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La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA
Publie le mardi 9 décembre 2008 par Open-Publishing5 commentaires

De la CGT - CGT FSPBA
L’objectif de notre approche est de mieux connaître les rouages
du système pour mieux avancer nos propositions sans se
laisser restreindre au domaine social, notamment celui de
l’emploi. C’est une démarche complémentaire à l’analyse générale
de la CGT sur la crise du système capitaliste et particulièrement
à ses propositions d’une nouvelle répartition des
richesses en faveur du travail.
On abordera donc ici, dans une démarche fédérale originale
qui tient à notre caractère professionnel, l’aspect financier de
la crise, qu’il faut bien comprendre comme un sujet global
touchant aussi bien les banques que les assurances.
I- L’origine de la crise
L’environnement mis en place à Bretton Woods au sortir de
la 2nde guerre mondiale, le système financier mis en place est
principalement constitué :
- du “ gold exchange standard ”, la valeur de la monnaie universelle,
le dollar, est fixée en référence à une contrevaleur
de 38 $ l’once d’or,
- de la mise en place du FMI, de l’OCDE et de la Banque
Mondiale.
Ce système fonctionnera pendant toute l’ère de développement
multinational du capitalisme industriel, malgré la décision
de Richard Nixon en 1971 de mettre fin à la convertibilité
du $ en or afin de faire fonctionner la planche à billet
pour financer la guerre du Viet Nam. Cette décision entraînera
le flottement généralisé des monnaies et.. la création
du “ serpent monétaire ” européen, ancêtre de l’euro.
Une nouvelle étape s’ouvre, celle de l’exportation de la dette
américaine, et celle de la “ mondialisation ”, puis de la mise
en place de l’euro.
Avant la crise actuelle, de nombreuses crises “ cycliques ” se
sont produites, annonciatrices de la crise majeure
d’aujourd’hui, dont la “ crise asiatique en 1997 ” qui précédera
“ la crise russe ”, la faillite du fonds LTCM, l’éclatement
de “ la bulle Internet ” et la faillite d’Enron.
La crise est d’origine financière
Il ne s’agit donc pas de refaire un Bretton Woods et de remonter
le temps, pas plus que de moraliser le capitalisme,
mais de déceler l’origine financière de la crise dans les années
Bush père et Thatcher, et qui va se déployer dans les
années Bush fils pour éclater avec leur fin.
Dans ce cycle commencé il y a un peu plus de 30 ans, la crise
financière était annoncée, car elle reposait sur un dogme économique anglo-saxon (libéral) simple : le marché
s’autorégule, car de la richesse de quelques uns naît la richesse
de tous… oubliant que le marché n’a qu’une raison
d’être, réaliser le plus de profit possible.
Pourquoi ?
L’originalité du cycle est d’avoir ajouté au marché des marchandises
un “ marché financier ” propre à dégager une rentabilité
du capital investi supérieure à deux chiffres,
s’affranchissant ainsi de la valeur réelle des marchandises (estce
que la valeur du pétrole sur le marché est sa valeur réelle ?)
et des contraintes de l’économie (les limites de la production
des richesses réelles comme le PIB par exemple ou la rentabilité
du capital industriel).
Comment ?
Le développement est parallèle des instruments financiers, de la dérégulation (ou plutôt du développement des marchés non régulés), des technologies et des moyens humains. Ce mouvement prend sa source dans les années 80 et s’accélère dans les années 90.
Quelques exemples dans l’ordre cité ci-dessus :
- Les produits dérivés (un produit dérivé est un produit mis en vente sur le
marché et dont la valeur est un sous-jacent d’un autre – le cours d’une action, une matière première… ou d’un “ panier ” de plusieurs).
Certains produits peuvent être utiles, comme un produit qui garantit le prix du carburant ou du gaz sur une certaine période. Air France ou GDF les utilisent pour se prémunir des variations brutales à la hausse. Le problème est qu’à partir de “ modèles mathématiques”, certains produits
inutiles, sans réelle contreparties, prétendent planifier un rendement supérieur, et leur complexité les rend totalement opaques.
