Accueil > Le PS a ses vers
A force de se laisser mûrir aux soleils les plus disparates, le fruit du PS est en train de pourrir sur l’arbre. Déjà commencent à apparaître les vers.
Le premier, il y a quelques semaines, Dominique Straus-Kahn, essayait de tester si la poire UDF n’était pas meilleure que la pomme Royal. Très vite, parce que ce ver-là est prudent, il s’était dépêché de rentrer au logis, histoire de ne pas s’exposer d’avantage.
Ont suivi des grappes de vers, hauts fonctionnaires nommés par leurs soins Spartacus ou Gracques, qui appelaient à rejoindre Bayrou.
Samedi, c’est la tête ridée de Rocard qui est apparue avec son éternelle rengaine : bricoler un fruit hybride entre le PS et l’UDF. Une vieille lune, car Rocard avait déjà essayé en 1988 sous Mitterrand et en 1994 sous Jospin, sans réussir son pari. Rocard n’avait pas terminé sa sortie que, déjà, le ver Kouchner frétillait dans le Journal du Dimanche, désireux lui aussi de trouver un nouveau verger.
Le ver Kouchner, qui est candidat à tout et trouve que ses compétences ne sont pas assez reconnues, cherche fébrilement une nouvelle variété où il pourrait s’épanouir enfin.
Ajoutez à cela les appels au centre du ver vert Cohn-Bendit, et le fruit est saturé.
Tout cela ne fait pas plaisir à Madame Royal, qui a déjà suffisamment à faire pour vendre sa camelote sur le marché, étouffée qu’elle est entre le camelot Nicolas Sarkozy et le jardinier Bayrou.
Par contre, le candidat UDF est aux anges. Pensez ! Lui qui cherchait obstinément des cautions à gauche, les voilà qui affluent, une semaine seulement avant le premier tour de la présidentielle ! Et notre Bayrou de se réjouir de la fin des “fractures idéologiques” dans ce langage fleuri : “L’ancien schéma est aussi stérile qu’un désert, et j’ai envie d’oasis. J’ai envie de faire fleurir le désert. Et pour cela, il faut des fertilisations croisées.” (Le Monde)
S’il veut rester en bonne santé, le PS n’a plus le choix. Il doit d’urgence absorber du vermifuge en grande quantité.
Bruno Testa
Messages
1. Le PS a ses vers, 17 avril 2007, 22:44
Bruno, ce n’est pas un vermiguge qui lui faut, mais le bouillon du 22 avril
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