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Le PCF s’associe pour condamner l’ETA !!!!????

Publie le lundi 3 décembre 2007 par Open-Publishing
21 commentaires

Après les commentaires de la prose de Benoit XVI, l’oraison funèbre sur Claude Pompidou, la condamnation des "attentats terroristes" commis sur les lignes de chemin de fer "par des cheminots grévistes", le vibrant appel à la justice tchadienne, etc etc. aujourd’hui, la condamnation d’ETA et le soutien inconditionnel à la guardia civil dans des termes très "fleuris"....(...)

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Pourquoi l’Etat français laisse la "guardia civil" chasser sur nos terres des membres de l’ETA ?

En tant que militant du PCF et syndicaliste CGT j’attends que mon parti dénonce avec la même énergie la torture toujours pratiquée dans les casernes de la Garde Civile contre les basques, même contre ceux qui n’ont aucun lien avec l’ETA et qui sont libérés sans être inculpés après avoir subi la gégène pendant 3 jours. Il suffit d’aller jeter un coup d’oeil sur les dossiers d’Amnesty !

J’attends encore que notre Parti réagisse contre l’incarcération arbitraire de la quarantaine de dirigeants politiques basques de Batasuna, d’avocats et de journalistes qui se sont mobilisés pour trouver une issue négociée au conflit basque. (...)

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Oui, les porte-flingues de la garde civile, corps policier qui n’a jamais été dé-franquisé, opèrent sur le territoire français.

C’est une question qui aurait dû tout de suite se poser pour la personne qui a rédigé le communiqué. Je crains plutôt qu’on ne s’aligne là sur une émotion existante populaire dans la partie espagnole de l’état voisin de la France.

Le rôle d’un parti communiste c’est d’être un peu plus percutant et incisif sur ces questions. On reste dans des demi-ombres et on est solidaires de pratiques policières douteuses, qui ne sont pas une réponse au problème basque, y compris dans ces dérives militaristes nationalistes.(...)


Le Parti communiste français s’associe aux forces démocratiques espagnoles pour condamner l’attentat meurtrier perpétré en France par l’ETA.

Une nouvelle fois, nous réaffirmons à cette occasion notre souhait que
la paix, la démocratie et l’Etat de droit puissent être assurés au Pays
Basque.

Ceci implique tout d’abord l’exigence fondamentale du renoncement inconditionnel par l’ETA au terrorisme et à toute forme de violence.

En ce sens, nous assurons les forces démocratiques espagnoles de notre sympathie et de notre solidarité.

Parti communiste français

Paris, le 3 décembre 2007

Messages

  • Ah bon ?

    En tant que militant du PCF et syndicaliste CGT j’attends que mon parti dénonce avec la même énergie la torture toujours pratiquée dans les casernes de la Garde Civile contre les basques, même contre ceux qui n’ont aucun lien avec l’ETA et qui sont libérés sans être inculpés après avoir subi la gégène pendant 3 jours. Il suffit d’aller jeter un coup d’oeil sur les dossiers d’Amnisty !

    J’attends encore que notre Parti réagisse contre l’incarcération arbitraire de la quarantaine de dirigeants politiques basques de Batasuna, d’avocats et de journalistes qui se sont mobilisés pour trouver une issue négociée au conflit basque.

    Le Parti exige à l’ETA le renoncement inconditionnel à toute fome de violence. Qu’il exige également au gouvernement Zapatero de rapprocher les prisonniers politiques basques au Pays Basque et de s’engager définitivement dans une démarche sérieuse de négociation tel que cela a été fait en Irlande.

    Voilà ce que j’attends de mon Parti !

    • C’est peut-être pour mieux négocier des listes d’union de la gauche avec le PS pour les municipales.... communiste ce parti, j’en doute ?

    • En accord avec vos messages, mais je me demande pourquoi l’Etat français laisse la "guardia civil" chasser sur nos terres des membres de l’ETA ? Est-ce une situation normale ? Est-ce que ça veut dire que nos policiers ne sont pas capables ?

      C’est bien dommage que le PCF n’ait pas relevé ce "disfonctionnement" ! Est-ce que, à tout hasard, nos policiers peuvent pourchasser en Espagne ?

      Je ne comprends plus rien à qui fait quoi !!!!

    • Oui, les porte-flingues de la garde civile, corps policier qui n’a jamais été dé-franquisé, opèrent sur le territoire français.

      C’est une question qui aurait dû tout de suite se poser pour la personne qui a rédigé le communiqué. Je crains plutôt qu’on ne s’aligne là sur une émotion existante populaire dans la partie espagnole de l’état voisin de la France.

      Le rôle d’un parti communiste c’est d’être un peu plus percutant et incisif sur ces questions. On reste dans des demi-ombres et on est solidaires de pratiques policières douteuses, qui ne sont pas une réponse au problème basque, y compris dans ces dérives militaristes nationalistes.

      Le nationalisme basque, dans toutes ses composantes (du PNV centriste à l’ETA), est majoritaire au Pays basque espagnol. Sa composante "militariste" dispose d’une grosse influence dans la population. On n’enfourche pas ainsi le cheval espagnolite d’Azar et du Bourbon en matière de réponse au problème basque, y compris dans vis à vis de sa frange qui mène une lutte armée de fait.

      On pourrait attendre d’un parti communiste qu’il exprime sa solidarité aux peuples espagnols et basques (avec renfort sur le peuple opprimé dans l’affaire), et qu’il fasse œuvre éducative pour expliquer comment cette situation est arrivée , le problème basque , la question de la harde civile et des tribunaux espagnols, etc.

