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La conférence anticapitaliste méditerranéenne aide la contre-révolution en Afrique du Nord

Publie le vendredi 6 mai 2011 par Open-Publishing
11 commentaires

La Conférence anticapitaliste méditerranéenne qui sera organisée par le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ce weekend à Marseille est une escroquerie politique visant non pas à mener les luttes de la classe ouvrière en Afrique du Nord mais à les étouffer.

Le NPA et ses partis frères, dont la perspective est fondée sur des slogans pseudo-démocratiques et humanitaires et soutenant les syndicats pro-gouvernementaux, ne s’opposent pas au capitalisme. Ils promeuvent la politique d’une couche de responsables syndicaux, d’associations de droits humains et de groupes des classes moyennes qui, tout comme les partis gouvernementaux, agissent comme parties intégrantes de la stratégie bourgeoise pour la guerre et la réaction sociale.

Dans son communiqué du 19 mars annonçant la réunion, le NPA a dit : « C’est au mois de juillet 2008 que les militants des premiers comités d’initiative pour un Nouveau Parti anticapitaliste de Marseille ont eu l’idée d’une rencontre des organisations anticapitalistes de la Méditerranée. C’était à l’occasion du lancement par Sarkozy du projet néocolonialiste de l’Union pour la Méditerranée (UMP) ».

La tentative du NPA de se présenter en adversaire du néo-colonialisme français est cynique et fausse. En fait, la conférence de Marseille se déroule au milieu d’une guerre impérialiste en Libye, et au lancement de laquelle la France a joué un rôle clé, en faisant pression la première pour que les insurgés, soutenus par l’Occident, bénéficient d’un soutien militaire et que le NPA a fortement soutenu lorsque la guerre a début en mars.

A l’époque, le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, avait réclamé l’envoi d’armes aux forces soutenues par l’Occident « pour chasser le dictateur. » (Voir : Un instrument de l’impérialisme : le Nouveau parti anticapitaliste français soutient la guerre contre la Libye )

Gilbert Achcar, de l’Ecole des études orientales et africaines de l’université de Londres et de l’Institut international de recherche et d’éducation qui est affilié au NPA, a dit que sans intervention occidentale en Libye « il y aurait un énorme massacre. » Plaidant pour une intervention impérialiste, il a poursuivi : « Nous sommes dans un cas où une population est vraiment en danger et où il n’y a pas d’autre alternative pour la protéger… On ne peut, au nom de principes anti-impérialistes, s’opposer à une action qui va empêcher le massacre de civils ».

A ce jour, le NPA n’a pas sérieusement considéré pourquoi il soutenait cette intervention dans laquelle les puissances impérialistes ont attisé une guerre civile, bombardé des unités de l’armée et des villes libyennes, et assassiné le fils de Kadhafi, Saïf el-Arab.

Alors que la guerre libyenne est devenue de plus en plus sanglante et impopulaire, le NPA a relâché son soutien enthousiaste du début. Il a commencé à tergiverser, en publiant le 1er avril un échange de lettres entre des membres du NPA plaidant pour et contre la guerre libyenne. Son soutien initial pour la guerre—tout comme sa position actuelle, selon laquelle il serait incapable décider s’il veut ou non soutenir une intervention néocoloniale—le définit comme une organisation antimarxiste qui donne à l’impérialisme un soutien dénué de principes.

Ce bilan sordide souligne le caractère malhonnête de la conférence de Marseille, dans laquelle le NPA affirme accueillir dans un esprit de solidarité internationale des délégations de plusieurs pays ex-coloniaux, ainsi que d’autres puissances européennes.

Selon le NPA, des délégations de groupes venant du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, de Palestine, du Liban, d’Irak, de Turquie, de Chypre du Nord, de Grèce, d’Italie, d’Espagne et de Catalogne, du Portugal, de Corse et de Sardaigne y assisteront. Le NPA déclare que la réunion permettra « aux différentes organisations de mieux se connaître, de renforcer leurs liens et d’envisager des campagnes internationales communes. »

En approfondissant ses liens avec le pourtour méditerranéen, le NPA n’agit pas comme adversaire du projet d’Union méditerranéenne (UM) de Sarkozy mais comme une agence secondaire de l’impérialisme français en Afrique du Nord.

