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Le Pors parle du communisme

Publie le dimanche 31 août 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Communisme, un mot à protéger

« Le même mot brille un jour d’un immense espoir et n’émet un autre jour que des rayons de mort », a écrit Vaclav Havel. Ainsi en est-il de « communisme ». La question qui nous est posée aujourd’hui est la suivante : la réciproque est-elle vraie ? Ne peut-on soutenir que si la première proposition semble pour certains sanctionner définitivement l’épopée communiste du XXe siècle, la seconde pourrait fonder une perspective réaliste pour le XXIe siècle ? Dans ce cas, l’abandon du mot ne serait qu’un opportunisme doublé d’une erreur politique.

Un mot qui subit son passé

En réalité personne n’a jamais soutenu avoir édifié le communisme où que ce soit. Il était mis en perspective d’une représentation séquentielle de l’histoire enchaînant : féodalisme-capitalisme-socialisme-communisme sur la base d’un matérialisme historique à prétention scientifique. Si cette vision s’est effectivement matérialisée dans l’ensemble des pays dits du « socialisme réel », le mouvement communiste n’a jamais constitué un ensemble homogène dans son essor comme dans son déclin. Il n’en subsiste que des formations politiques dénaturées ou marginalisées et le plus souvent discréditées. Ainsi, pour s’en tenir au Parti communiste français (PCF), les fonctions identitaires que lui reconnaissait Georges Lavau (tribunitienne, consulaire, auxquelles j’ai ajouté : théoricienne) se sont délitées au fil du temps pour ne laisser subsister qu’un groupe désordonné et sans idées.

Pour autant, on peut reconnaître au mouvement communiste une novation importante : le refus de la fatalité de l’exploitation capitaliste, une posture prométhéenne dans l’invention de l’avenir. On doit à Marx une synthèse magistrale des premières analyses des économistes classiques, une présentation pédagogique de la valeur, une claire identification de la force de travail, un exposé vigoureux des mécanismes de l’accumulation du capital et de l’exploitation capitaliste rendue possible par la propriété privée du capital. Si certaines de ces catégories ne sont plus réductibles aux conceptions d’origine, on ne saurait contester qu’elles gardent, sur une base élargie, une grande pertinence. La contribution des économistes du PCF a été particulièrement intéressante avec la caractérisation de la phase du capitalisme monopoliste d’État (CME) et le mécanisme de suraccumulation-dévalorisation comme version moderne de la baisse tendancielle du taux de profit.

Il reste que ce qui s’est réclamé du communisme a nourri une conception dévoyée du pouvoir politique. Certes, ne perdons pas de vue le rôle positif joué par les communistes dans les combats majeurs du siècle dernier contre le nazisme et le colonialisme, dans l’animation des luttes revendicatives pour le progrès social, l’aide aux plus faibles, la gestion municipale. Mais la conception léniniste de conquête du pouvoir était fondée sur une succession de sophismes que la vie a dénoncés : les intérêts du peuple portés par la classe ouvrière conduite par son avant-garde révolutionnaire, le Parti communiste dirigé par un collectif réputé détenir science et lucidité. Cette construction dogmatique (dictature du prolétariat, avant-garde révolutionnaire, centralisme démocratique) nourrissait un messianisme fondant la légitimité de directions autocratiques. Dans de telles conditions, l’homme nouveau, le citoyen des temps modernes, ne pouvait émerger.

L’« en-commun » à l’ordre du jour

Le paradoxe est que les expériences qui se sont réclamées du communisme se sont effondrées au moment même où s’affirme la communauté de destin du genre humain avec une intensité sans précédent dans son histoire. C’est d’abord la conséquence des évolutions qui se produisent dans sa base matérielle. Il y a bien sûr la mondialisation du capital qui entraîne celle de l’exploitation capitaliste à une échelle inconnue jusque-là. Mais il y a aussi l’expérience toute nouvelle de la finitude de la planète qui nourrit l’exigence d’une réflexion inédite sur sa survie. Évoquons encore bien d’autres éléments qui participent de cette globalisation : la coopération culturelle et scientifique, le développement d’Internet, la prolifération de milliers d’ONG, l’importance croissante du droit international, etc. De nouvelles solidarités se constituent pour traiter et résoudre de grandes questions comme la solution pacifique des conflits, la lutte contre la faim, les catastrophes naturelles, les épidémies, etc.

