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La République ou la mort !

Publie le mercredi 27 juillet 2016 par Open-Publishing
6 commentaires

À nouveau nous nous inclinons devant la mémoire d’une victime du terrorisme islamiste, aujourd’hui celle de Jacques Hamel.

À l’effroi de l’abject assassinat dont il a été victime succède la bêtise de nombreuses réactions qui vont dans le sens de ce que souhaitent nos ennemis : nous diviser.

Non Monsieur le Président de la République, ce ne sont pas « les catholiques qui ont été frappés » mais un citoyen lâchement assassiné alors qu’il célébrait le culte dont il était prêtre, et donc à travers lui c’est la liberté de culte qui est visée, et donc encore une fois la République laïque.

Comme pour les assassinats de Charlie Hebdo, qui visaient la liberté de la presse, et de l’Hyper Cacher, qui visaient les juifs, ce sont toujours des crimes abjects contre des femmes et des hommes, choisis parfois pour ce qu’ils symbolisent, mais toujours victimes de ce qu’ils sont tous : des membres de l’humanité qui vivent sur des territoires empreints de démocratie et d’universalisme.

Le diagnostic est toujours le même, le fanatisme est en guerre contre la République pour ses principes et ses valeurs. C’est bien la liberté de conscience, d’où découle la liberté de culte, qui est la cible d’un totalitarisme politico-religieux.

Laïques, nous défendons le libre exercice des cultes aussi énergiquement que la liberté de critiquer les religions ou de s’en moquer.

Lorsque l’on apprend que l’un des deux suspects aurait passé 10 mois en prison avant d’être placé sous contrôle judiciaire avec obligation du port d’un bracelet électronique, la colère réclame des comptes.

Nous n’attendons pas du Président de la République qu’il reçoive « tous les cultes, car nous devons être ensemble » mais qu’il rassemble le peuple entier sans référence aux appartenances particulières et applique la loi qui dispose que la République garantit le libre exercice des cultes.

La République est attaquée et elle doit se défendre et protéger les siens.

Elle est souveraine et n’a pas à demander l’autorisation à Bruxelles ou quiconque de mobiliser les moyens nécessaires pour agir, notamment financiers.

Les citoyens et les familles doivent s’engager et ne pas tout attendre de l’État ou des Collectivités locales, elles y sont prêtes avec les associations à leur côté, sous réserve qu’elles ne doivent pas passer leur temps à trouver des moyens pour pouvoir agir.

Mais il faut un État qui assure le cadre Républicain, c’est à dire qui garantisse l’instruction, permette l’émancipation, assure la sécurité sociale et ne transige plus avec les principes de liberté, d’égalité et de laïcité et la valeur de fraternité.

Si cela n’est pas possible, alors la République n’est plus.

Nous attendons du Président de la République et de son Gouvernement qu’ils se montrent à la hauteur de cet enjeu vital.

http://www.ufal.org/laicite/la-republique-ou-la-mort/?utm_source=mailup&utm_medium=courriel&utm_campaign=flash

Messages

  • C’ est plutôt le démocratie ou la mort.
    il existe ou a existé des républiques criminelles, totalitaires....chili de pinochet, urss de staline par ex. (même en France concernant la 1ère rép, il y aurait beaucoup à dire...)

    • Pourquoi ? il n’existe pas de démocratie criminelle (cf. totalitaire) : Israël, les USA, la France ? pour ne parler que des plus exemplaires.

      « La 1ère république ? Il y aurait beaucoup à dire... » : C’est vrai les régimes politiques du Directoire et du Consulat sont particulièrement ignobles.

  • Une république est un Etat qui n’est pas monarchique mais il ne sera pas forcément socialiste. Le Portugal salazariste était une république mais l’Eglise y avait gardé un pouvoir exorbitant.
    La démocratie (sans guillemets), par définition ne peut pas être totalitaire. Mais pour le moment (au sens étymologique : pouvoir du peuple) elle se fait toujours attendre.
    Si les partis d’opposition sont autorisés, un Etat n’est pas "totalitaire" mais il peut commettre des crimes, notamment avec des guerres.

    • Pour ne rien arranger, les pays de l’est s’appelaient démocraties populaires mais l’Etat était selon la terminologie de l’époque : totalitaire
      et les démocratie bourgeoise du "monde libre" acceptent les partis d’opposition dans la mesure où ces partis n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir (par le suffrage universel sous influence) et n’existent que pour le décorum. La bourgeoisie au pouvoir reste dans les fait toute puissante et, dans les faits, détient "totalitairement" tous les pouvoirs essentiels au maintient de sa domination : économique, financier, médiatique, administratif...
      Il s’agit moins de savoir si c’est une république ou une démocratie que de savoir quelle classe est au pouvoir.
      La république soviétique de Lénine était synonyme de dictature du prolétariat. La voix d’un paysan avait deux fois moins de poids que celle d’un ouvrier et les partis bourgeois étaient mis hors la loi.
      Et cette république (donc non démocratique) était pourtant le régime politique le plus avancé par lequel le prolétariat organisait et participait à son émancipation.

      (dans un contexte de guerre et d’isolement qui lui fut en définitif fatal)

    • Pour ne rien arranger, les pays de l’est s’appelaient démocraties populaires mais l’Etat était selon la terminologie de l’époque : totalitaire
      et les démocratie bourgeoise du "monde libre" acceptent les partis d’opposition dans la mesure où ces partis n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir (par le suffrage universel sous influence)

      D’où la vanne classique : la dictature, c’est "Ferme ta gueule", la démocratie actuelle, c’est "Cause toujours, tu m’intéresses".