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La police participe au dépouillement des élections professionnelles dans l’éducation nationale

Publie le vendredi 9 décembre 2005 par Open-Publishing
12 commentaires

Aujourd’hui, dans l’académie de Paris se déroulait le dépouillement des votes pour l’élection des représentants syndicaux dans les commissions paritaires. Mandatés par l’UNSA, des policiers de l’UNSA Police siégeaient aux tables de dépouillement et avaient donc accès à toutes les informations sur les votes des personnels dans le second degré parisien.

Sud éducation Paris a protesté vivement et a demandé au Ministère de les cesser cette pratique.

Non, d’après le Ministère rien n’était illégal d’après un texte règlementaire qui devait être envoyé dans l’après-midi au Rectorat. Sud éducation Paris a décidé de retirer ses militants de l’opération de dépouillement dans le second degré (seuls ont été présents les délégués de listes).

Les autres syndicats SNES (qui a mollement protesté), FO, CGT, CFDT ont choisi de continuer l’opération et ont donc cautionné la présence de la police dans les élections professionnelles des enseignants. Le partenariat police/éducation nationale, c’est aussi dans le paritarisme !

C’est pour quand la tenue de commissions paritaires enseignantes avec des syndicalistes de la police ?

Sud éducation Paris

Messages

  • Bravo, Sud éducation vient de découvrir qu’il y avait des policiers à l’UNSA. Hier, Sud éducation a aussi découvert l’eau tiède...
    L’objet essentiel du message est en fait de claironner que SUD est le seul syndicat qui a "vivement protesté" contre la présence des "syndicalistes" pandores , alors que le SNES (syndicat traitre, félon selon SUD mais toujours largement majoritaire chez les enseignants du 2nd degré) n’a lui, que "mollement protesté"...
    Le communiqué ci-dessus nous apprend cependant que "les délégués de liste" de Sud sont restés quand même au dépouillement, comme ceux du SNES ... Rien de nouveau avec SUD... Toujours la même antienne : on est les meilleurs, les seuls, les plus anticapitalistes, anti-marchandisation de l’école ... et haro sur la FSU...
    Après ça, Sud-éducation pourra pleurnicher que les autres ne sont pas unitaires avec eux ...

  • – Je croyais que les militants de SUD étaient des promoteurs acharnés de l’interpro. Que des militants d’un secteur viennent aider ceux d’un autre secteur, cela ne devrait pas les choquer !

    – Par ailleurs, les "informations sur les votes des personnels dans le second degré parisien" sont totalement transparentes puiqu’elles sont intégralement publiées par le rectorat. (nombre de voix par organisation et par type d’établissement). Etre présent sur les tables ne donne rien de plus...et en aucun cas les votes individuels ce que laisse pourtant entendre ce communiqué.

    Entre manipulation et parano, Sud ne se grandit pas à ce genre de propos. Ils ne sont que le reflet de leur triste réalité.

    • Sud ne manipule pas.

      Des flics, fussent-ils "militants" n’ont rien à faire au dépouillement des élections enseignantes.

      (Les "militants" de l’UNSA police votent souvent FN...)

      CETTE INTRUSION POLICIERE EST UN SCANDALE !

      Merci à Sud de la dénoncer.

      Je dénonce également le fait que deux jours s’écoulent entre la fermeture du vote et le dépouillement.

      QUE DEVIENNENT LES URNES PENDANT CES DEUX JOURS ?

      Un enseignant, syndicaliste FO-SNLC

    • Je passe sur les insultes gratuites envers les militants de l’UNSA-Police.

      Ce sont les organisations syndicales qui désignent leurs représentants au dépouillement. Point. Qu’ils soient ou non du corps concerné. Les flics sont ils des salariés a part, sans droit de participer à la vie civique ? Qu’en pense le SGP-FO ? D’ailleurs il n’étaient pas là en tant que flic mais en tant que militants syndicaux...sans tenue et sans armes ! On est loin de la pression sur les urnes que tente de présenter Sud.

      Enfin pour FO, si c’est élections sont illégitimes comme ils n’arretent pas de le dire, pourquoi participent-ils ? Ils préfèrent sans doute cautionner ce qu’ils dénoncent pour pouvoir continuer a tenir un double discours.

    • Je suis syndicaliste enseignant FO.

      Je refuse totalement que des flics, fussent-ils "militants" observent des élections professionnelles hors de la police.

      Je trouve d’ailleurs navrant que mon syndicats syndique des flics, et peut-etre un jour je quitterai FO pour cela, car FO syndique en plus des matons..., qui souvent votent aussi FN.
      De plus, dans certaines branches, FO est un vrai syndicat jaune.

