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La droite sabre sept milliards dans les budgets sociaux

Publie le vendredi 4 avril 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

de Sébastien Crépel

Finances . Le gouvernement devrait annoncer, vendredi, une centaine de mesures d’économies ciblant le logement, l’emploi, la santé. La solidarité et la famille prochainement visées.

Le gouvernement s’apprête à annoncer une centaine de mesures nouvelles d’économies sur les dépenses publiques, pour un montant total compris entre 6 et 7 milliards d’euros.

Celles-ci devraient être dévoilées, demain, à l’issue d’un Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) réuni autour de Nicolas Sarkozy et des membres du gouvernement, selon des informations parues dans le Monde daté d’aujourd’hui. Ces économies, qui ne se confondent pas avec les annulations de crédits prévues par ailleurs sur les 7,2 milliards de provision au budget 2008, concernent les « grandes politiques d’interventions » économiques et sociales (lire ci-dessous), un secteur de dépenses publiques représentant 464 milliards d’euros en cumul annuel.

Suppression de 35 000 postes acquise

L’emploi, la formation professionnelle, la santé, le soutien au développement des entreprises et surtout le logement seraient visés dans un premier temps. En attendant d’y adjoindre d’autres domaines comme la solidarité, la politique familiale, qui figurent parmi les cibles de la révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée par le premier ministre le 10 juillet dernier. Objectif : faire participer les administrations et les services publics à « une plus grande maîtrise des dépenses publiques » et à la « diminution des effectifs de l’État grâce au non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux », indiquait en décembre le ministre du Budget, Eric Woerth. Après la fusion de l’ANPE et des Assedic et celle des impôts et de la comptabilité publique, l’exécutif passe donc à une nouvelle étape. D’ores et déjà, la suppression de 35 000 postes de fonctionnaires supplémentaires en 2009 semble acquise, après les 23 000 programmées cette année. Les mesures d’économies sur les « politiques d’intervention » s’inscrivant quant à elles dans le cadre de la nouvelle procédure de budget prévisionnel triannuel 2009-2011.

Même s’il s’en défend, ces mesures rentrent bel et bien dans le cadre du plan de rigueur que le pouvoir entend imposer aux Français pour contenir le coût financier de ses « réformes » et de ses cadeaux aux plus riches en période de crise économique, avec une croissance revue à la baisse et un déficit public qui se creuse. À titre d’exemple, le paquet fiscal de 15 milliards d’euros annuels voté cet été, dont une grande part bénéficie sous forme de restitution d’impôt aux contribuables sur la fortune, représente plus de deux fois les 6 à 7 milliards d’euros d’économies recherchées, mais la droite refuse de le remettre en cause. « On est rentré dans une période nouvelle (…) qui aboutira à des économies », a fait savoir hier le ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux. De son côté, le président (divers droite) de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, a estimé que « la rigueur est une obligation » dans « le contexte de déficit public que nous connaissons », comptant sur la RGPP pour la mettre en oeuvre.

Le MEDEF réclame 20 milliards

Le gouvernement et la majorité ont reçu un soutien de poids avec le MEDEF, qui propose de porter les économies à 20 milliards d’euros par an à l’occasion de la RGPP, tout en baissant la contribution des entreprises à la collectivité avec une « réduction progressive de la taxe professionnelle » et le « transfert des charges famille et santé » vers la fiscalité des ménages.

http://www.humanite.fr/2008-04-03_P...

Messages

  • Collectif « Ni pauvre, ni soumis » : début du bras de fer avec le gouvernement :

    3/04/2008

    Si les « caisses sont vides »… nos poches aussi !

    Dans un communiqué envoyé à la presse ce jour, le collectif « Ni pauvre, ni soumis » réaffirme sa détermination à des responsables politiques qui ne voient pas, à des responsables politiques qui n’entendent pas, à des responsables politiques qui ne comprennent pas !

    Hier, mercredi 2 avril, les organisations associatives membres ont décidé la poursuite du mouvement « Ni pauvre, ni soumis » et d’agir avec insistance jusqu’à l’obtention d’un revenu d’existence pour les personnes en situation de handicap et de maladie invalidante qui ne peuvent pas ou plus travailler.

    Sans attendre la conférence nationale du handicap qui aura lieu début juin, les organisations demandent que les améliorations de l’allocation aux adultes handicapées (notamment les conditions d’accès au complément de ressources ou la prise en compte des ressources du conjoint) puissent être adoptées rapidement. Concrètement, plusieurs actions vont se développer dans toute la France.

