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Le PCF tend la main à Mélenchon et Dolez

Publie le samedi 8 novembre 2008 par Open-Publishing
15 commentaires

Politique 08/11/2008 - 15:09

Le PCF tend la main à Mélenchon et Dolez
Après la décision de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez de quitter le PS pour créer une nouvelle force à gauche, le communiste Francis Wurtz leur propose une union pour créer un "Front progressiste européen". "Cette convergence d’analyse et de démarche dans la perspective du scrutin européen de juin 2009 constitue un fait politique de grande portée, à même de changer la donne à un moment où l’on en a grand besoin ! Travaillons ensemble à créer la dynamique politique de gauche...", dit le député européen dans un communiqué.

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/politique/200845/le-pcf-tend-la-main-a-melenchon-et-dolez_163571.html?popup

Messages

  • Sauf que Francis a été le liquidateur aussi de l’immense espoir de
    milliers de militantes et militants anti-libéraux en refusant de remplacer
    MGB pour une candidature unique !!!! Va-t-il maintenant magouiller pour
    être tête de liste avec Mélanchon ; certes , ce dernier n’est pas forcément
    clair sur toute la politique internationale, notamment sur le Tibet en étant
    le défenseur du PC chinois, mais au moins il est cohérent !!!!! S’il y a
    liste alternative, elle ,ne devra pas venir d’Etat Major mais de la base,
    une base unitaire sur une orientation clairement anticapitaliste ; avec Besancenot ou sans lui !!! Autrement, cela restera un échec !!!!

    • Il faut absolument s’allier avec le NPA de Besancenot -krivine pour lutter efficacement contre le système capitaliste ,Mélenchon-Dolez ne représente qu’eux-même et cela ne suffit pas pour contrer la droite du PS autour de ségolène .Battons-nous pour que le Congrès change sa stratégie d’alliance "obligatoire" avec le PS bourgeois .

      bernard SARTON,section d’Aubagne

  • Est-ce plus urgent que nourrir , loger, instruire et soigner l’Humanité ?

  • Sur ce coup je suis assez d’accord avec Wurtz !

    CN46400

  • Mis a part certains electeurs du ps , dans l’ensemble les gens de ce parti ont toujours poignardé la gauche et surtout leur allié historique le pcf .En revanche les rouges , le pcf , ou alors les coco comme disent les gens de droite , capitalo , libéraux et compagnie ; ont toujours été de fidele allié , maintenant ce qui se passe au ps est grave pour eux , car si la gentille segolene , vient a diriger ce parti, elle va faire remonter leur allié historique , la gauche ne dirigera pas ce pays en 2012 , car elle va diviser pour bien regner , mais il est possible que l’on retrouve un pcf a l’assemblé a plus de 20% .comme dans les années 1970 .
    bien le bonjour a tous.

  • Parce que cette lettre éclaire les débats, je la transmets sans soumission à quiquonque.

    Salut fraternel.

    le Rouge-gorge

    Lettre d’André Gerin à M.G. Buffet : respecter le choix des communistes

    Le 8 novembre 2008

    Chère Marie-George,

    J’aimerais que l’on mette les points sur les i au prochain conseil national du 19 novembre. Le choix des communistes risque d’être remis en cause. Bafouant nos statuts qui constituent notre loi commune, une partie de l’équipe dirigeante se livre à des tentatives multiples pour dévoyer le vote des adhérents. Faire respecter leur choix est essentiel pour que le 34ème congrès soit un congrès exceptionnel qui scelle l’unité des communistes. C’est une exigence si l’on veut rétablir la confiance !

    Qu’une partie de la direction continue d’être favorable à la création d’une nouvelle force politique n’est pas en soi choquant. En revanche que cette frange fasse semblant d’ignorer que l’immense majorité des communistes veut préserver un PCF autonome et tente de lui imposer un autre choix : là, je dis attention, danger de division. Depuis plusieurs congrès, la base militante se sent méprisée. En ne respectant pas son expression, on ouvrirait la porte à la paralysie, au déchirement et à l’éclatement.