Ainsi, le 3 mars, au milieu d’une campagne médiatique internationale pour la guerre en Libye, la signature du NPA figurait sur un « Appel pour une intervention solidaire de l’Union européenne en Méditerranée » aux côtés de celle du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH). REMDH est géré par le Partenariat euroméditerranéen (EMP), l’agence européenne sur laquelle Sarkozy a basé ses projets d’UM.

Selon le site Internet d’EMHRN, il est financé par la Commission européenne et les ministères d’Etat de pays tels la France, l’Espagne et la Belgique.

Ahlem Beladj, l’ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, et qui contribue beaucoup au site Internet du NPA en soumettant des informations sur la Tunisie, travaille étroitement avec la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), l’organisation tunisienne affilée.

Ces relations institutionnelles reflètent l’alignement fondamental du NPA sur la politique de l’impérialisme. Face à un soulèvement de luttes populaires de masse, il chercher à rassembler les syndicats existants et les partis d’opposition de la classe moyenne, dont des groupes islamistes de droite, pour donner une apparence « démocratique » à l’Etat capitaliste.

Ce faisant, il défend les intérêts fondamentaux de l’impérialisme français et de ses alliés, y compris les Etats-Unis, menacés par le soulèvement de masse en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

En écrivant dans Survival, un magazine de l’Institut d’études du Moyen-Orient, le professeur Mark Lynch de l’université américaine George Washington a expliqué de la façon suivante la réaction du gouvernement Obama aux protestations de masse en Egypte : « Obama n’a pas tenté de mener un mouvement de protestation qui n’avait ni besoin ni ne voulait ses conseils. Il a concentré les efforts américains sur une tentative d’empêcher l’armée égyptienne de recourir à la violence contre les manifestants en exigeant le respect des droits universels, en insistant que seuls les Egyptiens pouvaient choisir les dirigeants de l’Egypte et en tentant de promouvoir une réforme significative à long terme. »

En d’autres termes, Washington et ses alliés européens ont calculé qu’au lieu de faire un pari risqué que l’armée égyptienne suivrait l’ordre de massacrer les travailleurs soulevés, ils pourraient compter sur des partis « d’opposition » pour dérouter la révolution et garder l’ancien régime au pouvoir. Les forces d’opposition bourgeoises poursuivraient une politique acceptable à l’impérialisme, en évitant la nécessité d’une confrontation au cours de laquelle la classe dirigeante pourrait perdre le contrôle des soldats.

Pour ce projet, les stratégistes impérialistes ont trouvé des laquais consentants au sein du NPA et de ses co-penseurs.

Un membre de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATFM), interviewé par le NPA, a exposé de la manière suivante les grandes lignes du programme de l’organisation en Tunisie : « La gauche radicale en Tunisie, que l’on pourrait représenter aujourd’hui autour du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), de l’aide radicale de l’UGTT et d’autres mouvements [antimondialisation] comme le Raid-Attac/CADTM Tunisie, demandent un gouvernement provisoire sans RCD [le parti au pouvoir], des élections libres et démocratiques, une assemblée constituante élue qui posera les bases de la constitution d’une vraie république démocratique. »

Il n’y a rien d’anticapitaliste ou de socialiste, et encore moins de marxiste dans cette perspective. Bien que le rôle joué par les protestations de masse et par les grèves ouvrières lors des luttes révolutionnaires en Egypte et en Tunisie soit largement connu, cette orientation rejette une lutte de la classe ouvrière pour prendre le pouvoir politique et renverser le capitalisme en Tunisie et internationalement.