    Mais aussi, le collectif « Ni pauvre, ni soumis » lance un appel à venir rejoindre le mouvement à toutes les personnes concernées ou non, à tous les citoyens, à toutes les associations, à tous ceux qui souhaitent défendre une société solidaire, qui ne réduit pas sans cesse l’homme à sa capacité de travail ! Vous pouvez compter sur le collectif « Ni pauvre, ni soumis ».

    Pour télécharger le communiqué de presse, cliquez ici.

    http://www.nipauvrenisoumis.org/

    • Soyons sérieux ! Le peuple est objectivement soumise, et je dirais même subjectivement. D’abord il adhère bêtement aux délires de celles et ceux qui le gouvernent... voir les élections. Et d’autre part il se soumet à ces mêmes élections dont on sait qu’elles sont un piège.

      Il y en a qui "gueulent", ça c’est vrai,... mais aujourd’hui on ne sait que gueuler, manifester, pétitionner, faire des grèves de 24 heures,...

      Le peuple est donc bien soumis, et pour une bonne part content de l’être.

      Mario

    • Bonjour, Mario entièrement d’accord avec toi.

      Non seulement nous sommes soumis, mais de veaux on est devenus des moutons et maintenant des moutons tondus.

      Ya’bon moutons tondus, en plus on en redemandes, 40% pour sarko, 50% pour fillion.

      Après les discours, les pétitions, les grèves, Houlala ! il a peur le machin président au oui il a très peur le machin. ;o(

      Aller vaux, vaches et cochons, youpi ! ses la fête au bourges.

      Hyoo

    • C’est vrai les gens ont cru à l’appel du "libéralisme", ils vont voir ce que ça donne. Toutes les familles sont touchées par ce virage à droite, c’est du béton !On vivait dans le plus beau pays du monde, ne serait-ce qu’au plan social, sans compter les paysages. Il va devenir l’enfer pour beaucoup, surtout pour ceux qui n’ont que de "petites dents". Les autres, même les plus nuls mais qui se croient les meilleurs, les plus beaux, pas de souci, ils pourront s’appuyer sur leurs canines. Ca va déchiqueter !

    • Excuse Mario, mais t’as pas compris ce que je voulais dire. Je précise alors ma pensée. Ceux qui ont des dents longues vont s’en donner à coeur-joie, et comme ils ont des canines affutées, "déchiqueter" dans mon esprit ça veut dire qu’ils vont nous sucer le sang, et même nous mettre en pièces, ou si tu préfères le temps de l’esclavagisme est de retour, officialisé, puisqu’il n’y a pratiquement plus de protection pour les salariés, Mittal est sur le cul malgré les promesses de Sarko, venu en Février les rassurer, au final plus de 500 emplois sur 1100 supprimés.

      D’après ce que j’ai entendu à la TV à 13 h, le pays va dans ce sens : dégringolade du nombre de fonctionnaires, moins d’aide à la formation, l’allocation d’aide au logement diminué (APL), etc... mais beaucoup plus de fric pour aller faire la guerre. On ne peut pas tout avoir, l’argent pour le social, et l’argent pour la guerre. Il faut choisir. Les français l’ont fait en 2007.

      C’est bien un plan de rigueur que Sarkozy est en train de nous servir, mais le mot "rigueur" est un gros mot dans sa bouche, alors il ne le dit pas, ou plutôt il nous ment et FILLON aussi.
      Demandons aux économistes ce qu’ils en pensent et faisons circuler l’info.

      En tout cas, c’est sûr, SARKOZY et FILLON et toute la bande umpiste et ex-PS, sont des menteurs, ils ont floué leurs électeurs. Maintenant tout le monde vos mains à vos poches !

      Je ne peux m’en empêcher, je fulmine contre les électeurs de droite qui n’auraient jamaies dû s’y trouver : bien fait pour eux, ça leur apprendra de réfléchir un peu plus. On ne rigole pas avec la politique ! Ils vont voir avec les "exercices pratiques".

      Et puis tant que j’y suis, naïfs ceux qui ont crû que la rue allait changer la donne. Sarko et Fillon sont des êtres immobiles, bétonnés et les difficultés dans lesquelles les gens se débattent pour survivre dignement si-possible, ne risquent pas de les émotionner. Le coeur est sec. Même DATI qui est une enfant de milieu pauvre, est devenue amnésique, et pour cause elle a les ratiches longues.

  • Réquisition totale des aides d’états aux entreprises

    ,des allégements de charges

    ,annulation et reprise intégrale du bouclier fiscal

    ,augmentation de l’impot sur le bénéfice des entreprises

    blocage des salaires au dela de 5 fois le smic et reprise du surplus

    on meure de faim et de froid en france

    urgence sociale
    et lutte contre l’idéologie des charges des entreprises,du cout de l’état c’est à dire en définitive : :
    lutte contre la droit de l’ump au ps.

    toute les attaques contre le monde du travail viennent de la trahison de 1997 à 2002 .

