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La taxe carbone et l’imposture écologique

Publie le jeudi 3 septembre 2009 par Open-Publishing
19 commentaires

de Charles Hoareau

Avec sa taxe carbone le gouvernement et ceux qui soutiennent la mesure donnent un nouvel exemple de mauvaise réponse à une vraie question.
Qui a envie de vivre dans un monde pollué ? Ni vous ni moi ! Alors qui sont-ils ces gens que l’on va taxer ?
 TOTAL ? qui en vendant du pétrole a fait des profits d’un montant supérieur au déficit de la France ?
 ARCELOR MITTAL qui dispose pour ses 6 usines françaises d’un droit annuel à émettre gratuitement 8 millions de tonnes de carbone ?
 Celles et ceux qui vendent sur le marché (et oui !!) le droit à polluer au prix de 14€ la tonne ? [1]

Vous n’y êtes pas du tout ! Tous ceux là seront exemptés de cette fameuse taxe et on peut observer au passage qu’une telle exonération – à 32€ la tonne le prix prévu [2] – représente pour ARCELOR déjà cité une économie de …250 millions d’euros dès la 1ère année !

Non ceux qui devront payer la taxe c’est vous et moi ! Et pourquoi ? Parce qu’il y a des experts mandatés par des politiques qui ont conclu que plus nous paierons, moins nous gaspillerons d’essence, car vous ne le saviez pas, mais c’est démontré par des spécialistes : nous gaspillons l’essence et le chauffage par plaisir d’émettre du carbone…Et sans respect pour la planète bien sûr : foi de Yann Arthus Bertrand qui ne se déplace qu’en hélicoptère !

Pour ou contre les taxes ?

Personne ne conteste qu’il faut réduire les émissions de gaz la question qui reste c’est comment s’y prendre dans l’intérêt des peuples ?
Faut-il le redire ici ? C’est d’abord le principe même d’une taxe qui est à remettre en cause. Dans un pays où les impôts indirects – les plus injustes car frappant indistinctement les riches et les pauvres – représentent plus de 60% des recettes de l’Etat comment accepter une nouvelle taxe quelle qu’elle soit ? En plus concernant cette taxe-ci le gouvernement a clairement annoncé la couleur : « Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail » [3]. Autrement dit, au nom de l’écologie on voudrait une fois de plus baisser les cotisations nécessaires à une vraie sécurité sociale déjà bien mal en point. Comme si cette question de la protection sociale était une question secondaire, en tous cas seconde par rapport à la compétitivité des entreprises qui seraient contraintes de délocaliser à cause des charges énormes qu’elles supporterait. Mais comme le dit Yves Dimicoli dans l’Humanité : « On ne sait pas assez l’inanité d’une telle argumentation : entre 1991 et 2008, le total cumulé des exonérations de cotisations sociales patronales a atteint 260,6 milliards d’euros, dont 221 milliards compensés par l’État. Or le déficit commercial de la France ne cesse de se creuser (il a atteint 55,65 milliards d’euros en 2008) tandis que les exportations de capitaux s’emballent : en 2008, il sera sorti en net quelque 160 milliards d’euros au titre des investissements directs à l’étranger qui ont généré des délocalisations et, donc, des transports accrus et des pollutions au Sud hors normes environnementales du Nord. »

Tant qu’il y aura des riches

De plus qui peut nous faire croire que cette mesure peut être efficace ? Les produits de luxe, bateaux, parfums et autres automobiles de fortes cylindrées sont déjà taxées : cela empêche-t-il les riches de les acquérir ? Dans un pays et un monde où la part des salaires dans la richesse créée est au plus bas [4] ce qui est posé c’est la répartition des richesses et non la mise en œuvre de mesures qui ne sont que des peccadilles pour les plus fortunés et de lourdes charges pour les autres.

Sans rire le journal Challenges parle des français qui « changeront leur 4X4 pour une citadine, prendront le train au lieu de l’avion, éviteront de faire tourner le sèche linge » Mais de quels français parle-t-il ? Des 5% plus riches qui détiennent 80% des richesses de ce pays…ou des 30% plus pauvres qui en ont à peine 1% ?

