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Le Parti socialiste entre Bayrou et Besancenot

Publie le samedi 8 décembre 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

e 22 avril 2007, la gauche est à son étiage le plus bas depuis quarante ans. Comment en est-elle arrivée là ? Comment en sortir ?

François Rebsamen : La gauche est effectivement à un niveau très bas et il a fallu tout le talent de rassemblement de Ségolène Royal pour lui permettre d’être présente au second tour. Plusieurs raisons à cela. D’abord, les valeurs traditionnelles de la gauche ne sont plus défendues avec fierté, parce que ceux qui les portent sont coupés de la réalité. Deuxièmement, le PS n’est pas sorti de l’ambiguïté de la chute du mur de Berlin.

Nous hésitons encore en permanence entre la reconnaissance de l’économie de marché et le vieux recours aux moyens d’intervention de l’Etat sur l’économie. Nous n’avons pas défini l’économie sociale de marché qui nous sert de référence. Cette ambiguïté majeure nous empêche de prendre en compte le réel et les problèmes des Français, notamment des milieux populaires. C’est tout aussi évident sur les problèmes de sécurité. Il est donc indispensable de repartir du réel pour refonder notre identité, la porter haut et ne pas nous laisser déborder par les gauchistes qui, quand on est au pouvoir, en veulent toujours plus.

Alain Krivine : Puisque j’ai accepté ce débat avec des dirigeants socialistes, je précise tout de suite que, pour moi, l’adversaire n’est pas le PS mais Sarkozy, la droite et le Medef. Si aujourd’hui on a des désaccords, c’est sur la façon de combattre Sarkozy, la droite et le Medef. Pour la grande masse des gens, il y a aujourd’hui un brouillard total : ils ne voient plus la différence entre la gauche et la droite. D’ailleurs, les millions de gens qui votent pour le PS ne le font pas ou plus par adhésion, mais d’abord pour battre la droite. Très franchement, qu’est-ce qui oppose aujourd’hui le PS à Nicolas Sarkozy ? Est-ce un débat de fond ou un débat de forme ? On voit le résultat : il y a un dégradé - ce n’est qu’un dégradé - entre les positions de François Hollande, par exemple, et celles de Jean-Marie Bockel (secrétaire d’Etat chargé de la francophonie et de la coopération) et Bernard Kouchner qui sont entrés au gouvernement.

Enfin, on est pris dans un bouleversement de toute la gauche européenne. Avant la mondialisation, les sociaux-démocrates pouvaient faire des réformes, petites certes, mais des réformes. Avec la mondialisation capitaliste et la pression de la concurrence, les patrons ne laissent quasiment plus de miettes. Du coup, les sociaux-démocrates se sont totalement adaptés au libéralisme. Cela a commencé avec les Blair ou Schröder. A cet égard, le Parti socialiste français a pris du retard. Mais il est en train de le rattraper. C’est inquiétant et cela explique le développement d’un nouveau mouvement social et d’une gauche radicale.

Manuel Valls : C’est vrai : la crise d’identité de la gauche française est aussi celle d’une partie de la gauche européenne. Je crois profondément que notre démocratie, notre pays, les Français, notamment les plus modestes, ont besoin de la gauche. Je suis l’élu d’une des circonscriptions les plus populaires de ce pays (l’Essonne) et n’ai, sur ce point, aucune leçon à recevoir. Mais paradoxalement, ce que nous arrivons à faire sur le terrain, la synthèse entre les couches moyennes qui vont de l’avant et tous ceux qui sont en dehors de la société, nous n’arrivons plus à le reproduire au plan national.

Les raisons de la défaite de 2007 sont profondes. Nous n’avons pas suffisamment analysé les impacts de la mondialisation avec ses effets positifs, mais aussi ses effets dévastateurs qui, notamment, brisent l’Etat-providence sur lequel la gauche s’est construite depuis un siècle. Notre crise d’identité vient de là. Et puis il y a une montée de l’individualisme, qui nous a beaucoup désarçonnés au cours de ces dernières années car elle mettait en porte-à-faux notre projet collectif. C’est sur ces questions-là que j’ai envie de reconstruire la gauche, car son rôle est de redonner de l’espoir. Notre responsabilité, c’est de faire en sorte, comme Ségolène l’a fait pendant la campagne présidentielle, de réinventer un espoir. Mais en sortant des ambiguïtés : je ne veux pas que le PS vive avec un surmoi marxiste. Ce qu’il a vécu pendant quarante ans avec le Parti communiste, je ne veux pas qu’il le revive avec l’extrême gauche.