Cette perspective promeut la fiction qu’il est possible d’avoir la démocratie dans les pays ex-coloniaux sur la base d’une économie capitaliste de main d’œuvre bon marché, où les travailleurs qualifiés sont à peine payés 100 euros par mois tandis que les grandes banques internationales engrangent des milliards, et où les classes dirigeantes sont faibles, discréditées, liées à l’impérialisme étranger, à la réaction féodale sur le plan national et dominée par la crainte et la haine à l’égard de la classe ouvrière.

Les affiliés nord-africains du NPA ne se sont toutefois pas limités à soutenir des partis libéraux et pro-capitalistes. Ils ont noué des liens avec des partis d’opposition de tous bords politiques, à la fois de la « gauche » officielle et de la droite islamiste.

En Tunisie, le PCOT maoïste et l’ex parti stalinien Ettajdid avaient formé en 2005, une coalition connue sous le nom de Collectif du 18 octobre, dans lequel ils collaborent avec le Parti démocrate progressiste (PDP), le principal parti libéral d’opposition de Tunisie, et d’autres formations bourgeoises, dont le parti islamiste Ennadha.

Dans une interview accordée au NPA, le dirigeant du PCOT, Hamma Hammami, a expliqué que son parti « était toujours là pour résister et défendre les intérêts des travailleurs et des masses populaires, notamment sur le front syndical. Depuis 2005, il a joué un rôle important au sein du Collectif du 18 Octobre, visant surtout à éviter des dissensions idéologiques. Surtout avec les islamistes et leur caractère sectaire qui nuisent à la construction du mouvement politique et social contre la dictature. »

De la même façon, et bien que le NPA dispose de moins de liens en Egypte, l’analyse initiale qu’il avait affiché sur son site Internet, « L’embrasement lent et déterminé de l’Intifada égyptienne, » a avancé la possibilité de nouer des liens avec la droite égyptienne. Elle a expliqué : « En termes d’opposition, le parti le plus implanté et qui garde une grande influence est celui des Frères musulmans. La confrérie existe depuis 1928, c’est donc le plus vieux parti d’Egypte, et elle revendique un million de membres et sympathisants. Ses orientations s’apparentent plus au réformisme qu’à l’islamisme. »

Ceci est absurde et faux. Non seulement les Frères musulmans d’Egypte est un parti islamiste, il a établi l’Islam politique sur le plan international. L’objectif de cette déclaration est cependant de permettre au NPA de dépeindre les Frères musulmans comme étant de « gauche. »

La déclaration continue : « Ses positions sont ambivalentes, elles peuvent initier des mouvements, souvent anti-impérialistes, tout en essayant de ne pas trop défier directement le régime. On peut expliquer cette ambiguïté par le décalage qui existe entre la direction, en quête de respectabilité, et la base militante, présente dans les manifestations et grève : leurs intérêts de classe divergent. »

Ceci n’est rien d’autre qu’une tentative de dissimuler le caractère bourgeois et droitier des Frères musulmans.

L’hostilité du NPA à l’égard de la lutte pour le socialisme et sa promotion des partis de droite ou d’ex partis de « gauche » l’ont inévitablement opposé à la classe ouvrière, une fois que les luttes révolutionnaires s’étaient développées en Afrique du Nord. En effet, les appareils politiques des dictateurs destitués – le président Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie et le président Hosni Moubarak en Egypte – ont en grande partie repris la perspective avancée par le NPA dans leur tentative de rester au pouvoir.

En Tunisie, le gouvernement du président Fouad Mebazaa, un ancien responsable du RCD, se base sur la promesse d’organiser le 24 juillet des élections afin de mettre en place une assemblée constituante.

