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Le PC ouvrier de Tunisie avec le peuple en lutte pour ouvrir la voie du changement, mettre un terme à la dictature de Ben Ali

Publie le vendredi 14 janvier 2011 par Open-Publishing
8 commentaires

Le Parti communiste ouvrier de Tunisie avec le peuple Tunisien qui s’insurge

La voie du changement s’ouvre en Tunisie

La Tunisie vit depuis le 17 décembre 2010 une révolte populaire contre le chômage, l’exclusion, la pauvreté, la vie chère, l’exploitation éhontée, la corruption, l’injustice et la tyrannie. Ces protestations populaires sont parties de la ville de Sidibouzid pour s’étendre à toutes les régions du pays. La pauvreté et la tyrannie, endurées dans la ville, sont un phénomène général qui touche tout le peuple tunisien. La rage et l’indignation est la même dans tout le pays.

Le régime policier et dictatorial du président Ben Ali a affronté la révolte dans son style habituel. En s’appuyant sur la désinformation, la tromperie, les mensonges et la répression brutale de la police qui a tiré sur des masses populaires désarmées, tuant des manifestants ne portant sur eux aucune arme. Tout cela avec l’intention de réprimer rapidement les protestations et d’empêcher leur propagation au reste du pays. Ces méthodes ont échoué cette fois, elles ont alimenté les protestations, qui ont étendu leur rayon d’action, et ont poussé les manifestants à transformer leurs demandes de simples revendications sociales à des exigences politiques sur la question des libertés. Même quand Ben Ali a prononcé son discours, au douzième jour de la révolte, pour promettre à nouveau hypocritement qu’il diminuerait la répression, personne ne l’a cru et les masses ont répondu que les protestations devaient se poursuivre.

Les pancartes et les mots d’ordre mis en avant par les masses en révolte, du sud au nord, sont un signal clair du processus de prise de conscience politique dans la tête des Tunisiens au cours des vingt dernières années du règne de Ben Ali. Des mots d’ordre du type : « Le travail est un droit, bande de voleurs », « Bas les pattes du pays, bande de corrompus », « Travail, liberté, dignité », « Liberté, liberté et non présidence à vie », « A bas le parti de la constitution, à bas les tortionnaires du peuple », « Ben Ali lâche, le peuple ne se laisse pas faire »...

Finalement, les masses populaires ont compris qu’elles sont dirigées mais pas représentées et que le système représente « une bande de voleurs », une poignée de familles qui ont pillé les ressources du pays, l’ont vendu au capital étranger, qui prive les personnes de leur liberté et de leurs droits, en usant de la force brutale de l’appareil d’Etat, transformé en un « État des familles », afin d’humilier, de soumettre et d’intimider le peuple et le dissuader de lutter. Transformant la Tunisie en une grande prison, et faisant de la torture une règle et un moyen de gouverner.

Le peuple exige le changement avec la conviction que les aspirations à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale ne peuvent se réaliser sous le régime de Ben Ali.Les masses populaires justement par la lutte, par l’Intifada, ne veulent plus de la dictature, et c’est un nouveau processus qui s’ouvre en Tunisie.

Le peuple tunisien a besoin d’un nouveau gouvernement démocratique, national et populaire naissant de la volonté et de la représentation de ses propres intérêts. Et un système de ce type ne peut voir le jour à partir du système actuel et de ses institutions, ou de sa constitution ainsi que de ses lois, mais seulement sur ses ruines par une assemblée constituante élue par le peuple dans des conditions de liberté et de transparence, après avoir mis fin à la tyrannie. La tâche d’un Conseil populaire est l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui pose les bases de la République démocratique, avec ses institutions et ses lois.

Les manifestations populaires sont encore en cours, personne ne peut prévoir ni leur durée ni leur développement. En tout cas, la Tunisie entre dans une nouvelle phase de son histoire caractérisée par la montée du peuple et sa volonté de retrouver sa liberté, ses droits et sa dignité.

Cette situation pose les responsabilités de l’opposition, en particulier de son aile la plus radicale, à trouver de nouvelles solutions politiques qui mettent au centre les exigences du peuple tunisien, pour un programme prévoyant un plan de changement global pour la Tunisie.

