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Le Parti de Gauche : questions, ambiguïtés, certitudes Par Samy Johsua,

Publie le mardi 16 décembre 2008 par Open-Publishing
19 commentaires

Le Parti de Gauche : questions, ambiguïtés, certitudes

Par Samy Johsua, Marseille

Avertissement : Le parti de Gauche a proposé « d’élargir » l’alliance en cours de construction avec le Parti Communiste en vue des élections européennes. Le texte qui suit n’aborde pas cette question qui est en discussion au sein du NPA, mais s’attache à la discussion de fond, dépassant les péripéties tactiques d’une élection précise.

Le Parti de Gauche (PG) lancé par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez tiendra son congrès au début de 2009. C’est à ce moment là que l’on pourra juger de son programme et de son profil dans le détail. On sait déjà que c’est une bonne nouvelle que cette rupture, même tardive, qui renforce le camp de ceux qui ne baissent pas l’échine face à Sarkozy. Mais restent les discussions sur le fond.

Dans l’immédiat, seul un « 4 pages » donne des indications (la plupart des citations ci-dessous en sont tirées). Dans la loi du genre, ce document mêle des propositions immédiates (qu’au NPA on appelle « plan d’urgence ») et des formules d’ambition plus générale. Dans ces conditions, les commentaires ci-dessous prennent le risque parfois de verser dans le procès d’intention. Que les militant-e-s du PG veuillent bien ne pas en prendre ombrage, il leur suffira alors de lever les malentendus. D’une manière plus générale, c’est ce qui explique le titre de cette contribution. Il y a de vraies demandes de clarification qui se posent à la lecture de ce court texte, et il y a ce qui m’apparaît (peut-être à tort donc) déjà comme des ambiguïtés. Puis il y a quelques certitudes qui résument l’essentiel des débats stratégiques qui, pour l’heure, séparent le NPA du PG.

Le positionnement écologique

Dès son lancement, le PG a tenu à se positionner clairement en faveur d’une « politique écologiste ». Ainsi le document du PG résume : « Il promeut une politique écologique basée sur un autre modèle de développement économique, social, environnemental à l’opposé du modèle productiviste…Nous affirmons l’urgence de changer rapidement les modes de consommation et de production forgés par le capitalisme. Nous nous prononçons pour une planification écologique au service d’un autre développement, d’un « alterdéveloppement ».

Malheureusement, on ne sort en rien des généralités en répétant ce qui relève désormais du tout venant de tous les discours des partis politiques, de gauche comme du centre et de la droite. Le PG est-il favorable aux conclusions du Grenelle de l’environnement, salué en son temps par le PS et aussi par le PC et les Verts ? Est il favorable en particulier à la marchandisation de l’air et à l’instauration de mécanismes capitalistes pour faire face à la crise écologique (taxe carbone par exemple) ? Le reste de son positionnement « altermondialiste » laisse supposer que non. Ça ira mieux en le disant. Mais si c’est dit, on voit mal comment, sur une question aussi décisive, l’alliance stratégique en cours avec le PCF pourrait ne pas en souffrir. De plus (et surtout) on ne sache pas que les camarades du PG aient une position nette sur le nucléaire. Sur France 24 Jean-Luc Mélenchon déclarait : « En France, nous avons un métro d’avance avec le nucléaire (même si le nucléaire pose des grands problèmes). Mais nous devons aussi faire deux choses : premièrement, sortir de la consommation du pétrole, et, deuxièmement, sortir du nucléaire ». Le « aussi » donne toute l’ambiguïté de la position. Dans un cas (« un métro d’avance ») le PG fait partie de la même famille que le PC, et le même mouvement l’éloigne pour le coup non seulement du NPA, mais de toute possibilité de prendre au sérieux les déclarations « écologistes » du nouveau parti. Dans l’autre (« sortir du nucléaire ») il rejoindrait le NPA sur une question décisive, mais s’éloignerait autant du PCF.

Le « dépassement du capitalisme »

Les porte-parole du PG ont multiplié les déclarations hostiles au système capitaliste. Déclarations bienvenues, mais qui demandent à être clarifiées. Il s’agit d’une question stratégique capitale : le PG est-il anticapitaliste au point d’en souhaiter le détruire ? Est-il partisan d’une société socialiste ? Dans le désastre que constitue l’évolution continue vers le centre du PS, on peut saluer à juste titre des déclarations qui sonnent fort contre le capitalisme. Mais ce n’est sans doute qu’un effet de miroir, et il n’est pas certain du tout que le positionnement réel du PG ne soit pas un pâle keynésianisme visant à endiguer le capital, ou, au maximum, au partage du pouvoir avec lui (la fameuse « économie mixte » alpha et oméga de la social-démocratie de l’après-guerre). Voilà ce qu’en dit le PG : « En affaiblissant les moyens publics d’intervention économique, de solidarité et de redistribution, il veut substituer le client au citoyen, le contrat à la loi, la différenciation des droits au principe d’égalité et aux exigences de l’intérêt général. Pour atteindre l’objectif d’émancipation que nous visons, nous ne pouvons ni accepter ce système, ni nous contenter de l’amender et de l’humaniser ; nous devons le dépasser et proposer un autre développement qui fixe de nouvelles limites à la sphère marchande, ouvre de nouvelles perspectives à la sphère publique, propose de nouvelles formes de propriété de l’entreprise plus démocratiques, transparentes et plus relocalisées. Nous voulons engager de manière urgente la profonde redistribution des revenus entre le capital et le travail ». Bien entendu beaucoup de ce qui est dit est partagé au NPA, puisqu’il s’agit par là de limiter la nocivité du capitalisme. Mais au-delà ? Peut-on réellement définir un « intérêt général » qui dépasse la lutte des classes (dont au demeurant, on ne prononce pas le terme) ? Faut-il « dépasser le capitalisme » (formule identique à ce qui se dit désormais au PCF) ou faut-il une rupture ? Les positions du PG sont, sur ce point, identiques à celles de Die Linke, présentées par Lafontaine lui-même comme celles d’une « vraie social-démocratie ». On ne peut pas se contenter de « nouvelles formes de propriété de l’entreprise plus démocratiques, transparentes et plus relocalisées , d’un nouveau partage capital-travail ». Il faut enlever la propriété aux grands capitalistes. Il est remarquable que les termes « classiques » du socialisme (« rupture avec le capitalisme », « nationalisation des grands moyens de production et d’échange », pourtant présents lors du Congrès d’Epinay du PS) ne soient pas utilisés. Sur ce point, décidemment, on ne peut pas classer le PG dans les anticapitalistes au sens commun du terme, qui signifierait non seulement qu’on en condamne les excès, mais les fondements mêmes. Peut-être le programme plus complet qui sera adopté en 2009 sera t-il plus précis. Mais il convient à ce point de se souvenir que Jean-Luc Mélenchon n’a pas trouvé justifié de voter contre la nouvelle déclaration de principes du PS (celle qui achève la conversion écrite à l’économie de marché et élimine toute référence aux classes et à leurs luttes). Il s’est abstenu. Et pas pour de médiocres raisons tactiques. Il n’a cessé de revendiquer au contraire combien cette abstention était justifiée sur le fond, sans se décider à juger ce qui l’emportait entre ce qu’il condamnait et ce qu’il approuvait, dans un texte pourtant éclatant de reniements.

