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Le PCF et le marxisme

Publie le samedi 13 décembre 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

"Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat." Karl MARX (1875)

« Si la dictature du prolétariat ne figure pas dans le projet de document pour désigner le pouvoir politique dans la France socialiste pour laquelle nous luttons, c’est parce qu’elle ne recouvre pas la réalité, de notre politique, la réalité de ce que nous proposons au pays. »

« Contrairement à tout ceci, la dictature évoque automatiquement les régimes fascistes de Hitler, Mussolini, Salazar et Franco (sic), c’est à dire la négation même de la démocratie. Ce n’est pas ce que nous voulons. Quant au prolétariat, il évoque aujourd’hui le noyau ; le cœur de la classe ouvrière. Si son rôle est essentiel, il ne représente pas la totalité de celle ci, et à plus forte raison l’ensemble des travailleurs dont Ie pouvoir socialiste que nous envisageons sera I’émanation.
Il est donc évident que l’on ne pout qualifier de dictature du prolétariat ce que nous proposons aux travailleurs, à notre peuple. » MGB 2008 ? Hue 1994 ? Non Marchais 1976...

Ca fait maintenant 32 ans que le PCF a abandonné l’une des principales références au marxisme, il faudrait peut-être vous réveiller...

Messages

  • Dictature du prolétariat
    Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
    Aller à : Navigation, RechercherDictature du prolétariat est une expression inventée par Auguste Blanqui, et parfois employée par Karl Marx[1] pour désigner la phase de la société étant selon lui appelée à remplacer les régimes oligarchiques et capitalistes que Marx qualifiait de dictatures de la bourgeoisie.

    Des courants politiques se revendiquant de l’héritage de Marx considèrent que la dictature du prolétariat serait une phase de transition nécessaire vers une société communiste.

    Le terme « dictature » qui choque parfois aujourd’hui[2], fut choisi pour souligner que le capitalisme consisterait en la « dictature de la bourgeoisie », celle d’une seule classe sociale qui détient tout le pouvoir politique et économique (que ce soit sous la forme politique du régime parlementaire ou de la dictature telle qu’on l’entend aujourd’hui). Pour renverser cette classe, la classe des gens d’aucune classe - les prolétaires - devait prendre dans un premier temps tout le pouvoir.

    La dictature du prolétariat se présenterait par un pouvoir détenu par l’ensemble des prolétaires, organisés de façon démocratique (avec des conseils, des élus mandatés et révocables, notamment). Le concept est ainsi présenté comme se rapprochant de la démocratie directe. Il y a toutefois deux spécificités : la dictature du prolétariat nécessite une révolution prolétarienne préalable qui passe par la prise du pouvoir populaire. D’autre part, le pouvoir serait la propriété d’une seule classe sociale, d’où un problème de discrimination.

    La Commune de Paris était selon Friedrich Engels la première application de la dictature du prolétariat.

    La constitution de la Russie (future Union soviétique), en 1918, s’est revendiquée comme étant une application pratique de la dictature du prolétariat[3]. Toutefois, ce terme sera enlevé dans la constitution révisée de 1936. Bien que les principaux partis se réclamant du communisme (financés par l’URSS) aient longtemps présentée l’URSS comme leur idéal, de nombreux théoriciens des divers courants marxistes ont affirmé dès sa création que l’URSS n’était ni une dictature du prolétariat, ni un « État socialiste », mais une dictature sur le prolétariat, le terme capitalisme d’État étant également employé[4].