L’autorité est également exercée par un « Haut comité pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition. » Cet organisme – qui rassemble l’UGTT, les partis d’opposition officiels et les organisations professionnelles avec la fédération des employeurs UTICA – se réunit dans les bâtiments du Conseil économique et social tunisien (CES). Les CES tunisien est calqué sur le Conseil économique et social français, mis en place après la Deuxième guerre mondiale par le responsable syndical Léon Jouhaux avec le soutien des Etats-Unis,

Le « Haut comité » se réunit ainsi au même endroit où les patrons et les bureaucrates syndicaux se réunissaient il y a quelques mois sous Ben Ali pour discuter des accords et de la politique sociale qu’ils allaient imposer aux travailleurs.

Ces derniers mois, le Haut Comité et le CES ont été la cible de protestations populaires répétées visant des institutions considérées largement comme n’étant pas représentatives. Toutefois, les couches sociales riches sur lesquelles le NPA fonde sa politique soutiennent le Haut Comité.

Prié par le NPA de comparer l’attitude de l’UGTT et des partis d’opposition au Haut Comité à leur attitude à l’égard des comités populaires créés pour lutter contre la violence policière durant les derniers jours du régime Ben Ali, Ahlem Belhadj a dit : « Actuellement, il y a une poussée d’institutionnalisme… l’UGTT, les Avocats [les associations] et la Ligue des droits humains étaient partantes pour ce Haut Comité ».

Le NPA a toujours souligné l’importance qu’il accordait au rôle de l’UGTT, un pilier de longue date du régime tunisien. Le dirigeant de l’UGTT, Abdessalem Jerad, a régulièrement soutenu Ben Ali aux élections. Le 5 janvier, alors que les manifestations de masses contre Ben Ali s’amplifiaient, le NPA écrivait : « La seule force qui maille le pays, faute d’opposition en capacité de le faire, c’est l’UGTT… Reste à déplorer l’attitude de la direction confédérale de l’UGTT qui s’est désolidarisée officiellement de mobilisations organisées par certaines de ses structures et des slogans hostiles au régime qui y étaient scandés. »

Le rôle de l’UGTT comme agent de la collaboration de classe avec le patronat et la dictature est tellement connu en Tunisie que même le NPA l’a admis dans sa toute dernière déclaration (« A propos de l’UGTT » du 30 avril) en écrivant : « Après le putsch de Ben Ali, en 1987, de nouvelles relations s’instaurent avec le pouvoir. Des moyens financiers considérables sont mobilisés pour corrompre des cadres syndicaux issus de la Gauche syndicales… La nouvelle orientation officielle de l’UGTT est de passer de la culture revendicative décrétée ‘archaïque’, à des relations entre ‘partenaires sociaux’, menant des négociations ‘constructives’. »

L’on pourrait ajouter que l’orientation fondamentale de l’UGTT est largement partagée par les syndicats sur le plan international, dont la Confédération générale du travail (CGT) en France. La CGT a trahi à maintes reprises les grèves en France en les liant à la perspective de négociation des coupes sociales avec le gouvernement. Toutefois, tout comme dans le cas de l’UGTT en Tunisie, le NPA s’est toujours prudemment abstenu de critiquer la CGT.

En effet, le NPA cherche absolument à promouvoir l’idée que la bureaucratie syndicale est la seule direction légitime de la classe ouvrière. Dans son article du 30 avril sur l’UGTT, le NPA déclare : « C’est en grande partie sur l’attitude de l’UGTT que repose aujourd’hui la continuation ou pas de la révolution. »

N’importe qui avec un brin d’honnêteté politique doit se demander : qui d’autres que les adversaires d’une révolution authentique affirmeraient que le sort de la révolution repose sur des bureaucrates achetés et hostiles à la lutte contre Ben Ali ?

Alors que les travailleurs d’Afrique du Nord sont en train d’entamer une lutte politique avec des régimes dictatoriaux, le contenu social de cette orientation est de plus en plus évident. Il est bourgeois et contre-révolutionnaire. Il défend les intérêts de classe fondamentaux des capitalistes et de l’impérialisme, contre la menace d’un mouvement révolutionnaire indépendant de la classe ouvrière à la tête de toutes les masses opprimées.

