La guérilla mexicaine agacée par Ingrid Betancourt

La guérilla mexicaine agacée par Ingrid Betancourt
NOUVELOBS.COM | 16.07.2008 | 16:08

Alors que l’ex-otage a sollicité l’aide du président mexicain Felipe Calderon dans le conflit colombien, l’Armée populaire révolutionnaire, appelée EPR, la taxe d’"héroïne moderne de l’extrême droite".

Ingrid Betancourt a été traitée ironiquement de d’"héroïne moderne de l’extrême droite" par la guérilla mexicaine de l’EPR qui lui reproche d’avoir sollicité la médiation du président mexicain Felipe Calderon dans le conflit colombien, indique un communiqué de l’EPR reçu mardi par l’AFP.
"Comment l’héroïne moderne de l’extrême droite, Ingrid Betancourt, après sa libération théâtrale, peut-elle demander à Felipe Calderon d’intervenir pour obtenir la libération des prisonniers de guerre" en Colombie, s’indigne la guérilla dans un texte critique des autorités mexicaines.
L’Armée populaire révolutionnaire (EPR) accuse le président mexicain et les autorités de l’Etat d’Oaxaca (sud) de violations des droits de l’homme et d’avoir fait disparaître plusieurs de ses militants. Le groupe d’extrême gauche, apparu en 1996 a mené en 2007 des attentats spectaculaires contre des oléoducs.

Un gouvernement impuissant

L’EPR estime que Felipe Calderon n’a pas l’autorité morale nécessaire pour œuvrer comme médiateur et affirme que le gouvernement laisse impunis les enlèvements, la torture et les humiliations.
Ingrid Betancourt a déclaré le 8 juillet dans un entretien accordé à l’agence mexicaine Notimex que Felipe "Calderon (pouvait) beaucoup aider à la libération des otages en Colombie" grâce à ses bonnes relations avec Bogota et Washington.

"Nous avons besoin que (Hugo) Chavez (président vénézuélien) nous aide, que (Rafael) Correa (président de l’Equateur), que Calderon, que (Luis Inacio) Lula (da Silva) (président brésilien) nous aident à établir des contacts entre le gouvernement de Colombie et le nouveau chef des FARC", avait-elle dit.