La généralisation des problèmes appelle une réflexion sur la production conjointe de valeurs à vocation universelle à partir des singularités des États-nations. C’est dans ce mouvement de convergence-différenciation que peuvent progressivement se forger les dimensions transnationales des citoyennetés aujourd’hui à base essentiellement nationale. L’idéologie des droits de l’homme qui a envahi la sphère qu’occupaient précédemment les grandes idéologies messianiques en est une manifestation positive, mais elle est insuffisante car elle ne produit pas de sens. Comme le souligne Marcel Gauchet, l’idéologie des droits de l’homme, anhistorique, fonctionnant sur la base de l’indignation spontanée immédiate, combinée au pouvoir médiatique, s’inscrit dans une autorégulation des rapports sociaux qui n’est pas sans analogie avec celle du marché dans la sphère économique ; il analyse l’avènement de la démocratie dans un mouvement pluriséculaire d’affranchissement du religieux dont les expériences communistes n’ont pas su, elles-mêmes, se préserver.

Le siècle qui s’ouvre pourrait ainsi donner sens à une notion d’intérêt général qui prendrait appui sur la globalisation des bases matérielles et la convergence des valeurs. Ainsi, contre le développement capitaliste inégal et l’exacerbation des rapports de forces, la gestion des ressources naturelles du sol et du sous-sol, de nombreuses activités de production et de services, diverses coopérations administratives, scientifiques et culturelles devraient constituer un « en-commun » identifié avec une certaine précision, justiciable de services publics organisés au niveau international, voire mondial. Des notions comme celles de « patrimoine commun de l’humanité », de « destination universelle des biens » pourraient faire du XXIe siècle l’« âge d’or » des services publics.

Communisme : un mot pour demain

Comment passer du siècle prométhéen à la nouvelle civilisation de l’« en-commun » ? La situation actuelle est de transition, de décomposition sociale profonde caractérisée par une perte de repères qu’expliquent diverses causes : relativisation des États-nations, dénaturation de la notion de classe, bouleversements spatiaux, évolution rapide des moeurs et - peut-être surtout - effondrement des grandes idéologies messianiques. Or, pour analyser le présent et explorer l’avenir, nous ne disposons que des outils intellectuels du passé. De nombreuses recherches spécialisées existent, mais elles ne constituent pas, pour le moment, un corpus théorique opérationnel. Comprendre la nature du moment historique où nous sommes, les contradictions qui siègent dans la décomposition, est à la fois le moyen de conjurer l’avènement des monstres et de préparer les meilleures conditions d’investissements progressistes.

La crise sociale présente l’avantage particulier, en contradiction avec la période antérieure, de renvoyer la responsabilité politique vers l’individu, alors que, jusqu’à présent, la délégation de pouvoir était le mode le plus général d’exercice de la citoyenneté. C’est désormais au citoyen qu’il revient, dans un monde complexe et peu intelligible, d’exprimer des choix qui l’identifient comme sujet de droit et acteur politique, de se doter de ce que l’on pourrait considérer comme un véritable « génome de citoyenneté ». Alors que le mouvement communiste prétendait au siècle dernier déduire l’« homme nouveau » de sa problématique, la question qui se posera à partir des affirmations individuelles des citoyennes et des citoyens sera plutôt de savoir comment dégager de la multiplicité des engagements individuels des centralités efficaces permettant l’avènement d’un « en-commun » souhaitable qui pourrait se dire « communisme ». Avant toute construction globale, une première réponse pourrait consister à bien identifier quelques-unes des questions fondamentales précédemment évoquées et à engager sur cette base les travaux qu’elles impliquent.

Si le mouvement communiste du XXe siècle a été chargé d’erreurs et de fautes graves, il a été également marqué par l’abnégation et le courage d’innombrables communistes qui, en tout état de cause, méritent le respect. Il convient de tirer les conclusions de l’expérience du siècle passé et de poursuivre la réflexion dans les conditions de l’ère nouvelle. La conviction exprimée et l’hypothèse faite ici est qu’aucun autre mot ne pourra mieux que « communisme » dire au XXIe siècle le primat de la raison et l’espérance du genre humain. Dans ces temps ingrats, il faut donc le protéger.