Tout cela a sa traduction dans l’extraordinaire modération des mesures proposées dans ce paragraphe particulier, qui n’apparaît « radical » qu’à cause du tapage médiatique de la pensée unique libérale, si justement attaquée par Mélenchon. Mais que nos ennemis communs s’effarouchent de la moindre critique sérieuse du capitalisme ne conduit pas, dans un débat de fond, à ne pas prendre au sérieux les positions très classiquement social-démocrates du PG. Ainsi ce qu’il convient de discuter avec nos camarades ne sont pas d’abord les rythmes ou les moyens : mais le but lui-même. Le but est-il plus « réaliste » que le nôtre (qui serait « utopique » donc) ? On sent bien que l’espoir du PG est le retour de la politique de l’après-guerre, sans saisir ce que, dans l’histoire du capitalisme, ces années ont d’exceptionnel. Notre conception est que l’espace pour une telle politique qui laisserait intacts les rapports de production (au sens fort du terme) du capitalisme est désormais réduit à la portion congrue. L’ironie de ce débat est que les analyses sur la crise de la social-démocratie du sénateur Mélenchon lui-même fournissent nombre d’arguments en ce sens. Mais voilà : on peut poser les termes de l’analyse de manière correcte et se perdre volontairement dans la suite de la démonstration, par simple peur de la conclusion inévitable.

De l’Europe

S’il y a un thème qui agit comme un drapeau pour le PG, c’est bien la lutte contre l’Europe libérale, que nous avons menée en commun en 2005. Mais il y a une logique aux positions de fond adoptées, sur l’Europe aussi, soit que ces positions se situent dans la volonté de « dépasser » le capitalisme, soit, peut-être, que le PG cherche par avance à les rendre compatibles avec les positions du PCF (qui lui-même cherche à ne pas rompre de trop avec le PS, une chaîne mortifère sur laquelle je reviens ci-dessous), tout comme avec celles de Die Linke et du Parti de la Gauche Européenne (bien plus timorées). Voilà ce que dit le PG : « Nous voulons une réorientation profonde de l’Union européenne afin d’en faire un espace démocratique et social respectant la souveraineté populaire…Un processus démocratique doit enfin s’ouvrir pour permettre aux citoyens européens de faire prévaloir l’intérêt général ». C’est tout ? C’est tout. Certes il faut y ajouter le rejet du Traité de Lisbonne. Mais alors, et les autres traités ? Mais la sortie de l’OTAN (et pas seulement le refus de la domination US) ? Encore « l’intérêt général » ? Pas de Constituante ? Ce dernier point d’ailleurs est décisif. Le PG attire des souverainistes convaincus, hostiles évidemment à tout enracinement populaire, par en bas, à une entité dont ils réfutent le principe même. On ne peut pas lutter seulement contre la politique libérale actuelle de l’UE. Ce sont ses fondements mêmes qui sont libéraux. La seule issue pour aboutir à l’Europe sociale qu’on demande de concert, NPA et PG, est une mise à plat globale, donc une Constituante qui aura le loisir de dénoncer l’ensemble des bases constitutives de l’Union. Et cela non au nom d’un repli sur les frontières nationales, mais d’une ouverture internationaliste, européenne et mondiale.

Des élus et de leur cotisation

« La cotisation élu est fixée à : 20 % des indemnités d’élu. » annonce fièrement le texte du PG. Prenons l’exemple d’un député européen, pour ne fâcher personne. Indemnité mensuelle (brut) : 6.952,91 € ; indemnité mensuelle représentative de frais de mandat : 3.500 € brut ; indemnité journalière pour frais de bouche et de logement : 251 €. 20% de ceci, c’est pas mal. Mais à qui fera t-on admettre que le député en question a vraiment besoin des 80% restant ? Pourquoi ne pas prendre une règle simple : les élus sont rétribués au salaire moyen du pays. Le reste va au parti qui lui a permis d’être élu. Trop simple peut-être ?