    En choisissant de ne pas présenter de texte alternatif, alors qu’ils sont en désaccord avec l’orientation de la base commune qui affirme la nécessité du PCF, les camarades qui se prononcent pour une autre formation politique ont cherché à camoufler derrière l’abstention, le non vote, le vote blanc ou nul, le fait qu’ils sont minoritaires. L’assemblée générale des communistes, en décembre 2007, était claire sur ce point. En jouant la confusion au moment où la lame de fond de la crise financière s’apprête à déferler sur notre peuple, ils portent une lourde responsabilité. C’est le moment où jamais de parler clair et de serrer les coudes. De faire preuve d’esprit de responsabilité. L’heure n’est vraiment pas aux petits calculs personnels et aux querelles de chapelle. Nous devons faire corps avec les adhérents, avec tous les communistes.

    Soyons clairs : le vote sur les textes indique un réel mécontentement des communistes qui ne se retrouvent pas dans la base commune. Mais le résultat du scrutin, notamment, au regard du vote au précédent congrès, la progression des textes alternatifs qui veulent le renforcement politique et idéologique du PCF, indique nettement dans quel sens ils veulent aller. Après le vote des textes, le Parti Communiste Français doit entrer dans le vif du congrès avec les assemblées de cellules, là où elles existent, les conférences de section et départementales, enfin le congrès par lui-même.

    C’est le moment de mettre en œuvre des pratiques démocratiques inédites que tous les communistes appellent de leurs vœux. Ces pratiques doivent respecter les statuts, ce qui n’empêche pas de proposer des modifications que le congrès pourrait entériner. Nous devons veiller, sans parler d’arithmétique, que le choix des communistes se reflète dans les conférences et le congrès. L’élection des délégations à chaque niveau doit requérir toute notre attention. De la façon dont elles seront constituées dépend la qualité démocratique du congrès.

    Deux critères sont essentiels :

     il faut encourager au maximum l’élection de camarades issus des milieux populaires et du monde du travail, implantés parmi eux. Cela suppose du volontarisme. La vie politique française, le comportement des élites agissent comme des repoussoirs. Le traumatisme des années Jospin est loin d’être résorbé chez les militants les plus touchés par les agressions du capitalisme.

     l’affirmation majoritaire des communistes en faveur du maintien de l’existence du PCF doit se refléter dans les délégations, en ayant le souci d’une réelle représentativité des différentes approches et conceptions du devenir du PCF. C’est la garantie d’un débat franc, loyal, fructueux. C’est la garantie d’élire des directions ayant une réelle légitimité, sous peine de tri sélectif qui écarte des adhérents. C’est la logique de l’appareil étouffant la voix plurielle des communistes.

    S’il est un terrain sur lequel le PCF doit innover, c’est bien celui-là. Il faut en finir avec les pratiques de secret, de cooptation, de préparation opaque des élections. La question des directions doit devenir pleinement partie prenante du débat démocratique au sein du parti. Nous ne devons plus craindre l’expression des individualités encore moins les fuir ou les étouffer dans les carcans bureaucratiques. Le communisme du XXIème siècle revendique le droit à la personnalité, à l’originalité, à la différence, au non-alignement. Il faut absolument sortir d’une logique de « plus petit dénominateur commun » et promouvoir des cadres qui, tout en restant liés étroitement au parti, savent exprimer leur point de vue et prendre des risques politiques.

    Quiconque est candidat à quelque poste que ce soit, proposé par lui-même, par une direction sortante ou par un groupe de communistes, doit clairement s’afficher devant l’ensemble des communistes. L’ambition doit être conçue non comme un péché, mais comme un levier.

    Pour un bon déroulement du débat démocratique concernant les dirigeants, tu dois dire sans délai si tu es candidate ou non à ta succession. Dans la foulée, les successeurs potentiels doivent se déclarer.