- La titrisation (une créance est découpée en un certain nombre de titres censés répartir le risque entre les acquéreurs des titres). Ce sont notamment les CDS (credit default swap) et les CDO (collateralised debt obligation). Encore une fois, ces produits inventés aux USA au début des années 90 peuvent être utiles. On peut considérer que la 1ère étape l’est.
Il en va autrement, lorsque le découpage est en cascade et que les niveaux s’additionnent pour rechercher un effet de levier. Les “ subprimes ” en font partie. La recherche d’une rentabilité élevée sur ces produits s’est appuyée à nouveau sur des modèles, validés par les agences de notation qui les ont classés AAA.
- Les LBO, leverage buy out, (achat par effet de levier : un achat est financé par un prêt et le remboursement du prêt est financé par le produit de l’achat ou de sa revente). Le rendement est très élevé car l’investissement initial est très faible, de l’ordre de 10% de l’achat.
- La “ vente à découvert ” (les techniques d’échange sur les marchés permettent d’acheter sans mise de fonds immédiate (emprunter), il est donc possible de revendre avant le règlement). La vente à découvert permet des gains rapides sans mise initiale, et donc un rendement sans égal, mais
accélère la “ volatilité ” d’une valeur.
- Le marché de gré à gré, OTC – over the counter. C’est un
marché sans aucune règle ou le vendeur et l’acheteur procèdent
de gré à gré. Il n’y a pas de compensation, pas d’appel
de marge, pas de conditions minimales pour vendre ou acheter.
Les principaux intervenants sur le marché de gré à gré
sont les hedges funds.
- Les hedge funds (fonds de couverture – alternatifs). “ Les
hedge funds se trouvent être peu règlementés car la réglementation
de la gestion d’actifs classique n’autorisait pas la
vente à découvert et l’effet de levier. Ces fonds se sont donc
créés dans des juridictions offshore (les paradis fiscaux). ”
“ Les institutions financières, telles que les fonds de pension
et les compagnies d’assurance constituaient 2% des investisseurs
(à la création), 38% en 2005, et cette part atteindra
probablement 50% en 2008. ” En général, le fonds se rémunère
d’une commission de 2% des actifs gérés et de 20%
des gains réalisés. Le rendement est en moyenne de 20%
mais peu atteindre 30%.
- Les normes comptables ont été modifiées pour permettre
le développement des marchés financiers, en les alignant
sur la norme anglo-saxonne, sous le prétexte de les unifier et
de protéger les investisseurs. Les produits dérivés n’auraient
pu connaître un tel développement si la capacité de crédit
des banques, et donc leurs fonds propres n’avaient été calculés
sur les bases des nouvelles normes IAS39 (IFRS). Cette
norme prévoit que les actifs constituant les fonds propres
détenus sont évalués à leur valeur du marché et non plus à
leur valeur d’acquisition. C’est la “ fair value ”. Dès lors, les
grands établissements américains et britanniques, qui détenaient
des produits dérivés dans leurs actifs en très grande
quantité, disposaient d’un ratio fonds propres / emplois de
plus en plus favorable… leur permettant de distribuer plus de
crédit et contribuer ainsi à la hausse du marché. Evidemment,
le phénomène s’est produit à l’inverse lors de la crise,
la norme étant accusée d’accélérer la crise. Cette “ procyclité ”
a promptement conduit les autorités européennes à annoncer
leur volonté de modifier les normes IFRS, qu’elles avaient elles-mêmes promulguées, tant pour les banques que pour
les assureurs qui devaient être concernés au travers de la
norme “ Solvabilité 2 ”, pendant de “ Bâle 2 ”.
- Les agences de notation ont servi de caution, alors que
leur étroite dépendance avec les investisseurs et les banques
était évidente. Elles ont également concouru au développement
des marchés financiers en poussant à l’alignement sur
les normes anglo-saxonnes. On se souvient par exemple de
leurs critiques à l’encontre de la faible rentabilité de la banque
de réseau comparée à celle des activités de marché.