Par Anicet Le Pors, ancien ministre

Messages

  • "Le Pors parle du communisme"...

    ...Et il ferait mieux de se taire.

    Mais aucune surprise pour qui suit un peu son parcours et ses écrits, de loin.

    A Le Pors se prend pour une sommité du renouveau de la pensée communiste ...

    Il n’est en réalité qu’anti-communiste viscéral, que ne le dit-il clairement ? - mais c’est dur à avouer j’imagine. Cela oblige à se positionner et donc à choisir, et qui choisit doit renoncer.

    Citer à l’appui de sa démonstration anti léniniste, révisionniste, mensongère, des "penseurs" représentants exclusivement l’idéologie libérale moderne, comme Havel ou Gauchet franchement, cela fait juste sourire !

    Et cela s’appelle "parle du communisme" ? Et CA c’est publié dans l’Humanité !!!????????

    Décidément - le PCf est à la ramasse. L’Humanité et le mouvement communiste aussi. Des gens comme lui prospèrent parce qu’il n’y a plus personne pour lui répondre dignement et que ceux qui restent sont soigneusement interdits d’antenne - à part ici.

    Mais attention à la contre offensive bolchévique, chers "amis" liquidateurs du communisme - le jour où nous nous unirons est proche et vous allez le sentir passer.

    Les ouvriers (ah oui ça existe encore vous avez peut être oublié) sont toujours l’avant-garde ! - ce sont toujours les seuls à se battre sérieusement et courageusement, aujourd’hui avec leurs tripes, leurs chairs, ailleurs que dans un salon ou à une tribune, face aux patrons, perdant leurs salaires etc.

    Ils sont l’avant garde car aujourd’hui encore il n’y a qu’une seule solution pour lutter contre le capitalisme : c’est l’offensive, le combat.

    LA bonne nouvelle est que ,plus les mois passent, plus les gens comme vous se trouvent en dehors de tout parti dit communiste. Vous êtes seul, isolé, vous n’êtes plus rien, et c’est tant mieux.

    Le Vieux Singe

  • Discours pompeux et redondant dont le caractère soutenu fleure bon la rhétorique élite.
    Un coup à démolir les envies de rassemblement et d’action des communistes sans aucun mandat, sans aucun pouvoir, sans aucune tendance à adopter le "regard éloigné" de Lévi-Strauss, qui avait tout de même des arguments plus consistants dans ses écrits, que cet étalage de constatations usées, libéralement distribuées.

    Bon courage aux communistes qui veulent faire un parti qui les écoute et soit leur instrument pour élaborer des actes concrets qui redistribuent les moyens de production et inversent cette transformation quasi-complète de l’homme en marchandise qui nous écrase.

    Soleil Sombre

  • "Anicet Le Pors prend volontiers la posture du "sage" pour parler de tout, et spécialement du communisme, en affectant la hauteur de vue qu’il n’a pas.

    Et l’Humanité dé-communisée et décaféinée du PCF en phase renégate ultime, de donner la parole à tout ce que ce parti compte d’apostats satisfaits, tout en censurant sans relâche les partisans d’une véritable renaissance communiste.

    Peine perdue, non seulement cette posture d’autoflagellant permanent de paie pas, -elle suscite un mépris légitime de la part des vrais communistes et justifie les préjugés anticommunistes des autres-, mais elle autorise toutes les surenchères puisque Monsieur Le Pors, micro-parangon de l’appareil d’Etat, se paie le luxe d’insulter le PCF dans son articulet plein d’emphase et de ressentiment.

    Sur le plan théorique, l’article de Le Pors, qui ferait bien de commencer par lire un peu Marx et Lénine au lieu de se contenter des caricatures de leurs pourfendeurs stipendiés, ne vaut rien.

