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La stratégie du krach : les spécialistes du désastre

Publie le lundi 27 octobre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Il apparaît que les textes fondateurs de l’UE sont opaques et fallacieux, comme j’ai tenté de le montrer en observant l’article sur les "aides étatiques" possibles en UE, aides réglées par l’article 107, entre autres, du Traité de Lisbonne.

L’UE refuse absolument toute aide d’Etat aux entreprises, selon le sacré principe de la concurrence, patati et non faussée, qui n’existe nulle part sinon dans l’imagination malade des Commode de l’Empire Unie, section européenne.

Pour mieux valider, dans le même article, des exceptions qui seront... ce que la Commission et autres pouvoirs désigneront comme telles.

Ainsi l’article 107, auquel se réfèrent les perroquets de la concurrence, sous-catégorie du mercenaire de Marché, pour casser toutes les petites bribes d’acquis sociaux et de coutumes sympathiques existant encore après le passage de l’ouragan Mercantil, cet article organise, donc, la contradiction et le règne de l’arbitraire. Comme un bon nombre d’autres articles et protocoles "fondamentaux" dont se gargarisent la volaille actionnée dans les palais transfrontaliers.

L’UE est sapée dans ses fondements.

Ainsi fracturée fondamentalement, l’UE a réfusé, selon l’exemple US, de voir et de combattre la crise majeure. C’est pas faute d’avoir été avertie depuis par Stiglitz, Lordon, Harribey, Sapir et bien d’autres, et surtout par la régularité croissante des krachs.

La crise a été livrée à elle-même. Ainsi, elle a éclaté dans toute son ampleur, sa puissance et stupéfié l’opinion.

Premier acte, type 11 Septembre. Dans le saisissement Bush balance n’importe quoi : de l’argent en masse pour les responsables de la crise, les banques. L’UE emboite le pas très vite, avec le Bush français.

Stratégie du choc, flagrante. La deuxième phase de la manoeuvre est concédée par calcul. Il s’agit de réguler. Réguler a minima, voire déréguler en faisant semblant de. Mais les peuples sont maintenant, éveillés, amers, exaspérés du chaos annoncé, comme des victimes promises.

Messages

  • PLUTOT LES APPRENTIS SORCIERS PIEGES PAR EUX MEME :

    Radar 27 octobre 2008 (II) : La troisième vague

    Mise à jour : 2008-10-27 15:26:48

    Cette page sera mise à jour au fil de la journée

    Après le marché du crédit, la bourse, la tempête sur le marché des devises rend encore plus périlleuse une situation déjà extrêmement difficile.

    Le processus de deleveraging, de liquidation généralisée, en gagnant les marchés émergents a eu pour effet de distordre à l’extrême le canal par lequel circulent au niveau mondial les flux de capitaux : le marché des devises. Le rapatriement massif et généralisé des capitaux internationaux provoque simultanément une hausse du dollar et une chute libre de la plupart des monnaies à l’exception du yen.

    Avec des variations proche de 20% en l’espace d’une semaine, c’est la possibilité même du commerce mondial qui est remise en cause.

    Aucune entreprise ne peut supporter une telle volatilité, aucun contrat ne peut être signé ni exécuté dans un tel environnement.

    Mais cette bourrasque qui gagne les pays émergents porte en elle une autre conséquence. Les banques des pays développés y ont des créances pour un montant de 4 700 milliards. Voilà donc fragilisée une nouvelle classe d’actif du système financier international, avec de nouvelles pertes et dépréciations à l’horizon, largement supérieures à celles dues à l’immobilier américain.

    De fracture en fracture, des pans entiers du système sont en train de sombrer. Si aucun coup d’arrêt n’est donné rapidement à cette spirale dépressive, une chose est sûre : ce processus de destruction fort peu créatrice à l’oeuvre va laisser derrière lui un champ de ruine.

    Si rien n’est fait, les Etats, les économies, seront en faillite dans les mois qui viennent, tant les sommes en jeu dépassent de jour en jour les capacités de refinancement, sauf à laisser sortir, comme le suggère Jacques Sapir, le vieux démon de sa boite : l’inflation....

    http://contreinfo.info/

  • Voyons ça sous l’angle d’une guerre entre impérialismes. La crise du capitalisme n’est nullement déclenchée , elle est instrumentalisée.

    • C’est bien ce que j’essaye de mettre en avant dans mon texte, du point de vue européen, tant les textes fondamentaux semblent biaisées (TCE, Traité de Lisbonne) et l’attentisme a perduré pendant plusieurs années, alors que les indicateurs US étaient au rouge depuis un moment, le problème subprime émergeait il y a déjà plusieurs mois et la Maison Blanche tentait clairement de cacher la situation en supprimant, par exemple, la publication des résultats de l’agrégat M3.

      Soleil Sombre

  • Tous les financiers et les dirigeants savaient que la crise allait se produire. Ils n’ont rien fait pour la bloquer ou la réduire : ils l’ont instrumentalisée pour parvenir à faire ce qu’ils ne pouvaient faire autrement. C’est-à-dire asseoir leur domination sur le monde entier en mettant à genoux tous ceux qui tentent de résister.

    Nous sommes entrés dans un monde totalitaire où les derniers droits sociaux et la volonté de justice sociale vont disparaître dans la crise. Les peuples sont sous le coup d’une situation qu’on ne leur explique pas, de décisions incompréhensibles dont les effets vont être dévastateurs.

    On donne de l’argent aux plus riches, à ceux qui sont responsables de la crise. Ce sont les peuples et singulièrement les salariés qui sont frappés dans le même temps : pour eux chômage et soupe populaire.

    Ne pas croire que le capitalisme s’effondre : il entre dans sa phase de globalisation totalitaire.

    Le hochet de la démocratie représentative bourgeoise ne leur est plus utile, ils ont les moyens de s’imposer par la force et la terreur d’état. Sinon comment expliquer que des gouvernants soient capables de mobiliser et de donner des garanties pour des sommes qui sont équivalentes ou supérieures au budget de l’état, alors que le déficit et la dette ne cessent de s’accroître ?

    C’est donc bien qu’ils savent que l’inflation (l’hyperinflation) va balayer tout cela et permettre aux plus riches de l’être encore plus (grâce à leur patrimoine concret et matériel, bien réel).

    Ne nous trompons pas de cible : attaquons les gouvernements et les financiers (l’Ancien régime est mort quand on a pu enfermer les Fermiers généraux et Louis XVI).