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La petite étoile du Che brille toujours
Publie le mardi 9 octobre 2007 par Open-Publishing3 commentaires
de Bernard Duraud
Son message révolutionnaire continue d’inspirer tous ceux qui refusent la fatalité d’un monde livré aux ravages du néolibéralisme.
Quarante ans après son assassinat en Bolivie, le visage d’Ernesto Che Guevara hante toujours le monde des vivants, que la mort et le temps n’ont pas réussi à effacer. Che est Che. La légende a survécu à la chute du mur de Berlin et aux déceptions nées des luttes de libérations nationales. Che, icône médiatique, figure du héros révolutionnaire, est un mythe. Son prestige reste intact, notamment auprès des jeunes, il serait lui-même très étonné d’être plus célèbre que jamais. Son éthique et son courage sont cités en exemple. Récupéré, enjeu de débats, il a aussi ses détracteurs. Pour certains il n’aurait été qu’un Saint-Just, implacable, ayant envoyé au poteau d’exécution des tortionnaires de la dictature de Batista. Peu importe que dans la Sierra Maestra cubaine il ait soigné et libéré des soldats…
Pour pouvoir comprendre Ernesto Che Guevara, il faut plonger juqu’aux racines de ce continent latino-américain, pauvre et humilié. Cette prise de conscience s’est forgée chez le Che lors de son périple latino-américain, alors que régnaient sur le continent les dictatures des Trujillo, Somoza, Stroessner et Batista, installés par les Nord-Américains et leurs multinationales. Au Guatemala le jeune Guevara assiste, en 1954, au renversement du gouvernement progressiste de Jacobo Arbenz durement châtié, avec la CIA en sous-main.
Che marxiste, Che communiste « vagabond », Che internationaliste écrira réellement son épopée révolutionnaire un peu plus tard à Mexico où il se lie d’amitiés avec les rebelles cubains et Raul Castro. Il rencontre - Fidel en pleine préparation d’un débarquement à Cuba. Une nuit durant les deux hommes discutent, ébauche d’une complicité future entre « frères d’armes ».
Ernesto s’embarque avec les hommes de Fidel sur le Granma. Cap sur Cuba. Il est le médecin de l’expédition et s’affirme comme un chef militaire. Il sera fait commandant. L’expédition du Granma est un échec, les douze survivants, parmi lesquels Fidel, Raul et Che, organisent une guérilla, bénéficient du soutien des paysans, puis des citadins, montent des coups spectaculaires, utilisent les médias. La révolution des « barbudos » est en marche.
Fin 1958, Ernesto sera à la tête de la colonne qui libère Santa Clara. Début 1959 il entre à La Havane avec Camilo Cienfuegos et prépare l’arrivée de Fidel. Che devient citoyen cubain, occupe les plus hautes fonctions de la révolution. Anticonformiste, il n’hésite pas à délaisser ses responsabilités successives pour dialoguer avec la population, couper la canne à sucre ou jouer aux échecs, son éternel béret orné d’une étoile vissé sur la tête.
Ambassadeur itinérant de Cuba, il prononce un plaidoyer devant les Nations unies, en faveur de la révolution et des peuples surexploités. Il effectue plusieurs missions dans les pays de l’Est, conteste l’orientation de la politique économique de l’URSS, et son impérialisme vis-à-vis des pays du tiers-monde. En 1965, en accord avec Fidel Castro il décide d’abandonner toutes ses fonctions officielles. Ce qu’il veut c’est partir, allumer un foyer partout où un combat s’impose contre l’impérialisme. Il s’envole pour l’Afrique, se bat au Congo, revient après cet échec et prépare son expédition en Bolivie. Après onze mois de guérilla dans une région hostile, Che à la tête d’une poignée de guérilleros est capturé le 8 octobre 1967 lors d’une embuscade tendue par les rangers boliviens et des agents de la CIA dans le Quebrada del Churo, et exécuté le lendemain dans l’école du - village La Higuera. Pendant trente ans son corps et ceux de quelques-uns de ses compagnons seront enfouis dans une fosse commune sous la piste du petit aérodrome de Vallegrande.
Quarante ans après sa disparition, le mythe, celui qui fait agir, maintient l’esprit de - révolte et l’engagement, apparaît comme un contre-feu au délire néolibéral ambiant. Car pour tous ceux qui n’acceptent pas la fatalité et veulent changer le monde dans un projet révolutionnaire de notre temps, Che reste bien vivant.