    Bizarrement, tant que le mouvement communiste suivait la ligne tracée par Lénine, qui n’est autre dans les conditions de notre époque impérialiste que celle tracée avant lui par Marx et par Engels, le capitalisme reculait, les habitants des pays socialistes jouissaient de droits sociaux extrêmement importants et que la partie prolétarienne de la population regrette partout amèrement (un récent sondage russe montre que la majorité écrasante de la population considère que le socialisme est meilleur que le capitalisme, et cela malgré le déluge d’antisoviétisme à retardement !), les peuples du tiers-monde s"émancipaient du colonialisme, les droits des femmes avançaient globalement, le fascisme était discrédité ; en France, avec le PCF léniniste de Cachin, Thorez, Duclos, A. Croizat (fondateur de la Sécu, des retraites par répartition, etc.), les conquêtes sociales étaient au rendez-vous.

    Depuis que le PCF s’est débarrassé des "dogmes" (en réalité, des résultats des DEMONSTRATIONS de Marx), le peuple français perd tous ses acquis et c’est la menace de fascisation de la société !

    Au niveau mondial, triomphent les prédations sans limites de l’impérialisme américain délivré du contrepoids soviétique.

    Cela ne signifie surtout pas que tout allait bien sous le "socialisme réel" et que le PCF était sans défaut.

    Mais cela signifie qu’alors, parce que porteur d’un devoir d’avant-garde, les partis communistes combattaient l’idéologie dominante et fixaient une alternative au lieu de suivre la fausse gauche, qui suit elle-même la vraie droite.

    Non décidément, Le Pors, dont le seul apport au mouvement ouvrier fut d’avoir brisé le mécanisme de rattrapage des salaires sur les prix quand il était ministre "communiste" de Mauroy en 82/83, est trop microscopique pour insulter des géants comme Lénine.

    Un peu de sens des proportions, Monsieur le casseur de salaires !

    Georges Gastaud
    auteur de "Mondialisation capitaliste et projet communiste"."

    • Bizarrement, tant que le mouvement communiste suivait la ligne tracée par Lénine, qui n’est autre dans les conditions de notre époque impérialiste que celle tracée avant lui par Marx et par Engels, le capitalisme reculait, les habitants des pays socialistes jouissaient de droits sociaux extrêmement importants et que la partie prolétarienne de la population regrette partout amèrement

      Reste à savoir ce qu’est la "ligne tracée par Lénine" : Budapest ? Prague ? Kaboul ? Adis Abéba ? etc etc. Et à expliquer pourquoi la résistance devant Eltsine fût si molle ! Et pourquoi les communistes russes actuel croient militer en promenant des portraits de Staline ? Et surtout, pourquoi les Brejnev et consort n’ont jamais réagit quand, au détour des années 70 les indicateurs d’espérance de vie et de taux de mortalité infantile, (fondamentaux pour une société qui se proclamait socialiste) se sont dégradés ?

      Ceci étant, je n’apprécie pas davantage l’attaque anti Lénine de Le Pors qui, en fait, chez lui comme chez beaucoup des notres, n’est qu’une manière de fuir, plutôt que d’expliquer ses propres turpitudes ! Mais lui a quand même le courage d’assumer son anti léninisme.

      CN46400

    • Salut CN

      Pourquoi ne pas appeler un chat un chat, tant que nous y sommes ?!

      La ligne tracée par Lénine a été abandonnée progressivement, de mon point de vue en tout cas, à sa mort, et surtout avec l’accession de J Staline et de son état major au pouvoir en URSS. que les communistes français du PCF aient particulièrement mis du temps à s’en rendre compte, je pourrais trouver plein d’explications -mais en plus je ne suis pas procureure, je pense que s’est un examen qui vous appartient. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, je n’ai pas vécu toute cette période, je ne sais pas "ce que j’aurais fait"...

      Nous les "jeunes", on peut juste éventuellement vous dire que si on peut comprendre l’engouement pour un Lénine, un Guevarra, aux communistes anarchistes d’Espagne etc, on a du mal à "piger", aujourd’hui, ce que vous avez pu trouver Staline, au stalinisme, à part qu’on comprend bien que l’URSS a rendu le PCF "fort" d’une certaine manière et que ce PCF fort a permis des avancées pour nous les travailleurs, c’est vrai ( mais jusqu’à quel point ?) - mais franchement un mec qui veut faire marcher tout le monde à la baguette, même si c’est un des alliés contre le nazisme ( à quel prix pour son peuple d’ailleurs ? et à qui la faute ?) qu’il y a une part très historique, un chef d’Etat aussi éloigné de l’internationalisme, de la liberté etc...

