine ». Peu de temps auparavant, la chaîne hôtelière Hilton avait décidé arbitrairement de ne plus héberger de ressortissants cubains. Désormais, les entreprises du Royaume-Uni doivent se plier aux lois étasuniennes, faisant fi de la souveraineté de cette nation. L’Union européenne ne s’est toujours pas prononcé sur ces outrages [13].
Une hypocrisie insupportable.
L’hypocrisie de Bruxelles dépasse toutes les limites. Sans même parler de l’évidente absence d’autorité morale de l’UE, la rhétorique des droits de l’homme est fallacieuse ; les véritables objectifs étant moins avouables. La complicité de l’UE avec les Etats-Unis est incontestable à tel point que lors du sommet bilatéral Etats-Unis/Union européenne en mai 2007, le nom de Cuba a été cité dans la déclaration finale. L’Europe accepterait-elle de recevoir un proconsul cubain dont le but officiel et avoué serait de renverser l’administration Bush, comme elle l’a fait avec Caleb McCarry ? Au nom de quel droit l’UE déciderait-elle de l’avenir des Cubains [14] ?
Censée prendre une part active dans la lutte contre le terrorisme, l’UE ne s’est toujours pas prononcée sur la libération définitive, le 8 mai 2007, de Luis Posada Carriles, le pire terroriste du continent américain et ancien agent de la CIA. Washington, qui protège ce criminel, refuse de l’extrader au Venezuela, en flagrante violation de la législation internationale. Cet acte de connivence n’est pas acceptable tout comme la doctrine du « bon et du mauvais terroriste ».
L’Union européenne - tout comme les Etats-Unis - se trouve dans l’incapacité de reconnaître et d’admettre que Cuba est un pays souverain et indépendant. C’est la raison pour laquelle Javier Solana, le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, persiste à parler de « transition [.] rapide » à Cuba et choisit d’ignorer une réalité immuable : le processus révolutionnaire cubain est profondément ancré au sein de la société cubaine et ne dépend aucunement de la survie de son leader historique, politique, spirituel et constitutionnel. En un mot, il est irréversible et toute analyse sérieuse portant sur la situation actuelle ou le futur de Cuba doit commencer par ce postulat. Encore imprégnée de sa culture coloniale, l’UE conteste le droit des Cubains à l’autodétermination. Elle s’obstine à mener une politique arbitraire qui, de toute façon, a échoué depuis longtemps et ne fait que plonger le Vieux continent dans un discrédit international [15].
Salim Lamrani
4. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats Unis, 21 mai 2008, 10:05, par AL
Sujet : Cuba dénonce les contacts des diplomates US en poste à La Havane avec des terroristes résidant aux États-Unis
ACN 4
Service en langue française
Cuba dénonce les contacts des diplomates US en poste à La Havane avec
des terroristes résidant aux États-Unis
La Havane, 19.05.08 (acn) Cuba a présenté ce lundi une quinzaine de
preuves documentaires démontrant l’existence de liens directs entre des
diplomates états-uniens en poste à La Havane et des terroristes notoires
ayant commis des actes de violence contre la population cubaine.
Au cours d’une conférence de presse à La Havane, Mme Josefina Vidal,
responsable de l’Amérique du Nord au ministère cubain des Affaires
étrangères, et Manuel Hevia (Sur l’image), directeur du Centre des
Recherches historiques de la Sécurité de l’Etat, ont présenté 14 preuves
documentaires démontrant l’existence de contacts entre le chef de la
Section des Intérêts des États-Unis à La Havane (SINA, sigles en
espagnol), M. Michael Parmly ; d’autres fonctionnaires diplomatiques US
en poste à La Havane et le terroriste d’origine cubaine Santiago Alvarez
Magriña, qui réside aux États-Unis.
Selon les séquences vidéo et des échanges de courriels présentés comme
preuves documentaires, des diplomates états-uniens en poste à Cuba ont
servi comme « mules » pour faire parvenir à Mme Martha Beatriz Roque,
chef de file contre-révolutionnaire à La Havane, des sommes d’argent
envoyées depuis les États-Unis par la Fundacion Rescate Juridico,
dirigée par le terroriste Santiago Alvarez Magriña, actuellement en
prison aux États-Unis pour possession d’armes de guerre, entre autres
chefs d’accusation.