Les technologies ont joué aussi un rôle important. L’informatisation
des échanges, la plus grande partie des ordres est
aujourd’hui automatisée, a permis une accélération sans précédent
du flux de ces mêmes échanges à l’origine des profits
dégagés sur les achats et les ventes. Sur les marchés régulés,
comme par exemple Euronext, les ordres sont aujourd’hui
exécutés en 45 millisecondes, et la cote est mise à jour toutes
les 15 mn… mais ça ne suffit pas encore, la directive MIF
(une directive européenne de protection des intérêts de investisseurs)
organise la concurrence des marchés régulés et
autorise la création de marchés alternatifs. Ainsi 2 nouveaux
marchés ont été créés dans lesquels on retrouve les grands
de la finance, CHI-X et Turquoise, marchés qui se vantent de
traiter les ordres en 15 millisecondes pour un coût moindre
et coter en temps réel. Dans les salles, 90 % des transactions
sont générées par des automates de trading préalablement
paramétrés…
- Les paradis fiscaux est la “ juridiction offshore ” indispensable
au développement de l’activité. Tous les grands établissements
ont leurs représentations locales.
- Les systèmes de rémunérations ont accompagné la dérive
financière permettant ainsi de disposer des moyens humains
nécessaires, dans un système qui pousse à prendre
des risques pour réaliser le profit maximum dans le délai le
plus court… et d’en tirer un bonus proportionnel (que l’on
soit trader gérant ou dirigeant).
Le rôle des “ Zinzins ”
Au-delà de l’image d’Epinal, il y a lieu de s’interroger sur le
beau monde que l’on côtoie parmi les clients des fonds, les
investisseurs. Citons notamment EDF, Renault, l’AGIRC,
l’UNEDIC etc… Parmi les prêteurs de liquidités sur le marché qui se sont réfugiés à la Caisse des dépôts en titres d’Etat par
ces temps de crise, le trésorier d’EDF ; parmi les clients d’un
hedge fund des Caïmans, celui de Renault. Comme quoi les
spéculateurs sont partout !
II- L’intérêt de la régulation
Deux arguments d’origines politiques opposées se rejoignent
pour nier l’intérêt de la régulation : “ le système est intrinsèquement
pervers ” ou “ règlementer est inutile, il faut compter
sur la régulation naturelle ”. Ce n’est pas évidemment
notre avis, la régulation, c’est-à-dire la loi étant la traduction
de la volonté politique sur l’économie.
Le contexte
Ce qui se passera aux USA sera déterminant. Ces derniers
concentrent 70% des capitaux investis et drainent plus de 15% des échanges commerciaux.
Le FMI n’a pour l’heure aucun rôle de régulation, il n’existe pas de droit financier
international, pas d’autorité
de contrôle au niveau
mondial ou européen.
La circulation des capitaux
est libre.
