Accueil > La verite sur la hausse du petrole
D’abord une definition de la speculation :
spéculation, nom féminin
Sens 1 Opération financière ou commerciale qui a pour objectif de réaliser un gain d’argent en pariant sur la fluctuation des cours du marché [Economie]. Synonyme affaire Anglais speculation
Comment fonctione la speculation ??
Les règles américaines sur les marges, fixées par la Commission gouvernementale des Echanges des Contrats à Terme sur les Matières Premières, permettent aux spéculateurs d’acheter des contrats à terme sur le brut au Nymex, en payant seulement 6% de la valeur du contrat. Au prix actuel d’environ 130 dollars le baril, cela signifie que l’opérateur sur ces contrats à terme n’a besoin de verser qu’environ 8 dollars pour chaque baril. Il emprunte les 120 dollars restants.
Cet "effet de levier" extrême, de 16 contre un, contribue à conduire les prix vers des niveaux follement irréalistes et efface les pertes des banques, occasionnées par les subprime et autres désastres, aux dépens de la population d’ensemble.
Le bobard du "pic de pétrole" — c’est à dire l’argument selon lequel la production de pétrole a atteint le point où plus de la moitié des réserves a été utilisée et où le monde est sur la pente descendante du pétrole bon marché et des quantités abondantes — a permis à cette escroquerie coûteuse de se poursuivre depuis l’invasion de l’Irak en 2003, avec l’aide des banques-clés, des opérateurs pétroliers et des majors pétrolières.
– http://questionscritiques.free.fr/e...
Combien gagnent les speculateurs ?
25 gérants de hedge funds(Fonds speculatifs) les mieux les mieux payés au monde ont perçu l’an passé une rémunération moyenne de 300 millions d’euros — ? Le champion toutes catégories de cette élite aux revenus en platine iridié s’appelle James Simon, universitaire spécialiste de la modélisation mathématique du risque et président de Renaissance Technologie Corp. Il a gagné à titre personnel 1,2 milliards d’euros en 2005.
Cela représente la bagatelle de 1 000 000 SMIC (un million !), ou encore le salaire annuel de 60 000 employés de travaillant chez Wal-Mart — et l’équivalent de la totalité de la masse salariale de nombreuses entreprises du SBF 120 et même du CAC 40 (Air Liquide, TF1, Publicis, Thomson, ST-Micro...).
Brian Hunter, gérant du hedge fund en quasi-faillite Amaranth, fait presque figure de Smicard de l’hyper-finance, avec des revenus n’excédant pas 120 millions de dollars en 2005, une année particulièrement faste sur les dérivés de matières premières. C’est tout de même assez bien payé pour quelqu’un qui vient de perdre six milliards de dollars en moins d’un mois sur le marché du gaz naturel, soit l’équivalent du PIB du Mozambique, du Turkménistan ou du Népal.
– http://www.la-chronique-agora.com/e...
Que faire ??
Des évaluations ont été effectuées par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), à la fois sur le rendement de la taxe Tobin et sur la manière dont elle pourrait être utilisée. En tablant sur 1 000 milliards de dollars par jour imposés à 1 %, la Cnuced arrive à des recettes de 720 milliards de dollars par an (12), somme colossale, compte tenu de la faiblesse du taux d’imposition. A titre d’hypothèse de travail, elle propose de couper la poire en deux : 360 milliards pour les gouvernements qui collectent la taxe et 360 milliards versés à un fonds de redistribution des pays riches vers les pays pauvres.
Les « élites » utilisent la modernisation et la globalisation pour s’attaquer aux systèmes de sécurité sociale, aux pauvres des pays développés et aux plus pauvres des pays en développement. Il est temps de leur montrer que les forces qui leur résistent savent aussi utiliser ces mêmes armes de la modernisation et de la globalisation.
– http://www.monde-diplomatique.fr/19...
Messages
1. La verite sur la hausse du petrole, 6 juin 2008, 11:33, par Michel Peyret
Pic de Hubbert
Le géophysicien Marion King Hubbert suggéra dans les années 1940 que la courbe de production d’une matière première donnée, et en particulier du pétrole, suivait une courbe en cloche (voir ci-contre). Cette courbe devint célèbre quand il en fit une présentation officielle à l’API en 1956, avec deux points importants :
* cette courbe en cloche passe par un maximum, indiquant que la production décline forcément par la suite
* elle est relativement symétrique par rapport à ce maximum.
