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La grève dans les transports va se prolonger ce week-end (tribune de genève)

Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing

On ne parle pas d’otages dans la presse suisse ! (ndlr)

La grève dans les transports va se prolonger ce week-end

FRANCE | 15h19 La grève dans les transports entamée mercredi, qui entraînait toujours vendredi de fortes perturbations, va se prolonger durant le week-end, syndicats et gouvernement se livrant à un dialogue de sourds, alors que se profile un mouvement des fonctionnaires pour mardi. Evénement

A la SNCF, les premières assemblées générales de cheminots organisées vendredi matin ont reconduit la grève contre la réforme des régimes spéciaux jusqu’à samedi, conformément à ce qu’ont demandé sept syndicats. A Nantes, le mouvement a même été prolongé jusqu’à lundi.

Le mouvement donnait pourtant vendredi, selon la direction, des signes d’essoufflement avec 32,2% d’agents en grève, contre 42,8% la veille et 61,5% mercredi.

Les assemblées générales d’agents de la RATP des métros, bus et RER ont décidé elles aussi la reconduction de la grève jusqu’à samedi ou souvent lundi, selon la CGT.

Dans ces conditions, la direction de la régie de transports ne prévoyait guère d’amélioration du trafic samedi, avec une rame de métro sur 5 en moyenne (sauf sur les lignes 1 et 14 où le service est meilleur), des lignes A et B du RER "fortement perturbées" et seulement 40% des bus et tramways.

Gouvernement et syndicats se livraient à un dialogue de sourds au troisième jour de grève, alors qu’une issue rapide semblait se dessiner mercredi. Les fédérations de cheminots demandaient ainsi au ministre du Travail, Xavier Bertrand, la tenue "dès vendredi" d’une réunion tripartite "pour fixer le cadre" des négociations dans les entreprises.

Mais le ministre conditionnait de son côté l’ouverture "immédiate" de négociations à "un appel à la reprise du travail" de la part des organisations dans les entreprises.

Dans la branche électrique et gazière, le premier syndicat, la CGT, a refusé de participer vendredi matin à une réunion de négociation sur les salaires et les retraites, malgré la présence d’un représentant de l’Etat.

Gaz de France se dit pourtant prêt à mettre en place un système de retraite complémentaire pour ses salariés et à concéder des hausses de salaires pour compenser l’allongement de la durée de cotisation des agents.

Nicolas Sarkozy devait recevoir vendredi à 16h00 à l’Elysée les dirigeants des quatre entreprises (SNCF, RATP, EDF et GDF) concernées par la réforme pour faire avec eux "un point sur la situation au sein de ces entreprises" après avoir reçu, à 15H45, le Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Xavier Bertrand et le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau.

Ce dialogue interrompu entre syndicats, entreprises et gouvernement, a entraîné de premières tensions autour de certains piquets de grève.

Des grévistes de la SNCF ont ainsi empêché des trains qui devaient desservir la gare Saint-Lazare de quitter leur dépôt, en se mettant sur la voie avec des pétards et des fumigènes. Une attitude "inacceptable", selon la direction.

Pour Edgar Stemer, secrétaire général adjoint de la CFDT, "des trains ont été stoppés sur le réseau Saint-Lazare et sur celui de la partie Nord de Paris ainsi que sur la grande ligne Lille-Paris. Des signaux ont été fermés et des systèmes de sécurité actionnés manuellement", a-t-il précisé.

Selon lui, "ce ne sont certes pas des actes de sabotage, mais cela provoque des arrêts de train en pleine voie qui peuvent mettre en danger les passagers".

Si le mouvement perdure au delà du week-end, il pourrait réaliser la jonction avec la grève prévue par les fonctionnaires mardi sur les salaires et l’emploi.