Le Maroc reconnaît que le cas Haidar le place dans une "difficile situation" devant son opinion publique

Tension entre l’Espagne et le Maroc

Deux envoyés de Mohamed VI négocient à Washington une sortie qui évite que le royaume alaouite sorte vaincu

ELPAÍS.com - Madrid - 17/12/2009

Le ministre marocain de l’Économie, Salaheddine Mezouar, a reconnu que le cas de l’activiste sahraouie Aminetou Haidar place le Maroc "dans une situation difficile " devant son opinion publique, informe Europa Press.

Cependant, Mezouar a insisté sur le fait que la situation de l’activiste - en grève de la faim depuis 32 jours à l’aéroport de Lanzarote, pour pouvoir revenir à El Aaiun, la ville d’où elle a été expulsée par la police marocaine le 14 novembre – n’est pas un problème du Maroc. Il a dit que son pays "veut dialoguer", et que c’était l’activiste qui a créé le problème, tout de suite manipulé par l’Algérie et le Front Polisario, "qui veut changer un problème humanitaire en politique". Mezouar s’est montré "sûr" que l’Espagne et le Maroc pourront "surmonter avec intelligence et vision partagée d’avenir" le conflit.

L’Administration démocrate des États-Unis s’est involucré dans la recherche d’une solution pour l’affaire, et négocie à Washington avec une délégation marocaine de haut niveau, envoyée par le roi Mohamed VI pour trouver une sortie sans que le Maroc ne sorte vaincu, informent Ignacio Cembrero et Miguel González.

Les deux envoyés marocains à Washington ont maintenu des réunions mardi et mercredi dans le Département d’État et dans le Conseil National de la Sécurité des EU. Le Président du Gouvernement, José Luis Rodríguez Zapatero, s’est montré hier confiant que "cette situation s’arrange". "Nous allons résoudre le problème", a annoncé Zapatero.

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Traduction : Diaspora Saharaui