Le PKK dénonce les accusations des autorités turques

Le PKK dénonce les accusations infondées des autorités turques sur l’attentat d’Antep, affirmant que le militant suspecté d’avoir placé la bombe, identifié comme Murat Filiz, n’a rien à voir avec l’explosion.

Le gouverneur de la ville d’Antep, Erdal Ata, a présenté vendredi dans une déclaration télévisée Murat Filiz, membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), comme l’auteur de l’attentat à la voiture piégée qui a tué neuf personnes et a blessé plus de 60 autres, le 20 aout.

« Nous suivons avec consternation les efforts surhumains du gouvernement AKP pour jeter la responsabilité de l’attentat sur notre mouvement » a dénoncé la branche armée du PKK, les Forces de défense populaire (HPG), dans un communiqué.

« Cette sale propagande n’a rien à voir avec la vérité et notre camarade (suspecté par les autorités) poursuit ses activités au sein de la guérilla. Comme il n’a aucun lien avec l’attentat, il n’est jamais allé à Antep, ni dans une autre ville du Kurdistan depuis qu’il a rejoint la guérilla »

Un scenario écrit à l’ avance

La déclaration du gouverneur n’avait rien de nouveau car ce scenario était écrit à l’avance, étant publiés dans tous les journaux pro-gouvernementaux, seulement quelques heurs après l’attentat.

La police turque a l’habitude d’arrêter et de suspecter n’importe qui après les attentats et les médias turcs comme les autorités accusent toujours les personnes arrêtées de « poseurs de bombes ».

Ils sont souvent libérés une fois le calme revenu. De nombreux kurdes ordinaires ont été victimes de ce genre d’accusation sans aucune enquête. Des milliers de personnes sont aujourd’hui dans les prisons turques, sans aucune preuve, ni jugement. La police turque est souvent accusée de produire de fausses preuves contre les personnes.

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