      ....bbbrrrr... j’avoue que je le trouve aussi "bandant" que Sarkozy et ce n’est pas qu’il ait été "socialiste" qui me fera l’apprécier ni apprécier sa conception des choses ( révolution unique dans un seul pays, un seul communisme, un seul parti communiste soi disant international, mais en réalité 100% soviétique, avec des satellites...je passe les goulags, le culte de la personnalité, le "petit père des peuples" - comment peut on aimer être traité comme un enfant - puisque c’est "un père" - quand on est communiste ?!!)

      Ce que je ne comprends pas c’est que tant de camarades aient pendant si longtemps accepté tout cela. A Le Pors y compris, à sa manière puisqu’il n’est parti du PCF qu’en 1993 après y avoir adhéré en 1979 (14 ans donc, ce n’est pas "rien", même s’il a adhéré à un moment qui, pour moi, signait définitivement le déclin de la ligne léniniste dans le parti, mais pas du stalinisme, dont certains réflexes ou certaines théories sont toujours vivants aujourd’hui !)

      Progressivement, on la retrouvera de moins en moins ,cette ligne léniniste, ou marxiste, et en URSS notamment , oui - ce qui explique toutes ces "turpitudes" que tu désignes, de mon point de vue. Ce ne sont que des conséquences logiques de l’abandon progressif du communisme pour le "socialisme réel", puis pour un impérialisme appuyé sur et par une sorte d’aristocratie bureaucrate.

      Je peux comprendre, voire défendre, d’un certain point de vue, une partie de l’action politique de Staline, l’expliquer, en partie, mais certainement pas en dire qu’il était encore un communiste, que c’était cela le communisme, au sens où on peut l’entendre d’un Lénine ou d’une Luxemburg par exemple... Même si chez Lénine il y avait sûrement des ferments déjà qui ont permis de "faire germer" J Staline, finalement.

      Enfin bon, sincèrement, on ne peut quand même pas accepter le révisionnisme hallucinant d’A Le Pors - qui revient à dire que des millions de gens se sont foutus le doigt dans l’oeil en "suivant" Lénine !!!!!! Je ne peux pas invalider la révolution de 17, ce serait un mensonge !

      Tout cela n’étant qu’un avis personnel bien sûr...

      La Louve

    • Nous les "jeunes",.....

      C’est précisément des "jeunes" qui, à partir de 1924, ont suivi ou....précédé Staline, dans le choix, contre la NEP, du "socialisme dans un seul pays" ! C’est pas dans un post sur Bellaciao qu’on peut expliquer, et comprendre cette démarche. Mais je ne pense pas que Staline, ni personne, à l’époque, imaginait les conséquences de ce choix. Par contre ceux qui, derrière Kroutchev, promettaient le communisme en 1980, ou la possibilité pour certain pays de court circuiter la phase capitaliste, savaient qu’ils prenaient des libertés dangereuses aussi bien avec Marx qu’avec Lénine.

      Même Trostky, à l’époque, n’a pas défendu la NEP, lui préferant la fumeuse "révolution permanente", et s’isolant du coup de ceux qui voulaient du "concret".

      CN46400

  • Mais pourquoi donc nous les communistes tolérons nous que des libéraux squattent le peu d’organes médiatiques dont nous disposons ?!

    C’est hallucinant.

    Imaginez-vous Parisot faire l’apologie du marxisme et du socialisme à l’Université du Medef avec un tel aplomb, presque "l’air de rien", comme si c’était normal de citer exclusivement des gens comme Havel, Gauchet etc dans une contribution sur le communisme ?

    Ca ne durerait pas 10 minutes -elle se ramasserait un cageot de tomates et vite fait.

    Imaginez-vous que le Figaro publierait une contribution de JF Copé si celui ci citait, l’ai ravi, Lénine, Trotsky Engels etc ?

    Soyons sérieux 5 minutes.