      Dommage.

      Il faut expliquer, contribuer à l’éducation...

      Cop

  • Décidément !

    Après les commentaires de la prose de Benoit XVI, l’oraison funèbre sur Claude Pompidou, la condamnation des "attentats terroristes" commis sur les lignes de chemin de fer "par des cheminots grévistes", le vibrant appel à la justice tchadienne, etc etc. aujourd’hui, la condamnation d’ETA et le soutien inconditionnel à la guardia civil dans des termes très "fleuris"....

    A quand la condamnation de Marina Petrella, hein , les "camarades" ?

    Ca ne s’arrange pas à Fabien.( A mon avis , ils font un concours.)

    Non la réalité c’est que ce parti est un parti dirigés par des petits bourgeois. Voilà. Tout . Et voilà pourquoi tant les prolos que les intellos que les jeunes, l’ont fui et déserté. Et je sens que c’est pas fini.

    La Louve

  • Le GAL : entre 83 et 87, 40 attentats, 27 morts et 30 blessés entre Hendaye et Mauléon, parmi les réfugiés politiques basques et la population du Pays Basque Nord.

    C’est le groupe le plus meurtrier sur le territoire français depuis la guerre d’Algérie.

  • HERRIAREN ALDE, ENBATA ET EKAITZA EN PROCES : CHRONIQUE D’UNE AFFAIRE DE TERRORISME LEGAL

    CHRONOLOGIE

    En 1988, suite à une commission rogatoire internationale du juge bayonnais Seys, une procédure est ouverte dans l’Etat espagnol qui conduira à l’emprisonnement et à la condamnation à 108 ans de prison de 2 policiers espagnols, le commissaire Amedo et l’inspecteur Dominguez, pour participation au GAL. Six ans plus tard, en 1994, ils bénéficient d’un régime ouvert puis d’une liberté conditionnelle. Le 16 décembre 1994, menacés une nouvelle inculpation et privés d’une pension prélevée sur les fonds du gouvernement espagnol, ils "se mettent à table" et impliquent leurs supérieurs hiérarchiques. Il s’ensuit une série d’inculpations touchant les sommets de l’Etat jusqu’au ministre de l’Intérieur de l’époque, José Darrionuevo. Le président du gouvernement, Felipe Gonzalez lui-même, est rnis en cause par un ancien leader socialiste. Amedo et Dominguez mettent aussi en cause des policiers français. 1995 Au début de l’année 95, les avocats des familles des victimes du GAL demandent à la Chancellerie française la réouverture des dossiers. Aucune réponse.

    La demande est réitérée sans plus de succès après la formation du gouvernement Juppé. Une manifestation rassemble 700 personnes à Bayonne le 25 février pour exiger l’éclaircissement des responsabilités françaises dans les attentats du GAL. Une première affiche signée HA est placanlée sur les murs avec la question : "Que savent à ce sujet les policiers français, les responsables politiques locaux et les membres du gouvernement de l’époque ?" Une seule instruction a été ouverte récemment par le juge Leloir à Paris, suite à la plainte d’un membre du GAL incarcéré dans l’Etat français. Par ailleurs, un complément d’information à Bayonne) est en cours au sujet de Mendaille, membre du GAL - extradé par l’Espagne et incarcéré à Bayonne en attente de son procès devant la cour d’assises de Pau.

    Le 11 septembre, le policier Lopez Carrillo, adjoint d’Eigorriaya ; gouverneur civil à St Sébastien en 83, évoque dans une interview au quotidien El Mundo la collaboration avec ta police française et ses rapports avec le commissaire Cathala. Ce policier a par ailleurs dénoncé la responsabilité de son supérieur et des membres de la Garde Civile dans l’enlèvement à Bayonne, en octobre 83, de 2 réfugiés qui seront torturés et assassinés. et assassinés. En septembre également, de nombreux articles et reportages sont diffusés dans les médias français (Le Monde, Libération, SO, InfoMatin, Le Canard Enchaîné, France2, Arte, AFP) sur les réponsabilités de la police française dans les attentats du GAL. Beaucoup citent les propos du policier Lopez Carrillo.

     Les hebdomadaires ENBATA et EKAJIZA reprennent les déclarations de L.Carrillo et font la une de leurs journeaux avec la photo de Cathala

     Le groupe HERRIAREN ALDE édite sa deuxième affiche : "Cathala ripou" En novembre, les 3 flics, Cathala, passeront on procès le 28/05/96. Hélie et Etcheto portent plainte contre l’affiche d’HA pour diffamation. Cathala, quant à lui, porte plainte également contre Ekaitza et Enbata pour la une de leurs hebdos. Une plainte est également posée contre l’Imprimerie Artisanale et celle du Labourd. Perquisition à l’imprimerie Artisanale et interpellation de Jakes Bortayrou, militant d’HA. Le 7 décembre, citation à comparaître pour diffamation envers les trois flics : le procès est fixé le 22 février 1996 à Baiona. Incidents avec les flics, matraquage en règle, une personne est blessée sérieusement au visage.

    1996

    En attente du procès du 22 février, diverses actions sont menées :

     une pétition circule demandant l’arrêt des poursuites judiciaires et des éclaircissements sur l’action des flics français dans le GAL - démarche des familles des victimes des GAL auprès de la chancellerie pour la réouverture des dossiers des GAL (pas de réponse). - réunion publique d’information. - déclarations du juge Seys dans l’Humanité Dimanche : "obstruction du parquet de Bayonne doris l’ouverture des dossiers du GAL".