Il y avait déjà, pour les plus riches – et en particulier les grandes entreprises – la possibilité d’acheter et même de spéculer sur le droit à polluer, mais, avec la taxe carbone, il y a pire.
Il y a la pénalisation de celles et ceux qui n’ont pas le choix. Passons sur les exemples justement cités par les adversaires de ce nouvel impôt à la consommation (les ruraux [5], les mal desservis en transports urbains…) [6] et prenons un exemple. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), en région parisienne, les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre sont liés aux logements. Or un bâtiment neuf consomme quatre fois moins d’énergie qu’un immeuble construit avant 1975. Dans leur logique on va donc taxer 4 fois plus celui qui a déjà la malchance d’habiter un logement où il est obligé de dépenser 4 fois plus pour se chauffer !!! Et remarquez bien on ne taxe pas le bailleur (et encore moins on ne l’oblige) alors qu’il est le seul à pouvoir faire les travaux d’isolation et donc baisser les émissions, mais le locataire qui sera ainsi deux fois victime ! Quand on connait toutes les batailles que sont obligés de mener les locataires pour obtenir des améliorations dans ce domaine on se demande dans quel monde vit M. Rocard quand il déclare : « il est largement prévu de compenser la taxe, mais en terme de pouvoir d’achat, de manière à garder intact le signal prix, l’incitation aux gens à se déplacer moins, à avoir petit à petit des voitures électriques, à mettre des doubles vitres ou à faire des économies sur le chauffage ».

Faire passer la pilule

En l’état du projet, plus de la moitié des ménages aurait à supporter un surcoût de 300 euros, les autres ayant droit à une compensation « forfaitaire et partielle ». En réalité la facture sera bien plus lourde. En effet si le prix de l’énergie augmente, les prix des biens et des services augmenteront proportionnellement…et cela ne sera jamais compensé par le fameux chèque vert.

Car pour faire passer la pilule le gouvernement parle d’une redistribution qui pourrait atteindre 130€ par famille. Le même gouvernement qui vient de supprimer la taxe professionnelle reverserait la totalité de ce qu’il va percevoir ? Qui va le croire ? En tous cas pas l’UFC-que choisir qui déclare qu’elle  : « combattra ces propositions qui, si elles étaient adoptées par le gouvernement, constitueraient le pire des scénarios pour le pouvoir d’achat des consommateurs…l’Etat va prélever plusieurs milliards d’euros sur les consommateurs, leur restituera une partie et gardera une part substantielle pour son budget général ou pour baisser les taxes sur les entreprises ».
Et puis ils croient qu’on a oublié le coup de la vignette des vieux ? Ou celui de la taxe sur les alcools sensée renflouer la sécu ? (taxe qui en elle-même n’a d’ailleurs pas fait reculer la consommation). Le fait que Michel Rocard, l’inventeur de la CSG, - une autre fameuse taxe – essaie de défendre le projet n’est pas fait pour nous rassurer.

L’imposture écologique

Pourtant cette taxe a ses défenseurs et pas seulement au gouvernement. Le PS après avoir soutenu le projet du bout des lèvres vient de dire qu’il était contre… tout en disant qu’il était pour une fiscalité écologique ce qui ne veut pas dire grand-chose à part que ça marque mieux qu’une fiscalité polluante ! Le gouvernement lui a fait mieux encore en parlant « d’impôt intelligent » (sic !) : à croire que les autres impôts sont stupides… La palme revient aux verts qui sont les meilleurs supporters de cet impôt dont le caractère injuste leur échappe totalement. Et pour cette formation ce n’est malheureusement pas une première.

Je me rappelle quand ils avaient soutenu le projet de fermeture de la mine de Gardanne au prétexte que celle-ci polluait. Il faut croire qu’il n’y avait chez eux pas beaucoup de mineurs ou d’enfants de mineurs…
Depuis la mine a fermé et le chômage pollue la ville bien plus surement que les vapeurs de souffre que les mineurs, premières victimes, demandèrent pendant des années à Charbonnage de France d’éliminer… ce qui était possible et qu’il ne fit pas au nom de la rentabilité…

Je me rappelle aussi quand Gaudin a voulu installer dans la ville des milliers d’horodateurs.
Les verts étaient POUR car la voiture ça pollue et ça encombre le centre ville. 4 ans plus tard quel résultat ? Les plus fortunés ont toujours leur garage, on n’a jamais circulé aussi mal dans Marseille, des marseillais par milliers (celles et ceux qui n’ont pu empêcher la mise en place des mange pièces) ont vu leur pouvoir d’achat amputé et nombre de gens et même d’élus (dont certains riaient alors de nous) reprennent aujourd’hui la proposition de Rouges Vifs 13 de la gratuité des transports et du stationnement.