      Pourtant à l’education ationale, FO est correct, défend les statuts, les retraites et les salaires, et ne se pique pas de débats pédagogiques "divertissants".

      Quant aux flics, ce ne sont pas des salariés comme les autres... vraiment pas !

      Ce sont des salariés repressifs de l’Etat, ce sont les défenseurs de l’ordre social capitaliste, des salariés sans lesquels l’exploitation des travailleurs ne pourrait se produire.
      Sans leur matraque, sans leur action de criminalisation de l’action syndicale, le rapport entre les exploités et les exploiteurs ne serait pas du tout le même.

      Les flics sont des salariés qui sont privés du droit de grève.

      Ils doivent obéir servilement au pouvoir en toute circonstance...

      Et en plus ils viennent souvent du peuple.

      En état d’urgence ou en état de siège, ils tirent volontiers sur la foule.

      Que de nombreux "militants" de UNSA-police (comme de FO-police d’ailleurs) votent FN est un fait, et pas une "insulte" gratuite

      C’est dans le lumpen-prolétariat que la police recrute.

      Sans le chômage et la misère, il n’y aurait tout simplement ni police ni armée !

    • Les flics sont des salariés qui sont privés du droit de grève.

      Et en plus ils viennent souvent du peuple.

      C’est dans le lumpen-prolétariat que la police recrute.

      Sans le chômage et la misère, il n’y aurait tout simplement ni police ni armée !

      Je ne comprend pas dans tout cela ce qui est de la faute des flics ?
      A moins que pour FO, les pauvres soient responsables de leur situation.

      Je crois que tu mélanges absolument tout en pratiquant l’amalgame scandaleux (depuis qd les flics n’ont ils pas tirés sur la foule ? - Je ne parle pas de bavures incacceptables) histoire de justifier une position qui n’est pas justifiable

    • Bonsoir,

      Il n’empêche que c’est grâce à deux flics qu’on a su que Maurice Papon avait donné ordre de faire exécuter des Algériens dans la cour de la Préfecture de la police de Paris, le soir du 17 octobre 1961.

      Les syndicats ont raison de syndiquer les flics. Gardons-nous pour des situations concrètes de toutes généralités. Pendant les rafles du vel d’hiv, des flics, certes ultra-minoritaires, ont prévenu des juifs. Alors face à Sarkozy, il y a des flics qui n’approuvent pas du tout ses méthodes, ces flics-là peuvent nous aider à contrecarrer les projets machiavéliques de Sarko.

      Pourquoi des flics de l’UNSA ont-ils supervisé des élections paritaires enseignantes ? La question est légitime. C’est aux enseignants de l’UNSA de répondre et à personne d’autres. Il ne faut préjuger de rien en la matière.

      Mohamed.

    • Merci à SUD de dénoncer ce scandale, des filcs qui dépouillent des bulletins de votes, quelle honte ! Police hors de nos écoles, hors de nos vies ! Tout syndicat qui syndique des protecteurs du capital est une honte pour le syndicalisme (FO, UNSA...)

    • Durant ce depouillement FO n’a absolument pas contesté la présence de ces policiers.

      C’est fort regretable !

  • Pourquoi l’UNSA Education n’a pas appelé ses collègues de l’UNSA Police pour protéger les manifestations lycéennes ???????

    Moi, je n’ai vu que des militants de SUD , de la CNT et quelques flics FO auprès de ces jeunes qui se faisaient tabasser devant des flic inertes !

    Des lycéens sont encore en procès pour leur implication dans le mouvement lycéens, ainsi que deux profs de SUD.

    Leïla de Paris

    • Le flic a le droit de grève. Mais c’est un peu différent, c’est la grève du zèle ! Voilà, pour info au anti tout... Noubliez pas que le flic est un être humain comme les autres. Il a aussi des idées politiques. Les flics ne votent pas tous à droite comme un seul homme. Ils font l’amère expérience comme les autres des viscissitudes de la situation politique, économique et aberrante conduite par les élus de notre pays. Bien sur, il n’est pas anarchiste, et même si il fait des actes à contre coeur, dans ces cas là, il n’a pas d’état d’âme. Sinon il devient bonne soeur ou boulanger. La vie, même si elle est dure pour ces deux métiers que je ne dénigrent pas est moins dangereuse. sic...

  • Je cherchais depuis des années, jusqu’où la "bétise humaine" pouvait se loger. SUD démontre une nouvelle fois le sectarisme dont il est coutumier. Je pensais que les enseignants avaient l’esprit ouvert ! Une chose paraît évidente, il manque une bon quart d’heure de cuisson, chez les militants de SUD Education.