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Le CPE tourne à la révolte

Publie le vendredi 10 février 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

http://marseille.indymedia.org/news/2006/02/4581.php

Le CPE tourne à la révolte

Le gouvernement cherche a passé en force. Il est inquiet. Il a peur, il ne se sent pas bien. La nuit, ils ne dorment plus, et votent à quelques uns, des textes majeurs de notre droit du travail.

Un brouillard médiatique est diffusé sur l’hexagone, pourtant le CPE tourne à la révolte, qui elle s’organise. Comment est-il possible que soit passé sous silence les nombreux bloquages, du CRIJ à Paris le 31 janvier, à la préfecture de Grenoble, à la chambre du commerce et de l’industrie de Toulouse, en passant par les affrontements qui ont eu lieu dans la journée d’hier à Marseille...

La révolte des quartiers populaires est encore dans tous les esprits, l’état d’urgence décreté par le gouvernement, en soutien au plan vigipirate que nous subissons depuis des années, n’a eu aucune efficacité sur la situation d’urgence sociale dans laquelle se retrouve la France, loin très loin des prochaines échéances éléctorales, qui paraissent, à tord, la seule possibilité de voir la classe politique, réaliser son inefficacité et son inaction, malgré les campagnes de communication/désinformation qui cherche à nous prouver le contraire.

La crise politique est grave, et le CPE tourne à la révolte. Nous sommes en février. Je serais tenté de dire comme Miguel Benasayag, "et maintenant ?". La situation nous oblige à dépasser les points d’interrogation et à imaginer les points de suspension. Oui, suspension du CPE...c’est la première des choses, suspension des projets de loi du gouvernement sur la réforme du code de la famille...et de la prévention de la délinquance...des projets de biométrie, et de contrôle de la population... Suspension du premier ministre qui n’a plus de légitimité..... mise à plat de la cinquième république...

Nous vivons une grave dérive sécuritaire, qui s’accélère alors que la situation nous oblige à dialoguer et nous rencontrer, pour chercher ensemble, tous ensemble, ce qu’il est possible de faire. La peur, le raidissement du gouvernement, et sa phobie des mouvements émanant de la rue, nous montre bien le décalage qui existe entre leur vision du monde, et la notre.

Notre avenir n’est pas noir, ni bouché, il passe par une réappropriation de l’action collective vers des pratiques d’émancipations. Clairement, nous souhaitons chercher dans des valeurs que le pouvoir pseudo-politique, ou plutôt polyconomique, cherche à nous faire oublier... la coopération, le partage, le respect de l’autre, la diversité... et tellement d’autres... Autre, autre, autre. Un autre avenir nous attend.

Nou n’allons pas attendre le 7 mars, que les partis politiques, dit de gauche, et les syndicats, qui se raidissent devant l’émergence d’autres formes d’actions, se mobilisent, sans appel à la grève, pour protester contre le CPE. N’ont-ils pas conscience que nous ne sommes pas des moutons à la recherche d’un(e) quelquonc berger(e) présidentiable ? Et que nous ne voulons plus attendre mais réfléchir collectivement et agir ?

S’il l’on regarde de près la situation, nous avons un vieux monarque qui cherche à éviter la prison, et qui continue, la tête haute et le sourire en coin, de soutenir des clubs militaires et financiers, dictature en Afrique. Nous avons un aristo au pouvoir qui ne s’est jamais présenté à une élection mais qui terminerait bien porte parole du groupe L’Oréal. Nous avons un facho en puissance qui cherche à récupérer des voix extrèmes, se sentant fort d’un soutien atlantiste contre une libéralisation accéléré de ce qu’il nous reste. Nous avons une classe politique totalement verouillé, et déconnecté des réalités quotidiennes. Nous avons une gauche qui se cherche une candidate, pensant qu’un peu de charme pourrait pallier leur nostalgie du pouvoir, et leur carence lorsqu’il s’agit d’agir, et d’être ferme face à des dérives extrémement grave.... et puis il y a encore d’autres types...

Le mouvement qui se construit aujourd’hui autour des lycéens et des étudiants qui ont votés la grève dans plusieurs universités, appelle toutes les forces vives, progressistes à rejoindre le mouvement pour qu’il s’amplifie.