Zaki Laïdi : La question du rapport au réel est récurrente, après chaque défaite électorale. On ne peut y répondre sans revenir sur l’histoire du PS. Ce parti a toujours été un parti d’élus, jamais un parti de masse ni un parti ouvrier. Cette difficulté historique, il l’a compensée par une suridéologisation de ses débats et de son identité. Il y a eu, en gros, la période où le socialisme démocratique a cherché à justifier la rupture de Tours. Puis une deuxième phase où il a cherché à effacer Tours pour construire une logique d’alliance dont François Mitterrand eut l’intelligence de comprendre qu’elle devait associer les communistes pour permettre à la gauche de gagner. C’était le moment d’Epinay ; il est arrivé à son terme.

Aujourd’hui, l’enjeu pour le PS est de s’assumer pleinement comme le parti hégémonique de toute la gauche. Il n’a ni à en rougir ni à en avoir peur. La gauche est entrée dans une ère post-idéologique. Je ne considère pas comme une régression cette espèce de dégradé qu’a décrit Alain Krivine. Il n’y a pas d’écart absolu entre la droite et la gauche. Le point essentiel, c’est le rapport à l’avenir. La gauche s’est construite sur ce que j’ai appelé le pessimisme social, c’est-à-dire sur l’idée que le monde allait mal et qu’il irait de plus en plus mal. Cette vision réparatrice de l’ordre social a conduit la gauche au désastre. Car les gens ont besoin d’une espérance qu’ils ne trouvent plus dans la révolution. Il faut dire qu’il y a des chemins possibles.

Henri Weber : En apparence, en effet, la situation du PS est préoccupante. Mais c’est aussi la première fois dans son histoire qu’il a la possibilité d’occuper à lui seul l’ensemble de l’espace politique à gauche, des altermondialistes aux chrétiens, hors l’extrême gauche anticapitaliste qui n’en sera pas puisqu’elle est anticapitaliste. Pour cela, nous devons devenir, nous pouvons devenir un parti à 35 %, comme dans la plupart des pays d’Europe. La question des alliances, des gradations se posera alors différemment.

Pour cela, il faut prendre au sérieux le travail de rénovation et de reconstruction. Sur le terrain des idées, la question n’est pas de savoir si nous sommes pour ou contre l’économie de marché, cela fait un moment que cette question est réglée ; mais de savoir si nous sommes plutôt inspirés par les modèles scandinaves ou par les modèles anglo-saxons. Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas d’espace pour le réformisme. Nous avons appris au XXe siècle à humaniser un capitalisme industriel national. Nous sommes aujourd’hui confrontés à un capitalisme mondialisé et financiarisé. Nous ne savons pas le maîtriser, mais nous devons apprendre à le faire. Ce n’est pas impossible.

Bruno Julliard : Les interventions d’Alain Krivine et de Manuel Valls esquissent un divorce par consentement mutuel entre une gauche responsable et une extrême gauche radicale. Si ce divorce devenait une réalité, ce serait une catastrophe au regard des aspirations de centaines de milliers de jeunes. L’autre catastrophe, celle-là immédiate, c’est l’absence de la gauche aujourd’hui et le fait qu’elle soit inaudible. Lorsqu’on doit mener des batailles syndicales, comme celle des étudiants, et qu’il n’y a pas une gauche capable de structurer fortement les débats politiques, c’est un frein puissant pour les mouvements sociaux.

La gauche n’arrive plus globalement à parler aux jeunes. Ma génération pense majoritairement qu’elle vivra moins bien que les générations précédentes et que l’ascension sociale ne sera pas au rendez-vous. Il est impensable que les jeunes, notamment ceux des banlieues, ne sachent pas ce que veut et ce que propose la gauche pour sortir de cette situation.