     HA sort sa troisième affiche : "INCULPEZ NAHON !" (en citant les déclarations du juge Seys).

     Intervention de Gazteriak à la fac de Baiona où Nahon donne des cours. Affiche de Gazteriak mettant en cause les flics et la justice française.

     le 17 février une manit rassemblant 700 personnes sur le thème "Etat fran çais coupable", parcourt les rues de Baiona. Pour l’occasion, HA a sorti un T.Shirt imprimé de l’affiche délictueuse. La police charge au 1er arrêt de la manif alors que des cercueils étaient posés symboliquement devant le Palais de justice. Dans la soirée 6 personnes seront interpellées et maltraitées dans les locaux du commissariat de Baiona, il y a même eu intervention du SAMU pour l’une d’entre elles. Elles seront inculpées pour "outrage" et "coups et blessures" et passeront on procès le 28/05/96. L’une d’entre elles sera condamnée à 15 jours d’emprisonnement avec sursis et 1500 frs d’amende et les 5 autres à autant d’amende de 1500frs. 19 février : conférence de presse de Ekaitza, Enbata, HA et des avocats 22 février : procès à Baiona.

    Etat de siège autour du Tribunal : tous les services administratifs à l’intérieur du Palais de justice ont été ferrnés pour la journée. L’école voisine est également fermée 2 jours (pour "affaire liée au terrorisme basque" !), des tireurs d’élite sont postés sur les toits environnants, toutes les rues adjacentes sont interdites au public et bloquées par d’importants cordons de CRS. Dans ces conditions très peu de militants pourront assister au procès, d’autant plus que la majorité des places est déjà occupée par des flics en civil. Pour les autres militants commence un après-midi d’attente devant les CRS. Le procès se termine tard dans la soirée ; le verdict sera rendu le 27 mars. 5 mars : les 21 députés communistes de l’assemblée nationale demandent que soit créée une Commission d’enquête sur les activités du GAL en France. Fin de non recevoir. 27 mars : le verdict tombe. Les flics avaient demandé 500000frs chacun de dommages et intérêts.

    HA est condamne a verser 3x150000frs + les frais annexes. Total : 590 000 frs. ENBATA : 150 000 + frais annexes. Total : 210000 frs.

    EKAITZA : relaxé pour vice de procédure.

    Les 2 imprimeurs sont relaxés et obtiennent des dommages et intérêts de la part des policiers ; le ministère public fait appel. HA et Enbata font appel de cette lourde condamnation. Le procès est fixé à Pau le 26 juin 96. Avril : interview du flic L. Carrillo dans l’Humanité Dimanche réitérant ses accusations sur l’implication de fonctionnaires français dans l’affaire des GAL. 6 juin : le directeur de l’AFP est condamné à verser 25 000 frs d’amende et 50000frs de dommages et intérêts, et le directeur d’InfoMatin à 20000frs d’amende et 30000frs de dommages et intérêts à Cathala. 15juin : à l’appel d’HA une soixantaine de personnes se rassemblent devant la PAF d’Hendaia derrière une banderole "PAF nid de GALeux". 26 juin : procès d’appel à Pau. HA et Enbata demandent la comparution de Lopez Carrillo comme témoin principal de l’affaire. Report du procès accepté pour non respect du délai de convocation du témoin. Report au 18 septembre. 18 septembre : un pourvoi en cassation a été fait par Enbata et HA , mais, n’ayant pas de réponse à la date du procès d’appel à la demande des avocats, le procès est repoussé au 18 décembre. 3 octobre : procès d’EI Mundo. Verdict le 8 novembre. Lopez Carrillo est présent et confirme ses accusations. 8 novembre : verdict d’El Mundo : le directeur du quotidien et les 3 journalistes auteurs de l’article sur les déclarations de Lopez Carillo sont condamnés à 40000frs d’amende chacun + 160000frs de dommages et intérêts pour Cathala. Total : 320000frs. Ils font appel du jugement. Durant toute cette période, et aujourd’hui encore, Enbata effectue un remarquable travail à travers des dossiers sur le GAL. Ekaitza et Har Hitza y consacreront également de nombreux articles.

    DECEMBRE 96

    Le 11 : A l’appel d’HA rassemblement devant la Sous-Préfecture de Bayonne. Les militants enchaînés aux grilles sont violemment expulsés. Le 18 : Procès en appel, à Pau, d’Eribata et d’HA. Lors de son témoignage, le journaliste S.Garde apporte des copies de documents de la PAF classés "secret-défense" qui lui ont été fournis par A.Lopez Carrillo. Les policiers de la PAF reconnaissent des documents mais n’expliquent pas comment ils ont pu se trouver entre les mains d’un policier espagnol...

    JANVIER 97

    Le 23 : Au nom de Laura Martin (veuve de J.C. Garcia Goena tué en 1987), Me Blanco dépose une plainte devant le procureur de Bayonne. Avec à l’appui de nouveaux éléments une liste manuscrite de réfugiés basques. dont Garcia Goena (avec adresses, immatriculations), futures victimes du GAL, fournie par P.Hassen à A.L.Carrillo. Liste aux mains du juge Ganon et publiée par la presse.