Quelques propositions
Rappelons d’abord celles présentées par la CSI (Confédération
Syndicale Internationale) au G20 :
“ Outre des actions immédiates pour stimuler l’économie mondiale,
les organisations syndicales proposent un paquet de
mesures réglementaires pour une gouvernance de l’économie
mondiale donnant un rôle de poids à l’OIT en lien avec
sa nouvelle Déclaration sur la Justice Sociale. Les principaux
éléments de ce paquet sont :
une meilleure redevabilité des banques centrales ;
une réglementation
des fonds d’arbitrage hedge funds et de capital-
investissement private equity ;
une surveillance renforcée
des banques et des conglomérats mondiaux ;
la réforme et
le contrôle de la rémunération des dirigeants et de la distribution
des bénéfices de l’entreprise ;
la taxation des transactions
financières internationales ;
la réforme du secteur de la
notation du crédit ;
la fin des paradis fiscaux ;
la protection
contre les prêts abusifs ;
des politiques actives en faveur du
logement et des services financiers solidaires. ”
“ La Déclaration établit une plate-forme du mouvement syndical
international pour une nouvelle gouvernance de l’économie
mondiale. Celle-ci ne doit pas se limiter aux marchés
financiers et aux flux monétaires. La nouvelle structure doit résoudre les énormes failles du système actuel et faire en
sorte que les économies émergentes et les pays en développement
aient leur place légitime au coeur du processus de
décision politique. ”
On retrouvera bien sûr une convergence avec
ce qui suit :
– Instaurer une autorité de contrôle au niveau
européen
– Réviser la directive MIF (remplacer la notion de
meilleur intérêt de l’investisseur par la protection
de l’investisseur)
– Réviser les normes IFRS (reconsidérer les ratios
prudentiels)
– Créer une agence de notation publique et
indépendante
– Interdire les ventes à découvert
– Interdire la titrisation de plus d’un niveau de
créance
– Limiter, voire interdire d’effectuer des opérations
sur les marchés à terme sans livraison physique du
sous-jacent et/ou augmenter les dépôts et appels
de marge
– Soumettre toutes les entreprises financières, quelle
que soit leur forme juridique, à des normes
prudentielles et aux contrôles des autorités de
régulation.
– Réglementer tous les marchés d’échange de
capitaux (y compris de gré à gré)
– Soumettre la constitution des produits ayant
vocation à assurer la couverture des risques à des
normes de sécurité et de transparence
(compensation, appels de marge)
– Comme pour le marché des actions et des
obligations assurer l’intégrité, la sécurité du marché
de ces produits par des contraintes d’informations
sur les produits échangés (taux, contenus, type de
contrats, valeurs mises en cause etc.)
– Créer un organisme de gestion de ces marchés
du type Euronext, en capacité d’intervenir sur les
échanges quand ils paraissent mettre en cause la
valorisation des portefeuilles ou des sociétés
émettrices ou intervenantes.
– Donner aux autorités de régulation le pouvoir
judiciaire d’enquêter et de sanctions sur les
émetteurs de ces produits qui ne respectent pas
les normes imposées.
– Encadrer les systèmes de rémunérations
Ces propositions sont complémentaires des propositions générales
de la CGT, elles visent, en obtenant que des règles
encadrent les marchés financiers, à enrayer notamment la
spéculation qui a débouché sur la crise. Elles ne règlent évidemment
pas les questions de fond posées par la crise du
système lui-même, mais, pour certaines d’entre-elles peuvent
donner des indications : par exemple quant à la fixation
du prix de certaines matières premières comme le blé ou le
pétrole.
LEXIQUE
Compensation, appels de marge, marchés régulés :
Les principaux marchés historiques sont des marchés “ régulés ”, c’est-à-dire qu’ils
fonctionnent sous la surveillance des autorités publiques. Les bourses de Paris,
Londres, Francfort, New York sont des sociétés de droit privé (Euronext – NYSE
pour Paris et New York). L’autorité qui contrôle la bourse de Paris est l’AMF (Autorité
des Marchés Financiers). Seuls y ont accès les courtiers (les traders passent
leurs ordres auprès des courtiers), la plupart des banques ayant leur propre autorisation
de courtage souscrite auprès de la bourse concernée. Les achats sur les
marchés peuvent être au comptant ou à terme. Des conditions sont fixées pour les
achats et pour les ventes : minimum de versement pour un achat à terme par
exemple ou maximum de ventes de titres. Les autorités peuvent enquêter en cas
de manipulation de cours, suspendre une cotation… En cas d’achat à terme, l’achat
est répertorié dans une chambre de compensation (encore une fois, les chambres
de compensation sont des sociétés de droit privé) qui enregistre la totalité des
transactions. Pour un acheteur donné, en fonction de ses achats et de l’évolution
de leur cours, des appels de marge quotidiens peuvent être demandés (si un achat
a un cours d’une valeur inférieure à celui convenu dans le contrat à terme, l’acheteur
doit régler la marge – l’appel de marge).