Alain Krivine : J’entends que vous voulez rénover le PS et je m’en félicite. C’est votre boulot. Mais le problème c’est : pour faire quoi ? Quand j’entends dire que rénover le PS, c’est enfin accepter les lois du marché comme si c’était acquis, eh bien non ! Pour moi, c’est peut être très "archéo" mais ce n’est pas acquis. Je pense qu’on ne peut pas civiliser le capitalisme. Quel but on se donne ? Est-ce que oui ou non on pense qu’on vit aujourd’hui dans une société qui a des formes de barbarie et où le droit au travail, le droit à la santé, le droit au logement sont remis en cause ? 7 millions de personnes pauvres en dessous de 650 euros par mois, 3 millions de personnes mal logées ou certains sans logis... Voilà le climat dans lequel on est aujourd’hui.

D’où la première question que je vous pose : peut-on résorber cela par des mesures concrètes qui impliquent une nouvelle répartition des richesses ? La deuxième question est celle des moyens : toutes les grandes réformes en France, celles du Front populaire, celles de la Libération, celles de 68, la victoire sur le CPE, ne sont jamais venues directement des parlementaires. C’est parce que des millions de gens sont descendus dans la rue, ont fait la grève générale, vous ont botté les fesses. Répondez à ces questions.

François Rebsamen : Partons du réel. Pour donner plus à l’éducation, par où tout commence, pour donner plus pour réduire les inégalités, les socialistes doivent s’emparer du problème de la production de richesse. Tant que nous resterons uniquement des distributeurs de richesses, nous n’arriverons pas à convaincre les Français. Quand on annonce toujours plus, les gens n’y croient plus. Toujours plus de social ? Ils entendent toujours plus de fiscal. Car ils savent très bien qu’à un moment ça se termine comme ça. Il faut avancer sur la base d’un compromis social qui permette de créer des richesses et de mieux les distribuer ensuite. Ce socialisme de la production est à créer, à inventer, à imaginer ensemble.

Manuel Valls : C’est sympa d’avoir des débats idéologiques. Mais quand vient la question des outils, il faut avoir des réponses très concrètes, sur des sujets qui ne sont pas marrants : le rôle de l’Etat, les services publics, la Sécurité sociale qu’il faut défendre et moderniser, la fiscalité locale qui est la plus injuste qui soit, etc. Un seul exemple, majeur : la question de l’éducation : je plaide depuis des années pour qu’on apporte des solutions dans les quartiers les plus difficiles où existe un échec scolaire massif. Cela suppose qu’on y mette beaucoup plus de moyens, les enseignants les plus formés et donc les mieux payés. Cela veut dire que là aussi il va falloir une discussion, parfois une confrontation avec les syndicats d’enseignants pour changer les méthodes de recrutement, de formation, de rémunération.

Il faut partir de la réalité et non de l’incantation, qui est le mal profond de la gauche française. Il faut des outils démocratiques, réalistes, une capacité à changer la vie quotidienne de nos concitoyens. Alors on retrouvera l’audience des Français. C’est en gouvernant qu’on change la vie, pas en proclamant.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_...

Messages

  • Ce qui est drôle c’est que la soit disant politique du réel, des mains dans le cambouis, est devenue purement incantatoire face à l’appétit de la classe bourgeoise !

    Il y a beaucoup à savourer dans :

    ..../....Il faut partir de la réalité et non de l’incantation, qui est le mal profond de la gauche française.../...

    ho ho ho !

    Qui a dit que du temps de Brejnev quand un train ne marchait pas on tirait les rideaux pour ne pas voir l’extérieur et on chantait en cœur "tchou tchou tchou tchou tchou....".

    La panne au fond du PS est là, ils ne savent pas que le train s’est arrêté en rase campagne, ils s’imaginent de grands artisans du réel mais n’en savent rien et mésestiment complètement la place qui leur a été assignée, à côté du MODEM, ....

    L’incantation et l’impuissance c’est le PS, parce que sa place est reniée par la classe dominante comme parti de gauche construit sur un compromis capital-travail. il n’y a plus de compromis. Donc plus de grain à moudre, donc plus de torréfacteurs bâtissant leur commerce entre buveurs de café et planteurs.

