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Le Conseil Municipal de Dieppe empêché de voter pour l’EPR 2 !

Publie le vendredi 19 septembre 2008 par Open-Publishing
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Vendredi 19 Septembre 2008, 18H30.

Une trentaine de militants du collectif « stop-EPR-2 » de Haute-Normandie, vêtus de combinaisons antinucléaires, bloquent actuellement la mairie de Dieppe afin d’empêcher le Conseil Municipal de voter la candidature de la ville à l’accueil du réacteur nucléaire EPR 2. Ils sont enchaînés à l’entrée de la mairie à l’aide de menottes et de tubes métalliques, et bloquent ainsi son accès. Ils occupent également la salle du Conseil ainsi que le toit de la mairie, pour exiger la consultation des habitants de la région.

Le projet d’EPR 2 est pourtant coûteux (il détourne des ressources précieuses qui auraient pu développer les énergies renouvelables), dangereux (les multiples incidents autour du site du Tricastin l’ont assez rappelé cet été), et inutile, puisqu’il ne répond pas à l’urgence climatique : la production électronucléaire étant peu modulable, elle n’est pas adaptée aux pics de consommation électrique de plus en plus fréquent hiver comme été, ce qui explique que la France soit devenue importatrice nette d’électricité… allemande, un pays où l’on a choisi d’abandonner le nucléaire !

« La mairie de Dieppe veut imposer à la va-vite un choix fondamental à la population d’une région à qui on a déjà imposé des centrales à charbon, deux réacteurs nucléaires, un port pétrolier et bientôt méthanier, et le record national de sites classés Seveso, explique Xavier Renou, porte-parole national du Réseau Sortir du Nucléaire. Le Réseau Sortir du Nucléaire constate une fois encore l’absence de démocratie en matière nucléaire, et comprend la colère qu’elle suscite. Les habitants ont raison d’exiger un débat public sur un sujet, l’EPR 2, qui concerne leur sécurité, leur santé et leur environnement. »

« Avec les projets EPR 1 et 2, on va encore utiliser plus de 3 milliards d’Euros de crédits publics pour soutenir les profits de l’industrie nucléaire. Mais qui paiera pour la gestion des déchets, des fuites radioactives, des ondes électromagnétiques des lignes à Très haute tension, et des probables cancers ? Qui paiera pour la chute du prix des maisons et la disparition des touristes ?, s’interroge Alain Corréa, porte-parole du collectif « Stop EPR 2 ». Avec la même somme, combien d’emplois pourrait-on créer durablement si pour une fois on se souciait de la santé et des besoins réels des populations ? »

Pour en savoir plus : www.stop-epr.org

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