En ce qui concerne l’Egypte, où le pouvoir est passé à l’armée après la démission de Moubarak le 11 février au milieu d’une massive vague de grèves, le NPA préconise également de pactiser avec le régime en place – bien qu’il ait voté des lois interdisant les grèves et les manifestations en procédant à des arrestations, des matraquages et la torture des adversaires.

Le NPA cite l’avis du bloggeur égyptien, Hossam el-Hamalawy, selon lequel la révolution doit faire appel aux « meilleures » sections du corps des officiers—à savoir, de la dictature militaire. « Il faut prendre en compte le fait qu’il y a des centaines d’officiers de l’armée qui ne sont pas satisfaits avec la situation actuelle. Nous avons en face de nous en réalité deux armées et il est nécessaire que cette division se matérialise, il faut que ces officiers et ces soldats qui croient en une Egypte meilleure et propre fassent le ménage dans leur propre institution. »

Dans un autre passage de l’interview, el-Hamalawy dresse un portrait révélateur de l’actuelle stratégie appliquée par Washington en Egypte : « Les Etats-Unis ne peuvent pas intervenir militairement, ils ne peuvent pas envahir le Caire pour stopper la révolution. Mais ils peuvent s’impliquer dans la contre-révolution. En fin de compte, ce sont eux qui financent l’armée égyptienne. Et ils investissent beaucoup d’argent dans le secteur civil de la société, au travers d’organisations civiles démocratiques, pour capter et récupérer les gens de certains milieux. »

Le seul point à ajouter au commentaire d’el-Hamalawy est que le NPA et les organisations de « droits de l’homme » se conduisent précisément comme les impérialistes veulent qu’ils le fassent.

Quiconque participe à la conférence du NPA à Marseille ne trouvera pas de perspective révolutionnaire mais une perspective adaptée aux besoins de l’impérialisme français et mondial à une époque de bouleversement social de masse. Les participants seront accueillis par un parti qui, loin d’être un adversaire du capitalisme, est spécialisé dans la justification de la répression de la classe ouvrière par des bureaucraties versées dans la défense du capitalisme et la guerre.

http://www.wsws.org/francais/News/2...

Messages

  • A ce jour, le NPA n’a pas sérieusement considéré pourquoi il soutenait cette intervention dans laquelle les puissances impérialistes ont attisé une guerre civile, bombardé des unités de l’armée et des villes libyennes, et assassiné le fils de Kadhafi, Saïf el-Arab.

    Publié dans "Tout est à Nous" un discours du NPA tout à fait différent de la caricature malhonnête faite ici...

    "Sarkozy a annoncé son intention de se rendre à Benghazi. Au-delà de ses propres ambitions, l’aventure militaire dans laquelle il engage la France obéit à un objectif bien précis  : préserver la place de la bourgeoisie de ce pays dans le partage des richesses pillées par l’impérialisme dans les pays pauvres.
    Cette guerre comme celle d’Afghanistan ou de Côte d’Ivoire sert les intérêts des grands groupes capitalistes français à l’ombre des USA. Elle vise à préserver les positions des grandes puissances pour contrôler les sources d’approvisionnement en pétrole et garder la main sur le Proche et le Moyen-Orient, canaliser, étouffer le processus révolutionnaire.
    "

  • Blalbla bla bla. Le NPA par ci, le NPA par là. Attaque sur la droite ou la gauche, décidemment ce petit parti dérange.
    Et c’est tant mieux ! Il vit et et nous interpelle.
    L’avenir n’est pas écrit mais il s’inscrit dans le passé.
    Chaque situation est nouvelle et les révolutions arabes le prouvent nous repositionnant sans cesse dans le combat contre la Machine.
    Le rôle des partis révolutionnaires est d’organiser, de rassembler, de proposer des solutions anticapitalistes majoritaires dans la population.

    Les avant garde de l’avant garde de l’avant garde m’emmerdent profondément.