De la République Sociale

Le chapeau qui coiffe ensemble l’appel à « l’intérêt général » (et non à la lutte de classes et à l’anticapitalisme) d’un côté, et de l’autre l’hésitation sur la profondeur de la révolution sociale et démocratique nécessaire en Europe, est ce qui fait le cœur de cible du PG, la « République Sociale ». Citations : « Nous voulons une refondation républicaine de la démocratie…Nous entendons rétablir la prééminence de la démocratie parlementaire à l’opposé de la logique présidentialiste, revaloriser la portée du suffrage universel et fonder une VIe République. Nous considérons que la défense et la promotion de l’égalité des droits se concentrent dans l’exigence intransigeante de la laïcité dans l’organisation républicaine de la société, ainsi que dans celle de l’égalité entre hommes et femmes. ». Dans l’histoire du pays, la référence à la République n’est pas vaine, certainement. Mais elle est et demeure ambiguë. La Montagne Jacobine dont Mélenchon se veut le successeur s’oppose à juste titre aux ancêtres de nos « libéraux », la Gironde. Mais la « prééminence de la démocratie parlementaire » que le PG revendique contre le présidentialisme (à juste titre) fut aussi, toujours, appelée à la rescousse contre toutes les révolutions, et pas plus tard qu’en juin 68. Faut-il rappeler que la Constitution de 1793 promulguait le « droit à l’insurrection », y compris contre l’Assemblée elle-même ? Certes l’ajout de « Sociale » à « République » n’est pas anecdotique. Mais ça dépend de quelle République on parle. Celle de la Commune de Paris (lancée elle aussi au nom de la République) n’est pas celle de Thiers (évidemment) mais pas plus celle de Clemenceau. Autrement dit, au-delà de la forme républicaine, c’est le contenu social et la forme d’organisation du pouvoir (d’en bas ou d’en haut ?) qui sont premiers. La République Française réellement existante, telle qu’elle s’est imposée depuis la Troisième République, est consubstantielle du libéralisme politique et économique, comme d’ailleurs du colonialisme et de l’impérialisme. Rompre avec le capitalisme, aujourd’hui, suppose inévitablement de rompre avec la forme politique qu’il s’est choisi pour asseoir sa domination.

« Intérêt général, intérêt du capital » était-il crié dans les années 70. C’est vrai ou non ? On peut objecter, à juste titre, que l’évolution du capitalisme dans la phase globalisée et néo-libérale abandonne même le drapeau fictif de « l’intérêt général » ; et que toute émancipation socialiste ne doit pas prendre en charge le seul l’intérêt du statut de prolétaire, mais doit viser à émanciper la société toute entière, donc prendre effectivement en charge un réel « intérêt général ». Certes. Mais cette objection ne prend son sens que si l’on choisit d’abord l’option de la non compatibilité constitutive des rapports de production capitalistes avec toute émancipation réelle et durable.

Les conséquences de ces débats sont immédiates. J’en donne trois exemples. Que faire de la puissance militaire de la France ? Sommes nous pour un abandon unilatéral de l’arme atomique ? Plus profondément encore, sommes nous pour la condamnation de l’impérialisme français, certes moins puissant en général que l’étasunien, mais pas pour les populations qui en subissent directement les effets ? Sommes nous pour le droit à l’autodétermination des colonies de la France ? Deuxième exemple, celui des « langues minoritaires » dont le droit à l’enseignement public a été combattu avec la dernière vigueur par Jean-Luc Mélenchon, allié pour l’occasion à des élus de droite. Question marginale ? Révélatrice en tout cas. La position de Jean-Luc Mélenchon est totalement opposée à l’héritage qui est le mien (et j’espère celui du NPA), celui de la Commune de Paris. Laquelle, on s’en souvient, au titre toujours de la république sociale appelait à en finir avec la « République une et indivisible » au nom d’une « Fédération de Communes », librement associées. Et qui, de plus, instaurait un droit de révocation des élus et une démocratie de base. Troisième exemple enfin, la question des étrangers. Des groupes issus du chevènementisme ont rallié le PG ou s’apprêtent à le faire. Et sur cette question, majeure, ils emportent avec eux l’hostilité au droit de vote des étrangers. On ne sait pas quelle sera la position du PG sur cette question. On sait en revanche que le sénateur Mélenchon s’est à plusieurs reprises prononcé en faveur de ce droit de vote, et n’a pas manqué une occasion de soutenir le combat de RESF. Et c’est tout à son honneur. Mais il y a une logique à sa position « républicaine ». Il ne peut pas pousser cette position humaniste jusqu’à ce qui serait indispensable : la régularisation de tous les papiers sans condition et surtout la libre circulation et d’installation de tout être humain, pour commencer en France et Europe. Franchement, comment mener une campagne européenne conséquente si, à la directive de la honte que nous combattons ensembles, on n’oppose pas la seule position qui soit cohérente ? Sinon, comment éviter l’infernale spirale du « contrôle », donc de la police et de la justice, si on interdit ces droits d’une manière ou d’une autre ?

De l’alliance avec le PS Après tout ceci, la divergence bien connue du PG avec le NPA concernant un gouvernement avec le PS apparaît comme une conséquence presque normale. Voilà la position résumée du PG : « Le PG est un outil pour battre la droite et conquérir la majorité politique autour d’un programme républicain de dépassement de la logique capitaliste…La conquête du pouvoir d’Etat par le suffrage universel n’est efficace que si elle s’appuie sur des citoyens mobilisés et acteurs de leur propre changement…Le PG a vocation à devenir majoritaire et à prendre des responsabilités gouvernementales en s’appuyant sur une mobilisation massive, populaire et citoyenne. » Outre que le terme revient de « dépassement de la logique capitaliste » (mais comment même l’imaginer sans détruire la propriété privée des grands moyens de la production, autrement dit du capitalisme en majesté ?), on voit bien là que le PG n’a tiré aucune leçon sérieuse des expériences de l’Union de la Gauche et de la Gauche Plurielle. On attend toujours un bilan circonstancié de la participation de Jean-Luc Mélenchon au gouvernement d’une des principales puissances capitalistes et impérialistes, sous la direction de Lionel Jospin. Sera t-il « globalement positif » ? Une partie du débat entre nous est de portée historique, et touche à la priorité donnée aux mouvements de masse, extra institutionnels, ou à l’occupation des centres de pouvoir parlementaire pour qui veut aboutir à révolutionner le système. Mais dans la conjoncture, ce débat se double d’une esquive. Tout se passe comme si le problème à résoudre à gauche était né après 2002, avec l’accentuation du virage social-libéral des sommets de le gauche. Et que, partant, le retour aux années fastes où ceci ne s’était pas encore vérifié était la solution. Sans même discuter du fond de cette position, il y a là un paradoxe. Le départ de Mélenchon du PS s’est accompagné de l’affirmation juste, et répétée à l’envi, que « 80% du PS était acquis au social-libéralisme », que l’évolution du parti était irréversible, que Ségolène Royal y était victorieuse. On pourrait alors s’attendre à ce que le PG en tire les conséquences, sinon pour toutes les générations à venir, du moins en ce qui concerne ce parti là, dans cette période là, et en vienne à la conséquence inévitable : une alliance gouvernementale et parlementaire avec le PS tel qu’il est n’est pas envisageable. Mais c’est ce que le PG se refuse obstinément à dire, tout comme le PCF sur cette même question. Jusque dans les détails d’ailleurs. Dans « LibéToulouse », Jean-Christpohe Sellin au du PG affirme : « Toulouse n’a pas élu le Parti socialiste pour les municipales, mais une équipe de femmes et d’hommes de la gauche plurielle. Je reste donc au côté de Pierre Cohen pour mettre en œuvre les orientations de gauche choisies par ce peuple souverain ». On ne sache pas pourtant que le sort des toulousain-ne-s se soit un tant soit peu amélioré depuis la prise de fonction de la nouvelle équipe