Dans le conflit de Legré Mante où les ouvriers se battent pour leur emploi et contre le bétonnage du littoral les verts sont aussi absents : une marina polluerait moins qu’une usine que l’on ne pourrait contraindre – on se demande bien pourquoi – à produire propre ?

Dans leur logique les verts en redemandent et déplorent que la France ne soit qu’au « 21ème rang de la fiscalité environnementale » comme si la politique d’un gouvernement était déterminée avant tout par les taxes et non par les choix qu’il fait.

Par leurs prises de position, les verts démontrent, s’il en était besoin, que l’écologie n’est ni un programme de gouvernement ni une fin en soi. Contrairement à ce qui est dit sur leur site où ils paraphrasent une citation célèbre, l’avenir ce n’est pas l’écologie ou la barbarie.

Répondre à l’urgence environnementale

L’écologie est un élément d’un programme mais non un système économique. Le capitalisme est forcément pollueur parce que toute autre attitude est une atteinte à son profit qui est le moteur du système. Si on veut limiter les émissions de gaz et les diviser par 4 (objectif annoncé) il faut que la nation, salariés et population, s’approprie les productions afin qu’elles soient gérées selon d’autres critères que ceux d’aujourd’hui.
A ceux qui nous parlent de compétitivité (dans le pays champion du monde de la productivité) nous répondons nationalisations et protection des productions et services, service public et choix d’avenir en réponse aux besoins.
En matière de logement une vraie révolution [7] serait non pas de taxer ceux qui déjà se chauffent mal par manque de budget mais d’utiliser un dispositif législatif du style aide à la pierre et instaurer une obligation légale, pour que les appartements soient rénovés en ce sens.
Et en plus cela créerait des emplois.

Croire ou tenter de faire croire que, dans cette affaire de pollution du monde, tout repose sur la masse des individus à qui nos pseudo démocraties donnent de moins en moins la parole et ignorer ou feindre d’ignorer le rôle et le pouvoir y compris financier des multinationales et des Etats serviles, c’est soit faire preuve d’une grande naïveté, soit se tromper de cible, mais dans tous les cas ce n’est pas mettre en danger ce système qui est la cause. Par là même au fond, c’est démontrer sa perméabilité à l’idéologie dominante : c’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute !

Il y a urgences pour la planète, urgence sociale, humanitaire, écologique, le capitalisme ne pourra par nature jamais répondre à ces urgences là. Prôner la défense de l’environnement sans vouloir combattre de front ce système, c’est être aussi crédible que Sarkozy quand il parle de moraliser le capitalisme.
L’avenir du monde sera communiste ou ne sera pas.

Post Scriptum :

Merci à Linsay pour les documents qu’elle m’a fait parvenir et qui m’ont aidé dans la rédaction de cet article

[1] Les quotas obtenus par les entreprises sont si importants qu’en fin d’année elles ont un surplus…qu’elles peuvent revendre. Pour Arcelor cela représentait en 2008 plus d’un million de tonnes soit 15 millions d’euros

[2] prix préconisé par la commission Rocard pour la 1ère année et destiné à être augmenté de 5% par an pour atteindre 200€ en 2050

[3] Sarkozy devant le parlement en juin dernier

[4] aux Etats Unis on a atteint en 2006 le niveau le plus bas depuis 1929 et le FMI indique que dans le G7 la part des salaires dans le PIB a baissé de près de 10% en 20 ans

[5] Selon l’INSEE « Un habitant de Paris qui dispose d’un réseau de transports en commun très dense et qui vit dans une habitation collective a une facture énergétique inférieure de 44% à celle d’un habitant d’une commune rurale »

[6] Rocard a dit à un vieux monsieur qui l’interrogeait sur France Inter : « Vous n’avez qu’à prendre un vélo ! ». On appréciera l’élégance du propos venant de quelqu’un qui, malgré ses 16 000€ mensuels (sans compter les conférences qu’il facture 10 000€ pour 2h) n’hésite pas à se faire payer des voyages…polluants. « Michel Rocard a "bien embarqué le 29 juillet comme conférencier invité pour une deuxième croisière de rêve cette année à bord du paquebot de luxe le "Diamant". A la découverte, cette fois-ci des "Magies du Groenland" jusqu’au 9 août. Un voyage qui coûte entre 4000 et 7500 euros selon la cabine ou la suite mise à disposition. (...) Du 22 janvier au 2 février dernier, Rocard avait déjà embarqué à bord du "Diamant" (120 membres d’équipage pour 220 passagers) pour une croisière en Antarctique . » Source : "Rocard polaire de rien", Le Canard enchaîné n°4632, 5 août 2009, page 8

[7] terme employé par l’inénarrable Cohn Bendit au sujet de la taxe !

