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Laurence Parisot cherche à éviter une scission au sein du Medef

Publie le mardi 30 octobre 2007 par Open-Publishing
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A l’Union des industries et métiers de la métallurgie, dont Denis Gautier Sauvagnac va abandonner la présidence mi-novembre, certains rêvent d’une scission avec le Medef. Laurence Parisot demande par écrit à ses adhérents de « rester unis ».

Les vacances de la Toussaint vont faire du bien à tout le monde ». Ce week-end, de nombreux responsables patronaux confiaient n’aspirer qu’à une chose : se reposer. La « tempête », comme dit Laurence Parisot, dure depuis maintenant cinq semaines et si l’affaire UIMM pourrait marquer une pause, tout le monde reste aux aguets. Ne serait-ce que parce que le bureau du Medef se réunit lundi prochain et que les secrétaires généraux de toutes les composantes de l’UIMM sont convoqués pour le 8 novembre. Et huit jours après, le conseil de l’Union des industries et métiers de la métallurgie recevra la démission formelle de son président, Denis Gautier-Sauvagnac.

Un départ équivoque

Vendredi dernier, la présidente du Medef a réuni toutes ses fédérations professionnelles. Le malaise était palpable parmi la quarantaine de présidents présents, témoignent plusieurs d’entre eux. Notamment parce que le départ de « DGS » des instances du Medef reste équivoque du fait de son maintien au poste de délégué général de l’UIMM pour environ six mois. En toute logique, le fait d’abandonner la présidence de l’UIMM, lors d’une assemblée générale extraordinaire programmée pour la mi-décembre, le pousse à quitter le conseil exécutif du Medef. Mais les statuts ne l’y obligent pas et Laurence Parisot a la possibilité de le renommer aussitôt, en tant que personnalité qualifiée. « Ce serait politiquement intelligent et techniquement utile », estime un proche de la présidente. « Scandaleux et incompréhensible », rétorque un autre. L’intéressé n’est pas demandeur, tant les récents cris d’orfraie de la patronne des patrons le mettent hors de lui. « Il a donné le signal de la fin de sa carrière et il veut juste laisser une maison propre avant de partir », affirme son entourage.

En tout cas, la métallurgie fait de la résistance. Les rangs se resserrent, y compris chez les plus « modernes » de l’UIMM. Quelques hiérarques rêvent même d’une scission avec le Medef, projet qu’avait déjà eu Jean-Pierre Desgeorges, ancien patron d’Alstom, en juillet 2005, après l’élection de Laurence Parisot. D’où l’appel à « l’unité » lancé par celle-ci : « Ne cédons pas aux tentatives de division, faisons plutôt de ce moment l’occasion de se souder, s’unir, se mobiliser », vient-elle d’écrire à ses adhérents, « la grande famille patronale [doit être] solidaire dans ses composantes, unie dans sa diversité ». « Laurence Parisot est terrorisée à l’idée de l’éclatement du Medef », livre un membre de sa garde rapprochée. Vendredi, au cours d’un tête-à-tête, la présidente a annoncé à « DGS » qu’elle le remplaçait par François-Xavier Clédat, patron de SPIE Batignolles, pour mener la négociation sur la pénibilité au travail.

G. D.

http://www.lesechos.fr/info/france/4641746.htm

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