Une des courriels présentés prouve que le chef des diplomates US à La
Havane, Michael Parmly, avait participé personnellement à l’envoi
d’argent destiné aux groupes d’opposants à Cuba.
« Ces faits prouvent le rôle des diplomates des États-Unis à La Havane
en tant qu’agents de liaison pour faciliter des contacts et l’arrivée
d’argent envoyé par Santiago Alvarez aux contre-révolutionnaires à
Cuba », a dénoncé Mme Josefina Vidal.
La fonctionnaire du ministère cubain des Affaires étrangères a signalé
que ce comportement des diplomates US viole les normes internationales
qui régissent les droits et prérogatives des personnels des missions
diplomatiques. Elle a ensuite exhorté les autorités des États-Unis à
enquêter sur le comportement de leurs représentants à La Havane et à
mettre un terme à leurs pratiques.
Mme Josefina Vidal a fait remarquer aussi le lien, démontré par les
preuves documentaires présentées, qui existe entre les « éléments contre-
révolutionnaires à Cuba et un terroriste dont ils reçoivent de
l’argent ».
« Ce sont les mêmes qui jouissent d’un traitement spécial de la part du
gouvernement des États-Unis, y compris du président lui-même, qui leur
envoie des lettres personnelles et discute avec eux au cours de vidéo-
conférences », a indiqué la fonctionnaire du ministère cubain des
Affaires étrangères.
hv
Service en langue française
1. La Havane présente des preuves irréfutables sur l’activité subversive des Etats Unis, 22 mai 2008, 22:20, par AL
Pour ceus qui savent lire l’Espagnol, un entrevue inhabituelle à Cuba !!
EFE - jueves, 22 de mayo, 04.55La Habana, 21 may (EFE).- La televisión oficial cubana realizó hoy inusuales entrevistas a disidentes de la isla para cuestionarles por vínculos con Estados Unidos y la supuesta financiación recibida de Santiago Álvarez, acusado por La Habana de terrorismo.
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La "Mesa Redonda", que desde el lunes transmite programas en los que se acusa a funcionarios de la Sección de Intereses de EE.UU. en Cuba (SINA) de ser "correos" entre disidentes y una fundación presuntamente dirigida por Álvarez, mostró entrevistas a opositores.
Los disidentes han sido habitualmente ignorados por los medios cubanos, todos estatales, y por las autoridades de la isla, que los tildan de "mercenarios" al servicio de Washington.
Un locutor indicó que los reporteros fueron a una residencia diplomática, supuestamente de la SINA, "para conocer la reacción de estos personajes mercenarios a las pruebas presentadas" en el programa, que ha acusado repetidamente al jefe de la representación estadounidense, Michael Parmly, de "complicidad" con Álvarez.
La opositora Martha Beatriz Roque, líder del grupo Asamblea para promover la Sociedad Civil, principal blanco de las acusaciones de las autoridades cubanas, respondió : "A mí no me pregunten".
Las cámaras de la televisión oficial recogieron por primera vez unas breves declaraciones de otro disidente, Jorge Luis García Pérez, apodado "Antúnez", a quien la reportera le cuestionó sobre un documento suyo, presuntamente firmado de su puño y letra, en el que admitía haber recibido dinero de la fundación.
García respondió : "no, no tengo respuesta a eso".
Sobre su asistencia a una videoconferencia el pasado 6 de mayo con el presidente estadounidenbse, George W. Bush, desde la sede de la SINA en La Habana, "Antúnez" dijo : "Sí, para mí fue un honor, lo repito, poder tener ahí al presidente (Bush) muy cerca".
"No me arrepiento de haber hablado con él", agregó.
Otra entrevistada fue Laura Pollán, de las "Damas de Blanco", familiares de 75 disidentes condenados en 2003, que respondió sobre la financiación denunciada por el Gobierno : "En ningún momento sabíamos que Santiago Álvarez estaba detrás de eso".
"Martha Beatriz nos entregaba algo, nos decía que era de la Fundación Rescate Jurídico. Miren, ahí está Martha, pregúntele a Martha", agregó Pollán.
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