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La Pologne va quitter l’Irak

Publie le mardi 12 avril 2005 par Open-Publishing
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VARSOVIE - Le gouvernement polonais, aux prises avec une popularité en berne et en pleine crise avec son parlement, a officialisé le retrait à la fin de l’année des troupes polonaises déployées en Irak.

"A l’expiration du mandat du Conseil de sécurité de l’Onu, soit à la fin de l’année 2005, les opérations menées dans le cadre de la mission de stabilisation polonaise devraient s’achever", a déclaré le ministre de la Défense, Jerzy Szmajdzinski.

La Pologne a envoyé 1.700 hommes en Irak et commande la force multinationale emmenée par les Etat-Unis dans la zone centre-sud du pays.

Le ministre a expliqué que l’amélioration de la situation en Irak, ainsi que le poids de la présence militaire polonaise sur les finances publiques du pays, avaient motivé cette décision.

"Nous sommes en train d’appliquer notre stratégie de retrait d’Irak", a-t-il ajouté à l’issue d’un conseil des ministres.

La participation militaire à la force multinationale sous commandement américain n’a pas déclenché en Pologne des critiques aussi fortes dans l’opinion publique qu’en Grande-Bretagne ou en Italie, deux autres alliés importants de Washington.

Mais les adversaires politiques du gouvernement de centre gauche de Marek Belka avaient fait du rappel du contingent polonais un enjeu de la campagne pour les élections qui devraient avoir lieu en septembre.

"C’est à l’évidence une décision motivée par la politique intérieure", commente Jacek Raciborski, sociologue de l’Université de Varsovie. "L’Alliance de la gauche démocratique (SLD) essaie de récupérer des électeurs en adressant des signaux positifs."

L’officialisation du retrait polonais coïncide avec une crise entre le gouvernement Belka et le Parlement. Le Premier ministre a prévenu mardi qu’il soumettrait son gouvernement à un vote de confiance si les députés de la Diète limogent son ministre du Trésor, Jacek Socha, lors d’un scrutin prévu vendredi.

(reuters)

Messages

  • De la fin du XVIII eme à la chute du rideau de fer, la Pologne aura passé plus de 2 siècles sous la botte de ses puissants voisins au point de se retrouver parfois rayée de la carte d’ Europe.
    Revenue à la Liberté après la chute du rideau de fer, il ne lui aura fallu qu’un peu plus de 10 ans pour se lancer avec enthousiasme dans une aventure criminelle et coloniale contre un peuple martyrisé (sans aucune considération, notons le au passage, pour l’avis trés défavorable sur la question de son pape vénéré).
    Non contente de ce haut fait d’armes elle semble décidée à présent à jouer les provocateurs vis à vis de la Russie. Il semble que la Pologne n’ait décidemment rien retenu de son passé de nation la plus belliciste d’Europe (après la France) qui l’a conduit à sa propre ruine.
    Avec un pareil renfort on peut se demander où va l’ Europe.