    Salutations révolutionnaires et bravo pour l’initiative marseillaise.

  • L’initiative du NPA, encore très incomplète, est très bonne et commence enfin à se développer d’une façon plus importante .

    Cette excellente initiative auxquels 25 groupes se sont joints et d’autres n’ont pas encore pu venir (délais, visas, dictatures encore en place) est un essai pour faire se rencontrer des forces de révolutionnaires indéniables, venus de pays différents et d’origines politiques différentes, mais animées par un même souffle révolutionnaire.

    Écouter ces camarades venus d’Egypte, d’Irak, de Tunisie, etc, et on se dit : ces camarades sont des révolutionnaires, nul doute. Et c’est avec eux qu’on construit et on débat.

    L’avenir, les débats, les pratiques et les événements trieront d’une façon plus fine les orientations en présence.

    Mais rassembler des ex-maos, trotskystes, des communistes libanais, des révolutionnaires palestiniens, une partie du courant du communisme ouvrier (inspiré par Mansour Hekmat) est une performance exceptionnelle, rare, et est une excellente initiative pour tenter de reprendre la main très petitement face à un adversaire impérialiste et ses créatures qui lui est une hydre à mille têtes en Méditerranée.

    Par contre l’article du world socialist web site est vraiment navrant, il dégage de plus une puanteur exceptionnelle par le désir de cliver avec une mauvaise foi et un rare écroulement dans le raisonnement politique.

    Ils nous avaient habitué à mieux.

    Ceux qui ont écrit cet article débile n’y vont pas de main morte :

    Le NPA cite l’avis du bloggeur égyptien, Hossam el-Hamalawy, selon lequel la révolution doit faire appel aux « meilleures » sections du corps des officiers—à savoir, de la dictature militaire.

    Comment ma bonne dame ?

    « Il faut prendre en compte le fait qu’il y a des centaines d’officiers de l’armée qui ne sont pas satisfaits avec la situation actuelle. Nous avons en face de nous en réalité deux armées et il est nécessaire que cette division se matérialise, il faut que ces officiers et ces soldats qui croient en une Egypte meilleure et propre fassent le ménage dans leur propre institution. »

    Donc le b a ba de la révolution et une vieille tradition pour gagner. Un bloggeur n’est pas un parti mais ce genre d’orientation est logique.

    La révolution des oeillets au Portugal a-t-elle, ou non, permis une progression significative à ce moment des idées révolutionnaires ? Fallait-il ou pas constater et encourager les soldats et officiers qui rompaient avec l’ancienne dictature ?

    Après cette révolution il y eut deux tentatives de contre-putchs de faction militaires auxquelles les factions de soldats et officiers révolutionnaires ont répondu .

    Fallait pas ?

    C’est d’ailleurs un des points précis du rapport à l’appareil d’état capitaliste que d’essayer de le fragmenter et de faire basculer des hommes et des femmes qui le composent du côté d’une révolution, ou, qu’au moins, les divisions le grippent.

    La position du world socialist web site est une formidable régression politique revenant sur 150 ans de compréhension des révolutionnaires sur la question du travail sur les corps répressifs.

    Sur l’UGTT

    Le NPA a toujours souligné l’importance qu’il accordait au rôle de l’UGTT, un pilier de longue date du régime tunisien. Le dirigeant de l’UGTT, Abdessalem Jerad, a régulièrement soutenu Ben Ali aux élections. Le 5 janvier, alors que les manifestations de masses contre Ben Ali s’amplifiaient, le NPA écrivait : « La seule force qui maille le pays, faute d’opposition en capacité de le faire, c’est l’UGTT… Reste à déplorer l’attitude de la direction confédérale de l’UGTT qui s’est désolidarisée officiellement de mobilisations organisées par certaines de ses structures et des slogans hostiles au régime qui y étaient scandés. »

    Et il n’y a pas que le NPA, mais les travailleurs tunisiens également qui ont souligné l’importance de l’UGTT en Tunisie.

