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La mémoire de l’eau, enfin retrouvée...

Publie le mercredi 11 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

La mémoire de l’eau, selon Luc Montagnier...

Bizarre, bizarre...

Cela fait un an et demie que cette info est sortie et personne ne la reprend ?

Luc Montagnier, le prix Nobel de médecine français, a confirmé (à mi-mots) la réalité de la mémoire de l’eau. Intéressant ? Non, du tout... puisqu’on n’en parle pas !


Luc Montagnier, prix Nobel 2008 de médecine, a estimé qu’un vaccin thérapeutique du sida pourrait voir le jour dans "quatre ou cinq ans". Une petite phrase et la presse s’emballe. Pourtant, en 2007, il avait annoncé quelques découvertes surprenantes qui confirmaient la théorie de la "mémoire de l’eau". Mais la presse n’avait pas alors jugé utile de s’emballer... Un trou de mémoire, peut-être ?

Deux chercheurs aux destinées uniques

Le professeur français Luc Montagnier, à l’origine de la découverte du rétrovirus du sida il y a 25 ans, a reçu cette année la récompense ultime du prix Nobel de médecine, partagé avec Françoise Barré-Sinoussi. Une fierté nationale saluée comme telle. On utilise même son nom, aujourd’hui, pour justifier de la retraite à 70 ans. Respect. De l’autre côté de la force, Jacques Benveniste, biologiste et chercheur régulièrement cité dans les classements des plus grandes... arnaques scientifiques de l’histoire, au titre de sa découverte controversée de la "mémoire de l’eau".

Quand la "mémoire de l’eau" refait surface

Quand le premier, porté aux nues, déclare qu’un vaccin thérapeutique du sida pourrait voir le jour dans "quatre ou cinq ans", la presse ne se prive pas de saturer les ondes pour diffuser la bonne nouvelle, tant il est vrai qu’il s’agit d’une annonce majeure. Mais pour faire bonne mesure, il faudrait aussi signaler une conférence au cours de laquelle ce même génie de la science avait rendu un hommage posthume très appuyé à son collègue banni et discrédité, en octobre 2007. Cet hommage, s’il n’a aucune valeur scientifique, prend une autre saveur lorsqu’on étudie le contenu de la conférence, particulièrement épicée en révélations : Luc Montagnier a en effet remis la "mémoire de l’eau" au goût du jour... Pas moins.

Cette conférence se tenait à Lugano (Suisse), le 27 octobre 2007. Et la première phrase de l’élocution de Montagnier est sans ambiguïté : "Cette conférence est un hommage à Jacques Benveniste, qui était un de mes collègues. Au début, je ne l’ai pas suivi dans ses percées tout à fait nouvelles mais il se trouve que mes travaux sur le virus du SIDA ont conduit à me rapprocher de ses idées". Par la suite, il présente les résultats de ses travaux sur le virus du SIDA.

Des organismes à génération spontanée

Montagnier déclare (entre autres) qu’il a constaté que lorsque du sang infecté était filtré de telle façon que plus aucune bactérie ni virus ne pouvait subsister dans la solution, certaines structures vivantes réapparaissaient spontanément après une vingtaine de jours. Autre découverte aussi surprenante : ces bactéries et virus qui émettent des signaux électromagnétiques dans le milieu... alors qu’ils en ont été extraits ! Etonnantes, ces découvertes détaillées par la prix Nobel (voir les vidéos), qui lui font dire que "l’information génétique peut-être transmise de l’ADN à quelque chose qui est dans l’eau". "Ceci est un pas de plus dans la science fiction. Je crois que Jacques Benveniste avait beaucoup d’idées très audacieuses. Moi, je suis un peu son tracé" a-t-il conclu.

Une science, deux chercheurs, trois possibilités

Il est curieux que les résultats de ces travaux n’aient jamais été relayés par la presse, pas plus que par la communauté scientifique. Peut-être attend-on de voir à quoi aboutiront finalement les recherches du professeur Montagnier. Mais si c’est le cas, pourquoi ne pas avoir fait preuve d’autant de prudence dans le cas Benveniste ? Un mystère sur lequel la science se penchera peut-être un jour...

Les vidéos originales sont disponibles sur le site colombre.it

Vidéo Luc Montagnier - SIDA et mémoire de l’eau Extraits de l’interview de Luc Montagnier le 27 octobre 2007 à Lugano (Suisse), s’exprimant sur les expériences de Jacques Benveniste, et de sa théorie de la "mémoire de l’eau".

Vidéo de l’exposé de Luc Montagnier lors de la conférence "nano-elements from pathogenic microorganisms" de Lugano, le 27 octobre 2007. Il décrit ses expériences, ses résultats et tente de les expliquer.

Vidéo originale et complète de l’interview

http://www.lesmotsontunsens.com/luc...

Messages

  • En plus de devoir croire à l’homéopathie alors qu’il y a environ deux ans les Anglais ont prouvé par des expériences en double-aveugle que l’homéopathie n’a pas plus d’effet qu’un placebo, il nous faut maintenant croire à nouveau à la génération spontanée, comme avant Pasteur !

    Quel retour en arrière !

  • Bachelard avait déjà dit : "L’eau est porteuse de mémoire", mais il ne s’agissait pas de la même chose....

  • C’est vrai que dans sa conférence Montagnier en dit trop ou pas assez ! Combien d’expériences, avec quelle reproductibilité ? A-t-il proposé à d’autres laboratoires de faire l’expérience ? Rien n’est quantifié et il très difficile de juger ces résultats. Or, cette idée de génération spontanée, c’est du très très lourd... encore plus fort que la biologie numérique de Benveniste !
    La mémoire de l’eau semble faire perdre la tête à tous ceux qui s’en approchent... Pour vous y retrouver dans cette histoire qui devient complexe je vous conseille de lire "L’Âme des Molécules" en lecture libre sur www.mille-mondes.fr

  • Tout effet possède une (ou plusieurs) cause(s).
    Un des buts de la recherche scientifique consiste à mettre en évidence la ou les cause(s) par la reproduction à l’identique ou en s’y essayant de l’expérience de référence. Le fait de ne pas y parvenir ne saurait invalider en soi la réalité des premiers constats. L’affaire prend une tournure dramatique dès lors qu’est mise en cause l’intégrité morale des personnes ayant réalisé la fameuse expérience que l’on ne parvient pas à reproduire.
    Selon moi, cette remarque dépasse largement la question de la "mémoire de l’eau". Mais je ne voudrais pas dans le cadre de ce simple message élargir le débat à d’autres problématiques.
    Retenons simplement qu’en l’état actuel de nos connaissances, l’honnêteté doit nous conduire à être très prudents quant à la négation formelle de la réalité de phénomènes "intermittents" ou "épisodiques", en tout cas "non-généralisés" qui possèdent nécessairement une ou des explication(s), que celle(s)-ci soi(en)t simple(s), complexe(s), directe(s) ou indirecte(s), mais à laquelle (auxquelles) nous n’avons pas encore accès.