Comme le NPA l’a indiqué à maintes reprises, ce n’est pas la question abstraite « gouvernement ou pas » qui est en discussion à gauche (comment un parti politique pourrait-il ne pas postuler à voir ses idées mises en œuvre ?) mais pourquoi gouverner, et donc avec qui. Mélenchon s’abstenant sur la déclaration de principes du PS, voilà une position cohérente avec la volonté de gouverner à nouveau avec Aubry et Royal. Le PG y ajoute une petite musique qui consiste à laisser entendre : à condition que les rapports de force changent. Et s’ils ne changent pas ? La réponse est donnée par Die Linke qui gouverne déjà avec le SPD en position subordonnée à Berlin, et pour une politique libérale. Et elle est donnée par le PG lui-même qui n’a abandonné aucun des exécutifs régionaux ou de grandes villes en France, où pourtant le rapport de force ne lui est nulle part favorable. Dans ces conditions, tout au plus peut-on le créditer d’une volonté de rééquilibrage de ce rapport de force. L’histoire est sans fin : en 1981 l’argument avait déjà servi à un PCF bien plus puissant qu’aujourd’hui pour entrer dans le gouvernement de Mitterrand. Avec les résultats que l’on connaît, pour lui-même et pour les travailleurs de ce pays.

2008-12-16 10:58:02

Messages

  • Il est de plus en plus NECESSAIRE de situer ses ennemis !
     Savoir où (à qui) porter des coups et avec qui s’entendre pour l’ESSENTIEL ....et ne pas s’ entretuer pour ce qui ne devrait pas usurper la première place. Même si ,"ça a une certaine importance" et qu’il ne faut pas négligeer.
     Mais "quand l’heure est grave,camarades..."

     vous savez que De Gaulle était un homme de droite ,mais TOUS les Résistants le "suivaient"/... quoique je ne sache pas trop ,pas assez(il y a des "omissions à ce sujet)ce que les FTP de Toulouse(et environs) à qui De Gaulle a refusé les parachutages de "renforts"(matériels)parce qu’ils étaient "communistes"... aient ressenti... Mais il n’y eut qu’UNE Résistance : "celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas ... .
     Melenchon défend la Justice Sociale ,la Laîcité ...c’est essentiel.Il a" bien" travaillé pour le "NON" en 2005...

    • Ce texte, heureusement, ne traite pas le PG ni Mélenchon d’ennemi !

      Mais l’histoire nous a montré, encore récemment, qu’éluder les débats de fond amène à des échecs parfois catastrophiques.

      La présence au pouvoir d’une droite dure (et l’état de mouvement ouvrier) n’est pas étrangère au fait que des débats n’ont pas été menès, pour raisons de tactique à court terme et d’électoralisme.

      Le mouvement ouvrier ne se relèvera que sur des bases claires et actualisées.

      Reprendre l’histoire en 1980 et recommencer la même chose, non merci, on a déjà donné.

      Chico

  • Intéressante analyse que je partage globalement, sur de nombreux points.

    LL

    • Si cette analyse reflète la position future de la LCR/NPA, ce que je crois deviner (si c’est un poisson-pilote), la gauche ira désunie aux prochaines élections. On en paiera le prix

      Une analyse qui consiste à fouiller dans le détail des débuts de textes écrits et d’imaginer ceux qui vont l’être pour conclure : le PG n’adhère pas au programme de la LCR/NPA, est un discours.

      Cette analyse pose un postulat : tant que les mouvements de gauche n’adopteront pas les idées, le programme, les règles de vie de la Ligue, aucune alliance électorale n’est possible à gauche face à une droite unie.

      J’ai voté socialiste dans ma vie, LCR aussi. Je voterai désormais pour ceux qui acceptent d’aller ensemble malgré leurs différences.

      Qui aime Sarko ne me suive pas !

    • BIENVENUE AU CLUB....

      Ils veulent tous rassembler, mais seulement autour d’eux memes.

      Ils veulent tous défendre le peuple, à condition que le peuple les élisent.

      Ils oublient les conséquences de leur attitude !!!

    • """J’ai voté socialiste dans ma vie, LCR aussi. Je voterai désormais pour ceux qui acceptent d’aller ensemble malgré leurs différences ""

      Belle phrase mais j’ai aussi voter PS ,et j’en suis revenu
      Des millions de pauvres disent merci au PS,à la gauche plurielle qui n’a rien fait pour eux

      Il n’est pas question de postulat mais certainement pas non plus d’oubli et de reflexion zéro sur l’histoire d’un siecle de trahison socialdémocrate .

      oui la clarté est indispensable,siné qua non pour s’allier,une nouvelle désillusion avec la "gauche" et c’est le FN qui rafle la mise.

      De plus la fébrilité de l’option electoraliste de Melenchon est instructive sur l’ordre des priorités dans la lutte des classes,en fait ces luttes ils n’en fait pas le levier principal du changement social
      Cela est une erreur,et cela montre sa méfiance du monde des travailleurs.

      Allez contre Sarko oui,mais sans lucidité sur nos alliances ,non !
      Ceci dit Melenchon a la bénéfice du doute,et n’est pas un adversaire de classe, j’attends la suite avec interet .