    Du 26 au 29. Procès de G.Mendaille devant la cour d’assises de Pau. Divers mercenaires du GAL (Domengue, Lambert, Morganti, Roussey) l’avaient dénoncé comme chef d’un commando du GAL, puis se sont rétractés. On avait trouvé dans leur voiture 5 photos d’identité policières de réfugiés basques. Photos annotés au dos avec ce que les expertises confirmaient être l’écriture de G.Mendaille. Ce dernier affirme travailler pour le compte de la DST dont le contact est un certain Cartier. Malgré le secret-défense notifié au juge d’instruction, l’avocat de Mendaille le retrouve et le fait citer au procès. Il s’agit de Guy Bernaudon qui travaille aux RG, qui nie tout, mais finit par reconnaître qu’à l’époque des faits il travaillait dans un service anti-terroriste... D’autre part le juge C. Seys vient témoigner et réitérer ses propos sur les obstacles rencontrés dans ses instructions de la part du Parquet. G. Mendaille est condamné à 20 ans de réclusion criminelle, mais une fois encore de nombreuses questions restent sans réponse sur l’implication des services français.

    FÉVRIER 97

    Le 5, Verdicts du procès en appel. Bien que diminuées, les condamnations pour diffamation restent fortes. Pour Enbata : 90000frs dont 50000frs de dommages et intérêts pour Cathala. Pour HA : 235000frs dont 60000Frs chacun pour Cathala, Hélie, et Etcheto. Les abertzale se pourvoient en cassation. Depuis juin 1995 le juge espagnol Balthasar Garzon en est à sa 4ème demande d’audition du témoin P. Fugoli (GALeux impliqué dans les assassinats du Moubar, arrêté puis incarcéré en France) auprès de la Justice française qui lui délivre, à chaque fois, une fin de non-recevoir . Il en est de même à propos de la commission rogatoire internationale concernant l’assassinat de J.C.Garcia Goena.

    AVRIL 97

    Le 3, Le sieur Etcheto fait ouvrir une procédure au Tribunal de Bayonne afin d’être le premier à passer à la caisse. Il demande 81 000Frs. Le 23. Procès d’appel en diffamation du quotidien El Mundo à Paris (plainte de Cathala). Le policier A.L.Carrillo y est présent et réitère ses accusations contre Cathala MAI 97

    Le 9.3, Sancristobal, ex-responsable de la Sécurité d’Etat, déclare devant l’Audiencia Nacional à Madrid qu’en 1983, lors d’un sommet politico policier consacré aux moyens de lutte contre ETA, la rémunération de policiers français avait été évoquée.

    Le 13 : Lors d’une audience accordée à L.Martin par le sinistre de l’Intérieur espagnol Mayor Oreja, ce dernier lui déclare que A.L.Carrillo est un témoin digne de foi et tout à fait crédible. Par contre A.Lamassoure, alors ministre, refuse de la recevoir.

    Le 21. La Cour d’appel de Paris casse, pour vice de forme, la condamnation d’ El Mundo. ETE 97 Le Tribunal de Bayonne donne raison à Etcheto qui obtient d’être le premier bénéficiaire d’une saisie mensuelle de 845 frs sur le salaire de J. Bortayrou, à partir d’octobre.

    La "gauche plurielle" arrive au pouvoir à Paris. Le PCF va-t-il, comme le 25 mars 1996, demander la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les GAL ? AUTOMNE 97 L’Etat espagnol réincarcère le Général Galindo. De plus, l’instruction de l’enlèvement de S.Marey est close ; le procès de A.Fouce, J.Dominguez et consort dans cette affaire reste à fixer. Les noms des complices de l’administration française vont-ils sortir à nouveau ? Novembre : le CDDHPB réitère sa demande de création de commission d’enquête parlementaire auprès des députés communistes et Verts. Le procès de "l’affaire Lasa Zabala" à Madrid est prévu pour 1998. A suivre...

  • G.A.L : GROUPE ANTI-TERRORISTE DE LIBERATION

    Février 1983 : le pouvoir socialiste récemment installé à Madrid se dote d’une véritable machine de guerre contre le peuple basque : le plan ZEN (Zona Especial del Norte - Zone special Nord). Lois d’exception, contrôle de la population, répression policière accentuée, action psychologique et désinformation seront les ingrédients de ce plan, destiné à en finir avec le "problème basque".

    Ces moyens légaux étant jugés insuffisants, une autre offensive parallèle se prépare, celle de la guerre sale. Dans les bureaux des ministères, dans la pure lignée des groupes para policiers qui sévissent depuis le franquisme, on organise le G.A.L (Groupe Antiterroriste de Libération).

    Des escadrons de la mort près de chez vous.

    Le GAL aura pour objectif l’élimination physique des réfugié(e)s politiques basques résidant sur le sol français. A ces cibles s’ajouteront celles des militants indépendantistes du Pays Basque Nord, et la population en général. C’est un climat de terreur qui sera instauré par le biais d’attentats indiscriminés. De 1983 à 1987, 40 attentats, 27 assassinats et 30 blessés. Voitures piégées, mitraillages de bars, enlèvements, coopératives incendiées... pendant 4 ans, le Pays Basque Nord connaîtra un rythme d’attentats en série (à peu près un tous les 15 jours) qui rappellent la sombre époque de l’OAS.

    Ce terrorisme d’Etat, qui n’a rien à envier aux pratiques utilisées par les dictatures, sera un maillon supplémentaire de la stratégie utilisée par les gouvernements espagnol et français contre la volonté d’autodétermination du Pays Basque. Tortures dans les commissariats, rafles, conditions déplorables dans les prisons... au nom de la démocratie, tout est bon pour réprimer.

    Des cicatrices qui ne se ferment pas.