Sur le site de Rouge Midi

Messages

  • Bravo sur toute la ligne Charles.

    à la fin je suis inquiet pour l’espoir que vous lancez : l’avenir du monde... moi j’ai peur qu’il ne soit rien ! Car je suis convaincu qu’il DOIT être communiste.

    • ce n’est pas tant le principe de la qui est problematique .Le probleme ,c’est que le gouvernement est en train de casser la taxe elle meme : avant de taxer les gens sur le petrole utilisé, il faudrait mettre en place les moyens de substitution qui permettront aux gens de choisir entre un moyen de transport plus ecologique et leur voiture.
      Pour le reste , on sait tres bien que ce gouvernement ne pense qu’à casser le , les contrats sociaux , qu’il est totalement à la botte du patronnat et que la n’est qu’ un alibi pour enfoncer un peu plus le clou.
      Et au passage , il en profite pour rendre l’ecologie detestable aupres du grand public.

    • Désolée : il fallait lire : le principe de la taxe et plus loin , le code du travail.

  • Après la lecture de cet article.......
    Heu......tu es sur que c’est toi qui est convoqué au tribunal lundi ?

    A lundi à MARSEILLE,

    Fraternellement, LE REBOURSIER

  • Cette article me conforte et va tout à fait dans le sens des propos que j’ai déjà tenus. Le communisme est probablement une des solutions mais aussi en compagnie d’autres idéologies accompagnatrice.

    C’est mon avis, je pense que nous devons penser à une société nouvelle dans laquelle la pensée de Marx ne sera pas exclut, au contraire, mais cela doit s’ouvrir à des conceptions moins productiviste que le furent URSS, Cuba par contre étant un bon exemple en la matière, malheureusement cela vient du fait de son embargo. D’ailleurs, si l’embargo n’avait pâs eut lieu qu’en serait-il de Cuba et son avant-garde écologique et de sa maitrise d’une croissance différente de celle des pays capitalistes, c’est la question que l’on peut se poser.

    Donc, on en revient au fait que pour faire de l’écologie véritable il faut d’abord et en même temps éradiquer le capitalisme. L’écologie pour l’écolgie, c’est de la poudre au yeux, c’est même pire puisque les capitalistes profitent de cette mode pour pondre une consommation verte n’ayant d’intérêt que pour le profit qu’elle apporte aux cours boursiers !

  • Le Capital et l’écologie : mieux vaut mourir de rire. Exemple le rapport Guillaumat des années soixante-dix qui a préconisé d’inverser la proportion du transport par fer et par route. A l’époque 70% pour le premier, le moins polluant. Aujourd’hui un peu plus de 30%. Mais il fallait permettre à l’argent privé de faire du profit et réduire d’autre part le nombre des salariés privilégiés (salaire, retraite...) que sont les cheminots, mauvais exemples pour les routiers qu’on trouvent maintenant en Europe pour 300 euros mensuels. Jesse

  • L’avenir du monde sera communiste oui mais libertaire.Vive l’anarchie.A BAS LE POUVOIR ET SA RECHERCHE.Oups.A bas les décideurs de droite ou de gauche.Nous sommes tous des décideurs.