      Damien

    • Ils veulent tous rassembler, mais seulement autour d’eux memes.

      J’ai cru comprendre à travers tes diverses interventions que c’est exactement ce que tu voudrais faire (rassembler les "vrais" communistes autour de toi)... On peut donc tous être sujets, au moins en apparence, à ce reproche, le NPA comme toi.

      Et pourtant c’est pas si simple...

      J’ai passé mon dimanche en AG avec les comités NPA de mon secteur. Deux tiers des militants présents n’étaient pas de la LCR.

      Nous essayons justement de rassembler des gens qui ont en commun ce qui nous semble la base minimum, l’anticapitalisme, c’est à dire l’envie non pas de "dépasser" le capitalisme, de l’humaniser, mais de le détruire pour mettre une société plus juste à la place (société que nous n’avons pas clé en main dans notre hotte, loin s’en faut, société que l’on peut appeler socialisme du 21ème siècle, ou éco-socialisme... la question est ouverte).

      Ce n’est pas facile, justement, de sortir du confort de son pré carré, et il nous faut parfois expliquer à des jeunes militants du NPA en quoi la lutte des classes est toujours d’actualité et structure notre société. Ou expliquer que parler de décroissance, sans préciser ce que cela peut recouvrir, à des rmistes qui ne bouclent pas leur fins de mois c’est se planter.

      Bref, si une organisation a pris le risque de se fondre dans une forme d’union, c’est bien la LCR. Et cette unité à la base, forgée dans les luttes, je pense que ça vaut beaucoup mieux, et qu’à terme ce sera bien plus efficace, que ces alliances électorales (pour ne pas dire électoralistes) tactiques pleines d’arrière-pensées, concoctées par des dirigeants pas toujours désintéressés...

      Chico

    • NON CAMARADE CHICO,

      La polémique ici et en ce moment, c’est vraiment pas mon truc

      Veux-tu bien me dire ce qui t’as laissé penser que je voulais rassembler autour de ma pauvre petite personne ?

      Par contre, tu ne m’empechera pas de constater que le NPA,le PCF, et meme MELENCHON ne cherchent, jusqu’à preuve du contraire, qu’à rassembler autour d’eux memes : je me base seulement sur leurs dires et leurs écrits pour le confirmer.

      Avec la louve et bien d’autres, je crois sincèrement que pour aller vers des changements décisifs et fondamentaux, le passage obligé c’est évidemment l’union de la vraie gauche.
      Pour y parvenir, il faudra bien passer outre les anathèmes d’un autre age, et le mieux à mes yeux serait que la base de chez la base, c’est à dire celles et ceux qui sont en dehors des chapelles, et qui sont le plus grand nombre, tu en conviendras, trouvent le moyen d’imposer aux dites chapelles, leur volonté unitaire, sans quoi la base en question, tu sais comme moi qu’elle refera , faute de mieux, ce qu’elle a déja fait : elle s’abstiendra !

      Espérant t’avoir répondu sans agressivité, je te tends cher CHICO une main sincèrement fraternelle

    • Il y a quelque chose de drôle de voir toujours une même orientation au fond :

      Ce sont donc aux révolutionnaires (en l’occurrence pour l’instant les plus gros) qui doivent faire des concessions et aller suivre l’orientation du Parti de Gauche.... Jamais l’inverse car ça serait, n’est-ce pas, faire preuve de sectarisme.....

      Alors le problème est qu’on a déjà donné...

      Si effectivement il faut faire l’unité, ce pour quoi je suis, ce n’est pas pour avoir à tout prix des élus et faire le travail de la droite (rappel : politique libérale, anti-sociale, privatisations, chauvinisme béa) , comme cela se fit pendant des années, y compris par le courant de Mélenchon.

      Le parti de gauche est pour l’instant dans la duplicité en visant à continuer une union de la gauche avec le social-libéralisme et en même temps bénéficier de la poussée qui s’exprime à gauche, notamment au travers de l’engouement que suscite le NPA et son représentant le plus connu. Mais Besancenot n’existerait pas , ni le NPA, qu’on aurait un autre courant qui aurait même fonction d’expression d’un puissant courant radicalisé. On aurait LO ou un PC vraiment de gauche ou débureaucratisé. C’est ce qui se passe dans plusieurs états européens.

      L’alliance du social-libéralisme avec le courant radicalisé tue la gauche et, surtout, en premier, frappe les travailleurs.

      La question donc du Parti de Gauche est à voir sous cet angle, sous réserve d’inventaire, ce qui est proposé laisse trop le champ à des expressions de droite, des expressions autoritaires, une alliance foireuse comme on en a vécu avec Mitterand et ses bébés.

      Jusqu’à maintenant ce type de politique est ce qui a amené aux politiques de droite par la gauche.

      S’appuyer à gauche pour gouverner à droite. Ce qui se fait déjà dans certaines régions.

      Est-on à ce point écervelé que ce qui c’est passé quelques années en arrière, que ce qui se passe encore dans des tas d’endroits, serait oublié et qu’on ferme sa gueule ?

      C’est au Parti de Gauche de prouver dans les faits, et pas seulement au travers d’une envolée lyrique, que le courant dont il ressort a changé.

      Que la logique n’est pas purement électoraliste, que la logique n’est pas de faire un ressucé de l’union de la gauche qui nous a amené Le Pen, Chirac et Sarko.

      C’est bien à Mélenchon et son parti de faire les efforts nécessaires.

      Pas aux autres qui eux se sont toujours battus du côté des travailleurs et du peuple.

      Mélenchon est bienvenu aux côtés de ceux qui ne se sont jamais précipités dans les robes du PS.

      Mais faut pas déconner .

      Depuis longtemps, et presque toujours en France, il n’y a pas eu de grandes conquêtes sans mobilisation indépendante et puissante des travailleurs et du peuple.

      1936, 1945, 1968, en furent l’expression .

      A l’inverse les gouvernements de gauche des années 50 et des années 80, 90, 2000, furent des gouvernements de droite sur l’essentiel.
      Pas de mouvement social puissant et indépendant, pas de mobilisation populaire et donc pas de politique de gauche.