Allons-nous laisser plus longtemps une situation nous échapper ? Ne sommes-nous pas aujourd’hui dans une situation dramatique ? Allons nous attendre le 7 mars ou les éléctions de 2007 pour réagir et nous exprimer ? Nous pouvons aujourd’hui faire vaciller un pouvoir qui n’est plus légitime. Ne ratons pas l’occasion.

la rage du peuple, 10 février 2006

Messages

  • Oui...mais, et si...on..., peut-être...que...

    MERDE

    CET ARTICLE EST CRIANT DE VÉRITÉ !

    À NOUS LES SALARIÉ(E)S D’EMBOÎTER LE PAS ENVERS LES JEUNES !

    JE DEMANDE À TOUTES LES ORGANISATIONS SYNDICALES DE DÉPOSER UNE GRÈVE GÉNÉRALE (ce que je vais faire à la mienne la CGT) AFIN DE PERMETTRE AUX SALARIÉ(E)S DE SE MOBILISER GRÀCE À CET APPEL DANS UN PREMIER TEMPS.

    Il est inconcevable d’appeler à manifester comme le 7 fevrier sans déposer un préavis de grève ou d’annoncer une grève.

    Le Gouvernement applique la loi du Tallion, rien ne doit nous freiner maintenant. Cela doit être un combat de chien, on ne doit PAS reculer.

    AUX SALARIÉ(E)S QUI S’INQUIÈTENT, L’APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE N’IMPLIQUE PAS UNE GRÈVE À PERPÉTUITÉ.

    ELLE PERMET DE DIRE AU PATRON JE T’EMMERDE ET JE NE SUIS PAS ISOLÉ(E).

    LA DIGNITÉ DE NOS ENFANTS EST EN JEU !

    LA JEUNESSE EST DANS LE VRAI !

    Il y a des manipulateurs ? des futurs récupérateurs ? Peu importe !

    CE MESSAGE EST-IL JUSTIFIÉ OU NON ? OUI IL L’EST !

    N’ATTENDONS PAS LE 7 MARS !

    Esteban

    • Complètement d’accord avec toi.
      Je suis militant à la CGT et je crois que ça ne va pas durer. Il y a à la direction de la CGT des signes très inquiétants de compromission avec le pouvoir politique depuis un certain temps. Par exemple je n’ai pas compris pourquoi les syndicats en général (à l’exception peut-être de FO pour être honnête) ont laissé le mouvement social s’atteindre avant le referendum portant sur la constitution européenne. Pour une fois que le rapport de force nous était favorable : forte mobilisation et peur panique du NON de la part de la bourgeoisie libérale. La confédération a ensuite tiré dans le dos des marins de la SNCM épuisés par une grève dure en négociant la fin du mouvement à leur place avec le ministre à Paris. Aucun appel à la solidarité de tous les salariés. La direction de la CGT donne l’impression de refuser toute convergence des luttes et de favoriser des actions catégorielles forcément vouées à l’échec du fait de leur isolement.
      Marre de participer à des journées d’action tous les six mois et qui restent sans lendemain (malgré de fortes mobilisations). Le gouvernement et le patronat s’en tapent. Plutôt que d’user nos forces inutilement, il faut faire grève une bonne fois pour toute et le temps qu’il faudra pour mettre un coup d’arrêt définitif aux projets de ce gouvernement sans doute le plus réactionnaire qu’a connu la France depuis Pétain.
      Voilà maintenant que la CGT appelle à des journées de mobilisation sans déposer de préavis de grève !!! C’est de la connerie ou du sabotage ? Je pose la question .

      Thierry

    • bien sur que oui il ne faut pas attendre le 7 mars !! a rennes une manif a lieu mardi 14 et jeud 16 !!!! la fac est bloqué..... continuer !! c’est avous les salarier de venir nous rejoindre !!!!GREVE GENERAL......

  • C’est bien que le cpe tourne a la revolte il faut continuer il ne faut surtout pas lacher !! A rennes la fac(rennes 2) est blocée depuis mardi soir jusqu’a lundi ou plus !! lundi des lycée vont etre bloqué !!! La chambre des commerce a été bloqué !! a toulouse cela marche aussi !!! il faut que le mouvement s’intensifisq meme si la loi est en route c’est qu il faut multiplier le mouvement !! blocage occupation manifestion sont les eul solution !!!!!