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La grande prêtresse en robe blanche (dixit « Le figaro »)

Publie le lundi 20 novembre 2006 par Open-Publishing

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Petite perles sur le programme de Marie-Ségolène Royal :

« En économie aussi, Ségolène Royal croit à la volonté politique et à la démarche participative », lisais-je hier (toujours dans « Le figaro »). « Trop longtemps, a-t-elle expliqué lors du premier débat des primaires, on a expliqué aux Français que l’économie était une affaire compliquée, une affaire de spécialistes et de chiffres ». Au contraire, pense-t-elle, ce n’est que si les Français « prennent la main » sur l’économie que celle-ci sera « au service de l’humain et du bien-être ». Et c’est ainsi que l’on réengendrera « la confiance sur laquelle repose la croissance ».

On a envie de lui demander si elle a bien pris ses petites pilules roses ! Imaginons un instant qu’elle soit élue. Et, miracle, qu’elle applique son non-programme. Ne riez pas, mais lors de son discours d’investiture dans le Salon Murat du Palais de l’Elysée, devant le Président du Conseil Constitutionnel et les autres corps constitués de l’Etat, le pimprenelle du Poitou demanderait « prenons-nous la main » et voilà, la croissance redémarrerait, et le chômage n’existerait plus... Lors du sommet du G8 qui suivrait, elle proposerait à Bush, Merkel ou Poutine de danser contre la faim dans le monde ?

Je veux bien rêver, ça fait du bien, de rêver, mais qu’on ne me demande surtout pas, spéciale dédicace à mon secrétaire de section, de faire ce genre de propositions programmatiques...

Mais la méthode coué, c’est une sorte de manie chez Marie-Ségolène, qui, je me souviens, avait dit, lors de son voyage en corse, en juillet dernier « Ne comptez pas sur moi pour parler de ce qui ne va pas ». La violence ? « Je ne veux pas, une fois de plus, caricaturer la Corse », a-t-elle dit (...) Elle a quand même concédé que « l’ordre républicain doit s’appliquer partout » même si, a-t-elle martelé, le « filon" de la violence ne peut pas être "exploité politiquement », et que « le racisme ne touche pas beaucoup plus les corses que les autres »...

Quand le lis ça, n’est-ce pas, je me frotte les yeux et je me demande si c’est bien du café que j’ai dans mas tasse...

Par contre, lorsqu’il s’agit de banlieues, on peut parler de ce qui ne va pas. On peut caricaturer (sans mauvais jeu de mot...) la situation : Rappelez-vous comme elle s’est lâchée, la Pimprenelle du Poitou : Et vas-y que je t’envoie des militaires dans les cités. Vas-y que je te mets les allocations familiales sous tutelle. Vas-y que je te caresse l’électorat dans le sens des peurs. Rien l’arrêtait, la Mère Emptoire , dans son exploitation du filon sécuritaire. Même Sarko a trouvé qu’elle en faisait beaucoup. Ca le gène, Sarkozy, de se laisser doubler sur sa droite, d’un seul coup d’un seul.

Conclusion, la Pimprenelle entartée du Poitou ne tient pas DU TOUT le même discours, selon qu’elle vise la racaille (immigrée) des cités de banlieue, ou les conservateurs corses du folklore insulaire.

Ca doit vouloir dire quelque chose, mais quoi ?

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