    Notes et références [modifier]
    ↑ L’expression est cependant totalement absente de ses principaux textes : Le Capital, le Manifeste communiste, L’Idéologie allemande, Manuscrits de 1844, etc., et il n’a également jamais employé cette expression au cours de ses huit années de militantisme au sein de la Première Internationale.
    ↑ « Les mots n’ont pas aujourd’hui le même sens qu’ils pouvaient avoir sous la plume de Marx. A l’époque, la dictature, dans le vocabulaire des Lumières, s’opposait à la tyrannie ; elle évoquait une vénérable institution romaine : un pouvoir d’exception délégué pour un temps limité, et non pas un pouvoir arbitraire illimité. », selon Daniel Bensaïd [archive]
    ↑ Selon Boris Souvarine, « Marx et Engels l’entendaient dans un sens absolument contraire à celui qu’il acquiert dans le léninisme, puis dans le stalinisme. Marx n’évoque explicitement et à sa façon que deux fois la dictature temporaire du prolétariat, non d’un parti quel qu’il soit, et incidemment, cinq lignes dans une lettre privée, autant dans ses notes critiques sur le programme social-démocrate de Gotha ». Cela « tient en quinze lignes dans les 38 gros volumes in-octavo des œuvres de Marx et Engels (en russe) et, si l’on s’y réfère, contredit entièrement l’interprétation arbitraire incluse dans le léninisme et transmise dans le stalinisme ». Boris Souvarine, Le Stalinisme, 1964, page 9.
    ↑ A titre d’exemples : la marxiste révolutionnaire Rosa Luxemburg écrit en septembre 1918 que le pouvoir bolchevik est « une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d’une poignée de politiciens, c’est-à-dire une dictature au sens bourgeois ». En 1920 lors du Congrès de Tours, le marxiste réformiste Léon Blum se prononce pour la dictature du prolétariat, mais qualifie la politique léniniste de « Dictature sur le prolétariat ». Les communistes de conseils allemands (marxistes révolutionnaires) font de même dans les années 1920. Le Cercle communiste démocratique dénonce en 1931 la « dictature sur le prolétariat » en URSS (La Critique sociale n°2, juillet 1931). Pour le Groupe des Communistes Internationaux (néérlandais) : « Ce qui existe en Russie est un capitalisme d’Etat. Ceux qui se réclament du communisme doivent aussi attaquer ce capitalisme d’Etat » (Rätekorrespondenz, février 1937). « Le bolchévisme, capitalisme d’Etat et dictature des bureaucrates » selon le marxiste conseilliste Otto Rühle (Fascisme brun, fascisme rouge, 1939, Spartacus, p. 65 ; voir aussi le chapitre « Dictature sur le prolétariat », pages 37 à 41). Charles Rappoport dénonce dans ses mémoires « la dictature "à la Staline" d’une clique de bureaucrates sur le prolétariat » (Charles Rappoport, Une vie révolutionnaire 1883-1940, MSH, p. 158). Ces analyses sont corroborées par celles des marxistes mencheviks : Salomon Schwarz dénonce le capitalisme d’Etat en URSS (Le Combat Marxiste n°12, 1934), Théodore Dan parle de « dictature jacobine du bolchévisme » qui « n’est pas une dictature de la classe ouvrière », ainsi que de « capitalisme industriel d’Etat », qui selon lui « contredit d’une façon si évidente la doctrine de Marx » (T. Dan et J. Martov, La Dictature du prolétariat, Ed. de la Liberté, 1947). Ces analyses sont confirmées par la suite par ces différents courants, et rejoints dans les années 1960 par de nouveaux courants marxistes comme l’Internationale situationniste.

  • Je ne défendrai pas le mot à mot de ce qu’a dit Marchais sur la dictature du prolétariat, mais je reste d’accord que ça ne correspond plus à notre société et que le concept de « dictature » à trop changé depuis 160 ans pour être encore utilisable de nos jours. L’histoire est passée par là !

    Comparaison n’est pas raison, mais cela me rappelle des acteurs qui jouaient les fables de la Fontaine pour des enfants, et qui sont tombés à plat lorsqu’un gosse s’est écrié en pleurs : « Maman, j’y comprends rien ! »

    Je me suis fait engueuler (poliment quand même !) par CN46400 il n’y a pas longtemps parce que je suis partisan de recourir à la formule « pouvoir du salariat » qui, en effet, recouvre mieux la réalité de notre société, telle qu’elle est depuis les années soixante, avec la prolétarisation de nombreux cols blancs et la déprolétarisation relative de certains cols bleus. (Je résume !)

    Je persiste même si je ne peux guère signer.

    Un autre aspect de cet article me gonfle : l’équipe de Marchais, qu’il est apparemment obligatoire de nommer la « bande à Marchais », je sais que c’étaient une bande de cons.

    La preuve par les grands moments où ils se sont soit fait engueuler, soit foutre de leur gueule :

    Ils nous ont raconté à l’avance dès le 3 mai 1968 les 40 ans de carrière de Cohn Bendit et compagnie, et sans aucune trace d’antisémitisme, contrairement à ce qui se raconte chez les gens bien.

    Ils ont parlé de crise profonde et durable dès 1969, tout ce qui pense et écrit a rigolé en parlant de crise de conjoncture, passagère, avec bout du tunnel en vue et tout et tout. Bénef net : cette crise n’a jamais cessé et est devenue l’état normal de notre société, dite « à deux vitesse », « d’insécurité », « de ghettoïsation », etc.