    Recréer les conditions d’un compromis capital travail sur lesquels une social-démocratie pourrait exister passe par construire un bon rapport de force et se battre pour la mobilisation des travailleurs, faire assaut de radicalité, mettre la main dans le cambouis réel, travailler avec un salaire normal, se battre pour l’organisation des travailleurs, etc... J’ai confiance ils ne le feront pas...

    Mais le PS est trop imbriqué dans la bourgeoisie et ses dirigeants les plus influents sont essentiellement des nomenclaturistes bourgeois (DSK, Hollande, Royal , etc).

    On leur a donné la tâche du choeur fredonnant dans les "tchouks tchouks tchouks", et ils y restent, leur dérive vers la droite est là. Ils cherchent cet argument du réel contre les révolutionnaires et pour enfoncer des coins entre le PC et les petits groupes révolutionnaires. Encore une fois leur vue est courte, leur pensée lourde. Ils n’ont pas compris une des conséquences centrales de la nouvelle période ; sa dureté, le peu d’espaces laissés dans les batailles sociales et politiques entre bourgeoisie et travailleurs.

    Bref ils ne sont pas là.....

    et avant que le marchand de sable ne repasse, en chœur, Solferinistes avec moi, chantez : "tchouks tchouks tchouks tchouks tchouks tchouks !"

    Copas

  • Dabord c’est inexact de dire que la gauche a jamais ètèe aussi bas, souvenons nous de la sfio et que depuis 1981 c’est le fn qui a permis en divisant la droite de faire passer la gauche , majoritairement la droite attire plus les français ! ( malheureusement !) !
    Ensuite crivine est bien gentil ; mais (lui) il veut faire quoi ? à part permettre sempiternellement à la droite de prendre le pouvoir en refusant la non aggression à gauche au minimum pour faire passer la gauche ; même si elle est modèrèe c’est pas la casse du modèle social français comme le fait actuellement sarkosy avec le patronat ; la lcr croit au grand soir ? laissez moi rire ! je suis syndicaliste cgt depuis 35 ans et croyez moi la masse est en partie embougeoisèe on est pas en 1936 ou on occupait les usines en revendiquant "du pain pour tous !" ouvrez vos yeux ; il faut un levier unificateur pour battre la droite dure au pouvoir qui permette d’unifier un rapport de force dèmocratique , des suffrages pour reprendre le pouvoir avant qu’il casse les droits dèmocratiques de grève , code du travail et acquis sociaux ,come congès payès sècu ect...
    Sègolène royal veut comme louise michel ; unir ! les diviseurs sont pas lespayeurs ! le pcf que j’ai souvent soutenu n’est plus un parti de masse , le lcr pas plus !donc une alliance momentanèe pour enlever le levier des commande au despotisme du patronat qui nous dèplume a grande vitesse malgrès la rèsistante syndicale actuelle qui n’y suffira pas, il faut politiquement assurer et finir de dèmolir ; trahir ,diviser et soutenir et favoriser une retrouvaille et 36% n’y suffiront pas il faudra acepter l’idèe de discutions et trouver les convergences entre les mondialistes non libèraux et le reste de la gauche au centre , sinon allez vendre des patates , allez à la pêche que veut la lcr ? les brigades rouges ?moi je prèfaire sègolène royal et une union èlargie majoritairement à gauche ! salut camarades ! .( comme besancenot ; moi aussi j’ai ètè facteur dans le 15e à PARIS aux ptt en 1972 a l’oct disparue et puis au pcf qui aujourd’hui fait 6% il faut etres rèalistes si savoir si on veut sauver les meubles avec sègo ou se faire bouffer par sarko a cause de notre division a gauche .) PATRICK TOSELLO CGT NICE

    • même si elle (la gauche socialiste) est modèrèe c’est pas la casse du modèle social français

      Si ! Le passage de la gauche au pouvoir ça a bien été la casse du modèle social, même si ça a été fait plus en douceur que Sarkozy (par exemple le développement de la précarité dans les services publics : des emplois-jeunes à la place de postes de fonctionnaires et autres joyeusetés).

      Et d’autre part c’est le passage de la gauche au pouvoir et la déception, la perte de repères que ça a occasionné qui a contribué à permettre à Sarkozy et à la droite d’arriver, et dans une telle position de force permettant des attaques si violentes.