Produit dérivé et vente physique :
Le produit dérivé est élaboré à partir d’une autre valeur, matière première ou autre,
c’est un contrat d’achat ou de vente à terme. Emis en grande quantité, il peut
dépasser, et de loin, la quantité physique de son sous-jacent (la valeur de référence).
C’est encore plus vrai pour des valeurs qui n’ont aucune réalité physique
comme un panier d’indice. Moins de 2% des contrats émis sont livrés ou vont
jusqu’au règlement final. Il n’y a donc pas forcément une contrepartie “ réelle ”
dans le flux d’achat et de vente des produits dérivés. La plupart des opérateurs de
marchés ne s’en occupent pas, ils achètent ou revendent. Lorsqu’il y a une contrepartie
“ réelle ” comme la cargaison d’un navire pétrolier, elle peut passer entre un
grand nombre de mains avant d’être effectivement livrée. Cette multiplication des
flux déconnectée de la quantité de marchandise permet la spéculation sur la valeur.
Valeur “ réelle ” et valeur de marché :
Le “ marché ” au sens capitaliste du terme est censé fixer un prix d’échange de la
marchandise par la loi de l’offre et la demande. Si l’on considère notre cargaison de
pétrole, on voit bien qu’il n’en est rien. Le dérivé (contrat d’achat à terme) passera
de propriétaire en propriétaire, chaque “ investisseur ” cherchera à vendre plus
cher, et la valeur du marché sera bien supérieure à la valeur réelle estimé à l’origine.
A l’inverse, si l’on considère la variation du cours de l’action Société Générale et ses
chutes brutales, les 27 et 28 octobre, 20 millions d’actions (sur près de 600 millions
émises) sont échangées, faisant chuter le cours à 33•, les 20 et 21 novembre 15
millions d’actions sont échangées, faisant chuter le cours à 27,5•. L’échange de
moins de 4% du nombre total d’actions entraîne une chute de la valeur de marché
de plus de 24% en octobre et l’échange de 2,5% entraîne une baisse de 15%. Quel
rapport avec la valeur “ réelle ” ?
NOTES :
L’économie dite “ réelle ”
ne représente que 2,2%
des échanges financiers.
Il se traite (traitait) plus
de 1,400 millions de milliards
de produits dérivés
par an.
Les transactions sur les
dérivés de marchandises
ont été multipliées par 4
de 2002 à 2006 sur le
CBOT, principal marché
des matières premières.
Il s’est échangé 80 fois la
production réelle de blé
aux USA sur le marché de
Chicago en 2007 et 2008.
En 90, 40 milliards de $
étaient gérés par 500
hedge funds, en 2007
1750 milliards par 10000
hedge funds.
Le ratio Cooke (Bâle 1) a été remplacé par le ratio
Mc Donough (Bâle 2). On est donc passé en 2 étapes
d’un ratio prudentiel établi entre les ressources
collectées (les dépôts des clients) et les emplois
(les prêts distribués) à un ratio qui substitue
aux ressources les fonds propres détenus.
Ainsi, la SG collecte 300 milliards pour un encours
de 350 milliards de prêts, mais son ratio Tiers1 (ratio
fonds propres s/risques) est plus faible que celui
des banques britanniques en situation délicate.
Problème : les fonds propres ne sont pas calculés
par tous de la même façon !
Solvabilité 2 procède la même logique pour les
assureurs.
Toutes les banques françaises
sont emprunteuses, elles vont
rechercher un complément de
ressources sur les marchés, ce
qui les a mis en position difficile
lorsque ce complément est
devenu rare et cher.
D’où le plan de “ sauvetage du
gouvernement français ” en
deux temps :
– une garantie d’Etat à hauteur
de 320 milliards (l’Etat se
porte garant, moyennant rémunération,
pour le compte de
la banque) afin de permettre
aux banques de pouvoir se financer
sur le marché,
– la souscription d’obligations
à concurrence d’un maximum
de 40 milliards pour renforcer
les fonds propres des banques
et consolider leur ratio Tiers
one (qui détermine leur capacité
à distribuer du crédit).