    Le 16 octobre 1983, Joxi Lasa et Joxean Zabala, jeunes réfugiés politiques, sont kidnappés à Baiona. Ce sera la première action signée par le GAL. En mars 1995 leurs corps sont retrouvés à la morgue d’Alicante. Ils les avaient enterrés dans un champ, recouverts de chaux vive. Pendant plus de 10 ans, on a caché leurs cadavres. Pour les amis et parents, la certitude que Joxi et Joxean avaient été sauvagement torturés et assassinés ne faisait pas l’ombre d’un doute. L’autopsie ne fera que confirmer leur calvaire : ongles arrachés, tiges d’acier enfoncées dans les gencives, coups portés par des barres de fer, balle dans la nuque.

    Le silence complet a régné autour de cet enlèvement, tout comme autour de la plupart des actions du GAL : aucune condamnation, aucun incident diplomatique, aucun compte demandé aux responsables. Si ces escadrons de la mort ont pu agir impunément, c’est parce qu’ils ont été couverts politiquement et médiatiquement par les autorités espagnoles... et françaises.

    IMPLICATION ACTIVE DE LA POLICE FRANÇAISE

    De nombreux éléments montrent une implication importante de différents services de police ou tout au moins de plusieurs fonctionnaires français dans les activités du GAL.

    1) Le troublant article du Nouvel Observateur du 24 août 1984 intitulé : "Quatre fronts contre ETA ", qui détaille les différents aspects de la stratégie madrilène contre l’organisation basque et notamment l’utilisation de la guerre sale.

    2) Les réseaux "Coquilles" et "Furet" (articles d’El Mundo et d’El Pais). Il s’agit de réseaux de policiers ou gendarmes français collaborant directement et officieusement avec la police espagnole.

    3) le "GAL français " de F. Alvarez, ancien chef du commandement unique (à Bilbo) de la lutte contre-terroriste et inculpé dans le dossier de l’enlèvement de Segundo Marey par le GAL : "en plus du GAL bleu, vert et marron (police, garde civile, armée) il y avait celui des policiers français " (déclaration devant le juge Garzon le 18 juillet 95).

    4) Les relations et la collaboration étroites entre Vera, secrétaire d’Etat à la Sécurité (inculpé) et Cathala (article d’El Mundo), ainsi que Galindo, colonel de la Garde civile et Boslé chef de la PJ à Baiona et plus tard coordinateur de la lutte anti-terroriste.

    5) Les déclarations du commissaire espagnol Amedo Fouce :

     il a des contacts avec de nombreux policiers français dès 1982, même s’il n’a, à l’époque, donné que 2 noms de policiers français décédés : Metge et Castets (déclaration devant le juge Garzon).
     il dit avoir reçu l’ordre de ses supérieurs "de prendre contact avec les fonctionnaires de la police française afin que ceux-ci apportent leur concours au groupe naissant" (dossier d’instruction Segundo Marey, bar Batxoki et La Consolation). "
     cinq ou 6 policiers français sont venus le voir à Bilbo en juin 82 pour avoir des places pour un match de football. C’est là qu’il a connu Metge (déclaration du 16 décembre 94).
     il fréquentait le bureau de Metge à la PAF d’Hendaia.
     il fait état de plusieurs policiers français qui lui ont été présentés au cours d’une réception de la Légion étrangère à la mi-83 au Château Vieux à Baiona ; il est passé au commissariat de Baiona et a continué la soirée avec eux (interview à El Mundo du 27 décembre 94).

    6) Un membre du CESID (Services secrets de l’armée espagnole), témoin anonyme qui, en septembre 1996, a déposé dans le dossier de l’Audiencia Nacional sur l’enlèvement des réfugiés Lasa et Zabala.
    Il a aussi évoqué l’implication de policiers français offrant une aide logistique aux actions illégales, des gardes civils d’Intxaurrondo, en Pays Basque Nord. Ce témoin, connu sous le nom de code 1964-S, a été enlevé et torturé le 8 novembre 1996, trois jours après sa confrontation avec l’un des flics qu’il accusait.

    Anecdotes témoignant de la complicité de la police française

    NOTABLES LOCAUX : LES FOSSOYEURS DU PAYS BASQUE

    Si l’implication des Etats français et espagnol dans l’organisation du GAL est connue, nous ne pouvons oublier celle de la classe politique du Pays Basque. Après les attentats du GAL, les réactions de Poulou, Destrade, Inchauspé et autres... (qui se déclarent contre toutes les violences) nous montrent bien la violence qu’ils condamnent et celle qu’ils soutiennent. Du RPR au PC, tous les notables, dans une sacro-sainte unité ont oeuvré contre le mouvement basque, tout comme ils le font aujourd’hui.

    La plupart des élus ont soutenu et protégé les actions du GAL

    Au lieu de condamner les actions du GAL, ils dénoncent les manifestations et actions de protestation, transformant les victimes en coupables. Les réactions des dignitaires et notables étaient significatives.

    En décembre 1984, après l’assassinat de Kattu, Jézéquel, sous-préfet de Baiona, ne condamne pas l’attentat et accuse les réfugié(e)s : "une minorité qui s’abrite derrière le paravent d’une communauté pacifique pour mener ses activités subversives". Après ces déclarations, arrestations et déportations vers Panama commenceront.

    Toujours en décembre 1984, le Conseil municipal de Baiona envoie une lettre au ministère de l’Intérieur, condamnant les protestations qui avaient eu lieu suite aux attentats et demandant plus de flics. Dans la même logique, après l’assassinat de Xabier Perez de Arenaza, le Conseil Municipal de Miarritze envoyait une lettre semblable au ministre Gaston Déferre. La majorité des élus de l’époque étaient d’accord pour demander que la répression contre la communauté des réfugié(e)s s’intensifie.