      Penser qu’un gouvernement de gauche dominé par le PS peut être une solution à la casse sociale me semble être une vision fausse et à trop court terme. L’effarement devant la casse de Sarkozy pousse certains à voir des solutions là où il n’y en a pas.

      Chico

    • Patrick,

      Je comprends ta désorientation. Mais les derniers gouvernements de gauche , avec le PCF, ont été des gouvernements à politiques de droite : privatisations, dé-règlementations, logiques sécuritaires, etc.

      L’extrême-gauche, comme on l’appelait alors, n’a été en rien responsable de cela, elle n’a pas eu l’influence qu’elle commence à avoir maintenant (même si cette influence est + une occupation du vide laissé par la désertion de la gauche).

      Ces gouvernements de gauche à politique de droite ont fait l’ascension de la droite autoritaire. Et au final l’arrivée de Sarko. En quoi Royal est plus à gauche que les anciens gouvernements de gauche ? Tout le monde sait qu’elle est plus à droite encore. Et ce n’est pas là de rapprochement ou pas avec le modem, mais de ses positions de fond, comme les autres dirigeants du PS d’ailleurs.

      L’ascension du lepenisme est-elle due à l’extrême-gauche ?

      Alors ?

      La logique de génuflexion face au social-libéralisme est un échec. Ce n’est pas une question de vote, on peut toujours voter pour Royal, mais de savoir qu’il n’y aura pas grand chose à espérer et que les chemins de la reconstruction passent par autre chose .

      Krivine fait appel à l’esprit et au souvenir des grandes mobilisations populaires qui élargirent et permirent des conquêtes sociales essentielles. On n’est pas là dans l’histoire de la poule et de l’œuf entre victoires électorales et mobilisations sociales, mais indéniablement dans des mobilisations politiques et sociales qui peuvent avoir conséquences éventuelles de victoires électorales.

      On a oublié complètement comment s’est créé un espace social et politique au point de s’imaginer que son fondement se sont des positions électorales.... Alors que ça part de la capacité de mobilisation sociale, de l’organisation des travailleurs (ses syndicats , ses structures de lutte, ses associations, ses organisations politiques, ...). Une poussée sociale et populaire et hop il y a des traductions politiques. Et même à scores électoraux comparables, la traduction n’est pas la même (les conquêtes de 68 ne se sont pas faites par une victoire électorale, même si elles ont eu comme contre-coups lointains et déformés Mitterrand en 81).

      L’organisation ouvrière part de très bas et à Nice c’est encore plus exacerbé. Pourtant les problèmes sociaux de l’agglomération Nice-Côte d’Azur sont immenses et bien loin de l’image d’Épinal que s’en font les touristes. C’est une des plus grosses bombes à retardement sociales et urbaines de France. Le revenu médian de cette agglomération est passé sous le revenu médian ses bouches du Rhône, les problèmes sociaux sont donc immenses. Et le rapport numérique entre les classes sociales guère différent d’ailleurs.

      Le lien, le maillage, les conquêtes de l’organisation sociale vont déterminer une influence électorale éventuelle.

      Se tourner vers des miracles électoraux c’est faire appel à des cavaleries fantômes.

      A Nice (encore) , il vaut mieux faire une campagne électorale claire audible par tous et toutes, qu’une alliance d’emblée avec des socialistes qui ont fait tant de mal au mouvement social et ses conquêtes. Et il ne suffit pas de dire qu’avec Sarko c’est pire pour résoudre ce problème.

      Fraternellement,

      Copas

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  • La fausse gauche est celle qui voit "des gauchistes", "de l’extrême gauche radicale" partout et elle affuble la vraie gauche de ces joyeux substantifs ! Tant qu’ils vivront dans cet imaginaire, il ne faut rien attendre d’eux. Se mobiliser et descendre en nombre dans la rue ce n’est pas gauchiste. S’il y a nombre, c’est qu’il y a aussi des BCBG, qui ne veulent absolument plus de la droite, PS compris, AMALGAME PSUMP qui n’a de cesse d’humilier et d’affamer le peuple.

    Mais où sont tous ces horribles gauchistes ?

    A force de crier après des gauchistes qui n’en sont pas, et bien calés dans leurs fauteuils, ils devraient craindre de vrais révolutionnaires aptes à leur donner des leçons plus lestes et plus rapides.