      Aucune gauche n’a fait une bonne politique sans mobilisation sociale, indépendante du pouvoir (qu’il soit de gauche ou de droite, ou mixée).

      C’est donc ça, qu’on soit réformiste ou révolutionnaire, qui est l’essentiel, pas de rêver à une coalition politique qui ferait à la place du peuple.

      Une coalition ne sert que si elle aide le mouvement social, son indépendance vis à vis de l’état. Et si on veut faire bouger les choses, c’est bien à cela qu’il faut se consacrer, réformistes ou révolutionnaires.

      Les élections européennes ne feront pas exception. Il faudra bien s’en saisir comme d’une tribune utile pour cet objectif précis et pas pour se faire monter la tête par des rêves de propriétaire replet de l’état et la nation en jouissant d’avance d’avoir une poignée de députés.

      Si le parti de gauche veut participer à un tel travail il me semble que cela serait une bonne chose. Un parti de gauche doit être au service du mouvement social, pas pour faire à la place de la population et des travailleurs, pas pour mettre la colère populaire et la mobilisation sociale au service d’une combinaison gouvernementale.

      Je pourrai continuer la critique du Parti de Gauche, mais on ne va pas lui demander d’être révolutionnaire, Melenchon est contre et c’est son droit.

      Bienvenu au Parti de Gauche donc, qu’il nous montre qu’il est de gauche et pas de problème.

      Autre chose ?
      et bien comme d’hab....

    • Pas de problème, je serre bien volontiers ta main fraternelle !

      Il convient, je crois, de distinguer l’unité dans les luttes, qui est essentielle et vitale car c’est là qu’on pourra stopper la politique de droite, la politique du medef, qu’elle soit menée brutalement par sarkozy ou plus en finesse par royal ou jospin (ce n’est pas une caricature : sous la gauche, le partage des richesses a aussi évolué du travail vers le capital...). Cette unité dans les luttes, il me semble que n’importe quel observateur objectif admettra que la lcr en est depuis toujours un promoteur zèlé.

      Et l’unité politique, électorale, qui ne peut se construire que dans la clarté (sinon on en arrive aux Français de 2002 qui ne distinguent plus la gauche de la droite), surtout lorsqu’on est convaincu que ce ne sont pas par les institutions que l’on peut améliorer le sort des exploités (en quoi la présence d’élus PCF ou Parti de Gauche dans des majorités au sein des exécutifs changent les choses autrement qu’à la marge ?).

      Chico

    • PG, PCF, NPA sans le PS, est-ce possible ?

      Samy Joshsua de la LCR a dégagé ce qui pouvait rapprocher ou éloigner le PG de Mélanchon du NPA en cours de constitution. Certains commentaires crient à l’argumentaire de division alors qu’il importe de réunir la gauche. Mais quelle gauche ? avec le PS ! Non ce n’est pas là ce qui inquiète le plus. Il faut opposer au PG ce que l’on voulait pour le PCF tenté par le centrisme et la logique du "strapontin" politique. Il faut dresser un cordon sanitaire à l’encontre du social-libéralisme du PS .

      Problème : pour le tendre il est bon de trouver les moyens d’unir à gauche (du PS). Là la lecture de la clarification de Samy Joshua n’aide pas .

      Ainsi, il est plus difficile que jadis de faire l’impasse sur les questions énergétiques. Or le nucléaire divise la gauche. Pourra-t-on trouver des compromis et relativiser les différents ? C’est possible d’avancer sur certains points . A vérifier . Par ailleurs, et à défaut d’accord, on peut espérer que sera développer une "écologie de classe" à cette occasion. Ce n’est pas aux chômeurs, employés, ouvriers et techniciens de payer la crise écologique !

      Sur la stratégie, le projet neo-keynésien supposant une alliance avec une fraction "progressiste" de la bourgeoisie semble bien conforme à la doctrine social-démocrate mais éloigné du projet anticapitaliste du NPA. Cela ne signifie pas absence d’accords possibles sur certaines réformes telles la relance par l’augmentation des salaires au détriment des profits (la barre sera sans doute différente), la constitution d’un pôle financier public avec la CDC (caisse des dépôts et consignations) comme institution pilier (même si le contenu y sera différent), des nationalisations de secteurs utiles à la satisfaction des besoins sociaux (mais le NPA entendra alors configurer ces appropriations publiques sur un mode franc d’expropriation capitaliste - pas d’indemnité aux capitalistes- et avec un contrôle citoyen fort alors que le PG n’ira pas bien loin)

      Christian Delarue

    • Le terrain de l’écologie ne me parait pas non plus le plus approprié pour traiter au fond la question du Parti de Gauche.

      Même si la fibre écolo de beaucoup me fait bien rire.

      La question essentielle est, comme tu le dis, le cordon sanitaire vis à vis du PS tant qu’il est ce parti qui est dans une logique ultra-libérale, qui fabrique des DSK, des Lamy, etc, qui soutient le TCE et le traité de Lisbonne (et s’abstient en France pour le laisser passer sans se mouiller), qui laisse passer les cadeaux monstrueux faits par Sarko aux financiers nécessiteux en s’abstenant, qui est dans une logique guerrière sur l’Afghanistan .

      Le PS est dans un vernis d’opposition qui tombe à la vitesse de l’éclair dés qu’il arrive aux affaires comme ses amis anglais, espagnols, allemands, ..., états où ses partis frères tombent dans l’odieux, l’agressif, le policier délirant (sans rien céder en liberticide à Sarko) et l’anti-social.

      En fait, la question de fond dépasse la question du PS, c’est la place même du réformisme organisé quand il sécrète un appareil puissant au stade que nous vivons du capitalisme de ces vingt dernières années.

      Le capitalisme malmène terriblement les appareils bureaucratisés des partis réformistes en écrasant l’espace politique qui leur permettait de vivre et de nourrir une nomenclatura faisant métier de se trouver en équilibre entre prolétariat et bourgeoisie.