    C’est aussi en décembre 1984 que naîtra une polémique significative entre Destrade (porte-parole du PS) et Bernard Marie (maire de Miarritze et père de Michelle Alliot Marie) : personne ne cherchait les moyens de protéger la communauté des réfugié(e)s contre les assassins, mais ils se renvoyaient l’un l’autre la responsabilité d’un trop grand laxisme envers les réfugiés. Parfois ils sont allés plus loin en justifiant des attentats. Exemple : en janvier 1984, l’Assemblée des maires du Labourd envoyait une motion ahurissante à Gaston Déferre, comprenant les attentats du GAL et défendant la thèse de la vengeance. Le changement de position de Destrade (porte-parole du PS) est significatif : après le 1er attentat du GAL il menace le gouvernement et la police, disant qu’il arrêterait les négociations pour l’entrée de l’Espagne dans la CEE. Quelques attentats plus tard, son discours changera et il se soumettra aux propos du sous-préfet Jézéquel et de l’Etat "socialiste". Il ne dira plus rien sur les origines du GAL.
    On ne peut pas nier que l’offensive de Paris et Madrid a été acceptée et soutenue par les élus locaux, mais ils ne s’arrêteront pas là.

    Le climat, né autour de cette offensive, servira à attaquer tout le mouvement abertzale

    Les élus continuent de dénoncer les actions de protestations et demandent leur interdiction : "Je mets en garde contre les manifestations à Bayonne. Le RPR ne va pas tolérer longtemps cet état de choses". (Leclerc d’Orléac, adjoint à Baiona, après les extraditions de 1984).

    Ils se mobilisent pour l’unité nationale française ; ils organisent des manifestations de peu d’ampleur mais chargées de symbolisme : les notables dans la rue derrière le drapeau français.

    Ils mettent systématiquement le GAL, ETA et IK dans le même sac. Pour prendre un exemple : "la ville de Biarritz vient d’être le théâtre d’actes de violence d’une extrême gravité (voiture piégée, assassinat en plein jour). Depuis plusieurs mois notre région vit au rythme de la violence. Qui aujourd’hui ne s’interroge pas sur l’origine et la cible et du prochain attentat : le GAL ? iparretarrak ? Où ? Quand ? Comment ?" (motion du conseil municipal de Miarritze).

    Ils s’opposent aux revendications des basques afin de marginaliser le mouvement abertzale, en bloquant le dossier de Seaska par exemple, mais aussi à travers les déclarations de Destrade (député PS) à propos des associations Herritarki et Hitza Hitz : "je comprends mal leurs véritables motivations. Sortir cette région de l’ornière et parfois de certains aspects obscurantistes, cela m’avait paru un objectif que nous pouvions partager... Ils se polarisent autour de la situation des ressortissants basques espagnols demandant l’asile. Des objectifs indépendantistes ou séparatistes seraient-ils les seuls qui les animent ?". Ils justifient l’assassinat de sympathisants du mouvement abertzale. Déclaration de M. Poulou, maire de Ziburu, au micro de Radio Bayonne, après l’assassinat de Christian Olazkoaga :"on ne soupçonnait pas leur militantisme, ils ont été trop loin dans leurs engagements".

    Tout était bon pour éloigner les gens du mouvement abertzale. Ils rendaient responsables les abertzale des répercussions négatives sur le tourisme qu’avaient les attentats. UDIT (Union de Défense des Intérêts Touristiques) est né à ce moment-là, impulsé par des notables et des commerçants. Bernard Marie condamnera violemment l’attentat d’IK contre un syndicat d’initiative. A propos du GAL, pas un mot bien sûr.

    Il fut également question d’organiser une milice. Lhonost, maire de Donibane Garazi déclare en août 1984, dans une émission de France Inter, à la question de la concrétisation d’une milice : "quelques personnes du village sont venues, en demandant l’anonymat, pour se mettre à la disposition éventuelle de la mairie pour mener des actions".

    Enfin il faut rappeler quelques événements obscurs survenus à cette époque : attentat contre Xabier Manterola, celui contre Casteits, incendies dans des coopératives jamais revendiqués. Qui ? Pourquoi ?

    GAL ET JUSTICE FRANÇAISE : 3 PTITS TOURS ET PUIS S’EN VONT...

    Alors même que le GAL sévissait en Pays Basque, quelques exemples de procès démontrent à quel point la justice française tenait à faire la lumière sur les affaires GALeuses : quelques petits mafieux (derniers maillons de la chaîne) incarcérés, mais dans tous les cas, les gros bonnets, les instigateurs n’ont jamais été inquiétés.

    OCTOBRE 1983. Deux jours après la disparition de Joxi et Joxean, 4 policiers espagnols étaient interpellés à Hendaia alors qu’ils tentaient d’enlever le réfugié basque Larretxea. Moins de 2 mois après ils étaient libérés sur intervention du préfet de police de Bilbo, qui assurait la justice française de leur présence le moment venu. Ce qu’ils ne firent bien entendu jamais. Déjà un exemple bien de chez nous de la collaboration franco-espagnole.

    DECEMBRE 1983. Segundo Marey est enlevé par le GAL. Une heure après le rapt, P. Sanchez est arrêté à la frontière. "A son domicile la police découvre des armes, le n° de téléphone du chef de la police de Bilbo et 43 fiches de renseignements sur les réfugiés résidant en France. Plusieurs de ces documents proviennent des renseignements généraux français ou encore de la sous-préfecture de Bayonne". (Antenne 2, 10-04-86. Reportage de l’émission Magazine)

    Segundo Marey fût libéré au bout de 10 jours ; il y avait eu erreur du GAL sur la personne. P. Sanchez sera mis en liberté par le juge Swahn en juin 84. En août 84, Mohamed Talbi est arrêté en Savoie : il avait été vu avec Sanchez quelques jours avant la séquestration. Ses déclarations au juge Cousteau entraînent en août son incarcération ainsi que celle de Sanchis et à nouveau de Sanchez. En août 85 Sanchez ressort de prison pour raison de santé et décède un mois plus tard d’un soi-disant cancer.