    Il y a belle lurette que M. Le Pors n’est plus communiste. Je préfère être taxée d’intransigeance, d’intolérance etc, plutôt que d’accepter de continuer à colporter ce virus néo libéral qui infecte le mouvement et la pensée communistes. Non on ne peut pas parler avec tout le monde, discuter avec tout le monde, j’entends, avec bienveillance . Il y a bien des gens contre lesquels nous devons simplement nous battre. Dans un journal communiste digne de ce nom ce type d’article ne devrait pas pouvoir être publié sans une contre-analyse ,critique qui remette les choses à leur place.

    On ne peut pas dire que le communisme c’est tout et son contraire, ou n’importe quoi - cela suffit.

    Poser comme si c’était une réalité, une vérité ,que Lénine s’est foutu le doigt dans l’oeil, que les théories de dictature du prolétariat (si c’est le mot de dictature qui le gêne que ne parle t il de démocratie prolétarienne et de dictature bourgeoise ?!), bref que tout ça etc, c’est du pipeau, j’appelle ça de la suffisance.

    Il n’y a aucune démonstration sérieuse à ce type d’arguments, au contraire. Je ne dis pas que Lénine a été parfait, qu’il a eu raison sur tout, qu’il n’y a rien à critiquer. Mais encore faut il, en effet, avoir, pour commencer, les moyens intellectuels de se hisser à la hauteur de ce penseur génial qu’il faut, ce que tout le monde n’a pas, à l’évidence.

    La Louve

    • Bon, pour mon cas ça ne m’étonne pas du tout de la part de l’Huma, même si on me taxe d’"anti" ou autre chose.

      J’en ai d’ailleurs plus rien à battre !!!

      Ca fait 20 ans que la presse "communiste", et pas que l’Huma manie les écrans de fumées et traîne bien d’autres casseroles.

      Et qu’on ne me dise pas que c’est sous la pression des "annonceurs" ou des "subventions" gouvernementales que le Comité éditorial passe ce genre de m...e.

      Pendant ce temps les Communistes qui la lisent encore ainsi que les braves gens qui y croient encore continuent d’être contraints d’aller sur le Net pour avoir un semblant d’info et d’analyses cohérentes.

      C’est pas ce genre de faits qui permettront d’amener l’antidote à la soupe empoisonnées qui est servie tous les jours dans les médias, Ou contribueront à une vraie formation marxixte des militants.

      Ca, ça s’appelle de la "désinformation" patente.

      Et dans mon langage de la Haute trahison...

      Mais c’est vrai que j’ai toujours été taxé d’"excessif".

      G.L.

  • TOUTES VOS INTERVENTIONS NE SONT GUERE CONSTRUCTIVES SUR LE FONDS

    ON EST DANS LE "C’ETAIT MIEUX AVANT", LE "Y’A QU’A",

    UN MINISTRE, PAR EXEMPLE, MAIS VOUS SEMBLER L’OUBLIER, IL EST EN PLACE POUR APPLIQUER UNE LIGNE POLITIQUE DECIDEE MOJORITAIREMENT PAR UN PROCESSUS ELECTORAL !!!

    IL Y A DONC UN TENTINE DE DEMOCRATIE DANS LES EVOLUTIONS QUE VOUS AVEZ EN REFERENCE, ALLEZ DONC PLUS LOIN DANS VOS REFLEXIONS !!!

    POUR A.LE PORS, IL N’EST PLUS COMMUNISTE ET TRAVAILLE AVEC D’AUTRES SUR LA CREATION D’UNE TROISIEME FORCE, CELLE A LAQUELLE TRAVAILLE LES MOUVENCES PRS, ET AUTRE CLUBS DE REFLEXIONS DIVERS QUI SE DONNENT POUR OBJET DE RECONSTRUIRE LE REFORMISME.

    ILS N’ONT RIEN PRODUIT QUI SOIT ALLE AU FEU DE LA DEMOCRATIE, SINON LORS DU REFERENDUM DE 2005 SUR L’EUROPE, MAIS C’ETAIT SUR LES BASES CONSTRUITES PAR LE PCF EN PARTICULIER, NOTAMMENT ET POUR L’ESSENTIEL F.WURTZ.

    CETTE CONSTRUCTION S’EST FAITE A PARTIR DE 2003 !!!!

    IL N’Y A PAS DE HASARD !!!!...MEME DANS CE QUE VOUS ECRIVEZ !!!