    Ils ont parlé dès 1976 du retour de la misère, 8 ans avant que Coluche, qui ne manquait jamais de se foutre d’eux, découvre la nouvelle pauvreté. Et depuis 25 ans, ils prennent la pose « Enfoirés » très chics, ceux qui ironisaient sur Marchais qui « se prend pour Zola ».

    J’arrête le liste, car ceux à qui elle s’adresse ont déjà cessé de lire.

    Je sais que Marchais et sa « bande » n’ont pas toujours eu raison. La maladresse de « Jojo » face à des vieux retors comme Elkabach et Duhamel m’a souvent énervé. Mais lui donner tort en toute chose est un conformisme que je refuserai toujours.

    Quant aux références à Marx, elles me rappellent parfois ce que Marx lui-même aurait dit, paraît-il, et qui de toute façon va bien au personnage : « Si c’est ça le marxisme, alors, je ne suis pas marxiste. »

    La biologie a avancé depuis Pasteur, sans jamais revenir en deçà de Pasteur ; l’astronomie de même sans jamais revenir en deçà de Newton ; et tant qu’on défend les intérêts des travailleurs, on est en droit, et on a même le devoir d’analyser les changement dans les classes de notre société depuis 1848. Ce n’est pas revenir en deçà de Marx !

    On doit pouvoir en discuter, voir ce qui change et ne pas jeter d’anathème. Même moi, je sais que c’est la base du raisonnement dialectique. J’admire ceux qui ont eu la capacité de lire tout Marx, Engels, Lénine, Trotski, Gramsci, Prévert et le raton laveur, mais à condition qu’ils soient capables d’autre chose que de les réciter.

    • "Je persiste même si je ne peux guère signer.

      Un autre aspect de cet article me gonfle : l’équipe de Marchais, qu’il est apparemment obligatoire de nommer la « bande à Marchais », je sais que c’étaient une bande de cons.

      La preuve par les grands moments où ils se sont soit fait engueuler, soit foutre de leur gueule :

      Ils nous ont raconté à l’avance dès le 3 mai 1968 les 40 ans de carrière de Cohn Bendit et compagnie, et sans aucune trace d’antisémitisme, contrairement à ce qui se raconte chez les gens bien.

      Ils ont parlé de crise profonde et durable dès 1969, tout ce qui pense et écrit a rigolé en parlant de crise de conjoncture, passagère, avec bout du tunnel en vue et tout et tout. Bénef net : cette crise n’a jamais cessé et est devenue l’état normal de notre société, dite « à deux vitesse », « d’insécurité », « de ghettoïsation », etc.

      Ils ont parlé dès 1976 du retour de la misère, 8 ans avant que Coluche, qui ne manquait jamais de se foutre d’eux, découvre la nouvelle pauvreté. Et depuis 25 ans, ils prennent la pose « Enfoirés » très chics, ceux qui ironisaient sur Marchais qui « se prend pour Zola ».

      J’arrête le liste, car ceux à qui elle s’adresse ont déjà cessé de lire.

      "

      je n’ai pas arréte de lire

      et je t’approuve,oui la politique du pcf au temps de Marchais était sur des bases de classe .

      Même si l’abandon de la dictature du prolétariat,la reprise de la force de frappe furent des erreurs .

      bine évidemment la capacité revolutionnaire du pcf était assez faible,mais nier la différence de nature avec le pcf social démocratisé de Hue et Buffet est une faute .

      Damien

    • Pour mon compte, après plus de 60 ans passés sous la "Dictature du Capitalisme financier", c’est-à-dire celle de mes ennemis de classe qui représentent une minorité ;

      Et avoir "usé" mon temps et mon énergie à vouloir croire et faire croire à d’autre qu’on pouvait avoir en contrepartie autre chose que la "Dictature du Prolétariat", c’est à dire celle de la majorité de l’Humanité qui n’est autre que la vraie "Démocratie" ; c’est à dire le Système mis au service de la "Majorité", (C’est le sens littéral du mot "Bolchevisme", du terme "Bolchoï" "Grand" en Russe) ;

      Pour avoir enfin compris à mes frais, et à ceux des autres personnes de ma classe, que vouloir imaginer qu’il y a autre chose de possible entre les deux est équivalent à imaginer qu’on pouisse écrire autrement que "En prose", ou "En vers"* ;

      Je soussigne que toute personne qui prétend qu’il existe une ou plusieurs sautres solution sera pour moi à jamais suspecte d’ignorance, d’aveuglement, ou de volonté de trahison.