L’opposition avec toutes les forces politiques et non-politiques, est invitée à serrer les rangs en vue du changement démocratique, pour former l’alternative à la tyrannie et à la dictature.

Le Parti communiste des ouvriers renouvelle son invitation à convoquer une assemblée nationale de l’opposition tunisienne qui affrontera la question le plus rapidement possible.

Est également renouvelée l’invitation à une coordination quotidienne, au niveau national et local, de soutien aux mouvements populaires, et dirigée vers les revendications concrètes et spécifiques afin que le mouvement ne s’essouffle pas. Parmi les revendications les plus importantes et les plus immédiates : l’arrêt des campagnes de répression, la libération de tous les prisonniers et que les responsables de la répression, du pillage des biens, des assassinats de citoyens et citoyennes soient contraints de rendre des comptes. L’abrogation de toutes les restrictions de sécurité, de libertés juridiques et pratiques, d’expression, d’organisation et de manifestation.

L’adoption de mesures immédiates pour le monde du travail : la garantie du revenu, de la santé et la reconnaissance immédiate du syndicalisme de base et indépendant des précaires et de chômeurs.

Le Parti communiste des ouviers restera, comme il l’a toujours été, du côté des travailleurs, des démunis et des pauvres, en première ligne pour un nouvel ordre en Tunisie, pour la liberté, la démocratie et la justice sociale.

Tunisie, janvier 2011

Parti communiste des ouvriers de Tunisie

http://www.albadil.org/

Traduction depuis l’Italien et la traduction originelle des camarades de contropiano

Traduction AC http://solidarite-internationale-pc...

Messages

  • PCOT : de quelle obédience trotskyste sont-ils ? Pourquoi le pouvoir de Ben Ali cherche-t-il à les mettre en avant ?

  • Qu’avez vous à reprocher à cette déclaration... Communiste du clavier et du confort...donneurs de leçons bien au chaud.... comment auriez vous été communiste en Tunisie ? Savez vous ce qu’on subit les militants communistes dans ce pays et tous ceux qui ne se laissaient pas faire ???
    Et pendant les 15 jours qui viennent de s’écouler...
    Construire dans la lutte et le respect des forces progressistes, ça signifie quoi et surtout passer aux travaux pratiques au-dela des certitudes et des amalgames derrière son clavier et avec en face un écran rien qu’un écran...
    Ceux qui militent dans la vraie vie me comprendront... les autres, ben y sauront se réfugier derrière tous les arguments critiques inutiles totalement inutiles mais précieux et stériles.

    Car où sont les théories sérieuses s’appuyant sur les réalités et s’associant aux pratiques militantes concrètes...
    Pour revenir au pays, lisez le dernier bouquin des Pinson Charlot le président de riches y’a des constats et des propositions...
    Le chantier du local au global est vaste, y être utile et efficace ça motive qui ?? Là où il vit et ou il travaille (ou en est privé)
    Et que l’on partage les initiatives qui marchent bordel !!!!!!!!

    L’enseignement majeur - et sans sous estimer les incertitudes à venir en Tunisie, si les progressistes sont à l’ouvrage, les multimilliardaires ne sont pas en reste- :

    le peuple en lutte a un pouvoir décisif sur tous les évènements oui sur tous !!!!!!

    • je suis d’accord , en gros.

      Ce n’est quand même pas en France ou le PCF est devenu ce qu’il est, ou nous venons hélas de voir nos limites d’auto-organisation dans la LDC , ou le "trotskysme" a lui aussi un lourd passé de querelles fratricides dans la captation de l’héritage du Vieux, ou les mao ont fini DRH..qu’on va commencer à faire la critique d’un parti qui est, au milieu des masses !

      On aurait préféré comme en IRAN du VERT et du Coran, nom de Dieux..!

      Ce type de conseillers es Révolution pour Palestinens, honduriens, tunisiens..ça me donne du prurit.!

      L’analyse des situations, le regard sans complaisance sur les réalités contradictoires, la solidarité oui.

      Mais le reste,, aux chiottes et vite svp !

      C’est le "pendant" des donneurs de leçons en matière de Droits de l’Homme..qui ont du sang afghan , irakien , palestinien sur les pognes et qui font de Guantanamo
      le symbole de ce qu’est le respect de la personne humaine..tandis qu’ à Tarnac tu plonges "terroriste" si tu lis Marcuse et que t’es "anormalement" rebelle..!

