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Le Directeur Général de l’ANPE interpellé par des chômeurs à l’Espace International de l’ANPE

Publie le vendredi 22 septembre 2006 par Open-Publishing

AC ! Paris
23 bis rue Mathis, 75019
Tel : 01 40 09 27 49
Permanence les mercredis 15h-18h
http://ac-reseau.org/


Voir les photos sur :
http://www.ac-reseau.org/Christian-...


AC ! Paris interpelle Christian Charpy lors de son intervention à l’Espace
International de l’ANPE, dans le cadre de l’année européenne de la
mobilité.

Christian Charpy, directeur général de l’ANPE intervenait dans le cadre de
la journée « En route pour l’Europe de l’emploi « , intiatiative organisée
par l’ANPE et la et la Commission Européenne.

L’Europe de l’emploi précaire, sous-payé et non choisi, les principaux
concernés n’en veulent pas !

L’Europe de l’emploi, aujourd’hui, c’est celle du workfare, de la
destruction généralisée de tous les systèmes d’assurance chômage ,de
l’augmentation des contrôles et des pression sur les chômeurs , qui se
traduit en France par la mise en place du suivi mensuel, la privatisation
du marché du placement ou celle du droit une formation choisie !

Christian Charpy, déjà interpellé par de nombreux collectifs AC ! ces
derniers mois lors de ses interventions publiques dans le cadre de la
campagne anti-radiations du réseau AC ! avait jusqu’ici toujours refusé de
recevoir les chômeurs et précaires d’AC ! et surtout de répondre à leurs
questions.

Mr Charpy semblait en effet considérer que recevoir quelques associations
sans jamais répondre concrètement à leurs revendications lors des rituels
comités nationaux de liaison était suffisant dans un contexte ou les
millions d’usagers de l’Agence ont de bonnes raisons de s’interroger sur
leur avenir.

Aujourd’hui, après que certains responsables de haut rang de l’ANPE aient
montré leur mépris des chômeurs en tentant de les refouler physiquement,
Christian Charpy a finalement accepté de consacrer quelques minutes de son
temps à répondre à nos questions.Il s’est par ailleurs engagé à nous
recevoir plus longuement très prochainement et surtout à donner des
réponses écrites et fiables , notamment sur les droits des 400 000
contrats aidés, dont la mise en place , principale cause de la baisse du
chômage avec les radiations, est une véritable catstrophe pour les
concernés, en terme de droits sociaux , de conditions de travail et de
formation.
Ni chômage de masse, ni plein-emploi précaire Nous voulons vivre !!

AC ! Paris le 22 septembre 2006


tract diffusé sur place :

Les droits des chômeurs réduit en Charpy

AC !Paris intervient aujourd’hui 22 septembre à la journée « en route pour
l’Europe de l’emploi » en présence de Christian Charpy, directeur général
de l’ANPE, et d’un représentant de la Commission européenne.

La mobilité c’est un joli mot très à la mode : l’on pourrait imaginer
qu’il s’agit pour nos dirigeants de permettre à chacun d’entre nous de
travailler dans le pays de son choix, avec une protection sociale
équivalente dans chacun d’eux. L’on pourrait imaginer qu’il s’agit de
donner aux précaires de toute l’Europe les moyens de se former, de se
déplacer un peu partout.

Seulement derrière il y a des politiques européennes qui n’ont rien à voir

Il y a d’abord une politique de destruction massive des droits sociaux :
quand l’Unedic réduit les possibilités d’indemnisation du chômage, quand
le gouvernement contraint les bénéficiaires de minima sociaux à accepter
des sous-emplois, quand il faut travailler de plus en plus et de plus en
plus longtemps, il ne s’agit même plus d’une décision nationale mais de
l’application des directives européennes. Quand Christian Charpy nous
radie à tour de bras, nous impose des emplois dans les secteurs sous
tension, quand il recourt de plus en plus à des opérateurs privés pour
contrôler les chômeurs, il ne fait que s’aligner sur les consignes de la
commission européenne. Par exemple celles parues en août 2003, qui
indiquent qu’« afin d’améliorer les perspectives en termes de plein emploi
et de cohésion sociale, la différence entre le revenu du travail et le
revenu lié au chômage ou à l’inactivité devrait être telle qu’elle
encourage les personnes à accéder au marché du travail, de le réintégrer
et à y demeurer, et qu’elle favorise la création d’emplois. » Plus
précisément pour la France, l’Europe indique qu’il faut « veiller à ce que
le nouveau régime d’assurance chômage s’accompagne d’exigences appropriées
et d’incitations efficaces à la recherche d’un emploi. »

Leur Europe, ce sont les précaires de l’Est autorisés à travailler ici
dans les conditions les plus dures, mais interdits de RMI.

Leur Europe, ce sont les précaires du reste du monde qui lorsqu’ils
perdent leur travail perdent aussi leur titre de séjour et ne peuvent plus
avoir accès aux allocations chômage pour lesquelles ils ont pourtant
cotisé.

Leur Europe, c’est celle de l’emploi à n’importe quel prix, du chômage de
masse utilisé comme un chantage permanent contre les luttes des
travailleurs, celle de la destruction du système d’éducation et de
formation : cela s’appelle formation tout au long de la vie et c’est tout
simplement l’obligation pour tous les précaires de s’adapter sans cesse
aux évolutions du marché du travail sans jamais pouvoir faire valoir leurs
propres choix.

Nos luttes sont mobiles et à la mesure de leurs attaques : de la France à
la Grèce en passant par l’Allemagne, nous sommes des centaines de milliers
à nous être révoltés l’an dernier contre une même politique.

Notre Europe est celle qui se construit du mouvement autour du CPE en
France, à celui des étudiants grecs et allemands, notre Europe, c’est
celle des grèves massives en Angleterre, du mouvement des chômeurs
allemand contre la loi Harzt 4...