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Le Parti communiste français lance le débat à Orléans avant son assemblée extraordinaire

Publie le jeudi 29 novembre 2007 par Open-Publishing

de Grégory Legrand

Marie-George Buffet secrétaire nationale du PCF « Nous donner les moyens de réussir »

Le Parti communiste français se cherche et aimerait bien se retrouver avant l’assemblée générale extraordinaire, qui se tiendra à Paris les 8 et 9 décembre prochains, pour préparer le congrès national de 2008. C’est pourquoi douze débats ont été organisés dans douze villes différentes, à travers l’Hexagone, afin de se recentrer sur des priorités. Hier soir, salle Eiffel, à Orléans, plus d’une centaine de militants sont venus, notamment, écouter leur secrétaire nationale, Marie-George Buffet, avant d’essayer de répondre à une question : « Le communisme, avec qui, quelle organisation ? ». Tour à tour, chacun s’est exprimé en essayant de savoir pourquoi le PC est tombé si bas au niveau national. Michel Ricoud, militant depuis 37 ans, s’interroge à ce sujet en faisant une simple constatation : « Pourquoi, à La Source, le PC fait 2,9 % à la présidentielle et 15 % aux législatives ? ». Selon lui, « la présence régulière de proximité » reste une base essentielle de réussite « pour défendre, rassembler et lutter avec ceux qui en ont le plus besoin ».

« La force majeure à gauche »

Mathieu, un jeune étudiant militant aimerait « faire du PC la force majeure à gauche », tout en doutant quelque peu et en se demandant « comment ? ». Mais le mot d’ordre de la soirée était certainement l’ouverture du parti, il est vrai souvent trop recroquevillé sur lui-même depuis de nombreuses années. D’ailleurs, les militants ne s’y trompent pas en interpellant la secrétaire nationale sur l’écoute envers les autres et sur le besoin d’« avoir un PC plus combatif », dixit Fabrice, de Montargis. Interpellée sur toutes ces questions, parfois aussi visée à l’instar de cet ancien militant orléanais déclarant que « le choix de la candidature de Marie-George Buffet n’était pas le bon pour la présidentielle », la principale intéressée s’est montrée très attentive et surtout très décidée de balayer d’un revers de main les idées reçues et aller de l’avant. L’avenir du PCF en dépend s’il ne veut pas tomber définitivement dans les oubliettes de la politique française. Grégory Legrand.

Avant Aubervilliers et avant Nîmes, le tour de France du PCF a fait étape, hier soir, dans la cité johannique, avec Marie-George Buffet en tête de peloton. Il s’agit de définir clairement les orientations du parti avant une réunion cruciale.

Pour les municipales à Orléans, le PC a décidé de la jouer collectif aux côtés du PS et des Verts. Ce sera la stratégie gagnante ? C’est généralement comme ça que les équipes gagnent, non ? Si on se divise, l’électorat de gauche ne va pas comprendre. Actuellement, il souffre à cause de son pouvoir d’achat et de la politique menée par Sarkozy. Nous devons nous serrer les coudes, ensemble. Sur le plan national, il y a t-il des accords en vue de ces prochaines échéances ? Nous avançons pas à pas. Nous aurons bientôt une nouvelle réunion avec le comité de liaison sur la gauche. Nous voulons nous rassembler. Dans certaines villes comme Bagnolet, Vaulx-en-Velin ou La Courneuve, nous avons encore des discussions. Pourquoi organisez-vous ces débats maintenant, après l’échec de la présidentielle ? Nous avons besoin d’une force de résistance face à la politique libérale. Il nous faut aussi nous appuyer sur de grandes réformes de notre société, nous ouvrir plus, oser. Nous devons nous donner les moyens de réussir et j’ai bon espoir.

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