    AVRIL 1984. Mohamed Khiar, Bernard Roger, Yves Peijnter, Robert Maldonado, Mohamed et Yamina Mekaoufi, Daniel Schroeder ainsi que 2 parisiens ont été arrêtés et libérés rapidement. La chambre d’Accusation de Pau présidée par le juge Swahn (membre de la très à droite Association Professionnelle des Magistrats) déclara en effet nulle la procédure les concernant. Leurs noms avaient été trouvés lors d’une perquisition au domicile de Chérid, membre du GAL mort dans l’explosion de la bombe qu’il était entrain de poser sous une voiture.

    NOVEMBRE 1984. Yan Brouchos est relâché, la chambre d’accusation de Pau n’ayant pas statué dans les délais impartis sur une demande de mise en liberté. Brouchos, ex-para, ancien du SAC, avait été incarcéré le 13 septembre 84 pour l’incendie de la coopérative Denek. Prévenu libre il fût condamné à 5 ans de prison ferme le 2 octobre 86.
    Nicolas Maurice, ancien fleuriste de Kanbo, membre de l’UDIT (Union de Défense des Intérêts Touristiques), informateur du GAL, fournira entre autre les plans de la champignonnière d’Armendaritz à un certain Bounin (un des réfugiés y travaillant trouvera une bombe sous sa voiture). Maurice était sur écoute téléphonique. Lors de son procès le président fera entendre une conversation entre N. Maurice et un certain Goiti :

    Maurice : "Philippe a été arrêté. Toute l’équipe a été arrêtée, je préfère rester en sommeil, j’ai pas envie d’atterrir en cabane..."
    Goiti : " il a été averti, il avait l’occasion de partir, il est resté. Il a fait le con. Ils sont allés le voir en lui disant qu’ils allaient faire l’enquête le lendemain, et il est pas parti ! "
    Maurice : " il était couvert ?"
    Goiti : Oui. On le sait parfaitement (que vous n’êtes pas repéré) parce qu’on a des contacts à l’intérieur... assez haut"
    Maurice : " J’abandonne pas, je reste à couvert "
    Goiti : Mais puisque je vous dis qu’on a des contacts avec la police française ! (,..) "

    A la stupeur générale, même celle de N. Maurice qui vient d’écouter ses propres aveux, il ressort libre du tribunal. Ainsi que Bounin. Encore le juge Swahn.

    JUIN 1985. R. Sanchis, membre du Front National, correspondant de Minute, est relâché sans explications par la chambre d’accusation de Pau.

    MARS 1988. "Le fait de connaître des personnes du GAL et même de partager des idées d’extrême droite ne constituent pas une charge suffisante" explique la direction de la police d’Andorre où furent entendus et relâchés Dominique et Marie-Chantal Thomas, 2 paloises "réfugiées" en Andorre, recrutées à Pau par Christian Hittier et liées à 2 attentats en mars 85.

    Hittier est connu pour ses idées d’extrême droite. Il avait milité dans l’OAS et s’était réfugié en Espagne à la fin de la guerre d’Algérie. A son retour d"exil" en 77 il ouvrait à Pau un magasin d’antiquités. Passionné d’armes, il s’intéressait à tout ce qui touchait le 3ème Reich en général et le néo-fascisme en particulier. Dans une cache du GAL à Urruña, avait été découverte une photo de Christian Hittier et Patrick Bourdeau, tenancier de l’Hollywood Bar situé à deux pas du palais de justice à Pau...

    HITTIER et LABADE. Ces 2 GALeux avaient une passion commune : collectionner des livres et objets de l’époque d’Hitler. Ils vivaient tous deux en Andorre. Labade est une des pièces maîtresse du GAL sur la côte basque. Il y est l’intermédiaire privilégié des commanditaires espagnols à qui il rend compte de sa mission ; il va aux ordres, recrute, recueille des renseignements, organise les attentats, héberge les commandos (chose d’autant plus aisée qu’il est agent immobilier et donc dispose de logements vacants).

    Arrêté le lendemain de l’attentat à la moto piégée à Miarritze (15/06/84), Labade est incarcéré en même temps que P. de Carvhalho, R. Sampietro (auteurs de l’attentat) et de Bounin (dans son appartement sera retrouvé le n° de voiture d’un réfugié assassiné le 23 mars 84). Remis en liberté "sous contrôle judiciaire" le 28 novembre 84 par, encore et toujours, le juge Swahn, Labade "contacta Amedo qui le cacha en Andorre. Au bout de quelques mois, celui-ci lui dit d’aller au Portugal et d’y contacter Mario Correa da Cunha, membre des services d’espionnage, bien connu d’Amedo", confesse un ex-GAL au magazine espagnol Interview (16/03/88).

  • Il n’y a pas si longtemps c’était le communiqué sur les "balles du Hamas" a l’occasion de la manif pro Fatah sous prrétexte d’honorer Arafat. Ce manque de prudence et de discernement m’inquiète, alors que :

     Au cours de la semaine du 15 au 21 novembre

    les Forces Israéliennes d’Occupation (FOI) ont tué 6 palestiniens et ont manqué 2 exécutions sommaires dans la bande de Gaza .