    Le caractère collectif des directions est une originalité historique du Parti Communiste Français. Le bureau politique, quand il existait, était à la fois une force de réflexion et une force de frappe formidables. Il faut revenir à un exécutif d’une quinzaine de membres composés de militants ayant des conceptions diverses, capables d’assumer cette diversité et surtout ayant envie de porter leur parti aux avant-postes de la lutte des classes.

    Le conseil national doit être le parlement du parti, sa plus haute autorité politique. Pour retrouver une légitimité qu’il a complètement perdue, notamment avec un absentéisme qui touche largement plus de la moitié de ses membres. Il faut prendre une mesure marquante et modifier les statuts en ce sens avec l’élection des membres du Conseil National au suffrage direct de l’ensemble des adhérents.

    Il nous revient de porter dans la situation actuelle, plus que jamais, les couleurs du Parti communiste français et de dire aux gens que l’on veut une société communiste pour remplacer ce capitalisme destructeur. Annonçons donc la couleur. Je pense d’ailleurs que cette idée manque dans le document de base commune et s’il y a une chose que je partage avec les autres contributions, c’est que l’on ne peut laisser cette base commune dans son état actuel, qu’elle a besoin d’être revue pour appeler à du communisme tout de suite, à une démocratisation du PCF avec une direction qui anime et dynamise, avec des dirigeants de terrain travaillant au rassemblement, aux luttes, pour des avancées politiques et pour l’émancipation humaine.

    Henri Malberg vient de publier un livre qui tombe fort à propos. Bravo et merci Henri pour ton courage, ta lucidité.

    André GERIN

  • Les gauchistes de tous poils , c’est un terme très usité , une marque de fabrique de ceux qui profèrent ce corps de phrase...

    C’est un terme insultant et non politique, qui dévalue fortement celui qui le profère.

    C’est dommage de ne pas parler de politique.

    Par ailleurs et sur le fond.... :

    J’ai soutenu la rupture de la LCR du processus des CUALS car j’approuvais la nécessité de ne pas faire des alliances affaiblissantes avec le PS.

    Il y avait des divergences réelles et palpables empêchant une alliance utile entre les courants présents. D’ailleurs Bové le lendemain du 1er tour des présidentielles s’est couché devant ségolène rendant completement creuse toute la bataille des comités qui le suivaient, les opposants du PS ont fait musette devant la majo du PS (avant même les divergences dans les comités) et le PCF (du moins son groupe dirigeant) a essayé tout le long de réintroduire le PS dans les alliances de gauche en pensant qu’ainsi on pourrait re-gauchir ce dernier et barrer la route à Sarko.

    Ce qui c’est passé en Allemagne et en Italie a montré toute l’importance de l’étanchéité vis à vis du social-libéralisme, pour sauvegarder les chances de faire face aux offensives du capitalisme.

    L’étanchéité vis à vis du PS avait même valeur que l’étanchéité vis à vis de la social-démocratie allemande ou la nécessité de ne pas participer au gouvernement Prodi. Question de vie ou de mort pour le mouvement social et la gauche.

    Ce sont bien d’authentiques divergences politiques entre courants politiques qui ont défait les possibilités d’alliances et pas des complots poupées russes des partis.

    L’histoire a maintenant avancé, et la rupture de Dollez et Mélanchon est une bonne nouvelle, un courage nécessaire. Maintenant ça ne signifie en rien autre chose que la poussée sur la gauche des révolutionnaires qui tord et explose le PS.

  • Voilà qui redonne de l’espoir.

    Je suis verte de la façon dont la victoire de 2005 s’est transformée en échec. Ce serait tellement bien si on arrêtait de faire de si beaux cadeaux à la droite, si on faisait de nouveau front commun. Que Mélenchon et le PC se retrouvent, c’est déjà une bien bonne nouvelle.