L’extrapolation de la première partie de la courbe devait permettre de la tracer en totalité, et par intégration, d’en déduire les réserves de pétrole d’une région donnée, ainsi que le maximum de production.
Hubbert en déduisit que la production de pétrole américaine (48 états) passerait par un maximum en 1970. Sa présentation fut peu appréciée par ses pairs, et oubliée jusqu’en 1971, année où la production états-unienne atteignit son maximum puis déclina, conformément à ses prédictions.
Ses travaux furent exhumés, et l’on tenta d’appliquer ses conclusions à des champs, des zones géographiques et même à la production mondiale. Mais en 1973 et 1979, survinrent les deux chocs pétroliers qui donnèrent à la courbe une forme radicalement différente de la courbe de Hubbert, pour laquelle on perdit à nouveau de l’intérêt.
Beaucoup plus tard, avec la disponibilité des moyens de calcul informatique, certains auteurs attribuèrent à la courbe de Hubbert une formule mathématique, plus pratique pour calculer l’intégrale de la courbe et faire des prévisions, voir calculs ci-dessous. Cette formule, ajoutée à la grande disponibilité de chiffres décrivant les productions pétrolières du monde, donna à de nombreux auteurs la possibilité de faire des investigations et des prédictions sur la production mondiale de pétrole. La courbe ci-contre montre la modélisation de la production P(t), courbe en cloche, et du volume extrait cumulé Q(t), courbe en S.
Modélisation de la production
La courbe de production a été modélisée par la formule suivante :
P(t) = \frac1r e^-t\over au\over(1+e^-t\over au)^2=\frac1r 1\over2+2\cosh t\over au \quad (1)
Cette formule ci-dessus est une simplification d’une formule plus générale :
P(t) = a(n-m)\over au\ e^-t\over au\over (1+ne^-t\over au)^2
qui dérive elle-même de :
\int_0^x P(t)\, \mathrm dt = a\ 1+m\ e^-t\over au\over 1+n\ e^-t\over au
Cette équation est fréquemment appelée "logistic curve" en anglais, termes qui évoquent autre chose pour les francophones.
En effet, si maintenant on utilise les conventions suivantes :
P_v(t) = production\, au\, temps\, t, en\, volume.temps^-1
Q(t) = part\, produite\, au\, temps\, t, adimensionnel
Q_v(t) = volume\, produit\, au\, temps\, t\, en\, volume ~!
U = volume\, total\, initial, en\, volume
Il vient :
\frac dQdt = \frac 1U\ \frac dQ_vdt
L’équation (1) vérifie l’équation de Verhulst :
\fracdQ_vdt=rQ_v\left(1 - \fracQ_vU ight) \qquad ~!
qui elle, est bien appelée "équation logistique" en français.
Ce type d’équation a été considérablement utilisé en dehors du domaine du pétrole, particulièrement dans le cadre de la modélisation de la croissance des populations (Équations de Lotka-Volterra) ; sous une autre forme, elle s’inclut dans la théorie du chaos, sous le nom de "logistic map" en anglais.
Si maintenant on fait l’approximation suivante : \frac dQ_vdt \approx \frac \Delta Q_v\Delta t alors la production annuelle P_A(t) \approx rQ_v (1 - \fracQ_vU) c’est-à-dire qu’elle est définie par une parabole d’intersection zéro et U. C’est cet ensemble de calculs qui a été mis à profit pour déterminer graphiquement U, soit la quantité de réserves pétrolières initiales.
Il ne semble pas qu’on trouve, dans les travaux des différents auteurs, une justification de l’utilisation de cette courbe ; les supporteurs de cette méthode soulignent simplement qu’elle s’applique très bien aux USA (48 états) ; certains auteurs ont fait des tests systématiques sur de nombreux pays et trouvent des résultats variables ; enfin la méthode appliquée à l’ensemble de la planète fournit des résultats très approximatifs. La forme de la courbe, ainsi que ses implications, font qu’on l’appelle également "Pic de Hubbert".
Application
La courbe de production mondiale des pays hormis l’OPEP et la CEI a culminé en 2001
La courbe de production mondiale des pays hormis l’OPEP et la CEI a culminé en 2001
* la production annuelle part de zéro ;
* elle atteint un sommet qui ne sera jamais dépassé ;
* une fois le pic passé, la production décline jusqu’à ce que la ressource soit complètement épuisée.