    Elles ont blessé 22 Palestiniens dont 7 mineurs, et un militant japonais des droits de l’homme tant en Cisjordanie que dans la bande de Gaza.

    15 incursions et 51 arrestations dont une jeune fille en Cisjordanie.

    2 grands malades sont morts à Erez faute de n’avoir pas été autorisés à sortir.

    - Entre le 22 et le 28 novembre en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    les FOI ont assassiné 11 Palestiniens.
    ( Extraits du rapport : "Une des victimes a été sommairement exécutée et 2 frères sont tombés transpercés par des balles-fléchettes proscrites par la réglementation internationale. Les mêmes armes ont blessé 28 personnes dont 4 mineurs et un militant des droits de l’homme."

    Le siège se poursuit, infligeant à toute la populaion une punition collective, condamnée par les Conventions de Genève.

    Entent -on les protestations des grands démocrates, partis politiques et "droit de l’hommistes" de France ?

    • Ce n’est pas la défense des droits de l’homme qui pose problème, c’est l’insuffisance de cette défense.

      Copas

    • Je me pose des questions depuis les années 70 sur ETA, qui a connu depuis plusieurs mutations et en connaîtra d’autres, je me pose des questions sur le terrorisme à qui on peut faire tout dire parce qu’il s’exerce dans l’ombre et met aux prises des forces mouvantes
      (services et polices secrètes d’Etat parfois concurrents au gré des majorités dans le même état dans une société dite démocratique)
      C’est le royaume de l’impunité, des coups tordus dont on ne sait plus d’où ils viennent, du mensonge, de la provocation permanente.
      ETA je ne l’ai pas approuvé lors de l’affaire de la centrale atomique de Lémoniz où des salariés furent tués, dont la construction fut abandonnée , comme lors d’un attentat dans une grande surface en ... Catalogne.
      L’ETA pose la question gênante de la démocratie en Espagne dont chacun sait qu’elle ne sera qu’ une façade tant qu’il y aura une monarchie qui tire sa légitimité de 40 ans de franquisme avec ses appareils militaires, policiers et de justice intacts : la Guarda Civil espagnole sur laquelle personne n’enquête jamais a gardé (comme encore la police française vis à vis des jeunes dont les grands -parents étaient d’origine maghrébine) ses sales réflexes dont les mauvais traitements voire la torture héritées de la royauté, puis du Franquisme.
      ETA ne "déstabilise" pas la société démocratique espagnole mais celle du honteux "Compromis Historique" poussé et encouragé par l’Europe libérale, qui frappa d’amnésie la société espagnole durant 30 ans.
      L’Espagne a été rattrappée par son passé notamment grâce à de jeunes Républicains, Communistes et autre démocrates qui déterrent chaque jour d’horribles témoignages enfouis parfois sous les routes, dans des carrières, de cette guerre qui fut appelée improprement Civile, où furent décimées des centaines de milliers de familles par les armes de la Rébellion franquiste et fasciste.
      S’il faut condamner les etarras auteurs d’attentats mortels, il faut condamner AZNAR et ses sbires qui accusèrent à tort ETA des attentats fascistes et criminels de la Gare d’Antochia à Madrid, et se demander si la "justice" antiterroriste, comme la nôtre d’ailleurs avec le juge BRUGIÈRES est une garantie de recherche totale de la vérité : j’en doute comme je doute de la "justice" militaire.
      Le PCF condamne certes comme moi quand des gens se font assassiner, qu’il s’en tienne là mais n’aille pas donner un jugement que tous les Communistes français ne partagent pas sur le régime monarchiste imposé en Espagne qui protège encore de toute action de justice les auteurs et acteurs de 40 ans de dictature fasciste. JdesP

    • Dans des pays industriels, la lutte armée substitutice du combat d’un peuple n’est pas une solution. La clandestinité provoque fatalement des dérives politiques, militaristes , mafieuses, des habitudes brutales internes et externes.

      Il existe d’autres possibilités de lutte pour les objectif du socialisme et de l’auto-determination du peuple basque que de fabriquer un petit appareil militaire qui va se frotter à un appareil d’état policier, militaire et judiciaire bien plus puissant.

      Ce qui n’enlève rien au fond de l’affaire, la nature de l’Etat espagnol et les menaces permanentes qu’ont fait planer les différents dirigeants de cet état sur le peuple basque quand celui-ci a parlé vaguement de se constituer en nation indépendante (au travers du PNV comme des autres indépendantistes comme l’ETA), alors que le sentiment indépendantiste a confirmé être souvent majoritaire électoralement au Pays Basque espagnol. Le désir sans cesse démenti des dirigeants espagnols de vaincre policièrement l’ETA échoue là dessus régulièrement.

      Combien de fois, à la télé,a-t-on entendu que l’ETA avait été démantelée, décapitée, avait subi des coups terribles.... avec des médias pérorant et assénant leurs vérités policières. Que chacun se souvienne ces dernières dizaines d’années le nombre de fois où cette musique a été chantée. Il faut donc réfléchir et obliger l’état espagnol à réfléchir et de cesser de chercher des solutions de KO qui sont vaines. et accepter le droit à l’auto-détermination du Pays basque.

      Alors oui je suis triste de la mort du 2eme policier espagnol intervenant sur territoire français, car sa mort est vaine, inutile. Elle est un sacrifice fait par l’état espagnol sur l’autel de son refus de changer réellement de méthode, de dé-franquiser sa police et d’accepter le droit à auto-détermination des peuples de la péninsule ibérique.

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