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La réélection d’Uribe, mauvaise nouvelle pour la Colombie et pour les otages colombiens
Publie le mardi 30 mai 2006 par Open-Publishing1 commentaire
COMMUNIQUE DE PRESSE DES VERTS DU 29 MAI 2006
Les Verts sont consternés par la réélection d’Alvaro Uribe à la présidence avec 62 % des voix. Uribe est un candidat de la droite libérale et autoritaire qui, sous couvert d’une politique de fermeté vis à vis de la guérilla des FARC, maintient les injustices sociales profondes de la Colombie, génératrices de l’existence de guérillas et du conflit armé qui dure depuis plus de quarante ans. Inféodé à la politique de George Bush il va jusqu’à nier l’existence du conflit armé pour défendre la fable d’un Etat irréprochable luttant contre des « terroristes », oubliant que l’armée régulière travaille de concert avec les paramilitaires qui sont responsables de la grande majorité des exactions (meurtres, disparitions, tortures) et auxquels Uribe a accordé en 2005 une loi de quasi-impunité.
Les Verts félicitent Carlos Gaviria, candidat de la gauche unie dans le Pôle démocratique Alternatif, dont la seconde place avec 22 % des voix, devant le candidat du traditionnel Parti Libéral, témoigne, après l’élection de Lucho Garzon à la mairie de Bogota, de l’émergence d’une gauche à la fois radicale et gestionnaire. Le parti Vert-Oxygène, faute de pouvoir soutenir sa fondatrice, Ingrid Bétancourt, soutenait Carlos Gaviria.

Les Verts pensent fraternellement à Ingrid Bétancourt qui a été empêchée de participer à l’élection présidentielle pour la deuxième fois d’affilée, et n’a pu de ce fait régénérer le débat politique colombien par son projet visant à l’obtention d’une paix négociée par l’introduction de la justice sociale et par la moralisation d’un Etat jusqu’ici phagocyté par une classe possédante corrompue. Pour Ingrid Bétancourt comme pour Clara Rojas et pour tous les otages colombiens, la réélection d’Uribe est la pire nouvelle possible, tant il a démontré son indifférence à leur sort, de même qu’une opinion publique colombienne fatiguée de penser toujours à la violence et qui a préféré s’en remettre à la chimère proposée par Uribe d’une victoire militaire sur les FARC.
Les Verts ne confondent toutefois pas les responsabilités : ce sont les FARC qui retiennent Ingrid Bétancourt et des milliers d’otages, et si Uribe est insensible à leur sort et n’a rien fait pour aboutir à un accord humanitaire, la responsabilité et l’inhumanité des FARC -sont - pour le moins ! - égales. Les FARC, nées il y a longtemps d’une juste cause - la défense des paysans pauvres - ont dérivé en une organisation aux méthodes criminelles qui en font un repoussoir et le meilleur allié d’Uribe. Les Verts constatent d’ailleurs que les FARC et le président Uribe semblent se satisfaire également du silence forcé d’Ingrid Bétancourt, qui avait le rare courage de les critiquer tous pour leurs responsabilités respectives dans le drame colombien. Les Verts leur demandent une nouvelle fois d’aboutir rapidement à un accord humanitaire.
Les Verts]
http://lesverts.fr/article.php3?id_article=2223
« La guerilla est corrompue, les paramilitaires sont corrompus, l’Église est corrompue,
dans le journalisme aussi, il y a de la corruption, vraiment, c’est un cancer. » Mauricio Vargas, rédacteur en chef du journal Cambío
Pour voir le reportage : http://radio-canada.ca/actualite/zonelibre/01-11/ram/colombie.ram
Messages
1. > La réélection d’Uribe, mauvaise nouvelle pour la Colombie et pour les otages colombiens , 31 mai 2006, 09:30
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