En pratique, le sommet est atteint lorsque la moitié environ des ressources ont été exploitées. La diminution inéluctable une fois ce cap franchi s’explique par la nature des gisements, même s’il reste des quantités importantes à exploiter :
* les filons peuvent être aussi riches, mais ils sont plus profonds (les filons superficiels étant exploités en premier), donc plus difficiles à exploiter ;
* les gisements sont moins riches, ou de plus petites tailles, ou le métal est plus difficile à extraire du minerai.
Dans le cas du pétrole, on a également ce phénomène, puisque le passage du pic amorce l’extration du pétrole dit non-conventionnel : il s’agit entre autres du deep water avec les gisements ultimes sous les pôles, en offshore profond ou sous forme de schistes bitumeux. Ces schistes bitumeux (présents essentiellement en Alberta et au Venezuela) sont exploités à la pelleteuse, leur rendement énergétique global est très mauvais et extrêmement polluant. Malgré de grandes quantités théoriques, les débits ne serons jamais équivalent à ceux des grands gisements actuels (tel que Ghawar ou Cantarell) et ne pourront inverser le déclin global de production pétrolière.
Parallèles
Autres études
Bien avant Hubbert, l’économiste britannique William Stanley Jevons (1835-1882) s’était penché sur la raréfaction du charbon anglais (épuisement des veines les plus accessibles) et sur ses possibles conséquences économiques à terme, dans un ouvrage intitué The Coal Question. Il y décrit aussi ce que l’on a appelé plus tard le « paradoxe de Jevons » qui veut que le progrès des rendements (il s’était penché sur les exemples des locomotives ou des hauts-fourneaux, qui, au fil des améliorations techniques, pouvaient fournir autant en consommant moins de charbon) ne ralentit pas l’épuisement de la ressource, mais au contraire en encourage la consommation (il y aura plus de haut-fourneaux ou de locomotives).
Plusieurs personnes s’étant penchées sur l’épuisement des ressources naturelles, par exemple le géologue français Jean Laherrere, ont collectionné les exemples de ressources dont la production a décliné et peut se modéliser comme une courbe de Hubbert, ou parfois la somme de plusieurs (par exemple, certains pays ont produit du pétrole onshore, puis offshore, donnant deux courbes de Hubbert décalées).
Bien sûr, ce sont les ressources non renouvelables (énergies fossiles, minerais métalliques, par exemple), qui fournissent le plus d’exemples. Ainsi, pour les États-Unis, si la production de charbon dans son ensemble est encore à de longues décennies du pic, la production d’anthracite (le charbon de plus haute qualité, qui ne représente qu’une toute petite partie des réserves et a été exploité en priorité) donne une courbe de Hubbert assez précise, avec un pic de production remontant à 1920.
Courbe de Hubbert pour les ressources renouvelables
Il est intéressant, et inquiétant, de constater que la même courbe s’applique très souvent à des ressources naturelles qui en théorie sont renouvelables : par exemple, la production de morues en mer du Nord, de bois exotique dans des pays comme l’Indonésie ou le Brésil, ou les captures de baleines dans l’Atlantique nord avant l’interdiction de leur chasse. Ces ressources étaient renouvelables, mais leur exploitation a largement dépassé leur capacité de renouvellement et elles ont été épuisées de façon irréversible, comme s’il s’agissait de réserves fossiles.
À terme, la production agricole elle-même, a priori emblème de la « renouvelabilité », pourrait décrire un cycle de Hubbert : depuis ce que l’on appelé la « révolution verte », l’agriculture n’est plus « durable » : la production a augmenté de façon vertigineuse (permettant de multiplier la population mondiale par 2,5 de 1950 à 2005) grâce à la déforestation (qui en zone tropicale ne donne que des terres médiocres s’épuisant vite, d’où une fuite en avant jusqu’à la disparition totale de la forêt primaire), à l’irrigation (utilisant en partie des sources d’eaux souterraines peu ou pas renouvelables, qui dans certaines régions du monde s’épuisent rapidement, en contribuant in fine aussi à la salinisation et désertification)[réf. nécessaire] et enfin aux engrais et pesticides réalisés à partir de ressources fossiles (gaz et pétrole).
La révolution verte a donc produit une agriculture augmentant peut-être de façon non durable la capacité d’accueil de la planète, en détruisant l’environnement et des ressources lentement renouvelables tels que les sols agricoles. Il est donc possible qu’à terme la population mondiale suive elle aussi une courbe de Hubbert, avec un maximum, puis une diminution[réf. nécessaire].
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