Accueil > La mairie de Paris assigne AC ! au tribunal pour l’expulsion de son local !

La mairie de Paris assigne AC ! au tribunal pour l’expulsion de son local !

Publie le dimanche 3 septembre 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

[http://ac-reseau.org/]
Résumé des faits : le 19 juillet, un commissaire de police et un huissier s’invitent au local national d’AC ! pendant la permanence tenue par les militantEs parisienNEs. Ils contrôlent l’identité de tous les précaires présents, y compris ceux venus chercher conseil et informations sur leurs droits.

C’est le propriétaire des lieux, la SIEMP, bailleur social contrôlé par la Ville de Paris qui a commandité cette descente de police afin de nous signifier de manière pour le moins brutale son intention de mettre fin à nos activités de défense des chômeurs et précaires dans le local : notre bail ne sera pas renouvelé et nous devons quitter les lieux.

Quelques jours plus tard une rencontre avec des élus de la Ville de Paris (Mylène Stambouli adjointe à l’exclusion -les Verts-, le cabinet Delanoe) et une dirigeante de la SIEMP, nous permet d’obtenir une réponse explicite sur les raisons de cette expulsion programmée : la Ville de Paris ne permettra pas à une association qui critique sa politique de l’emploi et plus généralement ses politiques sociales d’exercer son activité dans des locaux de la Ville.

Cette position, pour le moins en contradiction avec les discours publics de la gauche municipale, chantre de la démocratie participative et du débat permanent avec la société civile, conduit aujourd’hui la Ville à accélérer la procédure : en plein mois d’août, nous recevons une assignation à comparaître au Tribunal pour le 19 septembre à 13h30.

Au juge, la Ville demande notre expulsion et une astreinte de 1500 euros par jour en cas de maintien dans les lieux ! Nul ne doute que les considérables aides sociales consenties par la Ville aux chômeurs et précaires nous permettront sûrement de payer !

Mais que se passe-t-il à la Mairie de Paris : l’activité de notre association est-elle à ce point dérangeante en cette période pré-électorale qu’il faille y mettre fin par la force ?

Faudra-t-il désormais s’engager à se taire sur les difficultés des précaires à survivre dans la quatrième ville la plus riche du monde pour y avoir droit de cité ?

Avec tous les usagers du lieu, avec les habitants du quartier, avec l’ensemble des collectifs du pays pour lesquels ce local a toujours été le local national, qui s’y rencontrent toujours régulièrement comme auparavant, de commissions en travaux de secrétariat, nous allons résister, parce que nous ne pouvons accepter l’alternative qui nous est proposée : renoncer à notre indépendance ou perdre le lieu d’où partent nos luttes.

Nous appelons les précaires et les organisations et collectifs qui les défendent à manifester leur solidarité notamment en signant l’appel suivant :

Nous demandons l’arrêt immédiat de la procédure d’expulsion d’AC ! de son local, 23 bis rue Mathis, Paris XIX°.

Nous demandons à la mairie de Paris d’ouvrir immédiatement des négociations avec AC ! pour le renouvellement du bail de ce local.

|Nom-prénom | adresse | tel ou courriel | signature|

A retourner à AC !

AC !

Messages

    • Bin la c’est sur la potentielle candidate de la gauche radical va quitter la majorité municipale de Paris... N’es-ce pas Clémentine Autain...
      J’attends l’annonce..... Pour une candidature de rassemblement de la gauche de la gauche, de la gauche anti-libérale etc...

    • Quelques permanents subventionnés par la mairie de Paris et par l’Etat , qui ont fuient du local national d’AC par peur du contact avec des chômeurs.

      On ne peut pas mordre la main qui vous paye le loyer et vous prommet une carrière.

      Ainsi lorsque un ministre Vert à l’economie solidaire mettait en place le PARE, les permanents de la rue Voltaire ont sortis un communiqué "Le PARE n’est pas obligatoire" au nom d’AC

      Lorsque des immeubles appartenant à la SIEMP (présidés par les Verts Paris) brulent tuant des dizaines de mal-logés, ils signent un communiqué larmoyant avec les Verts-Paris.

      Lorsque des élus et magistrats de la fondation Copernic (Hervé Bramy, pdt du conseil général du93, patrick Braouzec, pdt de Plaine Commune, Claire Villiers, Vice présidente du conseil regional, Jean Pierre Brard, député maire de Montreuil...) lancent un appel à se réunir à la gauche de la gauche, en se faisant passer pour des précaires ("Nous chômeurs, immigrés,sans papiers...) les permanents de la rue Voltaire s’empresesent d’y coller la signature d’AC !

      Les exemples sont nombreux...

      Pas étonnant que pour vendre la lutte des chômeurs et précaires il faille prendre ses distances avec ces derniers (risque de se faire peter les dents, un chômeur c’est enervé, dix chômeurs ça devient dangereux)
      La bureaucratie en exil d’AC, autrement appelé "Le Secrétariat" à donc ouvert une boite postale rue Voltaire (au CICP). Si vous etes chômeur pas la peine de vous déplacer, une boite postale ne pourra meme pas vous aider à faire un recours gracieux, encore moins vous proposer une action collective.
      Par contre une boite postale c’est utile pour la Presse et les demandes de subventions.

      Le site d’AC à récemment été censuré par les permanents de la rue Voltaire , une centaines d’articles attaquant notamment les responsables de Gauche des politiques de l’emploi, de l’insertion et des transports ont disparus, de meme un communiqué national sur l’expulsion du lieu ou AC tient ses permanence hebdomadaire ( 23 Bis rue Mathis, Métro Crimée).
      Ont été épurés des listes de discussions d’AC la pluspart des collectifs qui s’y exprimaient (AC Communauté de Nantes, AC Bordeaux, AC Dijon, AC Montlucon, AC Nice, AC Paris, AC Alençon...).
      L’integralité des archives d’AC ! sur : le nouveau site des collectifs AC !

      Mathieu
      AC ! Paris

    • épurés aussi AC ! limoges.

      Pour les retrouver rendez vous sur le site d’AC !

    • Pour vous faire une idée de qui est qui le plus simple c’est encore de passer à notre permanence le mercredi de 15h à 18h

      Surtout d’ailleurs si vous venez de vous faire radier de l’ANPE ou du RMI

      En tout cas le seul local d’AC ouvert aux précaires pour l’instant , c’est celui de la rue Mathis.

      Et d’ailleurs, au passage, si ce local était celui d’un autre collectif de précaires , un lieu de luttes est un lieu de lutte.

      Ce qu’on exige nous ce sont des locaux pour tous les collectifs, et pas des placards à balais au compte-goutte pour deux trois assocs reconnues.

      L’ apeis paris par exemple qui tient une super permanence dans un local prêté n’a toujours pas de lieu à elle...

      Pourtant la place ne manque pas : par exemple les anciennes pompes funèbres ou le palais de Tokyo, ce serait pas mal non ?

      nadia
      AC Paris