    Damien

    • Damien, je crois que tu te trompes en partie, la trahison remonte à plus loin. sous Mittérand aussi !

      Mais il faut le reconnaître, les attaques contre le monde salarial existait déjà sous Giscard, les partis de gauche mettant continuellement en garde l’Etat. Mittérand a amené de bonnes choses, mais au milieu du 1er septennat, virage vers le centre, et le 2ème n’en parlons pas, les salariés ont été jetés en pature à la finance. Jospin a fini le boulot. Chirac a mis une chappe dessus et Sarkozy finit de bétonner. Il nous reste des trous de sortie, exploitons-les, boycottons la consommation superflue. D’ailleurs Sarkozy va l’apprendre à ses dépens à cause des mesures qu’il vient de prendre. Un économiste à midi à la TV a même affirmé que ces mesures participent d’un plan de rigueur, étant donné que la "croissance" ne sera pas boustée par ces choix politiquo-économiques. Les gens sans pouvoir d’achat, ne peuvent que limiter leur consommation, donc mettre en difficulté les entreprises, qui se feront moins de bénéfices, donc moins d’argent redistribué aux actionnaires, risque accru de licenciements, mais sans aide à la formation, et ce sont les conseils régionaux, ou généraux qui vont devoir éponger le désengagement de l’Etat, avec un risque de dérapage des impôts locaux pour faire face.

    • "Réquisition totale des aides d’états aux entreprises

      ,des allégements de charges"

      Pour un discours crédible il faudrait différencier les grandes entreprises grandes bénéficiaires des allégements de charge des TPE et PME.
      C’est du délire de vouloir augmenter les impositions sur ces entreprises,au contraire c’est à elles que doivent aller 100% des allégements de charge

  • 17 milliards de cadeaux aux nantis.Sarkoléon doit les remettre dans les caisses du peuple.Et ce n’est qu’un début,tous les avantages consentis aux entreprises sans contrepartie et en bénéfice net doivent aussi rejoindre les caisses du peuple !momo11

    • Hello,

      Bien, bien, bien, Momo11, Damien, 193*188.

      Une fois dites et posée, qué pasa ombré ???

      Ben, rien. sic

      Cela n’est pas une critique mais un constat. (moi inclus)

      Hyoo

    • hyoo que pasa..
      c’est toute la question en effet
      d’abor je reconnais que je fais rapide en mettant l toute la casse du social sur la gauche plurielle
      je veux juste par là dire ma colére que pendant 5 ans alors que la gauche ps,pcf avait les moyens de changer le paysage social,rien ou tres tres peu a été fait et surtout que la capital s’est apres 5 ans trouvé renforcé par les privatisations gigantesques faites par un gouvernement ps/pcf

      on en paie le prix aujourd’hui
      alors oui il faut reprendre totalement les aides,,et bien entendu les pme sont a traiter avec souplesse.
      Cela necéssite d’abord une transparenbce totale :
      ouverture des livres de comptes,des revenus des cadres dirigeants et de leur patrimoine
      et apres on voit ...
      hors de question de valider le vol des générations de salariés au motif que la pme est dans le rouge
      et si on aide:on limite le droit de propriété .

      cela nécéssite de faire comprende à la majorité des prolétaires que les usines leur appartiennent.
      et là c’est pas gagné ce qui explique la minorité des idées communistes .
      et combattre pour cette idéé,cette vérité veut dire bien entendu s’opposer à ceux qui défendent l’entreprise et non le travail
      donc encore une fois la droite et le ps
      on y revient toujours,tant que les communistes au pcf ou ailleurs n’auront pas tiré les leçons de l’histoire sur la nature de la social démocratie et son role de bouée de sauvetage du capital on ira de défaite en défaite.

      Damien

  • Une précision de langage importante. On ne cesse d’entendre parler d’économies. Mais si économies il y avait, cela signifierait que finalement, l’état se retrouverait avec une somme (de 7 ou 8 milliards ?) en bonus. Or il n’est pas question de cela puisque cet argent qui ne sera pas dépensé pour entretenir un service public déjà branlant se verra évidemment dirigé ailleurs (réductions fiscales pour les revenus les plus élevés, armée, etc.). Je doute que le budget de l’état soit en définitive plus équilibré, il s’agira simplement d’une réduction de dépenses pour le secteur public, c’est-à-dire, l’enseignement, la recherche, les transports, les soins de santé publics. Une réduction de dépenses et un transfert. Bon courage à tous ! Baruch