    C’est la classe ouvrière tunisienne qui, en large partie, accorde une grande importance à l’UGTT et la considère comme son organisation malgré une direction de collabos avec la dictature.

    C’est un fait, on peut le regretter, souhaiter d’autres organisations, des conseils, etc, mais une grande partie de la radicalisation est passée par l’UGTT , sa base, et des syndicats entiers, pas par le World socialist Web qui nous avait habitué à mieux que ces déferlements de haine primale.

    Et l’UGTT est la grande organisation de défense qui organise les travailleurs en Tunisie. C’est un fait . Dés les premières manifs du début du processus révolutionnaires des morceaux et militants de l’UGTT ont été là, dedans, dans le processus dans la plupart des régions.

    Si il n’y avait pas eu ces contradictions entre la base et la tête, entre de nombreux syndicats et la direction de vendus l’histoire aurait été réglée autrement comme elle le fut en grande partie en Egypte et à d’autres occasions historiques de dictatures s’écroulant avec leurs syndicats fantoches.

    C’est comme ça

    Vous êtes syndiqués vous ?

    En effet, le NPA cherche absolument à promouvoir l’idée que la bureaucratie syndicale est la seule direction légitime de la classe ouvrière. Dans son article du 30 avril sur l’UGTT, le NPA déclare : « C’est en grande partie sur l’attitude de l’UGTT que repose aujourd’hui la continuation ou pas de la révolution. »

    Toujours les glissements malhonnêtes, le NPA parle de l’UGTT pas de sa direction et ce syndicat est encore au centre de la classe ouvrière, est toujours surpuissant (et pas par grâce gouvernementale), c’est une question incontournable , les contradictions de la révolution passent pour l’instant en son sein.

    C’est comme ça

    Pour le reste, ces camarades peuvent toujours embouquer vers Tembaïn en tongs rencontré les masses laborieuses, mais...


    Sur la question des partis participant à ce rassemblement

    Beaucoup de ces partis sont jeunes et en pleine progression politique, avec leur part d’erreurs (quoiqu’il existe des vieux partis qui fassent encore plus d’erreurs), ils s’expérimentent, ils sortent souvent de dictatures terribles et constituent de petits groupes , souvent divisés, les bordées d’injures sont tout à fait déplacées.

    Surtout qu’en l’occurrence l’article du world socialist web site ment en procédant par amalgames et glissements.

    En France par exemple, si vous soutenez la CGT, c’est que vous soutenez la direction actuelle de la CGT et donc l’échange de petits fours il y a deux ans à la garden party de l’Elysée avec Sarko et Parisot, et donc vous soutenez Sarko....

    Aussi dégénéré....

    Bien, rappelons-le, il y a un grand Week end internationaliste qui se tient aujourd’hui à Marseille, avec de vrais révolutionnaires et tout le monde s’enrichira d’y aller en écoutant des courants politiques révolutionnaires qu’on entend rarement en France .

    On a compris que le Word machin chose ne veut pas que des révolutionnaires de divers pays parlent entre eux sans appartenir à sa secte.

    Donc, première rencontre des organisations anticapitalistes de la Méditerranée les 7 et 8 mai à Marseille.

    Et à cette occasion, ce samedi une soirée de solidarité à 19h au Théâtre Toursky à Marseille.

    Soirée de solidarité avec les révolutions en cours au sud de la Méditerranée et avec la lutte du peuple palestinien

    Bien des forces révolutionnaires manquent encore, du pourtour méditerranéen , il faudra continuer de réunir afin d’avoir des points de débats communs entre les divers courants révolutionnaires.

    (merci donc au world socialist web dans son article haineux d’avoir permis qu’on reparle de cette petite rencontre)

    • COPAS , tu sais que je ne suis pas un inconditionnel du NPA , et que nous avons déja débattu à propos du rôle de l UGTT, je n ai pas chané d avis à propos de cette organisation syndicale dont la direction s est largement compromis avec la dictature de BEN ALI , raison pour laquelle le peuple tunisien n a pas accepté sa participation au gouvernement de transition .