Pour l’heure, 10 milliards ont
été souscrits.
Messages
1. La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA, 9 décembre 2008, 17:15, par Red1917
Avant cette reglemention (une obsession chez les communistes autoritaires), la première mesure est l’expropriation immédiate de tous les batiments non habités.
Déjà avec cette mesure on règle le problème actuel des jeunes qui ne trouvent pas de maisons.
Je trouve votre texte très pauvre en ce qui concerne les possibilité de saisie immédiate des actifs boursiers.
Vous indiquez des pourcentages, mais vous ne montrez pas que 99% du fric va vers le fric.
Ce texte semble avoir été écrit par un salarié du domaine banquier.
Essayez SVP de faire un analyse non patronale et non syndicalyste-traitre.
le but n’est pas de négocier notre salaire.
1. La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA, 9 décembre 2008, 22:41
"La classe ouvrière est spontanément réformiste, elle peut être spontanément révolutionnaire" (Lénine)
Le syndicalisme est réformiste par essence, il ne peut prétendre accomplir ce qu’un parti de "gauche" est incapable de faire aujourd’hui, c’est à dire organiser le prolétariat dans une perspective (ou visée) révolutionnaire.
2. La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA, 10 décembre 2008, 10:58, par angela anaconda
le rôle des nouvelles technologies dans la production d’argent virtuel méritent une analyse encore plus approfondie ... regardez de près le cas de Bill Gates et la construction de sa fortune via l’informatique et vous allez pouvoir pousser vos réfléxions encore plus loin ...
angela anaconda
1. La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA, 11 décembre 2008, 21:36, par Landais
Le capitalisme est malade ? qu’il crève.
C’est ce qui arrive aux salariés de toutes nos entreprises françaises en cette fin d’année. Pourquoi réformer ce qui nous tue ?
Criminaliser le chômage de masse, voilà ce que nous devrions exiger. Assez de bla bla autour d’un système qui même réformé ne cherchera que l’injustice.
3. La crise financière : une approche de la fédération CGT FSPBA, 13 décembre 2008, 09:05, par Alain Chancogne
TRAGIQUE, pitoyable, lamentable..
J’étouffe de colère devant ce communiqué de l’Organisation syndicale ou j’ai milité activement à tous les niveaux depuis qu’en1964 j’ai crée la CGT à ce qui est devenu laBNPPARIBAS, dans ma ville de Bordeaux...
Voilà ou mène le dérapage "réformard "le plus triste, voilà ou l’allégeance aux thèses de la CES conduit ceux qui se revendiquent du syndicalisme de classe et de masse , et viennent de "nous" faire adhérer à la soeur jumelle de l’ex CISL (qui fut on le sait le bras armé du Capital pour financer avec lAFL-CIO mafieuse et sous controle reconnu depuis de la CIA...la boite à rats de .FOrce Ouvrière .) !.
Même la CFDT n’a pas osé reproduire ce torchon de propositions de régulation -moralisation !
Tout y est pour voler au secours du Capitalisme,.Avec en prime ce petit cours de"finance" plus que discutable si on veut bien admettre l’opinion d’un ancien délégué au Comité de Groupe de ce géant qu’est mon ex employeur , modestement "bardé" de quelques connaissances techniques des rouages du K.Financier et quelque pratique de terrain - contrairement à la plupart des dirigeants nationaux du secrétariat de l’Orga ( née recemment de la fusion avec une partie de la CFDT) qui ne connaissent de la profession..que les permanences syndicales et affrontent le Patronat dans les salons ouatés des Comités Centraux .. sans trop..de lien avec les salariés(Pour la plupart, car je connais quand même des lutteurs respectables)
Je pense à ce que doit ressentir un ami comme Jean LEVY, connu de ceux qui militent notament au PCRF ou au Comité Valmy( orgas uxquelles je n’adhère pas et avec lesquelles j’ai des désaccords) , lui qui a" fai"t cette Fédération au risque de sa liberté et de sa vie !