  • concernant la question du chauffage du logement, des agents immobiliers achètent depuis plusieurs décennies de vieux immeubles, font appels aux subventions des départements , états etc .... pour améliorer ces logements et les louer à des personnes précarisées , les travaux effectués sont du camouflage , le mode de chauffage est électrique , ces placements immobiliers leurs permettent "d’alléger" leurs impôts , aucun contrôle n’est fait sur l’utilisation des subventions données , par contre les locataires se retrouvent avec des consommations d’électricités considérables puisqu’il n’y a aucune isolation , beaucoup d’humidité , les conséquences de ces mauvaises conditions de vie pour les familles sont très lourdes, maladies notamment otites pour les enfants , l’angoisse créé par le manque d’argent , le temps absorbé par la continuelle quête alimentaire , etc.....
    alors aujourd’hui avec la taxe carbone, j’invite le gouvernement à aller voir un peu ce qu’il en est de ces sommes versées , à quoi ont-elles servit et peut-être , en plus de récupérer cet argent , taxer ces propriétaires pour manquements aux règles élémentaires de l’écologie , revoir la question de l’imposition pour ces nouveaux Ténardiers , mon propos n’est qu’un petit point d’un vrai problème , quelle terre allons nous laisser à nos enfants , cette terre est habitée par des hommes , si ces hommes sont réduits à ne pouvoir vivre que dans la souffrance , je crains pour les générations futures, notre devoir est de faire qu’elles soient épanouies et puissent transmettre des valeurs de partage et d’humanité , la terre pour la terre n’est pas une valeur en soit , elle ne vaut que pour les hommes qui l’habitent

  • Il y a les "HELICOCOLOGISTES" et les autres.

    Aprés "Home" d’Arthus bertrand, voici "le Syndrome du Titanic" de Hulot.

    le bussiness ecolo marche bien merci . et en plus vous gagnerez la Taxe Carbone.

    Quand on pense qu’il y a des C.. qui payent leur place de cinéma pour voir du ciel des conneries que l’on voit tous les jours.

  • Pour ceux qui ne sont pas convaincus, quand Sarkozy prend son temps ont peut être sur qu’il y a une arnaque et qu’il peaufine sa comm... pour mystifier les septiques.

  • Parfait l’analyse. Ca au moins c’est "penser global".

    Et on voit ici que Charles ne se laisse pas circonvenir par les attaques dont il est l’objet. Comme le vrai militant qu’il est.

    Et que la lutte continue.

    A lundi pour le soutenir au Tribunal...

    G.L.

  • d’accord avec ton analyse, mais si on pousse le raisonnement plus loin, au vu de la tournure de cette taxe, c’est en fait le droit de respirer que l’on nous taxe. En effet, en respirant nous émettons tous du carbone. J’ai l’impression et le sentiment que, comme pour l’eau, celle-ci est gratuite, on paie la distribution, ici on nous taxera de la même façon.
    Car, comme tu le dis, in fine ce sont uniquement les 90% des français les moins bien payés en regarde des 5% les mieux payés qui trinqueront.
    C’est bien connu ce sont ces 90% de français qui ont des 4/4, qui se déplacent en hélico.
    Les entreprises, quand à elles, après l’exonération de la taxe professionnelle, ne paieront pas non plus cette taxe à la hauteur de leur pollution.
    Le capitalisme vert, comme le développement durable ou la responsabilité sociale des entreprises, sont des pièges à gogo

  • le communisme peut nous sauver s’il s’oriente vers une sociétè anti productiviste et associe l’écologie avec les droits sociaux élèmentaires.
    la taxe carbone est vidée de son idée essentielle , encore une sarko frappe fort.
    Qui sont les pollueurs, Quoi produire et pour qui ? a t on besoin de tout pour vivre heureux et solidaires ?
    voilà des questions nécessaires pour construire un monde plus humain plus respectueux de la nature et de sa biodiversité.
    sobriété , décroissance, partage des richesses, réduction du temps de travail, réappropriation de ce que l’on produit

  • Cet article est sûrement très intéressant, mais je ne l’ai pas lu. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas le premier à dénoncer et qu’il ne sera pas le dernier ; mais c’est en vain. Le peuple est constitué à 95% de veaux qui ont pour seul but dans la vie leur intérêt propre, sans se rendre compte que ce faisant ils font exactement ce que leur demandent les "élites", ils sont plus proches de TF1 que de Chomsky. Dieu ou capital, même combat ; mais l’adversaire n’est pas dans un camp d’en face clairement déterminé, il est parmi nous, dans ces myriades de petits égoïsmes quotidiens, et dans cette fausse générosité, le caritatisme, qui nous sert de bonne conscience. J’ai bien peur que la seule issue repose sur le combat réel ; au moins, ça imposerait à chacun de choisir son camp. Parce qu’aujourd’hui ce qui manque à presque tous, c’est un positionnement clair et une cohérence dans les idées (pas du genre "je milite écolo la semaine et je pars en 4x4 le w-e).
    Quant au nain à talonnettes, je préfère ne pas dire ce que j’en pense : le "peuple" l’a choisi, bien fait pour lui.

