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Le Conseil supérieur de l’Education retoque la loi Fillon Thélot
Publie le samedi 18 décembre 2004 par Open-PublishingQu’est-ce-que le Conseil Supérieur de l’Education qui se permet de retoquer le porjet de loi Fillon à la quasi unanimité ? Il est ainsi composé : L’assemblée générale comporte 157 membres répartis comme suite : 25 membres nommés par les institutions de l’état, 72 membres élus représentants de l’éducation et de la formation 30membres représentants les organisations syndicales et de la formation, 30membres représentants les organisations syndicales et associations des PE, 30 personnalités du monde des sciences, de l’éducation et de la culture nommées par le président de la république.(plus d’infos sur le CSE)
Il a statué vendredi 17 décembre sur la valeur du projet de loi Fillon Thélot (nous on avait statué un peu plus tôt : voir quelques unes de nos analyses : le rapport Thélot, le projet de loi, analyse en primaire, en secondaire, et l’Europe dans tout ça.
D’après les dépêches de nos agences préférées :
Le conseil supérieur de l’Education (CSE), instance représentative du monde éducatif dont l’avis n’est que consultatif, s’est très majoritairement prononcé jeudi contre le projet de loi d’orientation sur l’Ecole du ministre de l’Education nationale, François Fillon. Rejeté par 39 voix contre, 4 voix pour et 9 abstentions, le projet de loi Fillon a en outre fait l’objet d’un voeu global adopté par la majorité souhaitant que le projet soit retravaillé.
A l’issue de plus de huit heures de débats, le ministre a rappelé que "le débat ne s’arrête pas avec cette séance du CSE, j’ai bien l’intention de continuer le dialogue jusqu’au vote du Parlement début 2005". Parmi les 52 personnes présentes - sur 97 membres du CSE, présidé par le ministre - le Medef et la CFTC notamment ont voté pour, tandis que la CFDT, le SNPDEN (chefs d’établissement), la Peep (parents d’élèves), l’Unaf (associations familiales), le CSEN, le Snalc-CSEN (enseignants, droite), la Fage (étudiants) et le Spelc (enseignement catholique) se sont abstenus.
M. Fillon a assuré que "les motifs qui fondent les positions des syndicats opposés au projet sont contradictoires : certains jugent qu’il faut un socle mais veulent corriger sa définition mais d’autres n’en veulent pas (...), certains sont pour la modernisation du bac, d’autres contre, certains soutiennent la liberté pédagogique des enseignants, d’autres sont contre". Dénonçant "un vrai projet de régression", la FSU, principale fédération du monde éducatif, s’est élevée contre l’absence de "moyens permettant d’atteindre les objectifs" fixés par M. Fillon et l’absence de volonté de "développer des solutions collectives".
"Parce qu’elle en conteste la logique d’ensemble, la FSU et ses syndicats ne chercheront pas à amender partiellement (le projet de loi, ndlr) : ils voteront contre et ils entendent continuer à mener le débat pour faire avancer des propositions qui permettent de contribuer véritablement à la réussite de tous", a-t-elle déclaré. De son côté, l’Unsa-Education, a affirmé dans un communiqué à l’issue du vote, qu’"en l’état, le projet de loi ne résoudra aucun des défis posés au système éducatif".
La fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, la Peep, avait en outre demandé mercredi "officiellement au ministre de tenir compte du vote qui sera émis et de revoir sa copie s’il ne recueille pas une majorité de voix favorables" du CSE. Le projet de loi d’orientation sur l’Ecole doit passer devant le conseil des ministres le 12 janvier pour un débat parlementaire en février-mars. Les premières dispositions de la nouvelle loi doivent prendre effet à la rentrée prochaine.