      Mais je suis d accord avec toi , cette organisation existe , elle est struturée et il appartient donc aux travailleurs tunisiens de se choisr de nouveaux dirigeants syndicaux et à transformer l UGTT en organisation de classe indépendante du pouvoir .

      En résumé je pense que ce type de conférence est utile , les travailleurs tunisiens ont besoin de notre solidarité et de notre côté nous avons certainement beaucoup à apprendre sur l expérience qu ils viennent de vivre notamment sur les possibilités de réaliser l unité malgré les différences .

    • Ils nous avaient habitué à mieux.
      Ceux qui ont écrit cet article débile n’y vont pas de main morte :

      Non je crois pas qu’il y ait un changement dans leur analyse.

      Un bloggeur n’est pas un parti mais ce genre d’orientation est logique.

      Et quand un parti cite dans un document officiel la position d’un bloggeur en l’approuvant, on peut considérer que c’est la position du parti.

      Fallait pas ?

      C’est d’ailleurs un des points précis du rapport à l’appareil d’état capitaliste que d’essayer de le fragmenter et de faire basculer des hommes et des femmes qui le composent du côté d’une révolution, ou, qu’au moins, les divisions le grippent.

      Fallait surtout inciter les ouvriers à développer leur indépendance politique même si ça risquait de braquer plus d’officiers, mais des appelés et des ouvriers unis et conscients qu’ils ont le pouvoir à portée de main ça compte plus que des officiers.

      Sur l’UGTT

      organisation de défense

      une orga dont le chef se déclarait pour Ben Ali à l’époque, t’appelle ça comme ça ?

      ces contradictions entre la base et la tête,

      mais avec la manière dont le NPA joue dessus, ces contradictions seront simplement utilisées par une couche intermédiaire pour devenir calif à la place du calif, et finir par pourrir idem une fois en place.

      le NPA parle de l’UGTT pas de sa direction

      une orga EST sa direction, c’est tout le principe d’une direction, la base , surtout dans les orgas traditionnelles (par opposition aux soviets), ne sert qu’à donner du poids à la direction vis à vis des autres orgas, si tu n’est pas d’accord tu doit suivre quand même, donc si le désaccord est sérieux il faut sortir.

      si vous soutenez la CGT, c’est que vous soutenez la direction actuelle de la CGT et donc l’échange de petits fours il y a deux ans à la garden party de l’Elysée avec Sarko et Parisot, et donc vous soutenez Sarko....

      Yep, à moins que tu soit en train d’évoluer vraiment vers une prise de conscience et une critique de la CGT. Quand Trotsky disait à ses partisans de se syndiquer c’était pas en imaginant finir à la direction ni même l’influencer, c’était pour pouvoir avoir l’audience des travailleurs à une époque où ceux-ci adhéraient vraiment en masse aux syndicats, et pour pouvoir sélectionner les meilleurs éléments et repartir avec eux.

      On a compris que le Word machin chose ne veut pas que des révolutionnaires de divers pays parlent entre eux sans appartenir à sa secte.

      Sauf que ce ne sont pas des révolutionnaires qui sont allé parler, ou en tout cas pas des révolutionnaires qui se placent derrière un programme socialiste mais des gens qui ne remettront pas en cause la propriété privée des moyens de production (ou seulement à la manière de mitterand : on nationalisme aux frais du peuple, on modernise aussi aux frais du peuple, et qq années après on revends au raz des paquerettes).

  • cet article pourrait bien dégager... mais y’a qd meme des bons commentaires, alors... ;)

  • quel est le parti le plus petit : le NPA

    quel est le parti qui derange le plus : le NPA

    Quel est le parti ou je vais m’inscrire : le NPA

  • Bravo au NPA ! Et n’écoutons pas les jérémiades sectaires du CIQI venues d’un autre monde ...