  • La seule vraie écologie, c’est de rompre avec la mondialisation qui nous fait produire à 10 000 km ce qu’on consomme ici, et qu’on recylcle 10 000 km plus loin.

    Le produire et consommer local, national est la seule solution qui ne soit pas une imposture. Mais ça, ni UMPS ni modem ni verts, tous européistes, libre-échangistes, ne veulent en entendre parler.

  • Le Point, 11/03/2008 :

    Quand la terre se refroidit

    Canada : quatre mètres de neige à Montréal cette semaine, hauteur tellement exceptionnelle que même au Québec, pourtant habitué aux grands froids, les avions ont été détournés. Chine : Pékin, mais surtout Shanghai ont connu leur hiver le plus froid depuis cent ans au point que les victimes d’hypothermie se sont multipliées. Moyen-Orient : la neige est tombée sur Bagdad, un phénomène jusqu’à présent jamais observé, depuis qu’existent les relevés climatiques dans ce pays. Sibérie : le thermomètre est descendu à moins 60, ce qui, même dans ces étendues glacées, est exceptionnel. Et ce n’est pas tout : Le Minnesota, la Floride, le Mexique, la Grèce, l’Iran, le Chili, et même l’Australie ont pulvérisé cette année leurs records de froid... Fi donc des adeptes de la pensée unique scientifique et autres ayatollahs de l’écologie démontrant à grand renfort de banquise fondant comme un glaçon dans un verre de whisky que la terre court un danger imminent du fait de son réchauffement. Même si on ne peut exclure que la tendance à très long terme nous amène à des changements erratiques du climat, la planète vient, c’est un fait, de connaître en 2007 son hiver le plus froid depuis longtemps. Et ce n’est pas faire appel à l’esprit de contradiction, péché mignon des journalistes, que d’avancer ce constat.

    Les quatre principaux observatoires scientifiques relevant en continu les températures aux quatre coins du globe, dont le Britannique Hadley et trois laboratoires de la NASA sont formels : l’année 2007 restera globalement l’une des plus froides depuis un siècle.

    Certes, la décrue de température par rapport aux années précédentes paraît bien faible : 0,65 à 0,75 degré de moins. Mais, il s’agit bien sûr d’une moyenne mondiale. Et cette simple diminution de moins d’un degré suffit à compenser sur une seule année les hausses de température mesurées depuis cent ans. Le plus paradoxal est que les scientifiques espèrent que le refroidissement va maintenant s’inverser et la chaleur revenir. Car le froid, quand il persiste, est bien plus dommageable pour notre vie de tous les jours qu’une augmentation modérée de la température.

    Michel Colomès.

    A propos "du réchauffement climatique"
    La difficulté avec la question "du réchauffement climatique" est que s’opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux.

    Lire :

     "Pas de certitude scientifique sur le climat"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/pas_de_certitude.html

     L’année la plus chaude du XXe siècle ? Réponse 1934
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/la_plus_chaude1934.jpg

     "Des fraises à Noël à Liège en 1116 et des figuiers à Cologne vers 1200..." (en PDF), La Recherche n°321, juin 1999.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n321_juin1999.pdf

     "L’élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/elevage.html

     "Vers un refroidissement de l’Europe ?" (en PDF), La Recherche n°295 février 1997.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n295_fevrier97.pdf

     "Les pôles fondent-ils ?" (en PDF, 1,5 Mo), La Recherche n°358, novembre 2002.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n358_nov2002.pdf

     Yves Lenoir dénonce le discours catastrophiste sur l’évolution du climat, voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/climat.html#ancre282402, la note de lecture sur : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/note_de_lecture_clim.html et la préface du livre sur : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/preface_climat.html

     "Les prophètes de l’été carbonique", dossier en PDF 2,3 Mo, Science et Vie n°827, août 1986.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n827_aout1986_climat.pdf .

    Il faut se rappeler que 10 ans avant certains climatologues prédisaient une nouvelle aire glaciaire à cause des activité polluante de l’homme, lire :
    "Le temps change, cycle ou accident ?", Science & Vie n°708, septembre 1976.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n708_septembre1976.pdf

     "Nucléaire : L’escroquerie du discours sur l’effet de serre"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/escr_disc.html

    http://www.dissident-media.org/infonucleaire