      L’offensive ultra-libérale a écrasé les espaces du réformisme en réclamant "tout" des partis du social-libéralisme au point de les faire disparaitre comme partis de gauche pour les transformer en simples partis de la bourgeoisie, condition essentielle pour qu’ils puissent conserver des places et des postes.

      Les partis plus à gauche que le PS sont contraints à perdre du poids en termes d’appareil pour en gagner en confiance populaire, ou à disparaitre.

      Ces secousses produisent des ruptures dans le PS comme dans le reste de la gauche.

      Nous vivons une grande accélération de la recomposition politique.

      Le parti de gauche n’a pas encore bien compris jusqu’où il faudrait aller pour survivre et faire vivre son projet, si il croit toujours refaire une union de la gauche au gout du jour.

      Mais bon, si ils veulent soutenir aux élections européennes une position de reconstruction du mouvement social, de réorganisation de la classe ouvrière pour qu’elle ait capacité de faire face au capitalisme, pourquoi pas.

    • Nous avons beaucoup de discutions pour essayer de trouver un accord de tout la gauche,mais les problêmes de parts prnd le pas sur tout, il faudrait prendre exemple sur l’Amérique Latine et à ce propos je vous donne à lire le dernier discours de Raoul Castro au Brésil,eux oui cherchent vraiment un accord global.
      AL de TOULOUSE

      Sujet : acn DISCOURS DU PRESIDENT DES CONSEIL D’ETAT ET DES MINISTRES,

      DISCOURS DU PRESIDENT DES CONSEIL D’ETAT ET DES MINISTRES, SON
      EXCELLENCE, MONSIEUR RAUL CASTRO RUZ, LORS DU SOMMET DE L’AMERIQUE LATINE
      ET LA CARAIBE SUR L’INTEGRATION ET DEVELOPPEMENT, SALVADOR, BAHIA, BRESIL
      LES 16 DECEMBRE 2008

      Cher camarade Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République
      fédérative du Brésil ; Distingué Chef d’état et du gouvernement ;
      Distingués invités ;

      Permettez moi d’abord, de vous transmettre un message d’amitié de mes
      compatriotes au fraternel peuple brésilien.

      En saluant les leaders de notre région, je vous ratifie le remerciement
      de tous les cubains de par l’aide et la solidarité reçue, face aux
      dommages causés par les trois ouragans qui ont frappés notre pays.

      Chers amis :
      Le chemin parcouru jusqu’à ici a été long et difficile. Le fait de réunir
      pour la première fois, les mandataires de l’Amérique latine et la Caraïbe
      dans un forum de nobles et justes prétentions, sans exclusions et sans la
      présence de pays extrarégionaux, représente une indiscutable
      transcendance.

      Nous considérons que les conditions sont propices pour que cette
      rencontre soit le début d’un processus d’extraordinaire signification
      stratégique pour les destinés de notre région, dans un monde ayant très
      peu de possibilités d’agir isolement, loin de défis communs imposés, de
      façon décisive, par la mondialisation. Je ne parle pas du modèle
      néolibéral de celle-ci, qui se propose réellement une « 
      mondiacolonisation » mais la construction de l’indispensable
      mondialisation de la solidarité.

      Le grand défi à relever est de passer doucement des propos aux faits.
      Les actions d’intégrations à adopter lors de ce Sommet, en plus du sens
      pratique, doivent être basées sur la coopération parmi nos peuples.

      Il est essentiel que ce Sommet ait un suivi, que cette prometteuse
      initiative ne soit pas réduite à l’opportunité de nous rencontrer et
      d’échanger dans cette occasion.

      Avant la naissance de la crise économique mondiale actuelle, nos peuples
      avaient accumulés l’historique expérience de l’exploitation et le sous
      développement exprimés, succinctement, dans l’inégalité du revenu,
      l’injustice sociale, la faim, l’analphabétisme, les précaires soins de
      santé, exploitation des ressources naturels et les conséquences d’une
      infrastructure économique et sociale insuffisante.

      Le vol de cerveaux et l’abusive charge du service de la dette extérieure
      n’ont pas été moins impactant, en plus du néfaste scénario qui entraîne
      la délinquance, le trafic des drogues et la détérioration
      environnementale, empirés par les échecs des recettes néolibérales
      appliquées comme un dogme incontestable.
      Il ne s’agit pas actuellement du credo ou d’une idéologie mais de la
      reconnaissance consciente de l’épuisement d’un modèle économique où
      uniquement l’état, avec la participation de toute la société, peut
      rectifier, en cas échéant, par un travail systématique, coordonné et
      engagé avec les intérêts les plus importants de la nation.

      Notre région constate une formidable renaissance de l’esprit de ses
      peuples, à partir de la naissance d’une puissante force citoyenne prête à
      s’engager avec les destinés de leur pays respectifs afin d’accorder la
      priorité aux programmes sociaux, défendre les richesses nationales et se
      battre pour la justice.

      Ces dernières années, les prononcés politiques et les initiatives
      proposant de nouvelles formules d’intégration ont connus un
      épanouissement.

      Il est beau temps de nous proposer un paradigme régional dépassant les
      différences, privilégier nos intérêts et besoins communs, promouvoir
      l’action solidaire et élargir la coopération.

      Nos différences ne doivent pas nous priver d’une intégration faisant
      réalité les justes aspirations de la grande majorité de 550 millions
      d’habitants depuis le fleuve Bravo jusqu’à la Patagonie.

      Nos nations traversent des difficultés mais elles comptent sur d’immenses
      ressources naturels, avancements technologiques et productifs à échelle
      mondiale et sur un potentiel scientifique très peu utilisé et rarement
      partagé au niveau de la région.
      Cuba a renforcé ses rapports avec plusieurs nations de l’Amérique latine
      et la Caraïbe, à titre d’exemple, la récente tenue du III ème Sommet Cuba-
      Caricom où nous avons ratifié notre volonté de travailler vers une plus
      grande intégration et partager la défense des intérêts communs.

      Nous devons convenir des actions concrètes et adopter des décisions
      pratiques et valables pour nos peuples. Nous considérons que parmi les
      priorités, il faut la recherche d’une réponse régionale pour faire face à
      la situation économique mondiale actuelle.