Messages
1. La petite étoile du Che brille toujours, 9 octobre 2007, 20:52
Bravo monsieur Bernard Duraud,c’est votre message qui aurait du passer aussi bien sur la 6 dimanche soir,sur TF1 aux infos avec Patrick Poivre d’Avor,et sur antenne 2 aujourd’hui avec dans les deux dernierS cas l’inamovible anti Castriste de service Gustvo Machover,c’est incroyable les tissus de mensonges qu’ils racontent on voit trés bien qu’ils n’entendent rien à la situation de Cuba,et ils en profitent pour faire de l’anti communisme et ils ne racontent que des âneries,je ne dis pas que Cuba est un paradis,c’est un pays qui cherche une autre solution et il réussit malgré ce blocus Criminel à survivre en maintenant tous leur acquis socios et même en les améliorants,on leurs avait donnés 6 mois d’existance aprés la chute des pays de l’est et ils sont toujours là, et même une grosse partie des pays d’amerique latine les prennent comme modéle il se pourrait bien qu’un jour il faudra prendre en compte ce qu’ils font.Je suis content que vous ayez même de façon raccourcie remis les choses dans la réalité ,comment aurait on pris les choses nous, si un journaliste Cubain en les plagieants, à nos journalistes aurait fait un reportage dans les endroits les plus sensibles que nous avons ici,et aurait présenté çà à Cuba en expliquant que c’était la situation générale ???? Amicalement ?A L de TOULOUSE
1. La petite étoile du Che brille toujours, 10 octobre 2007, 09:17
Comme toi, j’ai été choqué par les propos entendus sur TF1, et cela m’a conduit a chercher sur internet qui était ce fameux écrivain qui vient de sortir un livre sur le CHE. Ayant oublié le nom de cet illustre inconnu, j’ai tapé dans le moteur de recherche « les fusillés du CHE » et j’ai trouvé des articles de la presse bien pensante qui relataient tous les pages croustillantes de ce Monsieur Jacobo Machover forcément qualifié d’expert et d’historien de Cuba.Hier soir c’était Serge July sur RTL qui faisiait de la pub pour ce livre.
J’ai également trouvé un article de l’ami Victor DEDAJ datant de mars 2004 et je me suis précipité sur le site : http://vdedaj.club.fr/cuba/npa_confession_antisemite.html
Voici quelques extraits d’une réponse à un article de ce Jacobo qui annonçait au monde entier un axe "antisémite-négationniste-castriste".
« … Jacobo a récemment écrit un article publié sur un site Internet dédié aux juifs francophones. Jacobo, fin observateur de la pointe de ses chaussures cirées, annonce l’existence d’un axe "antisémite-négationniste-castriste". …
…Jacobo aime à répéter dans les média, fidèle à ce "pas de deux" que se partagent les "dissidents" européens (d’un côté) et les cubains terroristes de Miami (de l’autre), que " l’embargo (contre Cuba) n’existe pas ". Dans le même temps, ses amis des organisations anti-castristes de Miami menacent de mettre la Floride à feu et à sang si l’embargo venait à être levé. Jacobo connaît bien ceux de Miami. Ceux de Miami connaissent bien Jacobo. Deux scènes, deux discours. Un sens aigu de l’adaptation au milieu ambiant. Jacobo est un négationniste, à sa manière.
Jacobo n’est pas à la recherche de vérités, mais de sympathies et d’arguments et ce au prix de n’importe quelle bassesse. Et l’air du temps étant ce qu’il est... Et la démagogie extrême qui se cache derrière son article (allez, les juifs, tous avec nous !!!) n’est révélateur au fond que d’une seule chose : le mépris de son auteur pour les juifs en question. "Je vais leur concocter un petit truc bien démago, bien dans l’air du temps, ils avaleront l’hameçon sans faire de vagues. hé, hé, hé. et ça nous fera quelques anti-castristes de plus." se dit Jacobo en se frottant les mains. Parce que des juifs et de l’antisémitisme, à mon humble avis, Jacobo s’en fout pas mal.
Lorsque Jacobo assiste à un bal de pompiers, je suppose qu’il ne manque pas d’affirmer que Castro est un pyromane. Lorsque Jacobo croise une poussette dans la rue, il ne manque pas de faire remarquer à la maman que le régime cubain persécute les ’tits n’enfants. Lorsque Jacobo est invité à une soirée choucroute, il trouve le moment opportun pour signaler, comme ça en passant, que la dictature cubaine a banni la choucroute du carnet de rationnement. Et lorsque Jacobo participe à une soirée Tupperware, allez donc savoir ce qu’il raconte. Que les cubains n’ont pas le droit de posséder des pots en plastique ?
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de l’assassinat du CHE, et Jacobo relayé par une presse a trouvé un nouveau moyen de salir le CHE.
« … les cubains ont un joli nom pour désigner ce genre d’individu : un "gusano". Ca veut dire littéralement "ver de terre", je crois, mais c’est entré dans le dictionnaire espagnol comme "un terme péjoratif pour désigner les opposants au régime cubain". Comme quoi, les sages de l’Académie Cervantès lisent les journaux et savent se tenir à la page… »
2. La petite étoile du Che brille toujours, 29 décembre 2007, 07:13
Tres bon commentaire mr et surtout sil vous plait restez a la page !!!