      Et je signe,

      G.L.

      *Pour "autre chose" entre "prose et "vers" il y a aussi ce que certains nomment le "Portnawak".

      Mais c’est come le Dahut, un animal imaginaire, bancal, qui tombe lorsqu’il se retourne. LOL.

    • Démocratie, hypocrisie et dictature.

      Le langage de la démocratie est souvent hypocrite, il masque la dictature d’une classe derrière le pouvoir des élus (qui défendent aussi leurs intérêts personnels mais pas seulement). Mais l’hypocrisie ne concerne pas que la "démocratie libérale", elle frappe toutes les couches privilégiées par un système démocratique pas seulement celui ou la bourgeoisie garde son pouvoir. Le terme dictature prolétarienne n’y échappe pas ; Ce qui renvoie à l’explicitation des niveaux de d’abstraction à propos de la dictature ou de la démocratie ou de l’Etat.

      Démocratie libérale et hypocrisie : une combinaison nécessaire par Christian DELARUE
      (L’éthique, compensation de l’économique)

      http://www.france.attac.org/spip.php?article7312

      Le marxisme comme théorie critique allant derrière les apparences des chose distingue la dictature bourgeoise de la dictature prolétarienne. Ces deux types de dictatures ne sont pas nécessairement dictatoriales au sens de la mise en oeuvre de procédés autoritaires. Le marxisme comme théorie de la domination se distingue ici de la science politique classique qui voit dans la dictature un pouvoir absolu et sans contrepoids ou sans contrôle.


      1) La DICTATURE DE LA BOURGEOISIE

      Elle peut prendre deux grandes formes :

       D’une part l’Etat libéral à démocratie restreinte qui peut pourtant disposer de mécanismes démocratiques étendus et qui peut avoir comme subdivision l’Etat social (dit Etat providence), l’Etat sécuritaire avec éventuellement des des niveaux inférieurs comme l’Etat xénophobe ou plûtôt la xénophobie d’Etat. De l’Etat sécuritaire on peut passer à l’Etat policier mais un cran en moins doit se remarque au plan des garanties juridiques c’est à dire que l’Etat de droit y subit une nouvelle dégénérescence.

       D’autre part la dictature proprement dite : En fait l’Etat policier nous rapproche de l’Etat dictatorial qui rassemble sous le capitalisme dominant les fascismes, le bonapartisme, les dictatures de notables, les dictatures militaires.

      2) La DICTATURE PROLETARIENNE

      Elle peut elle aussi prendre deux grandes formes totalement opposées :

       D’une part la DICTATURE DU PARTI et de sa bureaucratie représentant la classe ouvrière que l’on regroupe parfois sous le nom de dictature de type stalinienne bien au-delà de l’URSS d’après Lénine notamment en y intégrant des régimes autoritaires en Afrique qui se sont réclamés du marxisme au moins au moment de leur apparition .

       D’autre part la DEMOCRATIE SOCIALISTE qui est plus que la "démocratie avancée" (soit la démocratie représentative plus la démocratie participative plus de nouveaux mécanisme d’intervention citoyenne ou de contrôle mais le tout avec des rapports sociaux de production capitaliste maintenu ) qui reste une démocratie limitée et restreinte . La démocratie prolétarienne ou socialiste à l’issue de la crise révolutionnaire étend la démocratie là ou le capital l’interdisait tant dans l’entreprise (autogestion) que dans la société civile (planification démocratique).

      CCL : Il convient de ne pas oublier l’idée de fond mais de se méfier des mots qui l’expriment quand on peut trouver le contraire de ce qui est voulu : l’alterdémocratie ou la démocratie socialiste.

      Christian D

  • Si le PCF avait été moins con , il aurait pu aller gagner avec le PS les élections de 78 . la direction marchais et les soviétiques ne l’ont pas voulu . Le peuple a fait payer au PCF la rupture de l’union de la gauche qui a permis au Ps de se lacher. Marchais a ensuite enmpéché tout regard critique sur la période. Les opposants ont été d’une fadeur et d’une sottise désespérante (Poperen, Juquin, Fiterman etc) alors qu’ils étaient intellectuellement trés brillant.s
    Je connais meme un copain CGT qui faisait le tour du paté de maisons pour s’assurer qu’il n’était pas suivi avant de me rencontrer !!!!! on finit a 1,93 % et on va voir ailleurs, chez melluche par exemple !!!!!!!