      Cette situation si complexe demande la participation de nous tous à la
      recherche d’une solution. Dans ce sens, nous félicitons les efforts
      consentis et qui ont aboutis à la création de différents groupes pour
      chercher des alternatives à une crise dont la portée et la profondeur est
      imprévisible. Nous sommes de l’avis du Président de la République
      dominicaine, Camarade Leonel Fernández : réussir à un G-192 comprenant
      tous les pays faisant partie de la famille des Nations unies.

      Notre région doit exiger un nouveau dessin du système financier
      international et la restructuration des relations économiques parmi les
      pays. Pour y réussir, il ne suffit pas que nous le réclamions dans des
      forums internationaux même si nous ne devons pas y renoncer. Nous sommes
      à même de construire nos propres normes et pratiques dans la région,
      ressembler les volontés et ressources ainsi que mettre en place des
      relations de nouveau type.

      Nous assistons à ce Sommet avec la disposition de collaborer et
      travailler pour un avenir ayant la place pour tous. Cuba, malgré ce
      blocus prolongé et de vengeance imposé par le gouvernement des EEUU, est
      prêt à partager ses modestes expériences sur des thèmes de collaboration
      qu’à côté de la solidarité et l’internationalisme constituent les piliers
      de nos relations avec le monde.

      Au nom de Cuba, qui a souffert presque 50 ans un blocus économique,
      commercial et financier, je remercie les pays de l’Amérique latine et la
      Caraïbe de leur soutien à la Déclaration spéciale de ce Sommet réclamant
      la cessation de cette illégale et injuste politique, violatrice des
      droits de l’homme de notre peuple.

      Il y a 15 ans, dans la ville de Salvador de Bahia, chef lieu de cet état,
      le camarade Fidel Castro a exprimé avec véhémence, de la nécessité d’une
      intégration de nos nations. Permettez moi de finir mon intervention en
      rappelant ses propos :

      « Hier, nous avons été une colonie ; nous pourrions être demain une
      grande communauté de peuples étroitement unis. La nature nous a donné des
      richesses insurmontables et l’histoire nous a donné des racines, langue,
      culture et rapports communs qu’aucune autre région de la Terre ne les ont
      eu ».

      Je vous remercie.

  • Salut au Parti de Gauche, depuis Caracas au Venezuela :

    http://www.dailymotion.com/relevanc...

    Sous-titres français.

    Après le message de soutien d’Evo Morales - Bolivie - voici celui du Venezuela. Ce n’est pas une donnée à négliger, peut-être. A la fois pour ce qu’elle signifie des "forces" élues par des partis qui - tant que les gros cochons ne les auront pas bombardés - améliorent la vie de leurs peuples. Même si c’est - ô combien - difficile. Et à la fois pour ce que ce soutien représente d’espérance aux yeux des Français.

  • Bonjour Bellacio et merci à Samy.

    Tout est résumé, à mon sens, dans l’avertissement :

    "Les commentaires ci-dessous prennent le risque parfois de verser dans le procès d’intention. Que les militant-e-s du PG veuillent bien ne pas en prendre ombrage, il leur suffira alors de lever les malentendus."

    Je partage le contenu ; C’est de cette manière que l’on peut avancer !

    J’ajouterai cependant qu’au duo en question, il faut ajouter Jacques Généreux qui ajoutera sa note économique et qqs autres avec un brin d’Utopie, ce qui n’est pas un gros mot en soi. Enfin, c’est tous ensemble que nous lèverons les malentendus.

    Mon amitié,
    Gilbert de Pertuis en Luberon.

    • C’est dasn l’action commune qu’on fait avancer nos idées !

      Samy Johsua découvre que le Parti de Gauche ne regroupe pas des révolutionnaires comme lui et moi. Il lui faut un long texte pour l’expliquer :=( Mais il ne pose pas, me semble-t-il, une question clé. Comment faire des actions communes avec le parti de Gauche ? C’est seulement dans des actions communes qu’on pourrait convaincre une partie des gens de ce parti ( pas les grands chefs) que ce sont surtout les idées révolutionnaires, les tactiques des révolutionnaires qui permettent de gagner des victoires partielles, d’expliquer des défaites partielles, faire le lien entre différentes questions, avancer quoi. En attendant, le procès d’intention n’est pas très intéressant, il me semble.

      John Mullen (NPA Agen )

    • En même temps, puisqu’on est amené à trancher au moins provisoirement dans les congrès locaux puis au congrès national dès le mois de janvier, il faut bien que l’on dispose de pistes de réflexion basées sur du concret.
      Ou alors faut-il se fonder sur des impressions fugaces, des envolées lyriques à la tribune, des réponses forcément tronquées dans des interviews télés.

      Bref, au delà des intentions affichées des uns et des autres, sur quoi se base t’on pour discuter d’une alliance éventuelle avec un parti venant à peine de naitre ?
      Une telle décision, celle de s’allier éventuellement pour notre première campagne électorale avec un partenaire, ne peut être prise à la légère.

  • Le PG se pose ouvertement comme un Die Linke français.

    Regardons ce que fait Die Linke :
     ils sont au conseil de Berlin où ils disent amen à toutes les saloperies de leurs alliés du SPD.

     Durant la gréve des cheminots GDR ils les ont accusés de jouer perso et ont soutenu le syndicat majoritaire qui est pour une privatisation totale.

     Il vous en faut encore ?

  • Je ne découvre pas à la lecture de l’article que le NPA et le PG sont des partis positionnés différemment sur l’échiquier politique.
    Il n’en demeure pas moins, que LA SEULE force des partis de gauche, c’est leur unité
    Si on cherche ,perpétuellement à mettre en avant les différences , voire les nuances, la Droite la plus Dure , est au pouvoir pour 20 ans minimum.
    Alors Camarades rassemblons nous pour agir Ensemble pour la Justice dans ce pays.
    Il sera toujours temps de nous "épuiser" dans la "comtemplation" de nos différences.
    Il y a urgence !!!