Ne nous "Frachon" pas me dira ton.
.
Il est vrai que déjà, lors de la privatisation de la BNP, l’élu CGT au Conseil d’Administration s’était ABSTENU ..à la stupéfaction y compris de la Direction Générale ..
Pas un mot sur ce que doit être une réelle appropriation sociale de ce secteur clé !Toujours la rengaine de la "démocratisation" des lieux mais sans toucher aux Propriétaires..
Ils sont presque comiques de prétendre nettoyer un poulailler .en laissant à l’intérieur des Renards qu’on pense apprivoiser !
Marx, stp, réveille toi et viens me botter le cul de ces "farceurs"..!
Il est vrai que le patron de la CES, le Oui-ouiste MONKS avait donné le ton..
Je re-cite ce monument de syndicalisme rampant à te filer des croutes incicatrisables sur le ventre !
ACCROCHEZ VOUS, CAMARADES..
Extraits
"Les montants sont à peine croyables, astronomiques même. Des spéculateurs peu
scrupuleux manipulent des milliards pour réaliser des gains inconsidérés sur les
marchés boursiers et dans la négociation des matières premières, comme le
pétrole et les denrées alimentaires. J’avais l’habitude d’utiliser le terme
“capitalisme casino” jusqu’à ce que je réalise que les jeux de hasards étaient
mieux réglementés que cette débauche de spéculation. Si nous ne faisons rien
pour arrêter ces excès, le capitalisme lui-même sera menacé. Nous tous –
syndicats, gouvernements, employeurs avec une conscience et dirigeants venus de tous les horizons politiques – devons faire front pour renverser la situation.
Et ce que je dis ici n’est pas anodin, de la part d’un ancien militant de la
lutte des classes. "
............................et in fine.. feu d’artifice de la Kollaboration !
"Les pires ennemis du capitalisme se trouvent aujourd’hui dans ses propres
rangs. Ces opérateurs financiers ne se soucient guère du changement climatique ou des nouvelles technologies basées sur l’économie d’énergie, bref tout ce qui pourrait s’avérer utile à la communauté. Leur philosophie se cantonne dans un territoire qui pourrait être résumé par le refrain du groupe pop Abba : “Money, money, money. It’s a rich man’s world.” Ils doivent être stoppés par les
sociaux-démocrates, par les démocrates chrétiens, par les syndicats, par la
solidarité européenne et par des actions conjointes entre les USA et d’autres
nations. Dans le cas contraire, ces monstres de la finance nous détruirons et
ils se détruiront eux-mêmes dans une orgie de spéculation. “Sauver le
capitalisme de lui-même.” Ce n’est pas une revendication que l’on a l’habitude
de voir sur les banderoles des syndicats, mais elle est plus nécessaire que
jamais.
Allez , je me calme !! mais avouez que pour "doper" le mouvement social qui semble s’ébrouer, ya mieux comme fortifiant..
"Sauver les banques" ! C’est à se frotter les yeux
Rassurez vous ( si l’on peut dire) l’ami Nicolas marchand à la Conf fédérale du 94 écrit"
"IL s’agit notamment de ne pas apporter des fonds publics pour sauver les banques sans avancer d’autres dispositifs de crédit pour le progrès social"
Avec de tesl arguments on comprend que les capitalistes se marrent et on pige que la prise du FMI..par DSK c’était pas le remake américain de la Prise du Palis d’HIVER..
A la niche, les toutou-schiens de garde du SYSTEME !
Alain Chancogne
Si celui qui amis cette déclaration en sujet l’a fait pour faire réagir , voilà qui est fait.
Si c’est pour relayer sur ce Site une info de"classe" il s’est gourré..faut envoyer ça aux ECHOS, à la Tribune , au Figaro..
Bon Week end