      Plus communistes que les communistes tunisiens, a la niche SV
      P

      Selon Wiki

      L

      e Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) (حزب العمال الشيوعي التونسي) est un parti politique tunisien d’extrême gauche interdit officiellement.

      Il est fondé le 3 janvier 1986 et possède une organisation de jeunesse : l’Union de la jeunesse communiste de Tunisie (UJCT) ainsi qu’un journal : Al Badil. Étant clandestin car non reconnu par le pouvoir en place, il ne peut légalement exercer ses activités. Le porte-parole du parti et directeur de son journal est Hamma Hammami. Le PCOT est membre de la coalition du 18 octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste, du Forum démocratique pour le travail et les libertés et de certains islamistes.

      Pro Albanais en 1986.., Mao..ou trotskyste, voire pro moldave, qu’est ce qu’on en a à battre ?

      C’est du COMMENTAIRE ZERO, de la m..e, de l’insulte à la Résistance populaire !

      AC

      en colère

    • reste la discussion sur l’orientation politique.

      le PCOT fait partie de ces organisations qui ont survécu au naufrage des conditions politiques de leurs origines (par exemple, le maoïsme).

      Un très grand nombre de courants politiques de par le monde, tout en conservant des stigmates du passé, se sont frayés un chemin politique pour s’enraciner et trouver, explorer, des voies vers la révolution socialiste.


      néo-trotskystes,
      ou trotskystes, ex-maoïstes, ex-Kroutchevophiles, courants qui se sont taillés politiquement un chemin tout seuls comme le courant international du communisme ouvrier (né en Iran), etc, les choses se déroulent maintenant par rapport aux choix du présent et des batailles du présent.

      dans une bataille qui est mondiale même si elle se nourrit d’enracinements nationaux et locaux...

      La victoire et l’approfondissement du processus révolutionnaire tunisien sont deux enjeux qui prennent une importance gigantesque bien au delà des frontières de la Tunisie.

      Le chemin parcouru par le peuple tunisien impose une reconnaissance de la part des peuples en Europe et au Maghreb. Merci de démontrer qu’un peuple peut faire reculer même le plus crocodilien des salauds.

      Merci au peuple tunisien.

      Reste la suite et le PCOT dessine deux axes , un rassemblement démocratique de l’opposition et de l’autre l’approfondissement de la révolution, au concret.

      J’ai l’intime conviction que l’essentiel se joue sur le 2eme axe. C’est là que ça se joue et c’est là que la victoire se gagnera ou que la bourgeoisie reprendra la main, elle qui a concretement le pouvoir.

      Est également renouvelée l’invitation à une coordination quotidienne, au niveau national et local, de soutien aux mouvements populaires, et dirigée vers les revendications concrètes et spécifiques afin que le mouvement ne s’essouffle pas. Parmi les revendications les plus importantes et les plus immédiates : l’arrêt des campagnes de répression, la libération de tous les prisonniers et que les responsables de la répression, du pillage des biens, des assassinats de citoyens et citoyennes soient contraints de rendre des comptes. L’abrogation de toutes les restrictions de sécurité, de libertés juridiques et pratiques, d’expression, d’organisation et de manifestation.

      L’adoption de mesures immédiates pour le monde du travail : la garantie du revenu, de la santé et la reconnaissance immédiate du syndicalisme de base et indépendant des précaires et de chômeurs.

      et si je puis ajouter, "la reconnaissance du syndicalisme de base et indépendant des précaires et de chômeurs" ne suffit pas : pourquoi pas la prise en main partout des leviers et du pouvoir par ce syndicalisme ?

      a-t-on oublié qu’on se bat pour le pouvoir des travailleurs ?

      Alors que dans beaucoup d’endroits les syndicats de travailleurs et de précaires de la base de l’UGTT, sont , de fait , la seule opposition de classe et la seule opposition tout simplement au régime, va-t-on faire du bouche à bouche, donner de l’oxygène et de l’engrais, à des partis bourgeois de gauche ou de droite, groupusculaires, pour les faire surgir des pluies du désert ?